• Daniel Balavoine

    Daniel Balavoine est un artiste complet, à la fois auteur/compositeur et interprète, représentatif et porte-parole de toute une génération, celle qui avait entre 20 et 30 ans dans les années 1980. Il connut un destin tragique sur le Paris-Dakar 1986 !

    Il est né le 5 février 1952, à Alençon, dans l'Orne, issu d'une famille originaire des Landes et du Pays Daniel BalavoineBasque, dans une grande fratrie. Son père est ingénieur en urbanisme et muté en Algérie. Puis ses parents se séparent et l'enfant entre en pension, ce qui lui donne une profonde aversion pour la religion et la discipline. Toutefois, l'écoute des Beatles, à cette époque, à 11 ans, va provoquer son goût pour la musique !

    Entre 1968 et 1972, Daniel fait ses débuts comme chanteur de bal en interprétant du Bob Dylan. Il monte plusieurs fois à Paris, puis il entre dans le groupe Présence mais le quitte lorsque celui-ci signe avec Warner Bros.

    Ce sont ensuite, jusqu'en 1978, des années de galère pour le jeune chanteur qui se fait disquaire pour joindre les deux bouts. Toutefois, il signe avec la maison de disques Vogue, sort un 45 tours, Viens vite, qui ne se vends pas et garde un mauvais souvenir du directeur artistique. Ensuite, il se fait choriste, ayant une très grande tessiture et étendue vocale, puis collabore à la comédie musicale La Révolution Française de Claude-Michel Schönberg.

    En 1974, Patrick Juvet, star de l'époque, l'engage pour sa tournée et lui fait produire un autre 45 tours, Couleurs d'automne, qui sort chez Barclay. Balavoine fait alors la connaissance d'Andy Scott, son ingénieur du son, inséparables par la suite !

    Le jeune chanteur sort son premier 33 tours en mars 1975, De vous à elle en passant par moi, qui restera confidentiel. A cette époque, il croise, devient amoureux ainsi que le pygmalion de Catherine Ferry qui finira seconde à l'Eurovision en 1976 - pour la France - avec les frères Daniel et Guy Balavoine comme choristes.

    En avril 1977, suite à un voyage marquant en Pologne, Balavoine sort Les Aventures de Simon et Gunther. On y sent l'influence des Rubettes et de Queen autant que des Beatles.

    Sa route croise alors celle de Michel Berger - qui deviendra son ami - et qui prépare alors l'opéra-rock Starmania ! Ceci va contribuer à lancer sa carrière ! L'album studio de Starmania sort en octobre 1978 et c'est enfin le succès pour Balavoine ! Il chante SOS d'un terrien en détresse et Quand on arrive en ville avec sa voix dans les aigus.

    A l'aube des années 1980, Balavoine enregistre son troisième album Le Chanteur qui trouve enfin son public ! A partir du Chanteur, il ne se passera plus une saison sans un tube de Balavoine !

    Mais l'artiste ne cesse de se questionner sur le succès - si fugace - sur ce que signifie la gloire, sur le rôle de l'artiste dans la société. Il s'engage alors à sa manière dans le débat politique, tient tête, dans le Journal du midi d'Antenne 2, à François Mitterrand, le 19 mars 1980, accusant les politiques d'ignorer la jeunesse. Ayant des idées de gauche, le chanteur soutient Coluche à l'élection présidentielle de 1981.

    Son registre est entre variétés et rock français, genre qu'il juge pauvre alors. Balavoine veut penser grand et large. Il s'entoure, avec Andy Scott, de musiciens et techniciens anglais.

    Au début des années 1980, il enchaine les hits : Me laisse pas m'en aller (1979), Mon fils ma bataille et Je ne suis pas un héros (1980), Vendeurs de larmes (1982), Pour la femme veuve qui s'éveille et Dieu que c'est beau (1983).

    Balavoine est multifacettes : chanteur de variétés et chanteur engagé, chanteur à minettes et chanteur à textes, il continue son engagement politique, milite contre le racisme, pour le développement humanitaire en Afrique... Son dernier album Sauver l'amour ne parle que de cela : changer la société mais de manière réaliste sans révolution sanglante ! Ce sont ses derniers tubes L'Aziza et Tous les cris, les SOS.

    Hélas le destin le rattrape et il décède tragiquement et précocement dans un accident d'hélicoptère, au Mali, dans le désert, avec le fondateur du Paris-Dakar Thierry Sabine le 14 janvier 1986, année tragique qui verra aussi le décès prématuré de Coluche.

    Balavoine devient alors le premier numéro 1 du TOP 50 à titre posthume et son titre Sauvez l'amour atteindra la 5ème place. Il décède à seulement 35 ans et le public gardera de lui l'image d'un homme engagé, réaliste, à fleur de peau, profondément humain et sensible !

    Nul doute que lui aussi aurait été Charlie !

    A bientôt !

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