• Fin de partie - Samuel Beckett

    Si vous aimez le théâtre de l'absurde, vous devez alors apprécier le théâtre de Samuel Beckett, plein de non-sens qui font sens !

    Fin de partie est une pièce de cet auteur daté de 1957, année de sa création, et qui fut la deuxième pièce représentée du célèbre dramaturge si novateur dans son art ! Elle fut d'abord écrite en français puis traduite en anglais par son auteur sous le titre d'Endgame.

    Fin de partie - Samuel BeckettLa pièce mets en scène 4 personnes handicapées physiquement et ne pouvant se déplacer - un comble au théâtre ! - hormis Clov, un des deux personnages principaux avec Hamm, son maître.

    Le décor - une maison - se situe aux dires des personnages dans un monde désert, dévasté, bref un univers apocalyptique ! Il y a une dimension biblique et eschatologique dans ce récit !

    Beckett est novateur, en ce sens, qu'il se joue des conventions théâtrales classiques ! Rien ne se produit sur scène, la fin est annoncée dès le début, les personnages s'ennuient à mourir - fin du monde oblige ! - et le disent au public - donc aussi rupture du quatrième mur !

    A quel genre appartient cette pièce ? On serait tenté, comme je l'ai dit en accroche d'article, de l'assimiler au "théâtre de l'absurde" ? En vérité, Beckett a toujours refusé de l'assimiler à un genre pu un courant littéraire et particulièrement à celui-ci !

    Hamm et Clov, son valet, entretiennent une étrange relation d'interdépendance ! Clov désire partir ou tuer son maître mais ne le fait finalement pas durant la pièce ! Pourtant, dans la dernière scène, le valet porte une valise ! Alors ?

    Nell et Nagg sont les parents de Hamm et ne peuvent se déplacer car ils ont perdu leur jambes dans un improbable accident de tandem dans les Ardennes ! Ils vivent désormais dans des poubelles dont ils sortent la tête de temps à autres pour intervenir dans la pièce.

    Il ne se passe rien dans Fin de partie ou plutôt si, mais l'"action" est problématique ! On est en effet amené à se questionner si les "événements" qui se produisent sont exceptionnels ou s'ils font partie d'un "rituel" qui se répète de manière journalière !? En tout cas, Clov ne cesse de répéter que "quelque chose suit son cours" !

    Il n'y a donc pas de logique et le désordre semble régner dans cette pièce improbable et très bizarre ! Quand le présent est vide, on se réfugie dans l'imaginaire, semble-dire Beckett !? La pièce est faite de nombreux silences qui ponctuent le discours et donne son rythme à la pièce, caractéristique essentielle de la dramaturgie de Beckett ! Le langage, élément primordial au théâtre, est ici en faillite ! C'est donc bien novateur et à contre-courant des schémas classiques !

    On pourrait aussi tenir un long discours sur les noms bizarres des personnages, tous constitués de quatre uniques lettres mais je m'en tiendrais là dans cette analyse !

    Pour ma part, j'ai trouvé cette pièce déstabilisante et/car atypique ! A priori, ce n'est pas trop ma tasse de thé mais après tout pourquoi pas?...

    A bientôt !

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