• Et si l'amour durait - Alain Finkielkraut

    Le Banquet de Platon est probablement le texte de référence de la littérature occidentale sur l'Amour.

    On distingue trois termes grecs principaux pour le désigner : Eros, Agapé et Phyllia.

    Alain Finkielkraut récidive ici ce qu'il avait fait avec Un coeur intelligent en proposant un essai qui regroupe des analyses littéraires. Il y en a quatre ici autour de l'Amour et de Madame de Lafayette, Ingmar Bergman, Philip Roth et Milan Kundera. A part Ingmar Bergman, j'ai déja eu l'occasion de lire -et relire - tous ces auteurs.

    L'attitude de La Princesse de Clèves reste une énigme qui a fait verser tant d'encre entre les pages du Mercure Galant. Son renoncement à l'amour de Monsieur de Nemours est inexplicable et heurte la vraisemblance si l'on considère qu'il est le fait d'une jeune fille de 20 printemps qui précisément connait si peu à l'amour. Mais la princesse a été éduquée par sa mère et ses précepteurs qui lui ont raconté des récits d'amours inaccomplis et elle croit fermement que l'Amour n'est pas eternelle. Ce faisant, elle se mure dans sa solitude ! C'est infiniment plus compliqué que cela et j'aurais l'occasion de développer si un jour je fais un billet sur ce roman si cher au président Sarkozy !

    Ce que ces textes que Finkielkraut a choisi sont censés nous apporter une expérience sur la vie. Je le dis au passage car cela implique que l'on soit persuadé que le texte n'est pas que "forme" et "structure" mais aussi pointe vers un référentiel.

    Philip Roth, dont j'ai récemment commenté à peu de temps deux romans récents, aime bien mettre en scène des "érudits libertins", des universitaires qui découvrent des expériences nouvelles. Car l'Amour, si lié à la mort, n'est pas l'apanage de la jeunesse.

    De la même façon, je n'en dis pas plus sur Milan Kundera (qui a fait son entrée de son vivant en Pléaide). Tomas, le héros de l'insoutenable légéreté de l'être, cavaleur invetéré qui collectionne les conquètes, est "pris au piège"de son amour pour Tereza. Il va ressentir de l'empathie pour elle et tombe en quelque sorte amoureux de sa finitude et a peur de la perte de l'être aimé, emporté par la mort.

    Souvent, l'on croit être amoureux d'un destinataire, mais l'on est en réalité qu'amoureux de son propre état amoureux qui nous valorise. Après le temps de l'innocence d'Adam, le temps de Narcisse...

    Voilà, je me rends bien compte que ce billet est plus que sommaire et part un peu dans tous les sens. Le mieux à faire est de lire tous ces auteurs puis les analyses (en 120 pages au total) de Finkielkraut. Le propos est intéressant et assez facile à suivre pour les lecteurs assidus et motivés.

    A bientôt et à vos amours !

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