• L'Aéroschtroumpf - PeyoNous allons aborder aujourd'hui le quatorzième album des Schtroumpfs, L'Aéroschtroumpf, paru en 1990 et qui comporte en tout cinq récits de taille moyenne !

    A la fin des années 1980, Peyo transforme le Studio Peyo qui s'appellera désormais Cartoon Creation. Il s'entoure plus que jamais de collaborateurs avec lesquels il se montre très exigeant, composant pour eux des découpages de planches qu'il doivent ensuite dessiner !  Bernard Swysen, dessinateur sur le récit L'Aéroschtroumpf en lui-même, se rappelle du haut niveau d'exigence du Papa des Schtroumpfs et des difficultés que lui, collaborateur, rencontra !

    Il s'agit pour Peyo et cie d'alimenter des magazines autour des Schtroumpfs dont la revue Schtroumpfs ! - dont le numéro 1 parait en novembre 1989. Les cinq récits dont il est question aujourd'hui sont parus dans les cinq premiers numéros de ladite revue !

    L'Aéroschtroumpf  - en raison de retards ! - parait dans le numéro 2 ! Il s'agit en réalité d'une reprise de l'histoire The Smurf Plane, récit paru en comics en décembre 1982, par... Marvel ! Et oui, je ne le savais pas mais la Maison des Idées a publié trois numéros d'un comics consacré aux Smurfs, Smurfs, entre décembre 1982 et mars 1983 - suite à la diffusion de la série d'animation de Hanna-Barbera à partir de 1981 qui avait alors connu un succès fulgurant aux Etats-Unis ! Mais l'éditeur de Spider-Man, des 4 Fantastiques, des Avengers et des X-Len connut un vrai flop avec sa série Smurf qui tenait par ailleurs très peu compte des exigences de Peyo !

    Dans L'Aéroschtroumpf, on retrouve le Schtroumpf Volant qui n'a pas renoncé à voler et qui à l'idée d'une machine volante ! Il la fait réaliser par le Schtroumpf Bricoleur et prends son envol ! Mais il fait des dégâts et ravage le jardin de la Schtroumpfette en volant trop bas ! Dépitée, celle-ci s'éloigne du village et se fait capturer par l'affreux Gargamel ! Mais notre Schtroumpf Volant parvient à la délivrer et s'ensuit un combat aérien contre le méchant sorcier qui a conçu sa propre machine volante ! Au final, la morale sera sauve !

    Le second récit, La Gourmandise chez les Schtroumpfs, montre que la gourmandise est un vilain défaut et qu'elle ne concerne pas que le Schtroumpf Gourmand ! Six petits Schtroumpf se font piégés dans la forêt par un gâteau "empoisonné" laissé là par Gargamel ! Comme souvent, il faudra l'intervention du Grand Schtroumpf pour sauver la situation !

    Le récit suivant tourne autour d'un mystérieux Schtroumpf vengeur qui n'est pas sans rappeler les fameux "attentats pâtissiers" qui ont lieu en Belgique depuis 1969 - et dont le philosophe BHL fait régulièrement les frais ! Qui est donc ce personnage qui "sème la terreur" dans Le Schtroumpf Masqué ? Là encore, ce sera l'astuce du Grand Schtroumpf qui va confondre le coquin !

    La série d'Hanna-Barbera a souvent pris des libertés par rapport à l'oeuvre de Peyo ! Ainsi, au début de la cinquième Saison, elle introduit un chien chez les Schtroumpfs. On le retrouve ici, croisement entre un basset artésien et un beagle dans Puppy et les Schtroumpfs ! Celui qui réussira à ouvrir le médaillon porté par ce chien de l'enchanteur Homnibus deviendra son véritable maître ! Et je vous laisse deviner qui y parviens ? Non, pas le Grand Schtroumpf ! Et encore une fois, Gargamel, quasiment présent dans ces cinq récits,  menace le village !

    Les Farces du Schtroumpf Farceur  complète et termine cet album où les Petits Lutins Bleus en ont marre des sempiternelles pitreries - et autres cadeaux explosifs de leur congénère ! Pourtant, notre farceur va leur sauver la mise, là encore face à Gargamel !

    Un album assez diversifié ! Certaines histoires sont plus réussies que d'autres ! Moi, par exemple, le premier récit, L'Aéroschtroumpf - qui donne son titre à l'album ne m'a pas convaincu, de même que l'histoire centrée autour de la Gourmandise ! Ai préféré les histoires autour du Schtroumpf Masqué et du Schtroumpf Farceur, deux récits qui ont un dénominateur commun - mais je ne veux pas vous spoiler !

    Je vous dis à bientôt !


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  • En ce jour, le mercredi 26 juillet 2017, sort au cinéma le nouveau film de Luc Besson,Valérian et la Cité des Mille Valérian - Tome 1 : La Cité des eaux mouvantes  - Christin & MézièresPlanètes. Le réalisateur risque gros et les premières critiques sont mauvaises ! Le film s'est fait massacré aux Etats-Unis ! Il est vrai qu'une partie des journalistes rêvaient de "se payer" Luc Besson et que les Américains n'aiment pas que des étrangers réalisent des films de SF ! Nous parlerons de ce film une autre fois !

    La série de BD Valérian, agent spatio-temporel, rebaptisée par la suite Valérian et Laureline  - qui compte 23 albums ! - est l’œuvre du scénariste Pierre Christin et du dessinateur Jean-Claude Mézières. Ces deux-là se sont connus dans l'enfance - j'ai lu quelques part qu'ils s'étaient réfugiés dans la même cave durant des bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale. Par la suite, dans les années 1960, lassés de la France, les deux amis se rendent chacun de leur côté aux Etats-Unis.

    Christin anime alors des séminaires sur la "Nouvelle Vague" et les Surréalistes à l'Université de Salt Lake City dans l'Utah. Mézières a lui un visa qui l'autorise à travailler comme stagiaire industriel dans une entreprise de charpentes métalliques. Toutefois il ne dessinera jamais la moindre charpente car il préfère se consacrer à la vie de cow-boy à l'ouest du Pecos. Mais le travail se fait rare dans les ranch à cause de chutes de neige et Mézières décide de rendre visite à son ami Christin ans l'Utah qui l'hébergera.

    C'est Christin qui va convaincre son ami Mézières de se remettre à la BD car celui-ci avait réalisé quelques petits récits dessinés quelques années plus tôt. Pour le pousser, le professeur de l'Utah scénarise un petit récit de huit pages, Le Rhum du Punch qui sera publié par Jean Giraud, le papa de Blueberry dans Pilote.

    Ce n'est que de retour en France que les deux amis se consacreront véritablement à la BD et en viendront à créer Valérian, une série de SF. Le style de Mézières, proche de celui de Franquin ne semble alors pas forcément le plus adapté pour ce genre de récit pourtant la "sauce" va prendre !

    Le premier récit des aventures de Valérian et Laureline commence à paraître dans le numéro 420 de Pilote, du  9 novembre 1967 et s'intitule Les Mauvais rêves.  Mais ce ne sera pas le premier récit à sortir en album, ce privilège revenant, en 1970, à La Cité des eaux mouvantes - prépubliée dans pilote en 1968.

    Valérian est un agent du service spatio-temporel, basé à Galaxity, capitale galactique de l'empire humain. il mène des missions avec la jeune Laureline, une femme au caractère bien trempée. Alors qu'il profite d'un repos avec sa collègue, il est convoqué par son intendant pour une mission qui l'amènera à voyager dans le temps - cette technologie étant maîtrisée à son époque, le XXIVème siècle - et à se rendre en 1986 pour empêcher que Xombul, le seul prisonnier politique de Galaxity, ne modifie le passé !

    en effet, en 1986 a eut lieu sur Terre un grand cataclysme nucléaire qui a plongé l'humanité dans la chaos, fonte des glaces, montée du niveau des eaux, typhons, tremblements de terre et éruptions volcaniques ! Puis en trois siècle, les hommes se sont relevés et ont fondé Galaxity. Au passage, dans le monde réel, rappelons que 1986 est l'année de la catastrophe de Tchernobyl ! Visionnaires, Christin et Mézières ?

    Valérian débarque donc en 1986, dans une ville de New York sous les eaux, la "cité des eaux mouvantes" ! Il est d'abord confrontés à des pillards, menés par un certain Sun Rae - qui deviendra un allié ! Il retrouve vite la trace de Xombul et est rejoints par Laureline, toujours aussi tête brûlée et venue en renfort !

    La BD possède un aspect tragique ! On voit bien que l'Humanité est dévastée ! C'est l'anarchie la plus totale ! Valérian, Laureline et leurs alliés d'occasion parviendront-ils à défaire Xombul ! Un récit bien mené même si je trouve le dessin assez "moche" pour ce premier album ! Nul doute que le style de Mézières évoluera par la suite - comme pour tous les dessinateurs (j'avais déjà signalé les évolutions stylistiques d'un Morris ou d'un Franquin !). J'attends donc de voir la suite de la série qui s'avère en tout cas prometteuse au niveau du scénario qui est remplie de nombreux paradoxes temporels et retournements de situations !

    A bientôt !

    PS ! La collection reparaît en ce moment en kiosque, encore chez Hachette-Collection !


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  • Il est des jeux à la prise en main délicate mais qui dès qu'on les maîtrise, procurent une intense satisfaction ! C'est le cas de Die by the Sword, jeu vidéo d'action-aventure et de combats à l'épée, en 3D, produit par la société Treyarch, et sorti en 1998.

    Dans ce jeu prenant mais difficile, vous dirigez un chevalier moyen-âgeux d'une manière un peu particulière puisque d'une part, vous pouvez le faire marcher, courir, bondir et dans le même temps, vous dirigez de manière indépendante, à la souris ou au joystick, les mouvements de son épée ! Cela demande un certain doigté et un petit temps d'adaptation !

    Le jeu, en raison de cette difficulté de prise en main, n'eut pas le succès escompté - d'autant qu'en même temps, Eidos sortait son Tomb Raider ! j'ai eu l'occasion de faire le tout début du jeu ! Votre chevalier évolue dans une espèce de labyrinthe, parsemé de pièges mécaniques diaboliques et de monstres ! Le moindre faux pas vous coûte la vie !

    Le jeu offre également un mode multijoueurs en "Deathmatch" et "Coopération" ! Il vous est alors possible d'affronter d'autres joueurs - jusqu'à trois ! - dans des combats à l'épée !

    Parviendrez-vous au bout de la quête dans ce qui s'annonce comme une exploration somme toute assez classique de "donjons" ! Des Arènes ! A vous de voir !

     

    A bientôt !

    PS : Ça y est, ce jour, 25 juillet 2017, ai dépassé les 200000 pages vues sur mon eklablog ! Champagne (aimerais juste avoir plus de retours et de commentaires !) !


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  • Emile Durkheim est le père fondateur de la sociologie française, le terme ayant été des décennies plus tôt inventé par Auguste Comte ! Après la Seconde Guerre mondiale, cette sociologie durkheimienne est tombé en désuétude...

    Mais au début du XXème siècle, Emile Durkheim était la figure d'autorité. Les Leçons de sociologie est un ouvrage qui regroupe dix-huit cours dispensés entre 1890 et 1900. Entrons tout de suite dans le vif du sujet !

    L'objet d'étude de Durkheim dans ces cours est la morale qu'il classifie en plusieurs sous-catégories de morales ! Il y a la morale individuelle, la morale domestique et la morale civique. Et entre ces morales, il y a la morale professionnelle.

    Leçons de sociologie - Emile Durkheim

    Tout acte social entraîne une conséquence qui est l'adéquation de cet acte avec ce qui est permis ou prohibé ! Les actes individuels sont régis par la pression collective. si dans le cas de la morale civique, c'est toute la société qui fait pression avec ses lois, il y par contre autant de morales professionnelles, il y a la morale industrielle or l'économie et l'industrie se développe du temps de Durkheim, au début du XXème siècle et le sociologue constate que les liens entre les sociétés qui forment le tissus économique sont lâches - au grès des contrats et des affaires. L'auteur a conclut à un relâchement de la morale dans la sphère économique qui contamine la morale individuelle des acteurs.

    En résumé, toutes les formes de l'activité sociale ont une discipline sociale qui leur est propre ! La discipline morale empêche l'industrie d'attenter aux intérêts collectifs, la problématique de Durkheim : société contre individus ! Pour Durkheim, la société prime !

    La vie économique relève-t'elle de l'anarchie morale ? En rapport avec la "main invisible" d'Adam Smith, d'un monde qui s'autorégule ! Or les fonctions économiques agissent sur le reste de la vie sociale, sur le bonheur de la communauté sociale. Elles peuvent être sources de conflits or la société recherche la paix. L'économie ne serait productive qu'en troublant la paix sociale.

    Dans le deuxième cours, Durkheim se livre à un long exposé sur les corporations de métier,  actives au Moyen-âge, abolies à la Révolution française mais remontant en fait à l'Antiquité. Ces corporations avaient, au delà des aspects utilitaires, un caractère unificateur : "une grande fraternité régnait dans leur sein". Ce sont donc des milieux moraux ! Elles fixaient des règles de vie.

    A notre époque, dans un troisième cours, Durkheim plaide pour des "corporations nationales" alors que jusque là elles étaient liées à la commune ! Doit-on faire un parallèle avec les !syndicats qui apparaissent au début du XXème siècle ?

    Après la morale individuelle, la morale familiale et professionnelle, dans les cours suivants, Durkheim se penche sur la morale civique qui est en rapport avec le groupe politique : l’État. Or qu'est-ce qu'une organisation gouvernementale ? Ce n'est pas comme on a pu le croire en lien avec un espace, un territoire, mais c'est en réalité un ensemble qui lie entre eux plusieurs groupes secondaires, des familles, des corps de métier, etc,.  Durkheim réfute en passant le modèle.. de la société patriarcale que rien n'atteste historiquement.

    Notre auteur pose ensuite que tout un ensemble de mythes, de légendes, une sorte de "conscience collective" parcourt la société des gouvernés mais que dans le même élan, les gouvernants - l’État - génère aussi une pensée, une conscience - dont il est précisément le plus conscient. L’État pense et l'administration exécute.

    L’État est le garant des droits  de l'individu. Il a toutefois, note Durkheim d'autres rôles à remplir ! Le culte de la Cité, en rapport avec le religieux, le besoin pour l’État d'accroître son propre prestige est historiquement important ! Mais la vie individuelle a pris de plus en plus d'importance ! Les individus  deviennent des fins et non plus des moyens pour la gloire du collectif ! Culte de la cité et culte de l'individu !

    Par ailleurs, l’État concentre son action sur l'"intérieur" et délaisse peu à peu l'"extérieur" et la guerre. Une manière de réconcilier patriotisme et cosmopolitisme ?

    Durkheim rappelle ensuite la classification des régimes politiques en monarchie, aristocratie et démocratie - d'après Aristote et aussi Montesquieu qui les classe en fonction du nombre de gouvernants. Le père de la sociologie ajoute qu'en démocratie, le peuple réfléchit sur les décisions des gouvernants, réflexions qui réagissent en retour sur les milieux gouvernementaux - ce qu'on a appelé au XVIIIème siècle, la naissance de l'opinion publique ! C'est ce critère, pour Durkheim, communications entre gouvernants et gouvernés, champ d'action de l’État, qui est pertinent plus que le nombre des gouvernants !

    L’État est capable d'agir parce qu(il a conscience de comment est la société. Et à l'avenir, la sociologie, que fait Durkheim et son école, doit le renseigner pour guider l'action de l’État !

    La réflexion et l'esprit critique caractérisent les démocraties modernes. Il y a toutefois nécessité d'intermédiaires entre les gouvernants et le peuple - sans interrompre la communication !

    Comme intermédiaires, Durkheim pressent une fois de plus les corporations de métier  plus que les collectivités locales ! Il propose un modèle d'organisation politique démocratique ! Ces organes secondaires empêchent en outre l’État de tyranniser les individus !

    Dans son dixième cours, Durkheim étudie un devoir moral qui ne dépends pas de groupes, ni de la famille, de la corporation, ni de l’État : l'interdit de l'homicide ! Je ne m'attarderais pas sur ce point mais disons que l'homicide a régressé à la période moderne car la valeur de l'individu a augmenté et les motifs qui poussaient au meurtre ont reculé car ils étaient liés au sentiment du collectif (défense de la religion,de la nation, de l'honneur d'un clan, etc,...) ou encore liés au "niveau passionnel de la vie publique" !

    Puis vient encore un cours sur un autre de ces devoirs moraux "indépendants", celui qui a trait aux attentats contre la propriété - ce qui pose la question de la propriété. Passons...

    Trois leçons sont consacré à la propriété qui en montrent notamment le caractère sacré dans l'Antiquité ! Le sol est en effet peuplé de "principes divins" et pour se l'approprier, il faut procéder à une cérémonie sacrificielle qui se reporte sur la périphérie du champ : les termes. Ces principes religieux ne sont que l'expression métaphorique de réalités sociales qui les sous-tendent !

    Durkheim termine sur le droit contractuel et repose que le culte de l'individu a à voir avec la propriété ! Et là encore les formules juridiques ne sont qu'un succédané du formalisme religieux. Le contrat est ce qui lie deux volontés. Par la suite, il devient plus flexible, loin du contrat solennel. C'est le contrat consensuel !

    Il est ensuite question de morale contractuelle et de droit contractuel - ce qui nous conduit au contrat équitable.

    Ces leçons se concluent  en effet sur la dix-huitième leçon qui traite du contrat équitable, établi sans aucune pression manifeste. Il est aussi évoqué en conclusion le problème du déséquilibre entre riches et pauvres, accentué par les héritages. A l'époque moderne, comme l'a montré Tocqueville, le besoin d'égalitarisme est fort et c'est sur cette problématique que Durkheim termine ici ses/ces dix-huit leçons très érudites !

    A bientôt !


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  • Je vous ai dit il y a peu tout le bien que j'avais pensé du roman Vernon Subutex - Tome 1 de Virginie Despentes ! Et Vernon Subutex - Tome 2 - Virginie Despentesbien, ai fini la lecture des 400 pages du tome 2 en une journée - ce qui est un signe qui ne trompe pas  ! - et en pense tout autant du bien !

    On retrouve Vernon, devenu SDF, là où nous l'avons laissé à la fin du Tome 1. Notre "héros" squatte aux Buttes-Chaumont, avec Olga, la colosse au coeur tendre, Laurent le rebelle et Charles, le vieux qui a gagné au Loto.

    Ce Vernon est vraiment un personnage atypique. On a confirmation dans ce Tome 2 qu'il est touché par la grâce, arrive à apaiser les gens et à les faire fraterniser. Ancien disquaire et DJ, il a un goût certain pour la musique qu'il veut fédératrice. Les anciens amis et clients de la boutique de Vernon le retrouvent au Rosa Bonheur, en bas des Buttes-Chaumont, un bar où travaille la jeune Céleste.

    Là, Vernon sert de point de ralliement à Emilie, une ancienne bassiste, à Xavier Fardin, le "scénariste frustré" tout juste sorti du coma, à Lydia Bazooka, la critique de rock, Pamela Kant et Daniel, les ex-stars du porno, Patrice, le mari violent. Même Sylvie, la "virago" est apaisée ! Un petit index au début du Tome 2 nous réintroduit tous ces personnages ! La Hyène rejoint ce petit groupe et tout le monde visionne finalement les cassettes VHS testaments du chanteur Alexandre Bleach.

    Et ces cassettes dévoile un secret que Laurent Dopalet, le producteur,  ne voulait pas voir révéler et qui concerne Vodka Satana, également ex-star du porno, morte d'une overdose comme Bleach ! Mais quelle est la part de vérité et de manipulation dans ces révélations ? Ceci va conduire la jeune Aïcha - qui s'est réfugiée dans la religion - fille de Vodka Satana, à des extrémités regrettables ! Au désespoir de son père Sélim ! Un acte politique ? La lutte des classes ?

    Le livre reprends la formule du tome 1 - à savoir des "tranches de vie" et des "récits croisés". Virginie Despentes sait amener ses effets et construire son suspens ! Ses personnages désabusés, qui vivent dans une société désespéré et aliénante - la nôtre ! - sont très attachants ! Il y a un peu du style de Houellebecq chez Despentes mais en plus "lumineux" ! Est-ce parce que l'auteure est une femme qu'elle est plus "indulgente" ?

    Je me saurais donc que vous conseiller la lecture de cette trilogie ! Vais pour ma part me rendre chez mon libraire acheter le Tome 3 ! 

    A bientôt !

    PS : Le Tome 1 de Vernon Subutex a obtenu de nombreux prix : Prix Anaïs Nin 2015, Prix Landerneau 2015, Meilleur roman français du magazine Lire 2015, Prix de la Coupole 2015, Prix Roman du Palmarès du Point 2015 ! Amplement mérités tout ça !


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  • Il va être maintenant question d'un film de second zone, un thriller comme il s'en faisait à la pelle dans les années 1990 - 2000, dans la lignée de Sex Crimes et de Sex Intention.

    Mais ne nous le cachons pas plus longtemps le film dont il s'agit ici, Sex Trouble -  aussi dénommé Tangled ! - est un navet de haute volée ! Une vraie escroquerie cinématographique, signée par le réalisateur Jay Lowi en 2002 qui reprends le thème usé jusqu'à la corde du trio amoureux sans rien apporter de neuf et en nous promettant des scènes torrides alors qu'il n'y a vraiment pas de quoi fouetter un chat !

    La jaquette nous vends le pitch suivant : "Jenny est une étudiante sensuelle et indépendante, et personne ne lui résiste'. La belle est aussi un tantinet manipulatrice et joue avec David, un jeune étudiant naïf ! Débarque alors Alan, le mauvais garçon au passé trouble qui blesse le coeur des filles. La jaquette nous promets encore que "Jenn[y] s'amuse à opposer David et Alan, usant de mensonges et de relations sexuelles" On nous annonce donc un film avec un côté sulfureux voire malsain !

    En réalité, quand on visionne le film, cette aspect, c'est la fille, Jenny, qui mène le bal ne nous apparaît pas flagrant ! On a plutôt l'impression qu'elle hésite à s'engager avec Alan et que c'est ce dernier qui fait l'imbécile avec elle, se révèle instable et potentiellement violent ! Elle semble être davantage une "victime" et il ne paraît pas non plus qu'elle veuille séduire ouvertement David ! Le plus manipulateur, dans cette histoire, c'est Alan à première vue, alors qu'à la fin, on s'apercevra que c'était David qui trompait tout son monde !

    Jenny tombe véritablement amoureuse d'Alan - ce qui déplaît à David - et le bad-boy Alan va finalement la tromper avec une certaine Elise ! Jenny a ignoré les mises en garde de David qui connaissait déjà Alan et qui n'est pas désintéressé !

    Si on n'y croit pas, c'est parce que le scénario se révèle sans surprise, les scènes de sexe sont plates voire inexistantes, le montage mollasson et l'interprétation des acteurs proche du désastre ! ! Jenny est incarnée avec peine à l'écran par Rachael Leigh Cook, David par Shawn Hatoy et Alan par Jonathan Rhys-Meyers qu'on a connu plus inspiré par la suite ! Estella Warren (vue dans La planète des singes fr Tim Burton, à la même période en 2001) joue, elle, Elise Stevens et enfin Lorraine Bracco et Dwayne Hill complètent le casting et sont les deux inspecteurs de police du film.

    Le film se construit autour d'une série de flash-backs. En effet, au début du récit - qui est non chronologique donc, la police et les secours ramassent un David paniqué en pleine nature après qu'il ait échapper à Alan lequel a enlevé le jeune homme ainsi que Jenny, en s'introduisant chez les deux colocataires. David est interrogé par les inspecteurs et raconte la nature de la relation du trio ! Mais David est ce qu'on appelle en narratologie un "narrateur non fiable". Et si il mentait ? C'est le cas !

    Qu'est-il arrivé à Jenny ? Et à Alan ? On ne peut pas se fier à la déposition de David et pourtant à la fin du film, qui nous montre son véritable rôle dans l'histoire, celui qui tire les ficelles et manipule, trompe son monde et échappe à toute forme de justice ! En soi donc, ce scénario est assez peu crédible et même carrément bancal !

    C'est le genre d'histoire vue et revue à Hollywood, plus du genre à alimenter le marché DVD ou des téléfilms !

    On ne se méfiera jamais assez de David, le "bon fils" dans ce film !

    Bref un film dispensable !

    A bientôt !


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  • Virginie Despentes traîne derrière elle une réputation sulfureuse !Vernon Subutex - Tome 1 - Virginie Despentes

    Dès son premier roman, Baise-moi, en 1993 au titre particulier et qui a donné lieu à un film dérangeant éponyme en 2000 avec l'actrice porno Coralie Trinh Thi à la réalisation et l'autre actrice porno Karen Lancaume et qui s'est suicidée depuis, en 2005, on constate que son écriture à une patte particulière et cette première oeuvre porte déjà sa "marque de fabrique".

    Par la suite, il y eut Les jolies choses, en 1998, adapté là encore au cinéma avec Marion Cotillard et Stomy Bugsy dans les rôles principaux ou encore Apocalypse Bébé en 2010.

    Les univers de Virginie Despentes sont déjantés, comme des trips à l'acide et rock'n'roll underground, où on croise punks, porn-stars, SDF et toute une foule hétéroclite.

    Vernon Subutex est une trilogie, débutée en 2015 - dont le tome 3 vient de sortir en 2017. Il est question ici du tome 1 que je classe en "coups de coeur". Vernon Subutex est un ancien disquaire à Révolver, sa boutique, fermée depuis, un "passeur", cinquantenaire et toujours "beau gosse", qui tombe dans la galère, "crèche" à droite à gauche et finit SDF à la fin du tome 1.

    Ce livre, ce sont des "tranches de vies". Par un "jeu de dominos", on passe d'un personnage à l'autre. La construction de ce roman est remarquable, faite de chassés-croisés et le ton est incisif !

    L'intrigue tourne autour d'une star du TOP 50, Alex Bleach, séducteur black, qui décède d'une overdose. Vernon va acquérir des enregistrements vidéos de ce chanteur, qu'il connaissait bien, et qui font office de testament ! Vernon s'en "vante", un producteur en a vent, Laurent Dopalet, et charge une vieille lesbienne, la Hyène, de mettre la main sur Vernon et sur les cassettes vidéos !

    On croise de nombreux personnages dans ce roman : Vernon, Alex, Sylvie, une bourgeoise "trahie" et en colère, Xavier, un scénariste dépité, Pamela Kant, une star du porno, Daniel, une transsexuelle, Marion, un autre transsexuel, brésilien, Olga, une SDF bourrue, Laurent, un SDF militant, Sophie, la mère en deuil de Xavier, Gaëlle et Émilie, des bonnes copines, Céleste, la fille d'un ancien client du disquaire, Patrice, un mari violent, Loïc, Julien et Noël, trois petites frappes racistes, ou encore Aïcha, une jeune fille voilée et quantités d'autres.

    Il vaut mieux lire ce roman d'une traite pour ne pas s'y perdre !

    Le roman, enfin, aborde avec une crudité de légiste des thèmes cruciaux de notre temps, des tendances de la société. On a aussi une sorte de satire du monde du porno un poil cynique, la lutte des classes, les bobos, une analyse fine du pourquoi des hommes violents et des femmes battues, la vie des SDF au quotidien, une critique subtile du racisme ordinaire (distinguez propos des personnages et opinion de l'auteur !).

    Pour prendre le cas du voile islamique dont on a tant parlé, la jeune fille voilée du roman porte ce vêtement en réaction à l'attitude outrée sexuellement de sa génitrice, ex-star du porno et aussi parce que son père n'a jamais été accepté par la société française ! Ne nous leurrons pas le voile n'est pas qu'une simple mode vestimentaire et ici, il est une revendication politique ! Une analyse inédite et profonde ?

    Je ne vais pas m'attarder davantage sur ce livre car vous parlerais bientôt des tomes 2 et 3 et donc aurait l'occasion d'y revenir et de développer/compléter mon propos.

    Mais c'est du tout bon ! Un roman de qualité à lire d'urgence, toutes affaire cessante ! Mon amie Ophélie, prof de lettres, partage mon avis !

    Je dédicace ce billet à mon oncle René qui vivait en quelque sorte une "vie de bohème" et qui est décédé cette semaine et dont les obsèques ont eut lieu ce matin !

    A bientôt !


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  • L'Art de DC : L'Aube des Super-héros - Musée d'Art LudiqueLors d'un séjour récent - juillet 2017 - à Paris, j'ai fait un petit tour par le Musée d'Art Ludique. C'est un musée consacré à l'art contemporain dans ses incarnations jeux vidéo, comics, manga ou encore animation.

    En 2017, se tient dans ce lieu l'exposition : "L'Art de DC : L'Aube des Super-héros" ! On y retrouve le fameux trio de DC Comics  : Superman, Batman, Wonder Woman et quelques autres, depuis leur genèse dans les années 1930 jusqu'aux récents développement du DCEU au cinéma !

    Vous trouverez dans cette expo - qui m'a un peu rappelé, dans le style, "l'Expo Star Wars" d'il y a quelques années qui s'était tenue à la Cité du Cinéma ! - plus de 250 planches originales historiques - de Detective Comics, d'Action Comics, de Superman, de Batman, de World's Finest, etc, jusqu'a des arcs plus récents comme The Dark Knight Returns de Frank Miller ou Kingdoms Comes d'Alex Ross.

    Le cinéma est aussi abordé avec près de 280 dessins de recherche ou de magnifiques concept arts, des costumes, des maquettes, des vidéos des cinéastes et des producteurs (Geoff Johns, Christopher Nolan, Zack Snyder...), des dessinateurs de comics (Jim Lee) ou des costumières (Michael Wilkinson, Cindy Hemming).

    On a ainsi des documents sur le Superman de 1978 de Richard Donner, le Batman de 1989 et sa suite de 1992 par Tim Burton, les suites de 1995 et 1997, le projet de Superman avorté de Tim Burton de 1999 avec Nicholas Cage, le Superman Returns de 2006, la trilogie Batman  de Nolan et les films du DCEU : Man of Steel, Batman vs Superman : L'aube de la justice, Suicide Squad, Wonder Woman et Justice League. Par contre, on ne trouve aucune allusion au film Supergirl ou au film Catwoman  avec Halle Berry, ou encore au film Green Lantern, ce qui n'est pas plus mal vu les échecs artistiques et commerciaux de ces derniers films !

    Enfin, il est aussi question des super-héros à la télé ! On retrouve la série d'animation Superman de Richard Fleischer de 1942, le Batman & Robin des années 1960, de Batman : The Animated Series de Bruce Timm de 1992 ou encore la série Wonder Woman des années 1970 avec la pétillante Lynda Carter.

    Côté télévision, certains remarqueront  - et regretteront - que ne figure pas Lois & Clark : les nouvelles aventures de Superman, la série Flash des années 1990, les autres séries animées, Teen Titans en tête, Smallville bien évidemment et surtout toutes les séries récentes : Flash, Green Arrow, Legends of Tomorrow, Supergirl  ou Gotham.

    On le voit les super-héros "diffusent" dans tous le transmédia, comics, films, séries-télé - citons l'influence dans le domaine plus général de l'art  - influence art-déco etc,...

    L'Art de DC : L'Aube des Super-héros - Musée d'Art Ludique

    Un autre reproche que je ferais à l'expo est certes de nous dire que ces héros ont 75 ans d'existence derrière eux et de multiples interprétations mais de ne pas nous expliquer qu'il y a plusieurs Superman, plusieurs Batman bref plusieurs Terre dans un multivers, de ne pas expliquer ce que recoupe l'"Age d'or, "l'Age d'argent", d'éluder certaines histoires emblématiques comme Crisis on Infinite Earths ou Flashpoint (et là encore de passer sous silence le multivers. J'aurais aussi aimé des plaquettes sur les principaux artistes de comics !

    Mais bon, ne boudons pas notre plaisir et rappelons nous que c'est une expo grand public. il m'a fallu 1 heure 30 pour en faire le tour !

    Ces super-héros DC constituent des mythologies modernes. Superman possède le profil body-buildé des héros grecs et incarne en même temps la modernité - et aussi les peurs du temps comme la montée du fascisme à l'époque de sa création !

    Superman, c'est aussi l'American Way of Life et l'espoir des millions  d'immigrés polonais, italiens, irlandais à Ellis Island. Comme eux, Superman est un réfugié - de la planète Krypton - et à ce titre aussi une figure biblique, un nouveau Moise, récupéré dans un "radeau de sauvetage" ! Superman est le surhomme de Nietzsche, qui repousse ses limites. Il est comme chacun sait une création  - d'abord dans un fanzine - de Jerry Siegel et Joe Shuster puis dans Action Comics #1 en 1938.

    Le héros crée par Bob Kane et Bill Finger, Batman, s'inscrit dans la lignée des justiciers masqués comme Zorro ou Fantomas. Il n'a pas de super-pouvoirs comme Superman mais possède une fortune personnelle, une grande intelligence et il s'est entraîné intensément aux sports de combat. Après un traumatisme dans l'enfance, Bruce Wayne décide le crime dans Gotham City qui est le pendant nocturne de la Métropolis de Clark Kent/Superman ! Bruce Wayne/Batman décide en effet d'agir la nuit ! Son monde est beaucoup plus torturé que celui de l'Homme d'Acier et ces personnages - Batman et ses ennemis - flirtent avec la folie.

    Il fallait bien une super-héroïne parmi tous ces homes. Wonder Woman est "la meilleure d'entre nous" et permets aux jeunes filles de s'identifier aux protagonistes de ce genre héroïque - encore que Diana Prince soit trop parfaite !? Avec elle, les codes des personnages féminins sont repensés - exit la petite amie - encore qu'elle formera souvent un triangle amoureux avec Superman et Batman !?

    Wonder Woman montre que la femme peut s'imposer dans un monde tenu par les hommes et en même temps, son sexe est indifférent pour incarner la justice et la liberté ! Je vous parlerais prochainement du film Wonder Woman de 2017 de Patty Jenkins et du comics de 2010, Wonder Woman : L'origine de J. M. Straczynski.

    Cette exposition nous montre la richesse du genre super-héroique ! A quand l'équivalent pour Marvel ! Une richesse à peine effleurée ici !

    Je vous invite à lire mes billets passés et à venir sur DC comics et les films avec Warner Bros. Ces héros n'ont cessé d'être réinterprétés - avec un socle commun à chaque réécriture ! Avec The Dark Knight Returns de Frank Miller en 1986, un virage vers plus de réalisme - et plus de noirceur ! - époque oblige ! - est amorcé dont on peut voir l'apogée dans la trilogie de Nolan, The Dark Knight, de 2005 à 2012 et les récents développements du DCEU !

    Un héritage de 75 ans derrière nous mais et encore de nombreuses décennies devant nous si le réchauffement climatique ne nous tue pas !

    A bientôt !


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  • Nous allons maintenant parler d'un dialogue de Platon - dont j'ai pour la première fois entendu parler en Licence L1 Cratyle - Platonde Lettres modernes, dans un cours sur les Surréalistes en 2008  - ce texte, c'est le Cratyle.

    Socrate s'engage dans ce dialogue dans une discussion avec Hermogène et Cratyle portant sur le langage et plus précisément sur la question de la rectitude des mots.

    Le mot qui désigne la chose est-il la chose ? Hermogène pose d'abord que le langage dérive d'une convention et d'un arbitraire - ce qu'on ne peut nier ! Toutefois, si on va au bout des conséquences de cette proposition, il pourrait alors exister un langage "public" où chacun désigne les mêmes choses des mêmes noms - et un langage "privé" où chacun désigne les choses pour lui-même avec les termes que lui seul à choisi ! Une idée qui intéresserait Ludwig Wittgenstein qui a montré que le langage était un collectif et qu'un langage privé ne pouvait exister faute de références communes !

    La question du langage est sous-tendue par la problématique du vrai et du faux. En effet, le langage permet d'établir la vérité ou du moins de tenter de la cerner. Si le langage est relatif, propre à chaque individu - chacun son langage - cette vérité inaccessible. La connaissance naît du partage et de la confrontation !

    Or les activités humaines ne se font-elles que par rapport à leur propre valeur ou à l'opinion qu'on en a ? Par rapport à leur valeur ! Aussi pour "tisser", il faut un instrument propre à cette activité, déterminé par sa valeur, une navette et pour "nommer" un instrument qui est le mot. Il apparaît alors qu'il faut un spécialiste des mots, un législateur. Par ailleurs, l'instrument doit s'adapter à l'usage, à chaque cas ! On signalera au passage la parenté étymologique entre "tissage", "tisser" et "texte" fait de mots !

    Le législateur institue le langage qui se forme ensuite et se constitue par l'usage, aussi bien chez les Grecs que chez les Barbares.

    Socrate pose ensuite qu'il y a une recherche naturelle de dénomination. Homère intervient ainsi que  la tradition.

    Les Dieux font un usage correcte des noms, avec les dénominations correctes des choses. Car de fait, les Dieux sont plus raisonnables que les hommes. Les noms donnés par les Dieux reposent en outre sur une étymologie plus appropriée ! Les noms manifestent une réalité ! La nature des choses.

    Socrate multiplie alors les exemples de noms de héros dans Homère et  décompose leur étymologie pour montrer qu'ils correspondent bien à leurs caractères ! Exemples tirés d'Hésiode aussi ! Socrate décompose ensuite les noms de "Dieux" (theon - celui qui  court à l'image des dieux primitifs, le soleil et la lune), "Démons" et "héros" (qui provient de eros, l'amour entre un Dieu et une mortelle - ou encore d'eroteticos, l'orateur).

    Socrate affirme ensuite que de nouveaux mots sont formés en ajoutant/ retranchant des lettres ou des syllabes. Le langage s'altère,  évolue au cours du temps, par l'usage, fixé par le législateur.

    Viennent ensuite des explications de Socrate sur les noms : "homme" - anthropos (celui qui fait l'étude de ce qu'il voit), "âme" - psyche et "corps" -  soma (le "sépulcre" - sema - de l'âme). Puis des explications sur les noms des divers Dieux ! Ce Cratyle est donc un texte de référence pour un certain nombre d'étymologies de termes et de concepts ! Après les Dieux, les éléments, la division du temps, les astres, des concepts et des qualités ayant trait à l'âme et à la pensée ! Il semble toutefois utile que le lecteur ait des rudiments de grec ancien, matière de moins en moins enseignée dans nos écoles !

    Socrate montre aussi par ailleurs les emprunts de mots d'un peuple à l'autre, entre les Grecs et les Barbares - ce qui en rends plus difficile l'analyse étymologique.

    Quantités de termes sont analysés dans ce texte qui  se révèle en fait très technique ! Hélas, ne m'y connaissant pas en grec ancien, je ne suis pas à même de dire si les "interprétations " de Socrate sont hétérodoxes - voire farfelues ! - ou pas ?

    Reste la question des noms primitifs dont dérivent toutes les étymologies précédentes. Socrate pose que ceux-ci procèdent par imitation - et dans un rapport au corps ! On dénomme en imitant par la voix. Les choses ont en effet une sonorité ! Et une couleur ! Mais, en matière d'imitation, il ne s'agit pas ici de musique ou de peinture ! Il s'agit d'imiter les "essences" ! Les sons et les lettres imitent les choses ! Par la suite, Socrate recours aussi  à des exemples.

    On retrouve ainsi dans le Cratyle, sous- jacent, l'idée d'une langue Adamique ou Edenique qui donne aux choses leurs véritables noms.

    Le dialogue se clôt enfin par un échange entre Socrate et Cratyle - resté muet jusque là, sur les critères de vérité (le langage énonce toujours le vrai car le faux ne se dit pas !), sur l'imitation,  qui reprennent, synthétisent et approfondissent ce qui a précédé dans le texte. Le critère de vérité résulte de l'adéquation entre la chose et son imitation. Socrate questionne enfin sur le statut de l'image née de l'imitation, propos récurrents dans l'oeuvre de Platon. L'image est inférieure à la réalité (qui sera elle inférieure à l'Idée !).

    Un dialogue qui a ainsi trait à l'Epistémologie chez Platon et avec lequel nous complétons et terminons notre analyse de tous les textes de l'Edition Pléiade de Platon établie par Léon Robin !

    A bientôt !


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  • Spider-Man : Homecoming - Jon WattsMarvel Studios ne possède hélas pas les droits cinématographiques de tous ses super-héros ! Ainsi, la Fox détient toujours les X-Men, Deadpool et les 4 Fantastiques. Mais, récemment, un accord a été passé avec Sony pour réintégrer Spider-Man dans le MCU !

    Dans les années 1990, alors que Marvel était en faillite, la vente des droits pour les écrans de cinéma - et le succès des films ! -  a bien renfloué la Maison des Idées ! L'accord avec Sony est tout bénéfices pour les deux compagnies ! Après une apparition dans Captain America : Civil War, le Tisseur a droit a son propre film : Spider-Man : Homecoming - avec un titre qui insiste bien sur l'aspect "retour au bercail" !

    Le réalisateur de ce film sorti à l'été 2017 est Jon Watts et l'interprête d'un Peter Parker âgé de 15 ans dans le récit est Tom Holland ! Disons le tout de suite, ce film est meilleur que les deux films avec Andrew Garfield mais "moins bon " que le Spider-Man 2 de Sam Raimi avec Tobey Maguire ! Par moment, on s'ennuie un peu ! Cependant, l'aspect "super-héros adolescent qui se comporte en ado" - et par-là même se montre très "humain" en commettant des erreurs est sympathique !

    Le film est raccord avec le reste du MCU ! Tony Stark est le père de substitution du jeune Parker qui doit se rappeler constamment qu'"un grand pouvoir implique de grandes responsabilités". L'intrigue s'inscrit dans le prolongement de la Bataille de New York contre les Chitauris - vue dans le film de 2012, Avengers - on est juste 8 ans plus tard !

    Le vilain du film est un certain Adrian Toomes, de son alias Vulture en VO/ le Vautour en VF ! Il est magistralement interprété par un Michael Keaton qui lui confère de la profondeur et qui passe de DC Comics/ Warner (le Batman de Tim Burton) à l'Univers plus coloré de Marvel ! Adrian Toomes dirige une équipe de récupérateurs - qui à l'image des vautours, dépècent les machineries laissées par les aliens ou encore par Ultron ! Le Vautour a pour but ultime de mettre la main sur la technologie de Tony Stark !

    A côté de cela, Peter - qui rêve de rejoindre les Avengers après ses exploits à Berlin ! - fréquente un lycée à Midtown et a pour camarades Ned Leeds, Flash Thompson, Michelle "M.J." Jones et en pince secrètement pour la jolie Liz Allen ! Il est une mode désormais dans les adaptations de comics de changer l'ethnie des personnage ! Ainsi, ici, Liz Allen est jouée par Laura Harrier qui est une actrice noire et Flash Thompson, grand blond aux yeux bleus dans la BD est ici interprété par Tony Revolori qui est plutôt typé hispanique ! Mais au fond, ce n'est pas très dérangeant tant qu'on prends de bons acteurs !

    Adrian Toomes prétends agir pour protéger sa fille et vers la fin du film, on a une révélation quant à un secret de notre vilain !

    Notre Spider-Man, lui, bénéfice d'un costume ultra-moderne avec mini-drone, I.A. amplificateurs auditifs par exemple, bref toute la technologie de son mentor ! Par contre, son légendaire "sens d'araignée" est absent du film même si il me semble avoir aperçu il y a peu une déclaration du maître d'oeuvre du MCU, Kevin Feige, disant que ce pouvoir de notre Tisseur serait présent dans Avengers : Infinity War !

    Un film globalement bon ! Vous adorerez si vous êtes fan du Tisseur en particulier ! sinon, vous risquez d'y trouver quelques longueurs !

    Les deux plus à mon avis : l'intégration au MCU, un ensemble plus vaste et le côté "vis ma vie d'adolescent" ! Et aussi en troisième point et quatrième points positifs, le jeu de Michael Keaton et le costume haute-technologie de notre héros !

    C'est, mine de rien, déjà le 16ème film du MCU !

    A bientôt !


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  • Charlie Chaplin délaisse son personnage de Charlot, le clochard au grand cœur emblématique pour livrer un film à Le Dictateur - Charlie Chaplinpropos politique mais toujours sous couvert d'humour, en 1940, avant l'entrée en guerre des Etats-Unis donc, Le Dictateur, film en N&B.

    Ce n'est guère un mystère que c'est le régime nazi et Adolf Hitler qui sont visés par ce film ! Le petit tyran d'origine autrichienne est la cible de cette satire qui avait pour but d'éveiller les consciences des Nord-Américains sur les crimes passés, présents et à venir des nazis. Le Dictateur deviendra le plus grand succès commercial de Chaplin !

    Le film est resté célèbre par la fameuse scène du dictateur jouant avec un globe terrestre dans son bureau et par le discours final, émis par son sosie. Par cette œuvre, Chaplin voulait aussi avertir du danger mortel encouru par le peuple juif, par l'humanité, et par la démocratie - rappelons qu'Hitler a été porté au pouvoir par la démagogie, par la peur et par le suffrage universel, avec le soutien du peuple, des intellectuels et des industriels en Allemagne !

    Bien évidemment, Chaplin reçut des pressions par delà l'Atlantique, l'ordonnant d'abandonner son projet de dénonciation mais il tint bon et livra un chef- d'oeuvre de conscience politique !

    L'action du film se passe dans un pays imaginaire nommé la Tomenia, copie conforme de l'Allemagne. Lors de la Première guerre mondiale, un soldat assez maladroit sauve la vie d'un pilote de chasse nommé Schultz ! Après une fuite rocambolesque des deux hommes, le soldat est blessé et devient amnésique. Il reste alors de nombreuses années à l'hôpital coupé du monde tandis que la Tomenia devient un régime dictatorial et fasciste, dirigé par Adenoïd Hynkel - en fait Adolf Hitler ! Les juifs sont alors persécutés comme dans la réalité de l'époque !

    Notre soldat reprends alors son métier de barbier dans le ghetto juif. il est, en outre, un parfait sosie du dictateur (Chaplin se grimant lui aussi comme Hitler avec la petite moustache et la frange !).

    Le barbier - ancien soldat - est alors raflé et mis en camp de concentration. Mais il retrouve Schultz et s'évade avec lui au moment où la Tomenia envahit l'Österlich !

    Par le jeu des circonstances, les soldats confondant le barbier et Hynkel, notre héros se retrouve à la place du dictateur et doit improviser un discours à la radio tandis que le vrai dictateur est arrêté comme fugitif ! Le barbier improvise alors un discours sur la liberté de tous, la tolérance, la démocratie et la paix - fort émouvant !

    On retrouve dans ce film Paulette Goddard - qui fut la troisième épouse de Chaplin et une des ses actrices fétiches avant cela !

    Des scènes iconiques citées dans les écoles de cinéma, il y en a pléthores dans ce film : l'incendie de la boutique du barbier qui rappelle les pogroms et la Nuit de Cristal, la langue incompréhensible et très agressive du dictateur Hynkel qui rappelle le ton autoritaire d'Hitler dans ses propres discours devant des foules béâtes et soumises à sa vindicte, des références à la Bible, etc,....

    Le film sortit sur les écrans français bien évidemment après le conflit, en 1945 - c'est là encore le plus gros succès de Chaplin par chez nous ! Bien évidemment aussi, Hitler fit interdire le film en Allemagne mais s'en procura une copie qu'il se fit projeté en privé à deux reprises - bien que ce fait n'est pas complétement avéré !

    En fin de compte, vous aurez compris que nous sommes là face à un chef-d'oeuvre et à un  témoignage historique de premier plan ! On aimerait de nos jours trouver un peu plus de réalisateurs avec des "couilles" comme Chaplin en son temps !

    Je dédicace au passage ce billet à mon collègue de travail Jean-Christophe qui ne se démonte pas et me prétends que les nazis étaient de gauche, reprenant des propos de la fachosphère - d'ailleurs mise en avant sur Overblog avec des blogs comme "La Rédaction" - collègue et fachosphère qui pratique la post-vérité en s'appuyant sur des faits comme la politique de nationalisation des usines par Hitler - en réalité, on peut retourner l'argument et dire que les soviétiques étaient de droite si on y réfléchit bien suivant cette logique imparable ! Hitler communiste ? Staline a été responsable de dizaine de millions de morts dans les camps russes, ne lui mettons pas en plus la Shoah sur le dos ! Tout ceci n'est qu'une pathétique tentative pour débarrasser les mots "extrème-droite" de leur relents nauséabonds et dédiaboliser au final le Front National !

    Sur ce, à bientôt !


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  • Buffy contre les Vampires - Saison 4Nous y voilà ! Jusqu'à présent, j'ai chroniqué sur mes blogs toutes les Saisons de la série-télé de la fin des années 90, Buffy contre les Vampires de Joss Whedon, ainsi que les Saisons 8 et 9 en comics - et le début de la Saison 10 ! Tout ! A vrai dire non ! Il manquait la Saison 4, datant de 1999/2000 qui voit l'entrée de notre héroïne à l'Université de Sunnydale.

    On a dit et redit que Buffy contre les Vampires est une série initiatique qui raconte le passage à l'âge adulte ! De même, Whedon a maintes fois parlé de sa phobie du lycée et de ces années là pour lui ! Dans la Saison 4, Buffy entre une étape  - c'est donc une nouvelle étape vers l'émancipation et cela requiert d'elle des capacités d'adaptation !

    La fac - et tous les étudiants qui liront ce billet m'approuveront - c'est une plongée dans l'anonymat ! Notre Buffy se sent perdue à l'image du premier épisode de cette Saison qui est une métaphore sur le "décrochage" et la "disparition" de certains étudiants en cours d'années ! Mais dans le Buffyverses, qui procède par métaphores et allégories donc, ces étudiants là sont tout simplement victime de la vampire Sunday que Buffy affronte ici !

    En fait, Buffy a peur de perdre ses ami(e)s comme elle a perdu Angel à la fin de la Saison 3 ! Le vampire ténébreux, avec une âme, est en effet parti pour Los Angeles où il a sa propre série ! Est-ce parce que Whedon ouvrait alors sur deux séries en même temps que cette Saison 4 des aventures de Buffy est certainement la moins passionnante de toutes ? On a toutefois droit à quelques cross-overs entre les deux séries - Angel et Buffy faisant des allers et retours entre leurs villes respectives - en début de Saison !

    Qui dit "monde de la fac" dit "fraternités étudiantes". Buffy, après avoir expérimenté une autre déception sentimentale en début d'année universitaire va faire la connaissance de Riley Finn - joué par Marc Blucas -, personnage aussi insipide que la Saison ! Parmi les autres événements marquants, Harmony, une codisciple de Cordélia, est devenue une vampire à la fin de la Saison 3 et Faith sort du coma !

    Riley cache un secret ! Il fait partie de l'Initiative, et est une sorte de super-soldat, dopé aux anabolisants qui combat le Mal pour l'Etat américain ! La série prends ainsi des allures de X-Files ! On avait vu dans la Saison 3 que la mairie de Sunnydale était impliquée dans les phénomènes surnaturels mais qu'en est -il à un niveau hiérarchique et politique supérieur ?

    En fait, le Gouvernement sait tout sur les vampires et a confié au docteur Maggie Walsh - joué par Lindsay Crouse -  la direction de l'Initiative, une agence dédiée au surnaturel et qui utilise la science pour se charger de ces problèmes ! L'Initiative concevra Adam, une sorte de Frankenstein moderne 2.0 qui va devenir hors de contrôle ! Enfin, cette organisation va "court-circuiter" Spike en lui mettant une puce dans le crâne, sous-intrigue qui connaitra de beaux jours par la suite !

    On suit tout de même le Scooby-Gang même si il est un peu dispersé  - mais fait front commun à la fin pour combattre Adam ! Alex Harris (Nicholas Brendon) n'a pas pu s'inscrire à la fac et entame sa vie professionnelle ainsi que sentimentale avec l'ex-démon Anyanka devenue Anya Jenkins (Emma Caufield). Willow Rosenberg (Alyson Hannigan) découvre qu'elle-même est lesbienne et entame une idylle avec Tara Mcclay (Amber Benson) - une des premières fois où l'homosexualité - féminine qui plus est ! - était abordée de manière non caricaturale dans une série américaine ! En fait, le Scooby-Gang s'élargit cette Saison !

    Signalons enfin que la Saison 4 comporte tout de même un épisode expérimental qui lui est d'excellente facture, l'épisode 10 - "Un silence de mort" épisode en grande partie muet et en forme de conte de croquemitaines avec des vilains très effrayants !

    Voilà pour ce rapide tour d'horizon ! Nous avons désormais une review des 7 Saisons télé !

    A bientôt !


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  • Attardons nous maintenant sur le dialogue de Platon - mettant comme toujours en scène son maître Socrate, Euthydème - Platonle "Père de la Philosophie" - dialogue intitulé Euthydème, nouvelle attaque en règle contre les sophistes ! On connaît les arguments de Platon qui les accuse de travestir la vérité - voire de ne pas la rechercher, de se faire payer pour leur enseignement et surtout pour plaider aussi bien "blanc" que "noir" sans distinction !

    Ce dialogue a pour sous-titre De l'Eristique ou encore Le Disputeur dans l’Édition de la Pléiade établie par Léon Robin (Tome I). Il traite du genre réfutatif qui est un genre de discours. Socrate y rencontre deux sophistes "au savoir prodigieux", Euthydème et Dionysodore. Si Socrate/Platon semble faire leur éloge au début du texte, il porte un jugement sévère contre eux dans l’Épilogue du dialogue !

    Le texte est construit comme un récit enchâssé où Socrate raconte à son ami Criton, philosophe athénien du Vème siècle avant J.-C. sa conversation avec les deux sophistes alors en présence de Clinias et Ctésippe, échange duquel Criton n'a pu entendre un traître mot, étant trop loin dans la foule !

    Je vous avouerais que ce dialogue me pose problèmes n'ayant rien compris aux échange sur le "savoir absolu" possédé "de tout temps" par les deux sophistes (est-ce une allusion à la réminiscence et au Ménon ?) et à la partie sur les pères de tous les hommes ! Platon effectue-t'il là une démonstration de l'absurde du discours des sophistes ? Je n'en suis pas sûr ?

    Conformément à un dialogue précédent - encore le Ménon ! - on s'interroge quant à savoir si la vertu s'enseigne, ce que prétendent professer les deux sophistes du texte et même bien plus ! Socrate réfute alors que ceci n'est qu'une question de définition et de justesse des mots ! On sait que Platon a soucis de faire œuvre d'épistémologie - là encore par apport à la vérité ! - et ce problème du langage s'inscrit dans une problématique de bannir l'herméneutique (ce dont il sera question dans d'autres textes - en particulier La République) - pour la remplacer par la calculabilité ! Mais bon cela dépasse le cadre du dialogue présent ! Et cela prouve en tout cas que l'on peut jeter des passerelles entre les textes du corpus platonicien et la cohérence de l’œuvre (malgré trois périodes et des revirements dans la pensée qu'il ne faut pas négliger !). Platon est continuités et ruptures !

    Le dialogue repose encore une fois sur la dialectique et par moment le discussion s'envenime ! Les deux sophistes s'amusent avec leurs interlocuteurs - en particulier avec Clinias - ce qui les rends antipathique et Socrate doit intervenir pour calmer le jeu ! Il y a toutefois par ce procédé du "clash" une touche humoristique pas toujours présente dans les dialogues de Platon même si il y a souvent l'ironie socratique !

    Socrate pose que la recherche du bonheur passe par la possession de bien qui s'acquiert soit par la fabrication, soit par la chasse ! Or fabrication et chasse sont des techniques qui relèvent d'un savoir ! De plus, il n"y a pas que la fabrication qui relève d'une connaissance mais aussi l'utilisation ou comment bien utiliser l'objet produit ! De plus, il y a recours à autrui car la production du pêcheur, de l'agriculteur, du chasseur, passera entre les mains du maître de cuisine !

    Les sophistes, eux, prétendent enseigner la vertu et pour cela, ils changent les hommes, transforment les gens mauvais en bonnes personnes - de fait, ils font "périr" les gens - pas au sens physique évidemment mais au niveau de leur personnalité,, ils les changent !

    Suivent ensuite dans le dialogue des "prises de bec" particulièrement avec Ctésippe et des digressions dont je n'ai pas saisi toute la teneur - comme évoquées plus haut ! Enfin, le texte est volontiers moqueur à l'égard de sophistes que Platon/Socrate discrédite une fois de plus au profit de la philosophie, l'amour de la sagesse et la seule "méthode" de recherche du Vrai avec la dialectique ! Dans ce teste, Platon se mets en quelque sorte à la place des sophistes !

    Je vous dis à bientôt ! Nous parlerons du langage avec le Cratyle - texte dont j'ai entendu parlé la première fois lors de mes études de Lettres modernes !

    A bientôt donc !


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  • Nous retournons chez Glénat pour le tome 2 du manga Dragon Ball Super - scénarisé par Maître Akira Toriyama et dessiné par le jeune Toyotaro dans le style de son aîné ! Rappelons que Glénat est l'éditeur historique de Dragon Ball, a beaucoup fait pour introduire ce support/genre littéraire en France et publie aussi Bleach et One Piece !

    Le manga en question diffère de l'anime éponyme - certains éléments sont différents et il y a des intrigues qui ne figurent pas dans un support ou dans l'autre ! Ainsi, l'Arc "Golden Freezer" est passé sous silence dans le manga - même si une allusion y est faite !

    On reprends où on en était resté à la fin du tome 1 - à savoir un tournoi entre les Univers 6 et 7 d'un multivers qui en compte douze ! Beerus et Champa, les Dieux de la Destruction respectifs de ces deux Univers Jumeaux, alignent leurs champion !

    Pour Beerus, nous avons encore en lice : San Goku, Végéta, Piccolo et le terrible Monaka. En face, pour l'Univers 6, se tiennent prêt à combattre : Frost, un alter-ego de Freezer, pas si réglo qu'il n'y parait, Otta Magetta, un MetalMan de la galaxie 66950, Cabba, un Saiyan qui progresse vite et enfin Hit, un tueur à gages qui contrôle le temps !

    Les combats ont lieu sur le ring dans ce tome 2 ! Pas moins de sept combats variables en intensité ! L'enjeu du tournoi est l'acquisition de Super Dragon Ball, grosses comme des planètes ! Qui l'emportera ? Je vous laisse découvrir "l'annonce de l'Univers gagnant" !

    Un mystérieux personnage - tout puissant - fait son apparition à la fin de ce chapitre et avant la transition vers l'Arc suivant ! Il s'agit de Zen-O Sama qui sera très important par la suite et que même les Dieux de la Destruction, les Kaio-Shin et les Anges craignent !

    Après le Multivers, on a un arc portant sur les univers parallèles mais dérivants de voyages dans le temps ! C'est l'Arc "Trunks du Futur" ! Pour nous expliquer cela, l'institutrice de Trunks et Goten nous donne un petit cours à propos du paradoxe du grand-père, ici de la grand-mère !

    On retrouve le Trunks de l'Arc des Cyborgs dans la précédente série - et dans l'anime Dragon Ball Z ! Trunks a vaincu C17 et C18 mais un adversaire encore plus redoutable a surgit qui semble être en réalité une version sombre de San Goku, un être appelé par défaut "Goku Black" ! Celui-ci a anéantit dans le futur toute la population de la Terre et celle d'autres planètes ! Goku et Végéta vont aller dans le futur pour tenter de lui mettre une raclée !

    Un manga bien sympathique, plein de nouvelles idées, de nouveaux personnages et concepts, tout en restant dans l'esprit et le style de la série originale ! En ce moment, je suis aussi l'anime éponyme les dimanche matin et je dois dire que le "Tournoi du Pouvoir" me botte bien - mais de cela, il sera question une autre fois !

    Je vous donne rendez-vous pour le tome 3 dont j'ignore la date de parution !

    A bientôt !


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  • Ménon est un dialogue de Platon qui est un questionnement sur la vertu, comme l'indique le sous-titre, De la Vertu. Ménon - PlatonEn effet, Ménon et Socrate essaient de trouver une définition de la vertu et de savoir si elle s'enseigne ou si elle relève du don, de la capacité innée. Et donc, si elle ne s'enseigne pas comment s'obtient-elle ? On verra qu'une fois de plus avec Platon/Socrate les arguments sont d'une grande finesse !

    Dans un premier temps nos interlocuteurs posent que la vertu a rapport avec l'excellence. Quelle est alors l'essence de l'excellence ? Ménon cite des exemples de vertu, chez l'homme, chez la femme, chez l'enfant ou chez le vieillard, mais Socrate insiste sur la nécessite de trouver une unité dans tout cela pour parvenir à une définition de ce qu'est la Vertu !

    L"excellence est-elle la capacité de commander aux hommes ? Cela ne saurait donc être la vertu de l'esclave ! "Avec justice et sans injustice" qui plus est ! Un commandement vertueux est un commandement juste.

    La justice est -elle une qualité supplémentaire, participe-t'elle de la vertu ou est-elle vertu ? La vertu ne saurait donc être défini là encore par un cas particulier

    Socrate propose à Ménon, pour parvenir à des modèles de définition, de raisonner à partir du système d'Empédocle. Ceci aurait donc trait au système des perceptions, les sons, les couleurs, etc,..

    Puis, Ménon pose que la vertu serait le désir de posséder les belles choses - qui sont aussi les bonnes choses et les choses utiles ! Mais les biens dont il parle sont des biens extérieurs. Mais là encore, il faut se les procurer "avec justice et piété".

    Nous sommes dans une impasse et Ménon compare alors Socrate à une torpille, ce poisson électrique dont le toucher vous pousse dans la torpeur. En effet, Ménon ne trouve plus ses mots, ne sait plus rien. Il y a alors impossibilité de la recherche et le "paradoxe de Ménon" se fait jour !

    Ce paradoxe dit qu'on ne peut rechercher une chose si on ne sait pas déjà ce qu'elle est ou comment l'identifier dans ce même cas si on la trouve par hasard ? C'est alors un moment célèbre du dialogue où Socrate fait une démonstration à base de figures géométriques tracées dans le sable à l'esclave de Ménon. Ce recours à la géométrie rappelle la phrase censée avoir été gravée au fronton de l'Académie de Platon : "Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre !".

    Le problème géométrique consiste à doubler la surface d'un carré, non pas en doublant chaque côté - ce qui ferait quatre fois la surface et non pas deux ! En fait, il faut passer par les diagonales !

    Il s'agit de montrer que l'on n'apprends jamais rien, on ne fait que se "ressouvenir" ! C'est le principe de la réminiscence ! Mais d'où connaît-on ces choses ? De par nos vies antérieures et plus encore de quand nous n'étions pas humains mais des âmes désincarnées contemplant librement les idées (voir aussi la dialogue Phèdre à ce sujet et son char ailé !). De fil en aiguille, ceci nous conduit à poser l'immortalité de l'âme.

    Pour Socrate, l'opinion vraie et la science sont une même chose qui se rejoignent par le raisonnement de causalité. Une opinion raisonnée repose sur une affirmation qui résulte d'un argument qu'elle cherche à prouver. Le discours peut ébranler l'opinion mais ne peut ébranler la science ! Doxa contre science !

    Arrive alors Anytos et Socrate propose alors de laisser tomber l'essence et de revenir à l'interrogation initiale sur la vertu, à savoir si elle s'enseigne ou pas En procédant par hypothèses !

    Première hypothèse : la vertu est une science. Le savoir guide l'action correcte. C'est l'intelligence qui nous oriente vers le vice ou la vertu. Donc si cette hypothèse est juste, la vertu - parce que liée au savoir - s'enseigne !

    Mais y a-t'il alors des "maîtres de vertu" ? Dans les faits, non, pose Socrate, en prenant en exemple des hommes vertueux comme Thémistocle, qui n'ont pu enseigner la vertu à leurs fils ! De même pour Aristide, Périclès et Thucydide ! Anytos est alors fortement irrité par cette argumentation et prends dès lors ses distances. La vertu ne s'enseigne pas ? Impensable !

    On en revient alors aux Sophistes qui prétendent enseigner la vertu, que Anytos a auparavant, avant de s'irriter, dénigrés et opposés aux grands hommes tels Périclès ! Mais pour Socrate, au final, ni les sophistes, ni les grands hommes ne peuvent enseigner la vertu !

    Pour Socrate, il y a alors une deuxième hypothèse ! Il n'y a pas que le savoir qui puisse guider la bonne action mais aussi l'opinion droite. L'opinion vraie n'est donc pas moins utile que la science. L'homme vertueux ne SAIT pas ce qu'il doit faire mais il a une opinion correcte, droite par faveur divine.

    Ménon se satisfait de cette réponse mais par Socrate qui souligne le caractère hypothétique de la démarche. Le dialogue - qui se termine encore par quelques précisions sur la science et l'opinion vraie - n'est donc pas pleinement satisfaisant dans ses conclusions !

    A bientôt !


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  • Avec le tome 10 de ses gags, Gaston Lagaffe voit sa série entrer dans son rythme de croisière, tant au niveau du dessin, des personnages ou des gags désormais en une page entière ! Je me propose ici de repérer les différents motifs et thèmes de cette série de BD !

    Gaston "travaille" au journal Spirou ! Enfin, travailler, c'est un bien grand mot car en vérité, il se la coule douce, se repose, s'amuse ou teste de nouvelles inventions, tout ceci engendrant inévitablement des catastrophes dont Prunelle, Lebrac ou occasionnellement un De Mesmaeker en visite pour signer des contrats font les frais !

    Les inventions de Gaston - dont il dit qu'elles lui viennent durant son sommeil - touchent à l'électronique, la mécanique et aussi la chimie ! Notre gaffeur répare réveils, radios, téléviseurs, teste des aérosols aux effets imprévisibles et détonants !

    Gaston bricole enfin sa voiture, la munit de roue anti-neige ou carrément d'un déblaie-neige ! Mais à chaque fois, cela tourne mal et se retourne contre notre anti-héros et son passager - Fantasio ou Lebrac !

    Enfin, le Gaffeur ne fait pas que des gaffes au bureau chez Dupuis ! Il "frappe" aussi sur la voie publique - avec ses mouche géante plus vrai que nature, avec une simple noix ou avec un bilboquet "trafiqué" ! L'Agent de Police Longtarin - assez retors ! - en fait aussi les frais !

    Outre la voiture légendaire de Gaston, il y a aussi son Gaffophone - dont on suit les "aventures" dans ce tome 10 notamment dans un texte écrit - une sorte de courte chronique : "Le petit monde du gaffophone", texte comme on en a eu dans les albums précédents !

    Pendant ce temps, le travail n'avance pas car outre les contrats jamais signés, il y a aussi le courrier en retard qui s'accumule, s'accumule...

    Et Gaston peut compter sur ses amis des autres boites pour faire des gaffes, comme Jules-de-chez-Smith en face par exemple !

    Bref, la carrière du Gaffeur se poursuit ! C'est toujours aussi plaisant et réjouissant à lire !

    A bientôt !

    PS : Je ne sais plus si je l'ai déjà dit - deux fois valent mieux qu'aucune - mais c'est ma jeune institutrice de CM1, assez Rock'N'Roll qui nous a fait découvrir Gaston Lagaffe, à sa classe lorsque j'avais 10 ans ! Et il y a quelques années, ai racheté toute la série chez Hachette-Collection dans une édition "ultime" !


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  • World of Warcraft  est devenu un élément incontournable de la pop-culture qui s'est en plus pérennisé ! C'est bien World of Warcraft - Chroniques - Tome 1sûr le succès jamais démenti depuis 2004 du MMORPG - mais avant cela la révolution du jeu RTS avec la série des Warcraft !

    Il fallait à un moment une Bible pour cet univers, un ouvrage qui synthétise - sans forcément résumer - tout le "lore", les légendes, les mythes, les événements de ce monde d'héroic-fantasy qui n'a cessé de s'enrichir ! Ce bel ouvrage, c'est le magnifique World of Warcraft - Chroniques - qui est prévu pour se décliner en trois volumes - gageons qu'il y en aura davantage !

    Je ne vais pas ici vous faire une de mes "Chroniques de WoW" en forme de compte-rendu de mes sessions du MMORPG car ne peux plus jouer à ce jeu depuis au moins 2 ans car suis passé sous Linux ! Je vais donc vous parler de World of Warcraft - Chroniques - Volume 1, dans les grandes lignes car avait aussi commencé mes nouvelles "Chroniques de WoW" en détaillant le lore d'après cet ouvrage ! Ici, ce sera un survol général que je vous  proposerais !

    Le Volume 1 fait dans les 160 pages, avec un texte aligné dans une présentation sobre et efficace, entrecoupé toutes les 4 ou 5 pages d'une grande illustration pleine page !

    On commence avec la naissance de l'Univers, les Titans et la Création ! Mais il y aura bien vite un ver dans le fruit et les mondes sont l'enjeu de guerres entre l'Ordre et le Chaos, entre la Lumière et le Vide ! Un Titan, Sargeras, va combattre les démons de la Ténèbre de l'Au-Delà puis être corrompu à son tour et crée la Légion ardente organisant ces démons ! Dans ce cadre, Azeroth est un monde clé car il renferme l'embryon d'un Titan très puissant qui ne doit pas tomber entre les mains des forces du Vide ! Sargeras n'aura alors de cesse de tenter de détruire Azeroth !

    Le premier chapitre se nomme "Mythe" et parle des forces primordiales, Titans en tête ! Le deuxième chapitre s'intitule lui "Azeroth Primordiale" et concerne les premières entités régnantes sur ce monde, les Dieux Très Anciens, N'Zoth, C'Thun, Y'Shaarj, et Yogg-Saron - ce qui confère une touche lovecraftienne à l'ensemble, mais il est aussi question des Élémentaires ! Tout ce monde se livre donc la guerre sur une planète à l'unique continent alors !

    Les Titans vont alors forger des émissaires pour purifier ce monde capital pour eux - à cause du Titan qu dort en son sein ! Ils créeront alors les Forgés par les Titans qui vont à leur tour donner tout une ensemble de serviteurs et de races ! des moments méconnus de l'histoire d'Azeroth des premiers temps !

    Le chapitre  III s'attarde sur l'"Ancienne Kalimdor" ! A ce stade, pas encore d'humains, mais des empires trolls et/puis elfes ! Tout cela côtoie les Pandarens et les Mantides et autres insectoïdes... Parmi les épisodes important, l'avènement du Roi-Tonnerre !

    Mais un cataclysme se profile, une partie des trolls se métamorphose en elfes de la nuit au contact du Puit d’Éternité au centre du monde ! La Légion Ardente tente alors une première invasion d'Azeroth attirée sur ce monde par l'addiction à la magie de ces elfes de la nuit ! Ce sera la Guerre des Anciens qui verra la destruction du Puit d’Éternité et la fragmentation de l'unique continent en un ensemble disséminé de plus petits continents  !

    S'ouvre alors l'ultime et dernier chapitre de ce tome 1 - le chapitre IV : 'Un Nouveau Monde" - dernier chapitre de ce tome mais pas du lore de World of Warcraft car on s'arrête bien avant "la Porte des Ténèbres" et les événements de Warcraft : Orcs & Humans ! Il n'est pas non plus question de Draenor, la patrie de la futur Horde des Orcs - tout cela ce sera pour le Volume 2 qui traite de la corruption des Orcs par Gul'dan et de la Première et Seconde Guerres !

    Dans ce chapitre IV, on parle alors des elfes du soleil, des vestiges des empires troll, des gnomes, des nains, de la constitution du premier Royaume humain, Arathor, et ses villes, Strom, Alterac, Dalaran, Gilneas, Lordaeron et Hurlevent qui vont faire sécession ! On termine via le Conseil de Tirisfal sur l'évocation d'Aegwynn la Gardienne, ce qui nous conduit à son fils, Medivh, le "Dernier Gardien", porte ouverte pour Sargeras et la Légion ardente !

    Un très bel ouvrage donc, signé par Chris Metzen, Matt Burns et Robert Brooks, illustré par Peter C. Lee et Joseph Lacroix !

    A un de ces jours pour le Volume 2 qui est déjà en ma possession et est encore plus épais !


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  • Comme je suis boulimique de lectures, je repère souvent des citations dans des ouvrages divers et variés, romans de littérature générale, essais philosophiques, ouvrages politiques... Et je les note dans mes "Carnets de citations" dont je suis au tome 2 !

    Pour le moment, voici quelques autres citations extraites du tome 1 pour ce "Spécial Eté 2017" !

    Tout de suite, commençons !

    • Victor Hugo ; Voyage de 1848, Pyrénées

    « Pour les esprits pensifs, toutes les parties de la nature […] se rattachent entre elles par une foule d’harmonies secrètes, fils invisibles de la création que le contemplateur aperçoit, qui font du grand tout un inextricable réseau vivant d'une seule vie, nourri d'une seule sève, un dans la variété, et qui sont, pour ainsi parler, les racines même de l'être. »

     

    • Paul Valéry ; Monsieur Teste

    « Il faut entrer en soi-même armé jusqu’aux dents. »

    « L’homme s’essaie à vouloir ce qu’il n’a pas voulu. »

     

    • John Stuart Mill

    « L’habitude d’analyser tend à appauvrir le sentiment. »

     

    • Nietzsche ; Naissance de la tragédie

    «  La division du travail est le principe de la barbarie. »

     

    • Hölderlin 

    « Là où croit le danger, croit aussi ce qui sauve.’»

     

    • Bouddha 

    « Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement. »

     

    • Galilée

    « Le livre de la nature est écrit en langage mathématique. »

    Des Citations à foison - XV - Eté 2017

     

    • Ludwig Wittgenstein

    « Toutes les données de la science ne suffisent pas à comprendre le sens du monde. »

     

    • Epictète, Entretiens II

    « Il ne faut pas avoir peur de la pauvreté, ni de l’exil, ni de la prison, ni de la mort. Mais il faut avoir peur de la peur. »

     

    • Paul Eluard

    « Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d’autre. »

     

    • Arthur Schopenhauer

    « Le bonheur appartient à ceux qui se suffisent à eux-mêmes. »

     

    • Sénèque

    « Les chagrins légers parlent, les grands sont sans voix. »

     

    • Michel de Montaigne

    « Chacun court ailleurs et à l’avenir, d’autant que nul n’est arrivé à soi. »

     

    • André Malraux

    « Nous sommes la somme de nos actes. »

     

    • Jules Renard

    « Quand je pense à tous les livres qu’il me reste à lire, j’ai la certitude d’être encore heureux. »

     

    • Suga Kanno

    « Nos corps sont emprisonnés derrière des barreaux, mais nos esprits évoluent, ailes grandes ouvertes. »

     

    • Walter M.

    «  Celui qui apprend à juger apprend bien assez tôt à quel point les hommes sont méprisables. »

     

    • Soazic Aaron in La sentinelle tranquille sous la Lune

    «Vider les meubles et meubler les vides. »

     

    Voila ! J'espère que ça vous a plu ! A bientôt !


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  • Il est toujours difficile d'adapter de grandes œuvres littéraires ! Mais tentative réussie pour le cinéaste Jean-Paul Rappeneau lorsqu'il Cyrano de Bergerac - Jean-Paul Rappeneautranspose à l'écran, en 1990, la célèbre pièce d'Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac !

    Le film Cyrano de Bergerac est en effet une franche réussite ! Il a d'ailleurs obtenu quantités de récompenses à l'époque :  pas moins de 10 Césars - année 1991 - dont meilleurs film, acteur et réalisateur, Prix d'interprétation masculine aussi pour Gérard Depardieu au Festival de Cannes 1990, Oscar 1991 des Costumes, Golden Globe 1990 et BAFTA 1991 ! Une gageure pour un film en vers !

    Rappeneau  a conçu son film comme une pièce d'orfèvrerie, ne négligeant aucun détails ! La réalisation est excellent, les décors, les costumes, la musique, le montage très soignés ! Mais mention toute particulière aux acteurs avec en tête Gérard Depardieu, de haute volée dans ce film ! Pour ma part, j'aime - comme beaucoup de gens je pense ! - le Depardieu actuel, gros beauf aviné, soutien du despotique Poutine - mais ici, il est remarquable d'intelligence de jeu dans un rôle à sa pleine mesure !

    Cyrano de Bergerac, c'est l'histoire d'un trio amoureux ! Savinien Cyrano de Bergerac aime en secret la jolie Roxane mais redoute que celle-ci le repousse en raison d'une difformité physique - son énorme nez qui vaut bien une tirade - "C'est un roc, c'est un pic, c'est une péninsule". Donc Cyrano ne se déclare pas ! Roxane, c'est Anne Brochet, jeune actrice à l'époque, talentueuse, tout droit sortie du Cours Florent !

    Cyrano a le cœur brisé lorsque Roxane lui avoue son amour... pour un jeune premier, Christian de Neuvillette, beau et certes courageux - mais fade ! Par un jeu de circonstances, Cyrano va prêter ses propres mots d'amour à l'amant idéalisé pour qu'il séduise la jolie jeune femme ! Christian, c'est Vincent Perez !

    Jacques Weber joue le comte de Guiche, un autre rival déconsidéré.

    L'action se déroule en 1640 et l'intrigue culmine lors de la Guerre contre l'Espagne ! Les Cadets de Gascogne, menés par Cyrano, sont assiégés et affamés ! Cyrano réussit pourtant à faire passer des lettres - sous le nom de Christian - à Roxane ! Elle les rejoints dans la place forte et Christian prend conscience de l'amour que Cyrano porte à Roxane et que sans le savoir, celle-ci aimant les mots doux de Christian, aime sans le savoir l'esprit de Cyrano ! Il décide alors de révéler la vérité et de se sacrifier mais meurt dans les bras de Roxane sans avoir pu révéler le secret ! Cyrano décide de se taire !

    Des scènes emblématiques : la tirade du nez à de Guiche donc, la scène du balcon...

    La fin du film est tout bonnement sublime - à l'image de la pièce de théâtre de Rostand ! Roxane s'est retirée dans un couvent de Paris et Cyrano lui rends visite tous les jours pour lui lire les "lettres de Christian" ! Mais en chemin, il est victime d'un attentat formé par ses nombreux ennemis ! Qu'importe, il lit une lettre de son amant défunt à Christian, la dernière, malgré l'obscurité et Roxane a alors la révélation de "la généreuse imposture" et qu'il est l'auteur de ces missives et qu'il lui voue un amour fou ! Elle s'exclame alors "comment vous la lisez cette lettre !" puis " ces larmes, c'étaient de vous" ! A quoi Cyrano réponds au sujet de Christian, "ce sang c'était le sien !" . Il est alors facile d'avoir les larmes aux yeux devant une scène d'une telle émotion magistralement interprété par le duo d'acteur ! La pauvre Roxane se déclare enfin pour Cyrano mais il est trop tard et elle perds une deuxième fois son amour !

    On est frappé dans ce film par le panache de Cyrano, personnage qui a véritablement existé !

    La musique, qui mérite d'être signalée, est de Jean-Claude Petit !

    Bref, c'est un classique, un chef d'œuvre incontournable du cinéma mondial qu'on se doit d'avoir vu !

    A bientôt !


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  • V pour Vendetta - James McTeigueV pour Vendetta est une coproduction américano-germano-britannique, sortie en 2006, adaptée de l’œuvre en comics d'Alan Moore et David Lloyd, d'après un scénario des Frères Wachowski - devenues les Sœurs Wachowski depuis !

    Il s'agit d'un film au thème grave et au propos quelque peu angoissant qui se déroule dans une société dystopique - un peu à la Orwell ! - où un gouvernement violent et brutal contrôle tout au moyen de la peur à force de répression et de manipulation par des médias eux aussi sous contrôle ! Cette société a pour centre névralgique Londres dans un futur pas si lointain !

    V pour Vendetta est donc un miroir de nos sociétés actuelles - qui vivent dans la peur depuis le 11 septembre 2001, depuis le Bataclan, et marquées par la montée des extrémismes ! Le terrorisme est aussi central dans le film à travers le combattant de la liberté se faisant appeler "V" et qui est plus un révolutionnaire qu'un terroriste en vérité !

    Au casting, on retrouve la talentueuse Natalie Portman, qui se rase le crâne pour ce film, et qui joue Evey Hammond, la "complice de "V", une fille d'activiste ! "V" dont on ne voit jamais le visage est interprété par Hugo Weaving. L'inspecteur Eric Finch qui va découvrir la vraie nature des événements est joué par Stephen Rea. Stephen Fry interprète Gordon Deitrich, un animateur de talk-show qui va prendre des libertés qu'il paiera cher ! Enfin, John Hurt joue le vociférant Haut Chancelier Adam Sutler !

    Il est fait référence à l'épisode historique de la Conspiration des Poudres, le 5 novembre 1605, une tentative ratée par des Catholiques de faire sauter le Parlement anglais ! Faire exploser ce parlement est bel et bien l'objectif final de "V" dans ce film ! Entre temps, il exécute, au nom de sa vengeance les dirigeants de ce régime totalitaire : politiciens corrompus, prêtres pédophiles, journalistes manipulateurs, policiers violents...

    Ce film est un délice et du pain béni pour les adeptes des théories du complot ! Certes, il faut veiller à nos liberté mais, même si la situation contemporaine n'est pas rose, on est encore loin du régime décrit dans le film... mais on y vient hélas ! Il faut aussi citer les actions des hackers du groupe Anonymous qui reprennent l'imagerie de ce film !

    On apprends dans le film que ce régime dictatorial a été mis en place à la faveur d'une crise épidémique - dont on découvre qu'elle fut orchestrée par des politiciens ! Les minorités, les musulmans, les homosexuels sont stigmatisés dans la société de V pour Vendetta, dans cet état totalitaire, et servent de boucs-émissaires !

    Une très belle scène figure dans le film montrant l'histoire tragique d'une lesbienne persécutée ! Un moment très poignant et un message positif sur l'homosexualité, suffisamment rare dans un film hollywoodien à l'époque pour être signalé et loin des clichés !

    Allan Moore, déçu des précédentes adaptations de ses œuvres, From Hell et La Ligue des Gentlemen extraordinaires, a tout de suite pris ses distances avec la production ! Je ne sais pas ce qu'il faut en penser car je n'ai jamais lu le comics qui, à l'époque, était une charge contre le gouvernement de Margaret Thatcher ! Le film réactualise le propos en mentionnant la Guerre en Irak !

    V pour Vendetta, le film, a reçu un assez bon accueil critique et a fait de bonnes entrées ! Le scénario est assez bien ficelé, le jeu des acteurs est excellent et la réalisation bien mené ! On n'évite toutefois pas le "happy end" - tout est relatif ! - car on est à Hollywood ! Angoissant toutefois avec ses images de charniers, d'enfants assassinés, de passages à tabac et autres joyeusetés commises par ce régime !

    Parmi les références, citons Le comte de Monte-Cristo, 1984 bien sûr et Le Fantôme de l'Opéra !

    C'est divertissant mais c'est bien plus que cela, un film à message ! Et qui porte à réfléchir !

    A bientôt !


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  • Le titre du dernier opus politique de Michel Onfray - deuxième volet de sa trilogie sur la Présidentielle 2017 - est La La Cour des miracles - Michel OnfrayCour des miracles - Carnets de campagne ! Cela sous-entends clairement que la politique est un panier de crabes, mieux encore, un ramassis de gens sans honneur et de traîtres - à l'image d'Emmanuel Macron - "Brutus I" - et de Manuel Valls - "Brutus II" vis-à-vis de François Hollande !

    Tout le personnel politique en prends pour son grade dans ce livre - que certains qualifieront de "brûlot" et l'on comprend que Onfray ne se fasse pas que des amis ! J'en prends pour exemple l'article accablant - et pitoyable ! - d'un certain journaliste aux ordres, Maurice Szafran, qui prétends chroniquer ce dernier livre du philosophe dans Le Magazine littéraire de cet été mais qui en réalité déclare en incipit : "du dernier livre de Michel Onfray, je ne dirais rien" et passe le reste de son billet à insulter Onfray !

    Cependant, si Onfray déplore d'être traîné dans la boue, insulté par une partie des journalistes, du Monde, de Libération, il pratique lui-même l'ironie qui se veut voltairienne mais n'est en réalité pas loin non plus de l'insulte !

    Dans plus de 80 billets - d'une longueur de trois pages à chaque fois, Onfray brocarde politiques et cette presse aux ordres - au point d'être taxé de complotiste ! En réalité, je trouve ses analyses pertinentes, cohérentes et argumentées et ai lu les plus de 350 pages de cet ouvrage en une matinée tellement c'est passionnant !

    Onfray déplore que d'un bout à l'autre de l'échiquier politique, on ne trouve que des partisans de l'Europe libérale de Maastricht ! Il rappelle au passage l'entourloupe du référendum de 2005 et de la Constitution qu'on a fait passée, après le "non" des Français, en force par la voie parlementaire !

    La chronique débute fin juillet 2016 pour se finir le soir du 7 mai, au deuxième tour de la présidentielle qui a désigné Macron comme nouveau président.

    Passons rapidement en revue les protagonistes ! On a d'abord Hollande, président très médiocre, au bilan désastreux, qui décide de se couler avec le Parti Socialiste, se désintéresse de la Primaire de gauche, affiche son soutien à Benoît Hamon qui l'a remporté mais aide en sous-main Macron !

    Benoît Hamon et Manuel Valls, candidats plein de contradictions, apparatchiks du système depuis que la Gauche a renoncé à être de Gauche en 1983 ! Valls particulièrement, traître dans tous les sens du terme, à ses idées, à ses engagements ne cesse de dire tout et son contraire. Manuel ne va pas dans le même sens que Valls !

    Il y a ensuite Jean-Luc Mélenchon, ancien cadre du PS, avec ses crevettes vegans, tentative éhontée de racolage vers les écologistes, qui poignarde le PC de Jérôme Laurent, célèbre Castro le dictateur, montre un comportement sanguin et rageur, bref ne pense qu'à sa petite personne et pas au peuple comme lorsqu'il insulte un ouvrier qui le confronte au réel et lui assène quelques vérités !

    François Fillon, lui, on le sait, a été englué dans ses affaires d'emploi fictifs et s'est débattu dans le mensonge et le déni de manière quasiment pathologique ! Quelques mots rapides sur Nicolas Sarkozy et Alain Juppé vite écartés lors de la Primaire de Droite ! Éviction de Sarkozy qui a sans doute soufflé l'idée à Hollande de ne pas se représenter pour éviter l'humiliation !

    Tout ceci prépare le chemin pour le Front National ! On a accusé Onfray de rouler pour Marine Le Pen ! Il n'en est rien ! Il montre au contraire comment le système libéral a fourni le carburant pour le FN lors des trente dernières années ! Le système avait intérêt à gonfler Marine Le Pen pour qu'elle soit au second tour puis ensuite de la diaboliser - Adolf Hitler ! - pour faire élire le candidat du système !

    Ce candidat du système s'avère être Macron - qui nous prépare un nouveau coup de barre libéral ! Candidat charmeur, largement plébiscité par les journalistes, soutenu par la finance et pourtant loin d'être majoritaire dans le pays...

    Tout cela est assez désespérant au final ! Seuls les petits candidats semblent trouver un peu grâce aux yeux de Onfray qui par ailleurs prône l'abstention par conviction ! Je suis assez d'accord, voter dans ces conditions est un jeu de dupes !

    Quelles sont les solutions ? Je vous renvoie au premier tome du triptyque : Décoloniser les provinces ou notre polémiste oppose système girondin et système jacobin ! Le salut serait donc dans les initiatives citoyennes - comme l'Université Populaire !?

    Petit bémol à titre personnel ! J'aime bien Onfray mais je trouve assez énervant qu'il utilise à maintes et maintes reprises les termes "autiste" et "schizophrène", des noms de pathologies en guise d'insultes à l'égard des politiques ! C'est un détail mais étant concerné par la maladie psychique, cela m'a énervé ! D'autant que sa conception de ces maladies n'est pas la réalité ! Non, la schizophrénie, ce n'est pas dire "blanc" et faire" noir" ! Renseigne-toi Michel !

    Voilà, je ne fais que reporter ici à grands traits les thèses d'Onfray sur le monde politique ! Si vous lisez ce billet et soutenez avec ferveur un des candidats épinglés, cela risque de ne pas vous plaire ! Mais les reproches - et les injures !? - sont à adresser à Michel Onfray et pas à moi ! Même si dans 99% des analyses, je suis d'accord avec lui !

    A bientôt !


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