• Après l'expulsion des Hyksos, et tandis que les Égyptiens découvrent de nouveaux animaux tels les chevaux et de nouvelles techniques militaires, commence la période du Nouvel Empire ! C'est une période faste et glorieuse avec des figures telles que Hatchepsout, Akhenaton, Toutankhamon ou encore Ramsès II !

    L’Égypte est alors une des grandes puissances de la Méditerranée orientale. Elle développe des relations avec ses voisins, les Hittites, les Mitanniens, ou encore les Assyriens. En témoigne une touche orientale dans l'art égyptien !

    Les XVIIème et XVIIIème dynasties égyptiennes - Le début du Nouvel Empire

    Au départ, il y eut trois souverains qui contribuèrent à l'expulsion des Hyksos qui avaient dominé la Deuxième période intermédiaire : Séqénenrê Taâ qui périt au combat,  Kamôsis qui avança avec ses troupes  jusqu'au Delta du Nil et Avaris, la capitale de l'ennemi, sans parvenir à la conquérir et Amôsis qui finit par triompher ! Les deux premiers appartiennent à la XVIIème dynastie mais le troisième inaugure la XVIIIème dynastie et le Nouvel empire !

    C'est aussi à cette période que les figures de reines égyptiennes apparaissent. On a en effet deux personnages qui règnent de concert, un roi et sa reine, même si celle-ci se fait plus discrète que Pharaon ! C'est ainsi que l'on rencontre les femmes de pouvoir que sont Tétishéri,, sa fille Iâhhotep et sa petite-fille Ahmès-Néfertari. Une véritable lignée féminine parallèle à celle des hommes !

    On n'est toutefois pas certain de la filiation de ces rois et de ces reines ! On a longtemps cru que Tétishéri était la mère de Séqénenrê-Taâ et la grand-mère de Kamôsis et Amôsis. Sa fille Iâhhotep aurait été la femme du premier Séqénenrê-Taâ et la mère de Kamôsis et Ahmès-Néfertari (mère d’Aménophis Ier), qui étaient non seulement frère et sœur mais aussi époux ! Mais une autre hypothèse pose que Néfértari aurait pu être l'épouse de Séqénenrê-Taâ et la mère de Kamôsis qui lui-même aurait été le père d'Amôsis, père et fils mariés tous les deux à des reines nommées Iâhhotep ! On estime qu'on ne connaît même pas la moitié de l'Histoire de l’Égypte ancienne à l'heure actuelle alors des découvertes sont toujours possibles pour lever les zones d'ombre !

    Quoiqu'il en soit, Tétishéri exerça une influence positive et importante dans le domaine politique, renforcée par sa grande longévité ! Elle assista en effet à l'ensemble du processus d'expulsion des envahisseurs Hyksos de Séqénenrế à Amôsis. Après ces événements, elle apparaissait encore au côté de son petit fils lors de rituels pour la réhabilitation du culte de Mentou à Thèbes. Iâhhotep prit le pouvoir à sa suite après avoir assuré la régence de son fils Amôsis, pendant l'adolescence de celui-ci.

    Puis ce fut la fille de Iâhhotep, Ahmès-Néfertari qui accéda au pouvoir et prit les titres de Grande Épouse et de "Deuxième Prophète d'Amon" et de "celle qui commande la Haute et Basse-Egypte". Elle aussi vécut longtemps et notamment durant le règne de son fils Aménophis Ier où elle exerça encore une influence non négligeable !

    Avec la mort de Ahmès-Néfertari, s'éteignit une lignée de femmes aux rôles importants ! Tétishéri contribua à expulser les Hyksos, Iâhhotep parvint à mener la réorganisation politique du royaume après la réunification du pays et enfin Ahmès-Néfertari se consacra à la réorganisation religieuse de l’Égypte !

    L'expulsion des Hyksos se déroula en plusieurs temps. D'abord, il y eut la conquête de Memphis suivit de celle d'Héliopolis puis de Tjarou (Silé) en l'espace de quelques mois. Après le siège et le pillage d'Avaris, les Hyksos se réfugièrent à  Sharouhen, ville de la côte cananéenne dont le siège dura trois ans avant qu'elle ne tombe à son tour ! Le Pharaon ne cessait de repousser et de poursuivre ses ennemis plus au nord et s'arrêta à la frontière syro-palestinienne, sur les terres phéniciennes ! L'influence des Égyptiens sur ces terres  devait mettre plusieurs siècles à s'estomper.

    A Amôsis allait succéder Aménophis Ier ! Le règne du premier dura de - 1550 à - 1525 avant J.C, date à laquelle son fils, Aménophis Ier monta sur le trône !

    Mais nous verrons cela une prochaine fois !

    A bientôt !

    (Source : "Histoire et civilisations - Tome 2 : L'Empire égyptien")


    votre commentaire
  • Solomon's Key - TecmoLes premiers jeux vidéo de l'histoire avaient un graphisme plutôt dépouillé et il fallait avoir de l'imagination pour se représenter un vaisseau spatial, un cow-boy, un magicien dans quelques amas de pixels ! Pourtant Solomon's Key, jeu de plateformes/stratégie/réflexion, édité par Tecmo en 1986 sur bornes d'arcade et à partir de 1987 sur des machines de salon, réussissait assez bien à vous mettre dans la peau de Dana, un petit sorcier armé d'un bâton magique !

    Avec son bâton magique, Dana peut créer ou détruire des blocs de pierre ! Son objectif est de mettre la main sur la Clé de Salomon (titre d'un ouvrage ésotérique dans le monde réel !) pour libérer le monde des démons qui l'ont envahi !

    Grâce aux blocs, Dana se crée un chemin jusqu'à la clé - qui ouvrira la porte de sortie de la pièce ! - en évitant les démons si possible !

    Pour trouver la clé avant le délai imparti, notre petit héros - qui ressemble à un ancêtre de Link de Zelda avant l'heure, peut aussi envoyer des boules de feu sur les démons ! Il recouvre aussi sur son chemin des objets qui lui confèrent des bonus, vies supplémentaires ou révélation d'une pièce cachée ! Les démons, eux, peuvent détruire les blocs, les contourner ou cracher du feu !

    J'ai joué à ce jeu à l'époque sur Amstrad CPC - où la version de cette machine comporte 20 niveaux - contre 50 pour la version NES / Nintendo !

    Solomon's Key - Tecmo

    Il vous faudra doser vos efforts, poser des blocs aux bons endroits, gérer les monstres intelligemment, récupérer les bons bonus au bons moments car le chrono joue contre vous !

    La difficulté va de moyenne à ardue pour un jeu qui se révélait hautement addictif ! J'ai encore la musique de ce jeu dans la tête 30 ans après ! Solomon's Key connut une suite où il faut éteindre des flammes avec des blocs de glace mais à laquelle je n'ai jamais joué !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Ça y est ! Si on mets de côté la série spin-off, Fear the Walking Dead, je suis à jour sur la série The Walking Dead ! Je pourrais donc aborder sereinement le premier épisode de la Saison 8 le 22 octobre 2017 ! Auparavant, la Saison 7  - qui compte les 16 épisodes habituels depuis la Saison 3 ! - s'est révélée très mouvementée !

    Souvenez-vous ! La Saison 6 nous avait laissé sur un cliffhanger haletant et intenable ! Rick Grimes - toujours joué par Andrew Lincoln - a pris la tête de la Communauté d'Alexandria, venait juste de nouer des contacts avec une autre communauté, la Colline mais découvre avec stupeur et horreur qu'un groupe nombreux, puissant et violent,  fait régner sa tyrannie sur ces différents îlots de civilisation !

    Les "Sauveurs" vont se révéler un problème ! Rick pensait avoir réglé le problème en abattant un certain nombre de ces hommes mais n'avait en fait réduit qu'un "avant-poste" ! Nos héros, alors qu'ils tentent d'amener Maggie voir son obstétricien à la Colline, se retrouvent acculés par les Sauveurs et se confrontent à Negan - joué magistralement par Jeffrey Dean Morgan qui décide de sévir et de faire un exemple ! L'homme à la batte se sert alors de "Lucille" pour massacrer un des héros ! La Saison 6 se clôt ainsi sans qu'on sache qui trépasse !

    The Walking Dead - Saison 7

    Et surprise, ce n'est pas un mais deux de nos compagnons d'apocalypse qui meurent ! L'un des deux étant même présent depuis le début de la série ! Le groupe est choqué et Rick se soumet à Negan ! La Saison montre comment les Sauveurs rançonnent Alexandria ! Rick essaie bien de satisfaire Negan mais de nouvelles personnes vont mourir du côté des gentils !

    De plus Negan a mis la main sur Daryl et Dwight se voit charger de le briser pour en faire un homme du Sanctuaire - le domaine des Sauveurs ! Le maître de "Lucille" réquisitionne aussi Eugène le peureux dont il a perçu les talents !

    Pendant ce temps, Morgan et Carole découvrent le Royaume, la communauté d'Ezékiel, qui dirige ce peuple paisible avec Shiva, un tigre à ses côtés ! Ezékiel a aussi un accord secret avec Negan mais les Sauveurs exigent là aussi de plus en plus !

    Alexandria, la Colline, le Royaume, les Sauveurs,... Le monde des survivants ne cesse de s'agrandir ! Quatre communautés et ce n'est pas fini puisqu'il faut aussi compter avec les Enfants de la Décharge - Garbage Kids en VO - et les Femmes du Rivages !

    Rick va décider que cela ne peut plus durer et fomenter une rébellion contre Negan en scellant des alliances ! De son côté, Maggie, éprouvée par la perte d'un être cher, prends les rênes de la Colline et Morgan et Carole convainquent Ezékiel d'une alliance avec Rick !  Les Garbage Kids se joignent aussi à la coalition - mais sont-ils fiables ? Et nos héros "empruntent" des armes à feu à la Communauté du Rivage, Negan ayant confisqué le moindre pistolet !

    La Saison se termine sur une bataille entre l'alliance des héros et une partie des Sauveurs dans l'enceinte d'Alexandria ! Negan prends la fuite et rassemble alors ses nombreuses troupes pour la guerre qui aura lieu dans la Saison 8 !

    On constate que la problématique des Rôdeurs passe un peu au second plan derrière les conflits entre communautés d'humains ! En effet, les héros savent désormais gérer les zombies et pensent à l'avenir !

    Cette série a aussi un petit côté Far-West avec une Humanité qui repart quasiment de zéro ! Le thème et le culte des armes à feu est très présent depuis le début de The Walking Dead car il ne faut pas oublier que le droit de porter une arme à feu est un droit de base des USA !

    La série a pris au final une nouvelle direction, suit vaguement la trame générale du comics - mais pas dans le détail des événements où on ne compte plus les différences !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Si l'Histoire nous est à peu près connue, la Préhistoire demeure bien plus difficile d'accès - ne serait-ce que, par Le Paléolithique - Boris Valentindéfinition, elle ne nous a pas laissé de traces écrites ! C'est le travail d'une partie de l'archéologie, la paléontologie, de lever le mystère sur ces temps reculés !

    On trouve d'excellents petits manuels dans la collection "Que sais-je ? " et notamment un ouvrage sur Le Paléolithique par Boris Valentin, maître de conférences dans ce domaine à la Sorbonne. En quatre chapitres, concis mais documentés, il nous dresse un état des lieux de la discipline qui étudie le paléolithique !

    Notre Histoire documentée doit remonter à 6000 ans mais auparavant, pendant trois millions d'années, les hommes ont vécus sans agriculture, ni élevage. Les sociétés préhistoriques ont des cheminements divers tandis que les hommes subissent des évolutions anatomiques : les hominidés et parmi eux les homininés avec le genre Homo. Surgissent du fond des âges les Homo habilis, australopithèques, Homo ergaster, Homo erectus, Néandertaliens, Cro-Magnon et Homo sapiens. Le genre humain va essaimer en Asie et en Europe à partir de l'Est Africain. Mais longtemps, les principaux sites de fouilles de la discipline sont restreints à l'Europe - en particulier au Sud-Ouest de la France, Espagne et aussi en Allemagne.

    Qu'exhument ces sites de fouilles ? Des pierres taillées, silex, bifaces, microlithes, premiers outils de l'humanité qui montrent des capacités intellectuelles et manuelles supérieures à celles de nos cousins les singes et servent essentiellement à la boucherie, la découpe de la viande. De charognard, l'homme va devenir chasseur - avant bien plus tard de se lancer dans l'agriculture qui constitue la Révolution Néolithique et l'entrée dans l'Histoire avec la formation de communautés, de villages, d’États centralisateurs et d'archives écrites ! Mais on s'en doute, toutes ces "traces" demandent un travail de reconstruction et d'interprétation - bien ardus ! - pour livrer tout leurs secrets ainsi que des précautions de conservation !

    Le Paléolithique se découpe en sous-périodes : Ancien, Moyen et Récent, avec pour ce dernier d'autres subdivisions comme Aurignacien, Gravettien, Solutréen, Epigravetien, Magdalénien, Azilien, etc, nommées en fonction de sites de découvertes !

    Deux chapitres du "Que sais-je ?" nous parlent des hypothèses et des méthodes des chercheurs, dans une recherche qui devient de plus en plus interdisciplinaire : paléontologues, ethnologues, climatologues (qui étudient périodes glaciaires et interglaciaires !), , géologues, spécialistes de l'anatomie, de la faune et de la flore etc,... Parmi les méthodes, une des plus connues est celle du Carbone 14 ! Mais l'auteur insiste bien que la datation des fossiles est une tâche délicate et que plus on remonte dans le temps, moins on trouve de sites exploitables !

    La Paléontologie ne s'est véritablement constituée qu'au début du XIXème siècle - soit 200 ans et on a droit au dernier chapitre à un rapide survol de l'histoire de la discipline avec des noms comme Boucher de Perthes, Mortillet (et son système de classification en période), Teilhard de Chardin,  l'abbé Breuil, André Leroi-Gourhan, ou encore Yves Coppens ! D'autres noms ponctuent cette histoire, Cuvier, Lamarck, Darwin et des théories et paradigmes comme le fixisme, le transformisme lamarckien ou le Néo-Darwinisme ! On mentionne aussi des institutions comme la Société préhistorique de France - fondée en 1904 - où l'Institut de Paléontologie humaine, crée à Paris en 1910.

    Évidemment toute cette recherche sur le passé de l'Homme a suscité des oppositions en particulier de l’Église car contredisant le récit de la Genèse !

    Voila ! Encore une fois je résume à grands traits ! La Paléontologie est évidemment une discipline ardu et le Paléolithique une période avec de nombreuses évolutions et péripéties ! Mais ce "Que sais-je ?" peut être un excellent point d'entrée dans une étude de cette période à titre d'autodidacte !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Highlander III - Andrew MonahanLa franchise Highlander, avec ses ambiances punk et gothique, possédait un potentiel intéressant ! Des immortels qui se combattent à coup d'épées, la nuit venue, pour rester le dernier en lice! Ca promettait des aventures se déroulant à diverses époques !

    Mais force est de constater que c'est parti en vrille ! Avec les séries-télé mais en fait dès le deuxième film, Highlander, le retour, cet univers n'a cessé d'accumuler les incohérences ! Il faudrait un story-group comme pour Star Wars !

    Le troisième film, intitulé sans surprise, Highlander III - avec le sous-titre en anglais,  The Sorcerer, sort en 1994, sous la réalisation de Andrew Morahan ! C'est une coproduction franco-canado-britannique.

    Comme l'opus précédent, le second film mentionné plus haut avait été un flop, enoutre détesté par les fans - et qui posait que les Immortels étaient en fait des extra-terrestres venus de la planète Zeist, le troisième opus efface les évènements de Highlander, le retour d'un coup de gomme scénaristique et repart sur de nouvelles bases ! La recette classique, le héros Connor MacLeod affronte un nouvel ennemi immortel dans un duel en un contre un ! Pour infos, je n'ai pas vu le deuxième opus !

    Le Kurgan n'était donc pas le dernier adversaire ! Au début du film, au XVIème siècle, Connor est au Japon et recherche un maître ! Il rencontre l'Immortel Nakano qui lui enseigne une partie de ses connaissances. Mais un autre Immortel, Kane, entouré de deux acolytes est sur la trace de Nakano ! Le méchant du film décapite le vieux sage et le Quickening qui s'ensuit provoque l'effondrement de la grotte où a eut lieu le combat ! Kane et ses deux sbires se retrouvent enterrés ! MacLeod repart.

    Au XXème siècle, Kane refait surface lorsque des fouilles archéologiques extraient les décombres de l'éboulement. Kane se mets alors à la recherche de MacLeod qui vit désormais à Marrakech avec son fils adoptif John ! Kane est un redoutable adversaire, sans pitié qui a en outre recours à la magie et aux illusions ! Un défi pour notre héros !

    Un film divertissant si on n'est pas trop exigeant ! C'est globalement décevant et du niveau d'un épisode de série-télé, la franchise se déclinera par la suite sur petit écran avec Duncan MacLeod ! Au casting, on retrouve notre Christophe Lambert national, un acteur qui a beaucoup été dénigré sur son jeu et plus discutable sur son strabisme mais qui demeure quelqu'un de généreux et un peu enfantin ! Le méchant, lui, est interprété par Mario Van Peebles.

    Ce troisième film, aux allures de clip, fut éreinté par la critique !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • ExistenZ  est un film de science-fiction de David Cronenberg, sorti en 1999, la même année que le premier Matrix et EXistenZ - David Cronenbergqui comme le film des Wachowski traite des réalités virtuelles ! Mais l'approche de Cronenberg est moins ragoutante que celle de l'univers de Néo, puisque dans EXistenz, on trouve des Game Pod organiques et des pistolet d'os et de chair qui projettent des dents !

    Le film se déroule dans un futur proche, où une géniale conceptrice de jeux, Allegra Geller, a inventé une nouvelle génération de produits vidéoludiques qui se connecte via des cordons ombilicaux directement sur le système nerveux des individus. Hélas, lors de la séance de présentation du jeu EXistenZ, un fanatique cherche à la tuer. C'est alors un jeune stagiaire en marketing, Ted Pikul, qui est chargé de la protéger. S'engagent alors une série d'aventures autant dans le monde réel que dans l'univers trouble et dérangeant du jeu !

    Allegra Geller est interprétée par Jennifer Jason Leigh et Ted Pikul par Jude Law ! On retrouve aussi au casting Ian Holm, Willem Dafoe et Don McKellar !

    EXistenz est en lui-même un film assez nébuleux et difficile à suivre ! Comme il ne dure qu'une heure et demie, tout va très vite ! Les Game Pod organiques "cultivés" à partir de batraciens sont assez immondes à voir et tout cela est assez sale en lui-même. Le récit est au final assez angoissant et le but est de nous faire douter tout du long du film sur ce qui est réel et ce qui ne l'est pas car quand la simulation devient aussi convaincante que la réalité, qu'est-ce qui nous dit que le réel est bien le réel ?

    En "réalité", tout le film, dès la première seconde, se déroute dans un univers virtuel et lorsque le fondu final survient, on n'est pas sur d'être revenu dans le réel ! Ce film est donc comme un "rêve éveillé" - ou plutôt un cauchemar ! Un conflit oppose les tenants de la "technologisation" de l'être humain et les "Réalistes" ! C'est donc paradoxalement un jeu sur un thème "anti-jeu" ! Et il y a plusieurs niveaux de simulation qui fait qu'on ne sait donc jamais si on est revenu dans le réel ! On est là aussi dans une vertigineuse mise en abyme ! Et si la réalité n'était qu'une simulation ?

    Cronenberg enfin joue avec les codes des jeux vidéo - personnages et actions stéréotypés, boucles d'actions jusqu'à ce que le joueur prenne la "bonne décision", cinématiques, passages de niveaux !

    Le côté angoisse est renforcé par le côté film d'horreur - avec de la tripaille exposée - le film est interdit aux moins de 12 ans ! Les joueurs d'ExistenZ laissent enfin libre cours à leurs pulsions - au fond comme le joueur de FPS !

    Ça reste un bon film mais légèrement bizarre et décalé comme souvent chez David Cronenberg !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Star Wars - L'Encyclopédie visuelleOn avait déjà eu droit aux Visual Dictionnaries pour les différents films Star Wars - toutes trilogies comprises ! On a désormais le Star Wars - L'Encyclopédie visuelle - qui est une sorte de récapitulatif des éléments de cet univers de space-opéra si riche qu'est la Saga crée par George Lucas - et reprise par Disney ! Mais la forme est légèrement différente ! en effet, c'est un peu ici à des inventaires à la Prévert auxquels on a droit ! Je vais y revenir...

    Tous les films sont couverts, de l’Épisode I à l’Épisode VII, Rogue One et les séries The Clone Wars et Star Wars Rebels - donc ça n'inclut évidemment pas l'Univers "Légendes" mis de côté et les romans, comics et jeux vidéo de l'Univers Canon !

    Le guide en question est abondement illustré avec "plus de 2500 images" ! L'ouvrage comporte cinq parties : Géographie, Nature, Histoire, Culture et Science et technologie.

    Dans la section "Géographie", on passe en revue les différentes zones de la Galaxie qui sont désormais bien connues : Noyau, Bordures Intérieure, Moyenne et Extérieure, Colonies, Espace Sauvage et Régions Inconnues ! On nous propose des photos des planètes, on passe en revue les lunes et les astéroïdes. La géographie physique avec les types de climats et de géologie est également abordée.

    La Section "Nature" présente les créatures, animaux, plantes, bref les écosystèmes mais aussi les types de peuples, aliens etc, suivant le type là encore de milieux ! C'est dans cette section que vous retrouverez les rancors, banthas, tauntauns, éopies et d'autres créatures moi connues comme le roggwart, le blixus, le ginntho ou encore le milodon ! Je vous renvois par ailleurs à l'autre ouvrage Star Wars : Le Bestiaire !

    La partie "Histoire" revient donc sur la chronologie des événements de la Galaxie, les trois guerres (Guerre des Clones, Guerre Civile Galactique, Nouvelle Guerre entre la Résistance et le Premier Ordre). On nous présente surtout les organisations et les factions : Jedi, Sith, Sénateurs, Séparatistes, les diverses armées (Clones, Stormtroopers,..), les syndicats du crime, etc,...

    L'avant-dernière section est également bien fournie puisque dans la rubrique "Culture", on nous présente tous les différents items de la vie quotidiennes ! Cela va des vêtements, des armures, des casques, des bijoux, des instruments de musique ou de la nourriture, en passant par les sacs, les cannes, les jeux de sociétés et les loisirs, l'art, les design d'intérieurs ! La liste est longue et c'est abondement illustré !

    Star Wars - L'Encyclopédie visuelle

    Le livre se conclut avec la section "Science et technologie" ! C'est là qu'on trouvera toutes les armes, les sabres-lasers, les blasters, mais aussi les véhicules, vaisseaux spatiaux, walkers, les droïdes de différents types (de guerre, de protocole, astromécanos, médecins,...).

    Un très beau livre mais je regrette un peu le côté inventaire et catalogue ! Ce n'est en fait qu'une longue énumération d'objets ! J'aurais aimé un peu moins d'illustrations et un peu plus de textes explicatifs !

    Mais c'est du tout bon et un ouvrage de référence !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • J'ai déjà eu l'occasion de vous dire, qu'avant même d'avoir ma première console Vidéopac, j'ai découvert les jeux vidéo dans le bar-tabac de mon parrain, Serge, au début des années 1980 ! Ces machines à pièces très archaïques mais addictives, les bornes d'arcade !

    Berzerk est l'un des jeux de cette époque, sorti en 1980, et réalisé par Alan McNeil, pour la firme Stern Electronics, société de Chicago spécialisée dans les flippers !

    Ce jeu s'inspire d'une série de nouvelles de SF, The Berzerker Stories de Fred Sabehagen où des robots venus des profondeurs de l'espace veulent éradiquer la vie sur Terre ! Le jeu qui en découla fut un énorme succès avec plus de 50000 bornes produites ! Par la suite, il devait être adapté sur Atari 2600, Atari 5200, Atari 8-bits et Vectrex, en 1982 et 1983 ! Comme pour les jeux à succès d'alors, des clones furent produits : Robot Attack et Talking Android Attack ! Et une suite, Frenzy, en 1982 !

    Déjà, en 1980, le monde du jeu vidéo suscitait des polémiques ! Comme pour Mortal Kombat plus tard, Berzerk fut accusé de promouvoir la violence ! Deux cas de morts subites devant la borne d'arcade n'arrangèrent pas les choses ! On se méfie toujours de tout ce qui est violent !

    A quoi se résume Berzerk ? Vous incarnez un humain qui doit traverser des labyrinthes infestés de robots tueurs si possible en éliminant tous ces androïdes ! Il y a différents types de robots, de différentes couleurs en réalité, qui tirent plus ou moins de projectiles, sont plus ou moins rapides et prompts à vous poursuivre ! Ce jeu peut aussi être vu comme un précurseur de Xybots, jeu en 3D de 1987, développé par Atari Games ! On retrouve aussi des humains aux prises avec des robots dans ce soft plus tardif - et on voit les avancées rapides de la technologie ! Dans Berzerk, jeu en 2D, les graphismes sont basiques et la vue est de dessus !

    L'une des innovations du jeu est la présence de voix de synthèse, parmi les premières dans ce domaine ! Vous tremblerez à la voix de "The humanoïd must not escape" ou encore "Intruder Alert ! Intruder Alert !" !

    Votre humanoïde progresse à travers les labyrinthes, dégommant les robots avec son laser ! Toutefois, il a un temps limité car bientôt se pointe l'indestructible "Evil Otto", une espèce de boule/tête qui rebondit et dont le contact est mortel ! Le contact avec les murs électrifiés est de même mortel !

    Un bon petit jeu qui réveille la nostalgie chez tous les quadragénaires qui ont grandit avec les jeux vidéo ! Il fut l'objet de maints référencements dans des œuvres de la pop-culture ! Dans le domaine de la musique notamment (Buckner & Garcia, Richard D. James, etc,..) ou à la télévision, dans des séries-télé (My Name is Earl, Futurama, The Simpsons, etc,...) !

    A bientôt !


    1 commentaire
  • rs : Poe Dameron - Tome 3 : La tempête approcheLa série Star Wars Poe Dameron continue sa publication chez Panini avec ce tome 3 intitulé "La tempête approche" et qui contient les issues US #8 à 13 !

    Précédemment, on a suivi les aventures de Poe Dameron sur la piste de Lor San Tekka et Luke Skywalker sur Ovanis et Megalox Béta ! On rencontrait ainsi un nouvel antagoniste de nos héros, le perfide Terex, du Bureau de la Sécurité du Premier Ordre. Ce tome 3 nous permet de découvrir le passé de ce vilain !

    Poe part sur une nouvelle mission ! En effet, un des droïdes du réseau d'espions - pardon, d'"agents" ! - mis en place par C3PO posséderait des informations sur la position du Suprême Leader Snoke... Il s'agira donc de rapatrier ce droïde depuis Kaddak sur la Bordure Extérieure. Problème: il y a un traître dans l'Escadron Black et Poe en est très contrarié !

    Parallèlement, on revient sur le passé de l'agent Terex, peu après la fameuse Bataille décisive de Jakku ! Celui-ci rejoint des membres de la pègre et monte son propre gang, les Rancs ! Or ceux-ci opèrent depuis Kaddak ! Ce n'est nullement un hasard car en réalité cette histoire d'informations sur Snoke est un traquenard tendu par Terex pour découvrir l'emplacement de la base de la Résistance !

    Mais Poe flaire le piège et découvre dans le même temps l'identité du traître ! Un combat a lieu au dessus d'une planète puis à sa surface tandis que l'Escadron Black débarque en renfort ! Au passage, un des amis de Poe, Temmin "Snap" Wexley, fournit un coup de main à son leader en activant le programme de personnalité de Sac d'Os, son vieux droïde commando qu'on a déjà pu voir à l’œuvre dans le roman Riposte ! Mine de rien ce nouvel univers Canon tisse des liens entre ses différents supports et ses multiples récits ! Il faudra cependant du temps pour que cela atteigne la complexité - et le foutoir ? - de l'ancien UD estampillé désormais "Légendes" !

    Terex est mis en déroute et même sanctionné par ses supérieurs ! Hélas, l'Escadron Black ne s'en tire pas non plus indemne et perds un de ses membres au combat !

    Voilà ! Au départ, je n'étais pas trop fan de cette série Poe Dameron, et n'en attendais à vrai dire pas grand chose, n'aimant pas trop le personnage du pilote de la Résistance que je trouvais trop insipide ! Mais en réalité, c'est plutôt une bonne surprise que ces récits bien menés dans une série qui se prolonge et atteint désormais la vingtaine de numéros aux USA ! Et progressivement, nous allons arriver aux événements du Réveil de la Force !

    Évidemment, c'est encore Charles Soule qui est au scénario et Phil Noto au dessin - et ils remplissent le contrat !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • La Palme d'Or à Cannes en 1987 qui fut décernée à Maurice Pialat pour son film Sous le soleil de Satan déclencha Sous le soleil de Satan - Maurice Pialatbien des polémiques, le "milieu du cinéma" plébiscitant davantage Les Ailes du Désir de Wim Wenders pour la récompense suprême !

    Mais Pialat l'emporta sous les sifflets et fit savoir à ceux qui le conspuaient qu'il avait les mêmes sentiments pour eux !  Yves Montand, le président du jury d'alors - qui avait voté pour Pialat à l'unanimité, justifia son choix par la recherche d'un cinéma exigeant, d'une oeuvre pas d'un abord facile mais qui précisément portait le 7ème Art à un autre niveau, plus élevé ! Comme les "films de Godard ou de Resnais" !

    De quoi s'agit-il dans ce film adapté d'un roman de Georges Bernanos de 1926 ? Le propos est élevé et carrément métaphysique ! Donissan est un jeune prêtre - interprété par Gérard Depardieu - qui voit le Mal au quotidien à travers les confessions de ses ouailles ! Par ailleurs médiocre élève au séminaire, s'infligeant des séances de mortification, il est en proie au doute et s'en confesse à l'abbé Menou-Segrais - joué par Maurice Pialat lui-même ! Depardieu incarne un homme d'église avec un jeu d'acteur tout en sobriété ! Le jeu des acteurs est par ailleurs excellent dans un film tout en discours - peut-être trop verbeux ?

    Parallèlement, on suit Germaine Malhorty -  dite Mouchette !  - interprétée par Sandrine Bonnaire, une jeune fille de 16 ans, fils d'un gros brasseur de cette région du Nord, qui cherche à échapper à son père et à sa famille, oscille entre mythomanie et chantage au suicide et multiplie les amants dont le marquis de Cardignan, un noble ruiné, et le député Gallet, un médecin marié. Une fille sans repères, qui se cherche et a tout de la pécheresse !

    Mouchette va commettre un meurtre en assassinant d'un coup de fusil, à moitié par accident son amant le marquis ! Elle se confie à Gallet qui ne la croit pas, la pense à demie-folle et lui rappelle que l'enquête a conclut à un suicide ! Mouchette va alors vivre dans le désespoir et la culpabilité

    Bien évidemment, la route de Donissan va croiser celle de Mouchette ! Se rendant à un rendez-vous, dans une autre paroisse, à travers la campagne, Donissan n'arrive jamais à destination, rencontre un inquiétant personnage qui n'est autre que Satan - un peu à la manière de Jésus dans le désert pour cet abbé en voie vers la sainteté ! Le Diable propose à Donissan de se connaître lui-même - et quelques autres vérités sur le monde et les hommes ! Mais le jeune abbé résiste ! Plus loin, le prédicateur rencontre Mouchette et dans un moment de quasi-omnisciente que lui a conféré Satan, voit "claire en son âme à travers son corps" ! Il a alors la vision de son crime et ressens sa culpabilité et se décide à l'aider ! Mais il n'en a pas le temps car quelques heures plus tard, Germaine se saisit d'un rasoir et s'ouvre la carotide !

    Ce film - je n'ai pas lui le roman de Bernanos - est donc aussi un film sur la liberté et le déterminisme, sur la grâce et le Péché originel ! Ce sont des thèmes sous-jacents !

    Donissan est alors nommé curé d'un autre hameau et est alors considéré comme un saint homme ! Un paysan vient alors le chercher pour veiller son jeune fils tout juste décédé d'une méningite fulgurante ! Donissan, investit d'une mission et d'un pouvoir divin, ressuscite alors l'enfant puis meurs quelques heures plus tard dans le confessionnal de sa paroisse !

    Un film plutôt désespérant et démoralisant ! Donissan a en effet la vision que le monde n'est que désespoir et que Satan a gagné et "a le monde entre ses mains" ! Donissan, pourtant saint, n'hésite donc pas à blasphémer !

    Un film très profond donc, pas d'un abord facile - on décroche parfois ! - mais une œuvre qui a de ce fait un riche contenu ! A voir ne serait-ce que parce qu'il a obtenu la Palme d'Or !

    L'édition DVD chez Gaumont contient deux disques avec de nombreux bonus !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • 1492 : Christophe Colomb - Ridley ScottRidley Scott s'est aventuré plusieurs fois dans le genre film historique, lui, le réalisateur éclectique ! On a ainsi eu Gladiator - un péplum - puis Kingdom of Heaven - sur les croisades... Tout ceci avec des succès variés !

    En 1992, on fêtait les 500 ans de la Découverte du Continent américain et pour marquer le coup, Scott a sorti cette année-là son film 1492 : Christophe Colomb avec Gérard Depardieu au sommet de sa gloire, dans le rôle de l'explorateur !

    L'accueil du film fut mitigé ! Compte tenu des attentes, on pourrait presque parler de flop ! On eut a redire sur la véracité historique du film ! Je ne vous parlerais pas ici de la découverte du Nouveau-Monde en elle-même et ferais un billet dédié un autre jour ! Attardons nous sur le métrage de Ridley Scott !

    Résumons tout de même l'"intrigue" ! En 1492, Ferdinand d'Aragon et Isabelle de Castille termine la Reconquista contre les Musulmans. Auréolés de gloire, les souverains donnent alors leur accord à Christophe Colomb pour ouvrir une nouvelle route maritime vers les Indes vers l'Ouest ! Colomb découvre alors plusieurs île dont Hispaniola (aujourd'hui Haïti et la République dominicaine !).  A son deuxième voyage, l'explorateur génois fonde sur cette île, deux ans plus tard, en 1494, la ville de La Isabela mais les choses vont se dégrader et tous les hommes de Colomb vont périr en raison de l'hostilité du site et des indigènes !

    Le film dispose de grands moyens : reconstitution des deux caravelles et de la nef de Colomb, la Santa Maria, des décors, des costumes, musique de Vangelis.

    Le scénario est de Roselyne Bosch qui a travaillé dessus de longues années avant de rencontrer le réalisateur. Ridley Scott a été choisi parmi Francis Ford Coppola, Roland Joffé et Oliver Stone qui ont tous été approchés !

    C'était un vieux rêve de Scott de réaliser ce film et il a exigé Depardieu comme acteur principal, le Français alors auréolé du succès de Cyrano de Bergerac de Rappeneau et qui tentait alors une carrière aux USA ! On retrouve aussi Sigourney Weaver, la Ripley de Alien, dans le rôle d'Isabelle de Castille !

    Dans ce film, Depardieu joue un Colomb "utopiste et halluciné". Le film fut tourné dans la jungle Costa Ricaine en 16 semaines ! C'est une coproduction entièrement européenne !

    Mon ressenti personnel est que ce film est certes intéressant et instructif mais avec des longueurs qui le rendent un chouyat ennuyeux par moments ! Le film dure presque deux heures et demi, ce qui est peut-être un peu trop long ! C'est un peu grandiloquent aussi à l'image de la musique de Vangelis !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • On retrouve le génie Léonard et son disciple dans le quatrième album de ses gags, paru en 1980, toujours par Turk Léonard : Hi-Fi Génie - Turk & De Grootet De Groot !

    La recette est globalement la même ! Une vingtaine/trentaine de gags entre une et quatre pages qui nous montrent de nouvelles inventions de Léonard qui ont toutes en communs d'être anachroniques !

    L'humour - souvent noir ! - est omniprésent ! On rit de l'égo enflé de notre génie et de la paresse de son disciple, toujours prêt à tirer au flanc ! Basile se montre toujours aussi difficile à tirer du lit et son maître use de différents stratagèmes, la plupart violents, pour le sortir de ses draps afin de le faire participer à quelques expériences dont le pauvre disciple fera les frais dans son intégrité physique !

    Car le "malheureux" finit souvent couvert de bandages sinon à l'hôpital, établissement de soins où Léonard va mettre une sacré pagaille dans un des gags ! Quand il n'"abîme" pas son disciple, Léonard fait tout simplement exploser sa maison !

    Mais Basile se montre malicieux et quelques fois, rivalise de génie avec son maître, surpassant même celui-ci ! Ainsi, il invente la moto lorsque Léonard invente le vélo ou un papier tue-mouche lorsque le maître conçoit une combinaison de vol façon mouche ! Ou encore une '"machine à voyager dans le présent" là où le duo voyage dans le passé dans une autre invention de Léonard !

    Léonard conçoit, perfectionne de vieilles inventions ! Il utilise pour cela une machine à penser ou encore une machine à rêves qu'il teste là encore sur Basile et qui dévoile le fond de la pensée de son serviteur, ce qui est peu flatteur pour Léonard !

    Voilà, un album divertissant qui s'inscrit dans la droite file des précédents tomes !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Morris et Goscinny sont à nouveau à l’œuvre sur la trente-cinquième histoire de Lucky Luke intitulée "Les Dalton dans le blizzard" ! Le récit a, comme d'habitude, été prépublié dans Spirou avant de constituer le vingt-deuxième album de la série paru en 1963 !

    Avant même l'album "La Belle Province"' des "Nouvelles Aventures de Lucky Luke", plus près de nous, par Laurent Gérard - qui nous emmène au Québec, Lucky Luke se rends au Canada, sur la piste des Dalton qui se sont à nouveau évadés du pénitencier !

    Les quatre bandits ont décidé de recommencer une nouvelle carrière criminelle de l'autre côté de la Frontière Nord des USA, dans les vastes étendues du Canada ! Luke va quant à lui rencontrer le policier monté, Winston Pendergast, figure de l'autorité et qui patrouille ces larges contrées ! On peut dire que le "mountie" sait se faire obéir de ses concitoyens aux noms folkloriques comme Rocherluisant, Largeroute, Grostas, Minceruisseau ou encore Grospierre pour n'en citer que quelques uns ! Avec Luke, Pendergast se lance sur la piste des Dalton !

    Joe, Jack, William et Averell - "imbécile" - qui se font un temps rebaptiser les Jones ne tardent pas à se faire une sinistre réputation de ce côté de la frontière aussi ! Mais notre héros et le policier monté à leur trousses, ils sont obligés de fuir à nouveau et se retrouvent à se cacher dans la forêt, par grand froid, et se joignent à une communauté se solides et gentils bûcherons qu'ils comptent bien aussi détrousser à la fin ! ils finissent par dégringoler d'une cascade et montent encore plus au nord, au pays des prospecteurs d'or !

    Finalement, c'est par une course en traîneau que se terminent les aventures canadiennes des quatre bandits ! Retour à la case pénitencier !

    Un album plaisant mais que j'ai trouvé "un peu en dessous" ! On a quelques moments intéressants comme lorsque Jolly Jumper confesse à un collègue cheval que lui, Jolly Jumper, a du sang indien ou lorsque le héros nous explique pourquoi il s'appelle Lucky "le chançard" !

    Je vous donne rendez-vous pour le vingt-troisième album - toujours avec les Dalton !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Emmanuel Carrère est un auteur que j'apprécie énormément ! Il y en a quelques uns comme ça avec Michel Il est avantageux d'avoir où aller - Emmanuel CarrèreHouellebecq et Sylvain Tesson ! Carrère fait paraître son premier roman en 1983, L'Amie du Jaguar mais moi, je le connais et le lis surtout depuis L'Adversaire et ses récits plus récents !

    Je dis "récits" et pas "romans" car peut-on parler de romans pour Carrère ! En effet, il écrit principalement de la non-fiction, c'est à dire de la mise en récits de faits-divers, qu'il s'agisse de Jean-Claude Romand, du Tsunami de fin 2004 en Asie ou de Limonov !

    Il est avantageux d'avoir où aller est un recueil de textes de notre écrivain, s'étalant entre 1990 et 2015, essentiellement des articles pour la presse : L’événement du Jeudi, XXI, Première, Les Inrockuptibles, etc, ... L'auteur d'Un roman russe y croque le réel comme il sait si bien le faire et essaie de coller au plus près de la vérité des êtres ! Ces textes sont d'une grande variété !

    Le recueil s'ouvre par trois chroniques judiciaires de procès mettant en scène des homicides assez dramatiques. L'écrivain-journaliste y montre sa grande empathie même s'il dit beaucoup plus loin dans le livre que faire de la non-fiction, c'est toujours "trahir" la personne sur laquelle on écrit !

    Carrère, de par sa mère, de par sa famille, a des liens très fort avec la Russie ! Il nous rappelle son expérience du Voyage à Kotelnich puis, à un autre moment, son enquête sur Édouard Limonov ! Il nous parle aussi de romans d'auteurs russes comme Nikolaï Maslov, d'un projet de film avorté qui aurait raconté l'ascension d'une escort-girl de l'Est, évoque Marina Litvinovitch, une opposante à Poutine dans un pays régi par la mafia où on assassine les journalistes ! Brève, notre écrivain entretient un rapport très passionné à ses racines russes, depuis l'époque soviétique à l'ère poutinienne !

    Les récits de Carrère posent la question de la "ressemblance" et il mentionne aussi son projet de longue haleine sur Jean-Claude Romand, ce mythomane qui assassina sa famille et ses beaux-parents piégé par ses mensonges ! L'auteur mets forcément un peu de sa subjectivité lorsqu'il évoque le réel, telle est la conclusion de Carrère !

    L'auteur de D'autres vies que la mienne passe aussi en revue ses coups de cœur littéraires, pour Balzac, pour Philip K. Dick, pour Truman Capote, pour Lovecraft, pour Leo Perutz ainsi que ses amitiés pour Michel Deon, pour Renaud Camus - si polémique ! Il y a aussi des rencontres avec des artistes: une interview "ratée" de Catherine Deneuve, le décès de Claude Miller,le travail photographique de Darcy Padilla autour de Julie, une mère toxicomane et séropositive - qui s'approche en un sens du travail naturaliste de Carrère, ou encore le "TdM" ("Tour du Monde") d'Emmelene Landon, une artiste-peintre ! Enfin, la curieuse expérience de vie de l'homme-dé !

    Notre écrivain se plie donc à l'exercice de l'article de magazine même lorsque cela ne lui plaît pas comme pour ce magazine féminin italien où il est amené à parler de sexualité - exhibant sa vie privée - ce qui choque sa rédactrice en chef !

    Bref, comme toujours, c'est du très bon Carrère ! Certes, c'est un peu "morcellaire" mais cela permets de varier les plaisirs et nous fait une piqûre de rappel sur tous les "romans" de notre auteur : L'Adversaire, Un roman russe, D'autres vies que la mienne, Limonov ou Le Royaume ! Retrouvez tous ces récits chroniqués quelque part sur mon blog !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Discours de métaphysique - G.W. LeibnizL'Histoire de la philosophie a connu un certain nombre de génies touche-à-tout à commencer par Aristote puis à la Renaissance Pic de la Mirandole - auquel une de mes profs de Lettres me comparait non sans malice ! - et enfin Leibniz qui fut le dernier génie encyclopédique de l'Humanité !

    Enfant, Leibniz maîtrisait déjà le grec et le latin et lisait toute la tradition philosophique ! Adulte, il brilla par son éclectisme ! On lui doit le calcul infinitésimal - avec Newton - la dynamique, une machine à calculer, une horloge portative, des éoliennes et tout un tas d'innovations ! Il était au sommet dans le domaine philosophique mais aussi en mathématiques, en physique, en médecine, en biologie, en psychologie, en géologie, en paléontologie, en droit, en Histoire,etc... Graphomane n'arrivant pas à mener un ouvrage ou un projet à terme, on n'a pas à ce jour encore fini d'éditer les 250000 pages qu'il a laissé de son vivant ! Husserl, autre graphomane célèbre, est battu !

    Dans le domaine philosophique, il est connu pour ses Essais de théodicée bien qu'il n'existe pas vraiment d'ouvrage qui résume sa philosophie ou qui serait l'équivalent de l’Éthique pour Spinoza ou le Discours de la méthode pour Descartes !

    Pour Leibniz, le fonctionnement de l'esprit humain repose sur deux principes - le principe de non-contradiction et le principe de raison suffisante ! Ces deux principes s'appliquent sur deux règnes, le règne de la nature et le règne de la grâce ! Ces deux règnes sont unis par la métaphysique.

    Un des problèmes qui se pose aux philosophes chrétiens est de savoir pourquoi le mal existe si Dieu est bonté et est omniscient et omnipotent ! Il y a contradiction apparente ! En réalité, un mal existe pour un bien et l'homme a une vision limitée du monde, ce monde que Dieu a crée comme le meilleur des mondes possibles !

    Leibniz veut expliquer la foi par la raison. Rationaliste, Leibniz pose Dieu comme ordonnateur du cosmos et de ses lois mais aussi comme gouvernant du monde. Dieu existe car il a toutes les perfections donc possède aussi l'existence (preuve a-apriorique) et Dieu existe comme cause motrice initiale (preuve à-posteriori).

    Penchons nous maintenant sur le Discours de métaphysique, court mais dense texte de 1686 !

    Leibniz y repose que le monde est bon car il est l’œuvre de Dieu qui est Bonté ! Il va plus loin en affirmant que c'est le meilleur des mondes possibles - que Dieu a conçut librement par son entendement. Dieu agit toujours de la meilleure façon possible, optimale !

    L"homme est libre de ses choix et il n'y a pas de fatalisme - comme chez Spinoza ! Toutefois, chaque essence - ou "monade" - contient en elle toutes ses possibilités, le conatus qui se réalise la meilleure façon possible ! Chaque monade possède un point de vue unique sur l'univers! Et si l'homme est libre, il est toutefois prédestiné dès le départ. Dieu connaît par avance toutes les actions de l'homme qui n'en reste pas moins maître de ses choix ! Les hommes inclinent sans nécessité.

    Leibniz qui connaissait toute la tradition philosophique fait le lien entre la philosophie antique, médiévale et moderne ! Il jette des ponts entre scolastique et les philosophies modernes comme le cartésianisme, le rationalisme et l'empirisme anglais.

    Les substances interagissent les unes sur les autres et Dieu les accommode ensemble. La question se pose aussi de savoir si Dieu répare le règne de la nature au fur et à mesure des imperfections de celui-ci ! Une sorte de Dieu horloger ? A -priori, si j'ai bien compris la philosophie de Leibniz, Dieu ne "bricole" pas ! Car toutes les possibilités sont là dès le départ ainsi que le devenir de chaque substance et Dieu a choisit le meilleur !

    Dieu s'est incarné en Christ dans le Christianisme afin de réparer le Péché originel qui a rapport à la connaissance et est un péché d’orgueil davantage que lié au sexe (explication simpliste !).

    C'est Dieu qui a fixé les lois du règne de la nature ! Le règne de la grâce a trait à la théologie, à la théologie "révélée" (Bible, Nouveau Testament...) et à la théologie rationnelle qui veulent expliquer pourquoi et comment Dieu s'est incarné !

    Dans le Discours de métaphysique, Leibniz revient sur les mouvements des corps - et "corrige" Descartes ! Les corps sont mis en mouvement par le moteur premier ! Il s'oppose aussi à la version de Newton ! Il s'interroge sur les causes finales et les concilie avec les causes efficientes du modèle cartésien. Les règles mécaniques ne dépendent pas que de la seule géométrie - res extensa - mais ont aussi rapport avec la métaphysique et Dieu qui a fixé les lois de la nature.

    Enfin, dans ce texte, le philosophe s'interroge sur la connaissance, sur les idées chères à Platon, sur la réminiscence du même Platon. Pour les empiristes, nos âmes sont au contraire des "tablettes vides" et tout vient de nos sens. Mais nos idées sont-elle en nous ou viennent -elles de Dieu (l'occasionnalisme de Malebranche ?) ?

    Nous sommes libres de nos actions mais celles-ci interviennent en fonction des lois de Dieu dans la nature. Leibniz interroge aussi comme Descartes l'union du corps et de l'âme.

    En conclusion, il revient sur Dieu comme monarque du meilleur royaume possible. Dieu accorde la grâce à qui il veut suivant ses propres raisons inconnaissables !

    Leibniz est un penseur d'une richesse affolante ! J'aurais l'occasion d'y revenir car, pensée subtile et difficile à saisir, j'ai certainement du faire quelques erreurs et raccourcis dans ce présent billet ! Peut-être un sujet de mémoire de Master pour moi ?

    A bientôt !


    1 commentaire
  • Star Wars - Dark Lord : L'Ascension de Dark Vador est un roman one-shot qui se situe un peu au-dessus du lot ! Il est Star Wars -Dark Lord : L'Ascension de Dark Vador - James Lucenol’œuvre de James Luceno - qui adore jouer avec la continuité et placer des tas de références aux autres récits de l'Univers Étendu dans ses propres histoires !

    Évidemment, c'est du "Légendes" ! L'intrigue se déroule juste après l’Épisode III - La Revanche des Sith et Vador traque les derniers Jedi ! Il y a d'ailleurs des passerelles avec la série de BD de Dark Horse/Delcourt, Star Wars - Dark Times ! Les Jedi traqués par Vador ne vont avoir aucune chance d'en réchapper dans cette période très sombre en quête d'un "Nouvel Espoir" !

    La Purge des Jedi a donc commencé et se déroule sur les Bordures Intérieure et Extérieure et on suit le Jedi Roan Shryne, en mission sur la planète Murkhana, en compagnie de Bol Chatak et de sa Padawan Olee Starstone. Ces héros là viennent de remporter une dernière victoire sur les Séparatistes lorsque l'Ordre 66 est activé ! Mais les Clones se rebellent et refusent d'exécuter leurs généraux Jedi ! D'où la venue de Vador sur ce monde ! Il s'agit évidemment de faire un exemple !

    Avec l'aide d'un ami contrebandier, Roan Shryne et ses amis vont se faire exfiltrer de Murkhana puis ensuite rejoindre d'autres groupes de Jedi et s'organiser pour éventuellement réagir à la situation et contre-attaquer ! On croise alors de nombreux autres Jedi à ce stade, dont je ne dresse pas la liste ! Ça se complique pour Vador, l'union faisant la force/ Force !

    Le groupe se scinde alors en deux ! Roan part pour Alderaan pour venir en aide au sénateur Fang Zar tandis que Olee se rends sur Kashyyyk en espérant retrouver des maîtres Jedi ! Mais le monde des Wookiees s'avèrent un piège et un blocus est en place par Tarkin et Vador !

    Vador va remporter une victoire sur Kashyyyk et éliminer tous les Jedi ! On voit l'évolution du Seigneur Noir et comment celui-ci s'habitue à son armure ! On voit aussi sa détermination dans le Côté Obscur !

    Au niveau stylistique, l'écriture est fluide, l'intrigue bien menée, les images évocatrices et les scènes d'action sont éclatantes ! J'adore chaque immersion de Luceno dans l'Univers Star Wars ! Il a d'ailleurs signé quelques-uns des romans du nouveau Canon !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Pour une fois, je vais me faire un peu d'autopromotion en vous parlant de mon premier recueil publié - en juillet 2017 - à savoir Territoires de l'imaginaire - Volume 1 - Sylvain RichardTerritoires de l'imaginaire - Volume 1 - chez l'éditeur EdiLivre ! Un solution a mi-chemin entre l'édition traditionnelle et l'autoédition  - l'édition numérique !

    Si vous me suivez ici depuis longtemps, vous connaissez ma passion pour la lecture qui va de paire avec un engouement pour l'écriture ! Ce volume 1 regroupe une quinzaine de nouvelles incluses dans le domaine de la SF, du fantastique, de la nouvelle historique mais aussi de la "littérature blanche" et du panorama sociologique !

    Ces textes ont été écrits entre 2005 et 2010, période extrêmement prolifique pour moi ! Depuis, j'ai entrepris des études de lettres en 2007 et le fait de théoriser l'écriture a paradoxalement un peu amenuisé la fibre créatrice chez moi, je m'en rends compte maintenant - de même qu'un "job alimentaire" bien peu passionnant !

    J'avais déjà été publié auparavant, dans Le Calepin Jaune de ma très chère Estelle Valls de Gomis, la première qui a cru en moi, dans Univers d'Outremonde et aussi dans un catalogue de texte et de photos, Encrage à Ouistreham, dans le cadre d'un atelier d'écriture dans ma commune ! J'ai publié aussi longtemps sur inlibroveritas, un site en ligne !

    Le recueil s'ouvre par "Mort d'une légende" qui m'avait été inspiré d'un comic-strip dans un magazine de jeux de rôles et raconte les décisions éditoriales parfois controversées d'un éditeur de comics ! "La Plume et l'Ecritoire" verse dans une certaine poésie, à propos de littérature !

    "Vermines" est une sorte de farce qui raconte la revanche des opprimés et "Au fil de l'eau" est un point d'entrée vers d'autres de mes nouvelles ! On revient dans le monde des illustrateurs de BD avec "Comic-strip".

    "Partir loin" vous fera la sociologie des clients d'une superette et "Les Chants de l'Atlantide", texte qui m'a valut des éloges raconte les derniers moments de la relation privilégié entre un père navigateur et sa petite fille condamnée par une maladie mortelle !

    "Procédures" a trait au monde animal si souvent victime des hommes et ici enjeu d'une escroquerie tandis que "Nouvelle Pédagogie" est un texte de SF concernant une dystopie du futur ultra connectée !

    "Luna Park" vous emmènera au cœur d'un parc d'attraction emprunt de magie et "Isa" est une plongée dans des mondes oniriques !

    L'Histoire n'est pas oublié puisque "Ciel dégagé" se passe durant la Première Guerre mondiale et "L'Amulette d'Isis" dans l'Egypte des Pharaons !

    "L'Homme à la porte" touche aux sujets sensibles de l'euthanasie et de la peine de mort et "La Symphonie des Etoiles" est une virée dans l'espace, avec accompagnement musical !

    Le recueil se clôt par "Réminiscences forestières", périple au cœur de la Faérie !

    Voilà, j'espère que vous prendrez autant de plaisir à lire ces récits que j'ai eu à les écrire ! Un Volume 2 est déjà prêt mais ne sera proposé à l'éditeur par mes soins qu'à l'été 2018 !J'ai par ailleurs commencé à écrire de nouveaux textes il y a peu ! Les projets, ce n'est pas ce qui me manque, le temps oui !

    Pour commander mon recueil, c'est ici :

    https://www.edilivre.com/catalog/product/view/id/839791/s/territoires-de-l-imaginaire-volume-1-sylvain-richard/#.WYjfm9ali1E

    Merci par avance de votre soutien !

    A bientôt !


    2 commentaires
  • A l'origine, Stanley Kubrick vient du monde de la photographie, en bel autodidacte, et chacun de ses films en Full Metal Jacket - Stanley Kubrickressortira avec une esthétique particulière et des plans saisissants comme le monolithe noir ou le fœtus spatial de 2001, l'Odyssée de l'Espace pour ne citer qu'un seul exemple !

    Mais Kubrick se sont aussi des thématiques marquantes et des scénarios travaillés dans une oeuvre qui a plusieurs niveaux de lectures ! Le réalisateur est un artiste engagé et, de nationalité américaine, a critiqué sa nation et le fiasco que fut la Guerre du Viet-Nam qui a dévoilé toute la barbarie humaine !

    Dans Full Metal Jacket, chef d'oeuvre de 1987 - soit avec le recul de douze ans après la fin du conflit, Kubrick montre l'absurdité de la guerre qui brise les individus ! On pense tout de suite, dans la première partie du film, aux classes du soldat "Grosse Baleine" - interprété par Vincent d'Onofrio, magistral ici bien avant New York : section criminelle  ou Daredevil - qui maltraité et brimé par son instructeur finit par commettre un massacre avant de se suicider ! Ce qui illustre le besoin de déshumaniser le guerrier pour en faire une machine à tuer avant de l'envoyer au combat !

    A la distribution, on a ensuite Matthew Modine qui interprête James T. Davis dit "Joker" ("Guignol" en VF), le narrateur du film qui arbore à la fois un casque avec inscrit "Born to Kill" ("Né pour tuer") dessus et ainsi qu'un badge avec le symbole de la paix dessus montrant la dualité de l'homme !

    La guerre entraîne donc des troubles psychologiques chez les soldats - et de nombreux vétérans américains jusqu'aux conflits les plus récents portent encore ce que l'on appelle des "symptômes post-traumatiques" (voir aussi le premier film Rambo). Elle porte aussi les massacres de populations innocentes !...

    Dans ce film, on ne voit que très peu de viet-congs hormis à la fin du récit, un sniper qui va faire des dégâts ! La surprise est totale chez le soldat et chez le spectateur lorsqu'il découvre que ce sniper est en fait une jeune fille ! La guerre se fait donc aussi au prix de l'innocence !

    Un film très militant et engagé donc, dans la veine des Né un 4 juillet ou Platoon d'Oliver Stone. Mais pour Kubrick, il ne s'agit pas tant de réaliser un film anti-guerre que de montrer à quoi ressemble vraiment la guerre ! Et c'est édifiant et affolant à la fois !

    Je ne saurais donc que vous conseiller de visionner ce film qui est un classique et un incontournable du cinéma mondial !

    Pour la petite histoire, le "full metal jacket" est un type de munitions standard utilisée par les polices du monde entier !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Un roman russe - Emmanuel CarrèreVous savez déjà, si vous avez lu mes précédentes chroniques sur Emmanuel Carrère tout le bien que je pense de cet écrivain ! Il y a chez cet auteur un certain talent à croquer le réel, avec empathie et précision, de la chronique judiciaire à l'expérience personnelle !

    Dans Un roman russe, Carrère revient dans le pays de sa mère, l'Académicienne Hélène Carrère-D'Encausse, voyage tout emprunt de nostalgie et de retour aux racines ! Ce récit relève donc à la fois de l'autobiographie et du romanesque : la matière est le réel, mis en forme selon les techniques romanesques !

    Tout commence alors qu'Emmanuel Carrère déprime suite à son exploration du mal dans son précédent récit, L'Adversaire ! C'est alors que l'émission Envoyé Spécial  l'envoie sur les traces d'un soldat hongrois, capturé par les Russes en 1944 et détenu pendant cinquante-trois ans dans un hôpital psychiatrique soviétique !

    L'écrivain va donc prendre sa caméra et effectue un reportage en Russie qui va pas mal l'éprouver - a-t'elle point qu'il décidera de retourner peu de temps après dans le pays de sa mère, pays qu'il n'a jamais connu, au climat froid et aux mœurs rudes ! Tout ceci donnera un long-métrage, le premier de Carrère, Retour à Kotelnitch. Un roman russe est le pendant de ce film de l'écrivain-cinéaste !

    En Russie donc, Carrère se confronte à des gens marqués par les épreuves, des hommes prénommés Sacha et une certaine Ania qui finira victime de violences de la part d'un homme ! Il mène son enquête sur le prisonnier hongrois et apprends le Russe, prends des notes dans un carnet, même des recettes de cuisine locales !

    De retour à Paris, Carrère apprends le décès de son amour d'adolescence, Martine, d'un cancer ! Il participe aussi au projet éditorial du journal Le Monde d'écrire une nouvelle érotique qu'il dédie à sa compagne de l'époque Sophie et qui provoquera un malaise et une gène dans son couple ! L'action de la nouvelle se déroule ans un train où il enjoint sa lectrice à se caresser !

    Les récits de Carrère s’enchaînent les uns aux autres, de roman en essai, et il est possible de reconstituer la biographie de l'auteur à partir d'eux ! Dans ce récit russe, l'auteur parle une nouvelle fois et explore le matériau humain ! C'est ce qui rends ses livres si intéressants !

    A bientôt !


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires