-
Tout comme dans le Gorgias, dans le Ménexène, un texte qui lui est contemporain, Platon s'attaque à la rhétorique. Ce texte a été écrit vers -387 avant J.-C. car il fait référence à la Paix d'Antalcidas.
Ce dialogue est sous-titré L'Oraison funèbre et nous retrace les événements des Guerres Médiques et de la Guerre du Péloponnèse pour consacrer la grandeur de la Grèce et en particulier d'Athènes et des grands hommes qui sont morts à la guerre pour la cité !
En outre, comme dans La République et le Critias, Platon critique une certaine vision anthropomorphiques de dieux querelleurs qui ne leur fait pas honneur !
Court texte - une vingtaine de page, Ménexène est un dialogue qui tourne surtout autour de l'oraison funèbre proclamé par la maîtresse en rhétorique et en musique de Socrate, une certaine Aspasie, une hétaire, c'est à dire une femme éduquée et de haut rang social et amante de Périclès. Ce texte dans le texte forme l'essentiel du dialogue. Cette œuvre complète les points concernant les aspects politiques et judiciaires de la rhétorique évoqués dans le Gorgias !
Par ailleurs, les épitaphioi, centraux dans ce texte, éloquence d'apparat selon Socrate, sont des discours en l'honneur des soldats morts à la guerre ! Le philosophe dénonce la vacuité de ce genre en se livrant à un pastiche de celui-ci ! Aspasie, femme et étrangère, n'aurait en théorie pas du prononcer d'épitaphioi ! Pastiche enfin car le discours de Socrate est volontairement truffé d'erreurs et d'approximations !
Ce que Platon dénonce ici, c'est un usage futile de l'éloquence qui ne sert pas à établir la vérité !
Je vous dis à bientôt pour la présentation d'un autre dialogue de Platon !
votre commentaire -
Morris est toujours au dessin et Goscinny au scénario de la trente- troisième histoire de la série Lucky Luke dans un album de 1962 - après prépublication dans le journal Spirou - intitulé "Billy the Kid" !
Goscinny nous introduit ici à une autre légende de l'Ouest, une figure de despérado supplémentaire - après les Dalton et avant Calamity Jane et Jesse James ! Il s'agit de Billy the Kid !
Notre terreur "règne" sur une petite bourgade américaine, la petite ville de Fort Weakling, ayant tout ascendant sur ses habitants ! Billy the Kid est dépeint comme une menace mais aussi, à travers le regard de Lucky Luke, comme un "sale gosse" !
Lucky Luke va se pointer dans la ville et tenir tête à Billy le plus naturellement du monde, allant jusqu'à le ridiculiser ! Ceux qui sont ridicules aussi, ce sont les habitants terrorisés de Fort Weakling ! Aucun n'ose témoigner contre la petite crapule, et lui font même des courbettes ! On atteint ici des sommets de lâcheté dans le portrait savoureux que donne Goscinny de ces citoyens du Far-West !
Josh Belly, propriétaire du journal local et le seul qui n'a pas peur du Kid, recrute Luke pour qu'il le débarrasse du sale gamin ! Mais notre héros ne trouve personne pour témoigner contre le bandit ! Ni les passagers de la diligence, ni un pauvre épicier terrifié ! Mais Luke a un plan !
Lucky Luke va alors feindre de se transformer en despérado à son tour et monter des mises en scènes de braquages - tout dans l'exagération ! Les habitants doivent se rendre à l'évidence : Lucky Luke est pire que Billy the Kid !
L'inattendu se produit ! Les citoyens de Fort Weakling se tournent vers la petite racaille pour les protéger de Luke ! A son corps défendant, Billy devient un sauveur ce qui le conduit à "craquer" en pleine rue lors d'un duel ! Dès lors, Luke peut lui asséner une bonne fessée en sale môme gâté qu'il est !
Au bout du compte, les habitants de la ville surmontent leurs peurs et témoignent - sans haine et sans peur ! - contre Billy ! A l'avenir, ils ne craindront plus aucun bandit et recouvriront de goudron et de plumes le moindre détrousseur qui aurait la mauvaise idée de se pointer ! Luke peut alors quitter la ville et chantonner son "poor lonesome cow-boy" !
Un album excellent ! Le comique de Goscinny tourne à plein régime ! Billy the Kid fera son retour dans quelques albums - mais d'ici là le duo d'artistes nous a préparé quelques histoires savoureuses ! Il en sera question ici sur ce blog dans un proche avenir !
A bientôt !
votre commentaire -
Le Gorgias est un dialogue de Platon fort riche, sous-titré De la Rhétorique qui s'interroge précisément sur la valeur de cet art - la Rhétorique ou encore "art oratoire" comme le nomme Gorgias, du point de vue politique et moral ! En d'autres termes, quel est l'objet de la rhétorique et peut-elle améliorer les hommes ?
Dans ce dialogue, Socrate fait face à trois interlocuteurs ! Il y a Gorgias, un Sophiste qui vit de la rhétorique, Polos, un rhéteur sicilien, sectateur de Gorgias et enfin Calliclès, hôte de Gorgias et récemment engagé en politique !
Comme de bien entendu, la dialectique a cours entre deux points de vue ! D'un côté, Gorgias considère que "l'art de bien parler" - très utile pour convaincre en politique ! - est le meilleur de tous les arts ! A contrario, Socrate, pas convaincu par cette opinion et très critique, considère la rhétorique comme un art du mensonge là où le philosophe, avec la dialectique, cherche la vérité !
Dans un premier temps, Socrate échange avec Gorgias lui-même qui se présente comme "orateur et maître de rhétorique". Le père de la philosophie, pour accéder comme toujours à l'essence des choses, demande à Gorgias une définition précise de son art - ce qui mets celui-ci dans l'embarras.
Selon Gorgias, l'orateur apporte une conviction sur ce qui est juste et injuste porté par les discours de ce rhéteur ! La rhétorique est donc l'art du discours sur le juste et l'injuste ! Socrate pointe alors que l'orateur "fait croire" qu'une chose est juste ou injuste mais ne le démontre pas véritablement ! Cela reste très superficiel ! C'est un art de la persuasion et non de la conviction rationnelle étayée par des preuves logiques et cohérentes. Cette conviction rationnelle - cette démarche ! - est à contrario le coeur de la philosophie - comme la pratique Socrate !
Puis Socrate veut savoir si la rhétorique porte sur un "savoir précis". Est-ce alors un art ou un savoir-faire technique, différence qu'on retrouve entre la médecine (art) et la cuisine (savoir-faire) qui porte toutes les deux sur le soin du corps. La rhétorique est alors, pour Socrate, inutile car elle n'apporte pas un savoir précis : les arts sont supérieurs aux savoirs-faire !
Enfin, la rhétorique peut être dangereuse car elle permets de manipuler les individus, voire les foules ! c'est un semblant de vérité qui peut fausser la vertu de l'homme !
La rhétorique est-elle limitée au juste à à l'injuste ou peut-elle tout traiter ? En termes de bien ou de mal, de beau ou de laid...? Le dialogue est toujours axé sur le polémos - autrement dit c'est une lutte et dans notre texte, Gorgias finit par prendre les propos et questions de Socrate pour des attaques personnelles et se vexe ! La rhétorique serait donc aussi "abattre l'adversaire par un beau discours" ! Au final, Gorgias perds du terrain et ne parvient pas à donner une définition précise de la rhétorique !
C'est alors que Polos prends le relais pour défendre Gorgias ! Ce second intervenant insiste lui aussi sur la toute-puissance de la rhétorique si divine. Pour Polos, l'orateur est libre de faire ce qu'il lui chante ! Il peut décider du sort des hommes, à droit de vie ou de mort - d'où la dangerosité ! A quoi Socrate réplique que l'orateur n'est pas libre car il ne fait pas ce qu'il veut mais ce qu'il lui plaît. Et comme "nul ne fait le mal volontairement", si l'orateur est mauvais, ce n'est pas sa volonté qui résulte d'un choix libre, rationnel et réfléchi, mais c'est l'effet de l'envie qui le guide. C'est la passion qui est la source de l’irrationalité de l'homme !
Pour finir, Socrate échange avec Calliclès à propos de la vie bonne, des grands orateurs et de l'action politique possiblement mise en œuvre à travers l'art oratoire. Calliclès est dès lors un adversaire d'une autre trempe et celui qui donne le plus de "fil à retordre" à Socrate ! Le troisième intervenant possède en effet pour lui fierté ainsi que l'assurance - acquise par la vie politique ! - qui a manqué à Gorgias et Polos ! Calliclès mets en pratique la rhétorique en politique !
Les deux hommes ont des visions radicalement différentes du monde et s'opposent sur la justice, le pouvoir et le bonheur. Le bon est-il lié à l'utile ? Périclès et Thémistocle, de célèbres orateurs athéniens ont -ils rendus les hommes de leur cité meilleurs ? Ou pire selon Socrate !? C'est à ce moment du dialogue que l'on rencontre la maxime devenue célèbre qu'"il vaut mieux subir l'injustice que de la commettre" selon que l'on se place du point de vue de la morale ou de la peine ! Et aussi, qu'"il vaut mieux être puni de sa peine que d'avoir l'impunité" et Socrate se référant au cas du tyran macédonien Archélaos !
A ce stade du dialogue, on a une réflexion politique sur l'attitude à adopter dans une cité par rapport au tyran - ou comment se prémunir de l'injustice - un préambule aux réflexions plus poussées de La République, dialogue de maturité !
Enfin, le texte se termine véritablement par un mythe - eschatologique - comme en raffole Platon, prologue là au Phédon, à savoir le jugement des morts par les trois juges des enfers, Rhadamanthe, Eaque et Minos qui pour délivrer leur sentence, évaluent les âmes nues ! Socrate constate que les rois, en possibilité d'exercer l'injustice avec plus de conséquences, sont les plus grands fautifs pour ne pas utiliser le terme chrétien anachronique ici de pêcheur !
Avec le Gorgias, on entre dans "les choses sérieuses" et le "plat de résistance" ! La philosophie de Platon est décidément très riche et d'une difficulté abyssale ! Je n'ai pas la prétention de maîtriser cette œuvre si pléthorique au terme de ces lectures estivales se voulant pourtant exhaustives !
C'est pourquoi, dans l'avenir, j'analyserais aussi des essais de commentateurs de Platon dont certains célèbres !
Et comme disait si justement Whitehead, "la plus sûre description d'ensemble de la tradition philosophique européenne est qu'elle consiste en une série d'annotations à Platon."
A bientôt !
votre commentaire -
Retrouvons nous une dernière fois avec la fin de la nouvelle opposant deux races aliens dans un conflit qui va influer sur l'histoire géologique de la Terre !
Cataclysme - Episode 3
Tiss’harl était plongé dans sa méditation. Si par malheur le Sommet échouait, les combats entre la flotte Saurienne et la flotte des Gris iraient en s’intensifiant. Déjà Tss’enk profitait des préparatifs des débats pour amasser plus de vaisseaux derrière la ceinture d’astéroïdes. Des sondes n’avaient noté aucun mouvement des destroyers des Gris qui semblaient dans l’expectative.
Si la bataille se rapprochait, il y aurait inévitablement un bombardement planétaire. La défense anti-aérienne de Sol III était très rudimentaire. Le conflit contre le Peuple-Serpent était retombé depuis longtemps et il n’y avait plus de police locale à part les douaniers qui veillaient à ce que la Fleur de Nectar ne quitte pas la juridiction de la planète. Le seul soutien militaire venait des autres systèmes de l’Imperium. Il n’y avait pas d’autres ennemis dans les systèmes proches capables de rivaliser. L’empereur n’avait pas demandé à ce que l’on explore les autres planètes du système, pourtant on n’ignorait pas qu’il y avait deux formes de vie sur Mars, une sur Vénus et même une cachée sur Pluton. Mais on ignorait tout de ces races.
Peut-être ces races inconnues deviendraient t’elles des ennemis potentiels un jour ? Qu’elles se jetteraient tels des charognards sur les restes de Sol III. Des espions Sauriens avaient intercepté des communications des Gris autour de Pluton après qu’un de leurs vaisseaux éclaireur, qui comptait 20 membres d’équipage se fut pris une torpille et se fut écrasé sur l’astre froid Les Gris avaient envoyé une mission de sauvetage mais on n’avait retrouvé aucun survivant, des corps de Gris du vaisseau torpillé avaient été emportés par quelques indigènes, à d’autres ils manquaient des organes vitaux. Si les Sauriens de Sol III survivaient à ce conflit, ils auraient sans doute à mater d’autres protagonistes locaux. Si des races inférieures s’emparaient de technologie des Gris, ce serait un problème pour tout le monde.
Le Consul ouvrit un tiroir de son grand bureau d’ébène qui était à ses proportions. Il en sorti une statuette de 15 centimètres de haut que des douaniers avaient saisi il y a 2000 ans. Il s’agissait d’une représentation de Yig qui contenait une cache pour dissimuler des graines de Fleur de Nectar. Quels liens existaient-ils donc entre les Fleurs et ce Peuple-Serpent presque en extinction, mourant quelque part sous la terre. La chose n’était pas claire. Les Pteridraconis, administrateur de Sol III, ne régnaient, et les Sauriens avec eux que sur un tiers de la planète. Là aussi, il devait y avoir d’autres races qui se terraient sur la planète même dans des endroits reculées, attendant leur heure pour s’établir. Et que dire de ces petits animaux appelés mammifères, si appréciés des Gris. Étaient-ils amenés à supplanter le reptile, qu’il fut Serpent ou Saurien ?
Tiss’harl cacha la statuette dans son tiroir qu’il ferma à clé. C’était un objet qu’il était dangereux de posséder, même pour un Consul Planétaire. Mais le grand Ptéridraconis savait que si la surface était bombardée, on ne pourrait pas procéder à une évacuation par l’espace de toute la population. Il faudrait qu’eux aussi se réfugier à leur tour dans les catacombes, l’endroit le plus propice semblant être les Terres Froides du Nord-Est. Il faudrait au préalable en chasser le Peuple-Serpent mais il était connu que ceux-ci n’y étaient pas nombreux, préférant les régions de l’Équateur, plus favorables à leur métabolisme. Une fois dans les Catacombes, les Ptéridraconis entreraient à leur tour en sommeil.
***
Le Sommet dura 60 jours de Sol III. On ne parvint à aucun accord. Au contraire, les choses s’envenimèrent. Les Sauriens s’étaient montré intransigeant et les Gris semblaient préparer quelque chose.
Les flottes ne tardèrent pas à se mettre en mouvement. Les combats reprirent.
Autour de Mars et en orbite de Vénus, des vaisseaux de guerre s’affrontèrent à nouveau.
Le ciel de Mars renfermait toutes les nuances de rouge que contenait la palette chromatique, étalé en un crescendo progressif et subtil de nuances.
Eo se tenait avec son père près du Canal de la Renaissance où il péchait la Truite de Fer avec sa flûte harmonique. Les deux personnages cessèrent toute activité quand ils virent les deux bâtiments de guerre traverser le ciel, au dessus de la troposphère.
Mars abritait depuis quelques centaines de milliers d’années deux civilisations qui n’échangeaient guère entre elles mais au moins, hormis quelques incidents, ne se combattaient pas.
La plus ancienne de ces civilisations était le peuple auquel appartenait Eo et sa famille. C’étaient de grands êtres humanoïdes, très portés faire la spiritualité, doté de pouvoirs psychiques, exprimant un art fait de masques rituels. Ils avaient bâtit les grands et nombreux canaux qui parcouraient la planète du des pôles où ils drainaient l’eau jusqu’à l’Équateur. Depuis 3000 ans, ils maîtrisaient un moyen de transports appelé « Chariots à Vents ».
L’autre race n’était pas humanoïde. C’étaient des êtres à grosse tête – en fait leur corps était une immense tête - et dotés de tentacules. Ils vivaient reclus sur les pentes envahies d’herbe rouge et à l’intérieur de quelques grands volcans dans l’hémisphère sud. Ils n’avaient que crainte pour les autres Martiens et les évitaient au possible. Ils utilisaient l’énergie des volcans pour bâtir de gigantesques forges où ils manipulaient les métaux. Ils avaient commencé depuis 400 ans à bâtir quelques machines utilitaires.
Des représentants de cette deuxième race se traînèrent sur les pentes du Mont Olympus pour observer le combat entre les deux mastodontes des étoiles.
Le vaisseau des Sauriens, gravement touché -ses propulseurs de sustension hors service- finit par s’abîmer dans l’atmosphère. Il s’écrasa à grand fracas en déplaçant des nuages de poussière rouge en grande quantité près d’un volcan éteint où vivait une communauté de technicien de la race à grosse tête. Ceux-ci, trop en avance sur leur temps, s’étaient vu banni du reste de leur peuple.
Lorsque le déluge de débris fut retombé, dans les semaines qui suivirent, les techniciens à grosse tête en disgrâce, surpassant leur appréciant s’approchèrent de l’appareil abattu des Sauriens. Tout l’équipage était mort.
Les grosses têtes furent fascinées par le niveau technologique de l’épave. Plusieurs équipements étaient intacts dont les armes et des véhicules d’assaut dans les soutes. Les savants virent tout de suite l’intérêt que pouvait avoir cette découverte. En quelques semaines, ils désossèrent totalement l’immense appareil dont il ne demeura pas une plaque de tôle, ni un boulot sur place.
Dans les siècles qui suivirent, cette communauté de banni devait revenir en grâce en fournissant un rayon capable de délivrer un feu ardent et des engins de guerre. Il s’ensuivit une guerre civile entre les grosses têtes et quelques incidents supplémentaires avec les humanoïdes de Mars.
Au bout du compte, des millions d’années supplémentaires s’écoulant, les humanoïdes de Mars développèrent davantage leur spiritualité et maintinrent confiné les vues belliqueuses des êtres à grosses têtes grâce à leurs pouvoirs mentaux qui eux aussi s’étaient développés. Usant de leurs capacités, ils usèrent d’un art de l’illusion et demeurèrent cachés à la vue de l’autre race.
Les Grosses Têtes finirent par envisager de s’en prendre aux Humanoïdes Martiens mais furent pris de dépit lorsqu’ils comprirent que les gigantesques cités blanches de ceux-ci avaient disparu de leur champ de perception. Ils devaient bâtir un autre plan, se tournant vers Sol III, maintenant baptisé Terre, étudiant l’espèce qui avait remplacé les Sauriens, à savoir cet étrange bipède qui constitue l’Humanité. Les Grosses têtes firent profil bas quand l’Atlantide imposa son rayonnement à tout le Système Solaire- malgré un unique incident à cette époque- redirigèrent leur loupe à l’aube de la Révolution Industrielle. Mais ceci est une autre histoire que le célèbre H.G.Wells a déjà racontée avec brio.
En orbite de Vénus, la ligne de combat des vaisseaux Sauriens fut bientôt rompue par une habile et audacieuse manœuvre du commandant Gris. Les Reptiles avaient l’avantage du nombre mais les navires Gris étaient mieux armés. Leur technologie avait des millénaires d’avance.
Depuis la surface, sous les couches de nuages de l’atmosphère dense de Vénus, les habitants de ce monde, dont les cités étaient abritées sous des champs de force qui d’ordinaire les protégeaient des vents à 400 km/h. –mais qui en cette circonstance les tenaient à l’écart des retombés de débris de la bataille- les Vénusiens éthérés scrutaient l’issue des événements en orbite grâce à leurs télescope à infrarouge. C’était un peuple très isolationniste. Toutefois, ils n’aimaient pas le Peuple Sauriens et souhaitait la victoire des forces des Gris.
Mais, ces batailles au dessus de Mars, de vénus, dans la ceinture d’astéroïde n’était qu’une diversion. Une flotte de six vaisseaux de guerre de gros tonnage remorquait depuis l’espace profond, à l’aide de rayon tracteurs surpuissants, une énorme masse, un gigantesque astéroïde. Les Gris envisageait de le lancer contre Sol III pour que le corps céleste percute la planète. Cela aurait pour conséquence de déclencher un hiver nucléaire et anéantirait la Colonie de Ptéridraconis. C’était certes une mesure extrême. Les Gris s’étaient longuement concertés sur la marche à suivre. Mais cela sauverait les vie de nombreux équipages de leur nation, déjà au bord de l’éclatement après des décennies de guerres et de conflits locaux.
L’astéroide embrassa tout le ciel de la planète, consumant l’oxygène. Des quantités phénoménales de terre et de poussière furent retournées par l’impact. Des étendues de forêts et de jungles à l’échelle de continents furent incinérées ainsi que la faune et les Pteridraconis L’Empire Saurien ne se remit jamais de cette déroute et ceci devait annoncer le début de la fin.
Toutefois quelques centaines –sur une population de plusieurs millions – de Ptéridraconis survécurent sur Sol III. Ils hibernèrent sous la Terre dans ce qui est actuellement la Mongolie des hommes. Un jour leur réveil viendrait Alors ils réclameraient leurs droits sur ces terres !
***
Voilà ! Ainsi se termine cette nouvelle qui fut un de mes premiers textes écrits entre 2003 et 2005 - comme vous le voyez, il comporte pas mal de défaut et c'est pour cela que je ne le publierais jamais en recueil !
Un recueil par contre, vous pouvez en acquérir d'ores et déjà un de moi aux Editions EdiLivre (c'est de l'autoédition) ! Cela s'appelle "Territoires de l'Imaginaire - Volume 1'" et il vous en coûtera 14 euros pour un exemplaire papier et 1,99 euros en pdf !
Si vous appréciez mon travail sur ce blog, n'hésitez pas à me donner un coup de pouce ! Acheter d'abord en pdf si vous voulez "soupeser" l'ouvrage - qui fait 160 pages et contient une dizaine de textes - puis si vous êtes conquis, portez vous acheteur de la version matérielle - et laissez des commentaires sur le site EdiLivre !
Au moins un autre recueil est dans mes cartons - si le premier marche et espère bientôt me remettre à produire des nouvelles !
C'est classé en "roman d'aventures" !
Le lien :
https://www.edilivre.com/catalog/product/view/id/839791/s/territoires-de-l-imaginaire-volume-1-sylvain-richard/category/1566/#.WVF2XNali1E
A bientôt !
votre commentaire -
Sylvain et Sylvette est une série de BD "à l'ancienne" puisque cela déjà, dans les années 1950, ma Maman, qui approche aujourd'hui des 70 ans, se faisait offrir ces albums à l'italienne par ma grand-mère !
Sylvain et Sylvette, les héros éponymes de la série, sont deux enfants qui vivent en autarcie dans une chaumière au cœur de la forêt. Leur mode de vie est rustique, agricole et forestier comme en témoigne leurs tenues, inspirées du monde rural de la fin du XIXème siècle, constituées d'un bonnet, chemise et pantalon de travail rapiécé pour Sylvain, bas en laine et jupe avec tablier pour Sylvette, et les inévitables sabots ! Ils vivent en réalité comme un frère et une sœur et veillent sur toute une ménagerie qu'ils protègent !
Mais revenons aux origines ! Cette série voit le jour en 1941, sous le crayon de Maurice Cuvillier et est reprise à sa mort en 1956 par Jean-Louis Pesch qui, jusqu'en 1980, travaille avec le scénariste et dessinateur Claude Dubois, sur 94 titres !
La ménagerie de Sylvain et Sylvette est vaste et ne cessera de s'agrandir : Gris-Gris, l'âne, Barbichette, la chèvre, Cui-cui, l'oiseau, Raton, le rat blanc, Poulette, la poule, Moustachu, le chat; Mignonne, l'agneau, Coin-Coin, le canard, Cloé, la tortue, Sidonie, l'oie, Alfred, le chien et Olga, la corneille.
Pour troubler la sérénité de nos héros et de leurs animaux, on peut compter sur les Compères, quatre animaux sauvages, bêtes et méchants, vivant dans une grotte et qui ne rêvent que de "boulotter" les animaux de Sylvain et Sylvette ou leur voler leurs provisions ! Il y a le renard, l'ours, le loup et le sanglier !
A côté de cela, il y a toute une ribambelle d'autres personnages, amis et autres, Bastien, un autre ours, cousin du premier, Basile, son fils et donc le neveu, M. Tartalo, un vieux savant, l'ami Jean-Claude un jeune citadin, Monsieur Grégoire, un photographe animalier et plein d'autres "acteurs" de cette fresque animalière et rurale ! Les personnages, ce n'est pas ce qui manque dans cet univers de BD !
Concernant les albums, on compte une demi-douzaine de "séries" !
La première série, les albums Fleurette à l'italienne, réalisée par Maurice Cuvillier et rééditée par les Éditions du Triomphe, compte 84 albums. Puis Cuvillier passe le relais à Jean-Louis Pesch et Claude Dubois aux alentours des albums N°25 et 27, N°31 et 32 puis à partir du N°37 ! Au départ, les Compères constituent un danger réel !
Il y a ensuite les "Nouvelles Aventures de Sylvain et Sylvette" qui compte 10 albums puis la Nouvelle Série Fleurette (97 albums) et la Deuxième Série Fleurette (30 albums) - moment où moi-même enfant, découvrais ces héros !
Il y a aussi la collection Séribis, écrite par Jean-Louis Pesch seul à partir de 1973 qui compte elle 61 albums !
Sans compter des rééditions, des albums pour tout-petits - aux Editions P'tit Louis et quelques romans plus récents à partir de 2015 !
Voilà un univers qui plaira aux plus petits, aux amoureux de la nature et de la simplicité et aux adultes nostalgiques !
A bientôt !
votre commentaire -
Devant le succès de son jeu vidéo Star Wars : X-Wing, le studio LucasArts décide de lui donner une "suite" en 1994. Ce sera le hit TIE Fighter, un jeu de combat spatial, crée en sous-traitance pat Totally Games.
TIE Fighter reprends la recette de X-Wing tout en l'améliorant ! Mais la grande nouveauté, c'est que cette fois, vous êtes du côté des méchants, un pilote de TIE Fighter, ces boites de conserves volantes dépourvues en principe de boucliers et d'hyperpropulseurs !
Vous allez donc évoluer au sein de la Marine Impériale et servirez l'Empereur pour faire régner l'ordre dans la Galaxie ! Vous affronterez des Rebelles mais aussi des amiraux impériaux sur le point de déserter comme l'amiral Harkov vendu à l'ennemi !
Les objectifs sont variés autant qu'ils peuvent l'être : détruire un objectif, protéger un convoi, faire une reconnaissance ! Vous ne piloterez pas que le chasseur TIE de base mais aussi des bombardiers TIE, des TIE Intercepteurs, des torpilleurs d'assaut et même les derniers modèles, le TIE Advanced ou le TIE Defender !
Il y a plusieurs campagnes et une grande partie de l'intrigue tourne autour de la trahison d'un autre amiral pour son propre compte, l'amiral Zaarin qui vole les prototypes de TIE Defender ! On retrouve aussi un autre personnage de l'Univers Étendu, l'amiral Thrawn et vous volerez sous les ordres de ce grand tacticien de génie !
Le jeu n'est pas trop difficile et avec de la persévérance, vous en viendrez à bout !
Sans compter qu'au cours de votre carrière, en réussissant des missions spéciales, vous aurez la possibilité de gravir les échelons d'un Ordre secret de pilotes dévoués à l'Empire !
Enfin, le jeu reprends la bande son de la Trilogie Originale et le système iMuse mixe ces musiques durant les phases de vol !
A bientôt !
votre commentaire -
Euthyphron est un des "Premiers Dialogues" de Platon ou texte de jeunesse qui a pour objet la Piété !
Au début du texte, Socrate croise Euthyphron, un devin, alors qu'il se rendent tous les deux, au Portique royal, à leurs procès et actions en justice respectives.
En effet, un certain Mélétos, un jeune opportuniste accuse Socrate de corrompre la jeunesse et en par delà de prêcher de faux dieux, allusion au Daimon de Socrate qui l'empêche de commettre certaines actions !
Euthyphron, de son côté, attente un procès à son propre père car celui-ci a tué - par négligence - un esclave qui avait lui même égorgé un domestique. Socrate profite du savoir d'Euthyphron, non sans une certaine moquerie, pour savoir précisément ce qu'est la Piété / et l'Impiété dont on l'accuse - et si dénoncer son père est un acte pieux comme l'annonce le devin ?
On est donc là en présence d'une nouvelle tentative de définition qui procédera en plusieurs temps !
Pour Euthyphron, commettre un acte pieux, c'est d'abord dénoncer toute personne ayant commis une faute ! Mais les dieux eux-même ne commettent -il pas des fautes comme Zeus envers son père Cronos ?
La Piété serait alors "ce qui est cher au dieux" ! Là encore, les dieux ne sont pas d'accord entre eux, certains aiment certaines choses qui déplaît à d'autres. Les mêmes choses seraient alors pieuses et impies !
Le devin corrige en avançant que ce qui est pieux, c'est ce qui plaît à tous les dieux ! Se pose alors un autre problème, est-ce parce qu'une chose est pieuse qu'elle est aimée des dieux ou parce qu'elle est aimée des dieux qu'elle est pieuse ? C'est en effet parce qu'il est pieux que les dieux aiment le pieux et non parce que les dieux l'aiment que le pieux est pieux !
La piété n'est donc pas ce qui est cher aux dieux, ce n'est pas son essence mais seulement un accident !
La piété est une partie de la justice en réalité, toutes les choses justes ne sont pas pieuses mais toutes les choses pieuses sont justes ! La piété est cette partie de la justice qui concerne les soins aux dieux, les sacrifices et les prières/demandes mais pas pour améliorer les dieux comme le soin aux chevaux améliore les chevaux ! Les dieux produisent quelque chose mais quoi ?
Euthyphron est bien embarrassé et le dialogue tourne en rond puisque le devin revient à sa première définition, la piété consiste à dire et faire ce qui est agréable aux dieux ! Socrate estime alors qu'il faut tout reprendre au début mais son interlocuteur, ne voulant pas se ridiculiser à nouveau prends la tangente et congés de Socrate ce qui laisse le dialogue inabouti ! Ce n'est pas la première fois qu'un dialogue de Socrate/Platon se termine ainsi en "queue de poisson" !
Ce dialogue est en quelque sorte un préambule à l'Apologie de Socrate, le procès en lui-même et défend le mode de vie philosophique par rapport au mode de vie non-philosophique qui prétends défendre la Piété sans savoir même ce que c'est !
Ce dialogue doit être vu comme un début de réflexion sur la Piété !
A bientôt !
votre commentaire -
L'heure est venue de vous livrer ma chronique sur la Saison 4 de Marvel's Agents of Shield ! Une série qui après des débuts fastidieux a trouvé son rythme de croisière et construit sa propre mythologie - un peu à l'écart du MCU, comme un objet flottant en apesanteur en totale liberté - voire, selon les propos des animateurs de la chaine YouTube Cult'N'Click n'allant nulle part! Je ne suis pas d'accord car même si on n'a pas là ce qui se fait de mieux actuellement en matière de série-télé, Les Agents du Shield est tout de même bien sympa !
On retrouve donc Phil Coulson (Clark Gregg), Daisy Johnson (Chloe Bennet), Melinda May (Ming-Na Wen), Léo Fitz (Ian De Caestecker), Jemma Simmons (Elizabeth Henstridge), Mack (Henry Simmons) et Yo-Yo (Natalia Cordova-Buckley) dans cette quatrième saison 2016 - 2017, en 22 épisodes, et s'articulant en trois temps !
L'intrigue débute après les Accords de Sokovie, au moment où, après l'éradication - définitive ? - d'Hydra, le Shield a retrouvé pignon sur rue. Un nouveau directeur est nommé, supposément un Inhumain, le très Patriote Jeffrey Mace (Jason O'Mara). L'agence traque Quake - notre Daisy Johnson qui se reproche la mort de Lincoln Campbell à la fin de la Saison 3 et opère clandestinement à pourchasser les Watchdogs, ces activistes anti-Inhumains !
De son côté, Fitz trouve une figure de père de substitution chez le savant transhumaniste Holden Radcliffe (John Hannah) et travaille à de nouveaux programme, notamment d'intelligence artificielle !
La première partie de la Saison comporte 8 épisodes et se nomme "Ghost Rider" ! Le personnage du cavalier fantôme est en effet revenu chez Marvel Television et cette fois, c'est Gabriel Luna qui l'incarne dans sa version Robbie Reyes ! Ghost Rider et les Agents du Shield font s'associer pour se mettre sur la piste de savants "fantomatiques" qui ont passé un pacte avec un livre maudit surpuissant, le Darkhold !
La seconde partie se nomme "LMD" - avec 7 épisodes ! Radcliffe est très tenté de s'accaparer le Darkhold ! Il va pour cela avoir l'aide de A.I.D.A, un Life Model Decoy ou LMD, un androïde qui imite à la perfection l'être humain ! Aida est interprétée par Mallory Jansen qui aura plusieurs "incarnations" et "identités" dans cette saison, l'actrice jouant même plusieurs personnages différents ! Pour parvenir à ses fins, Radcliffe substituera nos héros - ou une partie d'entre eux ! - avec des Life Decoy ! On a également affaire à un Russe assez retors !
La troisième et dernière partie s'intitule "Agents of Hydra" - 7 épisodes ! - et se passe dans un monde virtuel, une simulation informatique où Hydra a gagné ! Aida et Radcliffe ont conçu ce "programme" à l'aide du Darkhold en voulant "réparer" les plus gros regrets de nos héros qui ont, dans ce cadre - "Le Cadre" - des vies radicalement différentes ayant subis un lavage de cerveau !
Cette dernière partie est la plus intéressante ! Il s'agira pour nos Agents de s'échapper de ce monde - encore faut-il qu'il soient conscients de sa facticité ! Et Madame Hydra et un Léopold Fitz devenu le diabolique "Docteur", ne vont pas leur faciliter la tâche !
Enfin, le dernier épisode est en quelque sorte une synthèse de ce qui a précédé, comme un aboutissement puisque c'est finalement Ghost Rider qui réglera son compte à Aida ! Je ne vous spoile pas trop en disant cela car c'était assez prévisible ! A la toute fin, le statut du Shield est encore sur le point de changé et les toutes dernières images, montrant Coulson devant un champ d'astéroïdes sont très énigmatiques !
A noter aussi, une série de courts Webisodes, "Slingshot" autour du personnage de Yo-Yo, l'Inhumaine ultra-véloce !
A bientôt !
votre commentaire -
La série Dark Vador, scénarisée par Kieron Gillen et illustrée par Salvador Larroca, s'achève au bout de 25 issues aux USA et donne 4 albums - plus l'album "Vador : Abattu" - en VF !
Dans le tome 4, intitulé "En bout de course", tous les intrigues se résolvent et atteignent leur terme ! Après la destruction de la première Etoile de la Mort, Dark Vador est en disgrâce auprès de l'Empereur ! Il a de plus appris que Palpatine lui a menti et qu'il a un fils qui n'est autre que Luke Skywalker, le pilote qui a détruit la super-arme ! Pour revenir au sommet, Vador va donc accumuler les ressources et les avantages cachés au cours de sombres machinations dignes de son maître !
Vador commence par s'allouer les service du docteur Aphra, une aventurière et archéologue, qui va être son "homme de main", accompagnée de ses deux droïdes assassins, Triple -zéro et BT-1 Le sombre Seigneur des Sith mène son enquête sur son fils et son épouse défunte, détourne des fonds et se construit une armée de droïdes !
Mais Vador doit rester prudent car il est placé sous l'autorité de l'arrogant général Tagge, sous la surveillance de l'officier Tanoth et doit de plus affronter un rival, Cylo-V et ses guerriers cybernétisés. Cylo est une sorte de savant fou versé dans le transhumanisme !
Précédemment, Vador a commencer à parvenir à ses fins, a éliminé quelques cyborgs et regagner un peu d'autorité ! Tout cela était bien sur une manœuvre de l'Empereur pour amener Cylo à se découvrir et à faire un faux pas pour que Vador puisse l'abattre ! Dans ce tome 4, le savant passe à l'attaque et prends même le contrôle du nouveau Super-Destroyer Stellaire, l'Exécuteur, encore amarré dans son chantier.
Mais Vador vainc enfin ceux qui voulaient le renverser ! Il affronte la flotte de "baleines volantes" de son ennemi, défait même un rancor "augmenté" et sort victorieux ! Il revient dans l'"estime" de Palpatine qui n'a jamais été dupe et apprécie l'esprit retors dont a fait preuve son disciple !
Ce comics, c'est donc l'ascension nouvelle de Vador après un échec cuisant ! Vador se débarrasse en outre de Tagge, de Tanoth et pense avoir en outre évacuer le problème Aphra ! En réalité, l'aventurière a survécu et reviendra dans de nouvelles aventures toujours scénarisées par Kieron Gillen !
Une BD qui forme un tout cohérent - pensé avec un début, un milieu et une fin, là où l'autre série ongoing Star Wars de Marvel semble parfois un peu "errer" ! Un excellent ensemble qui sera prochainement publié - fin 2017 je crois ? - en Intégrale !
Enfin, ce tome 4 rassemble aussi une courte histoire sur Triple-zéro et BT-1 ainsi qu'un épilogue, "Coda" sur la légende de Vador auprès des Hommes des Sables !
Malgré un dessin souvent contestable de Larroca, un excellent investissement ! Vador est prêt pour que "l'Empire contre-attaque" !
Au passage, ceci, si on tient compte de tous les billets recensés dans cette catégorie - à supposer que je n'en ai oublié aucun (ce qui m'étonnerait pas ailleurs !), est le 300ème billet "Bande-dessinée" sur Overblog !
A bientôt !
votre commentaire -
Lysis - ou De l'Amitié - est un dialogue du jeune Platon dont on dit qu'il aurait été écrit du vivant de Socrate. En réalité, il a plus vraisemblablement été écrit plus tardivement car des éléments du système platonicien sont déjà en place ! C'est essentiellement un monologue de Socrate qui sait captiver son auditoire !
Le texte porte sur les relations d'amitié - alors teintées en Grèce de pédérastie, ces relations passionnelles et charnelles entre un homme mur et un homme plus jeune qu'il "initiait" et prenait sous son aile. Il est aussi question de la philia, concept pris dans son acception grecque.
Hippothalès éprouve un fort désir amoureux pour son camarade Lysis et va même jusqu'à lui composer des poèmes. Socrate lui dit alors que mettre l'amoureux sur un piédestal n'est pas forcément la meilleur façon de procéder car ainsi l'objet du désir peut vous prendre de haut !
Socrate tente ensuite de définir, dans une relation de philia, qui est l'ami, "celui qui aime, celui qui est aimé ou les deux" ? Il avoue ensuite son espérance de rencontrer un jour un véritable ami, ce qu'il n'a jamais connu. Concernant le problème évoqué à l'instant, Socrate, évinçant le cas de l'amour réciproque, avoue son embarras en énonçant que le terme "aml" ne s'applique à aucun des trois cas envisagés ! Ce qui est très problématique en réalité !
De même, on peut s'interroger de savoir si l'amitié s'établit entre personnes "semblables" ou "opposées" (complémentaire). Un être accompli ne saurait rechercher l'amitié car rien ne lui manque et il se suffit à lui-même !
Ensuite, Socrate pose que l'amitié est le rapport d'un être imparfait - ni bon, ni mauvais - à un être bon - et que le mal ne saurait aimer le bien. Ce qui découle du cheminement de Socrate est que la recherche de l'amitié et du bien comme objet d'amitié provient d'une fuite par rapport au mal.
Au bout du compte, l'objet d'amitié n'est pas aimé pour lui même mais pour autre chose et ainsi de suite dans une récession à l'infini ! A l'infini ? Presque ! Car le moteur premier est l'aversion pour le mal. Toutefois l'amitié subsisterait malgré la disparition du mal car les désirs qui ne s'appuient pas sur la crainte du mal perdureraient et donc l'amitié !
Ce dialogue est très important car il propose en effet une première ébauche de la théorie des Idées - derrière l'amitié, se cache l'Idée de Bien.
A bientôt !
votre commentaire -
Vous savez déjà si vous avez lu le billet idoine tout le bien que j'ai pensé de la première "Star Wars Story", à savoir Rogue One, sorti sur les écrans en décembre 2016 ! Comme c'est désormais la tradition depuis la Prélogie dans les années 2000, on a droit à un "Visual Guide", une encyclopédie visuelle bourrée de photos détaillant l'intrigue, les personnages, les équipements, les lieux, les véhicules, avec moults descriptions sur cet univers si riche et qui ne cesse encore de s'enrichir !
Ce Star Wars - Rogue One - Le Guide Visuel Ultime est l’œuvre de Pablo Hidalgo, la Bible du Lucasfilm Story Group, qui assure la cohérence - bref la continuité ! - entre toutes les histoires, sur tous les supports : films, séries-télé, comics, romans et jeux vidéo ! Jusqu'à présent, ils ont réalisé du bon boulot, les auteurs puisant des éléments dans l'ancien Univers Étendu désormais "Légendes" !
Le guide s'organise en six parties ! Rapide petit tour du propriétaire !
Le chapitre 1 s'intitule "Une paix fragile" et on suit la trame chronologique du film en partant de la planète Lah'Mu où se cache Galen Erso et sa famille : Lyra Erso, propriété des Erso, enfance de Jyn Erso, mode de vie des Erso ayant fuit Orson Krennic qui voulait faire travailler le génie de Galen à la création du superlaser de l’Étoile de la Mort ! Cette "paix" est brisée lorsque le Directeur des Projets d'Armement débarque sur la planète ! Dès lors le destin de Jyn se mets en place ! Je ne saurais que trop vous conseiller la lecture du roman Star Wars - Rogue One : Catalyseur !
Le chapitre 2 s'attarde sur l'Alliance Rebelle ! Le parti de Mon Mothma retrouve Jyn Erso et requiert ses services ! On a donc une double page sur cette fille tête brûlée, en réalité "blessée" ! C'est dans ce chapitre qu'on nous explique la mission de Jyn et qu'on nous présente quelques leader de l'Alliance : Mon Mothma bien sûr mais aussi l'amiral calamari Raddus, les généraux Draven et Merrick, le général Dodonna, les sénateurs rebelles ! On assiste par ailleurs à la naissance de cette Rébellion dans la série Star Wars - Rebels ! Présentation aussi de Cassian Andor, de son droïde impérial détournée K-2SO, d'une partie du personnel et de l'équipement - le U-Wing par exemple ! - de la base de Yavin IV !
Le chapitre 3, "Territoires occupés" est consacré à Jedha ! On découvre une situation dramatique d'une Cité Sacrée sous occupation de l'inflexible machine militaire impériale ! On nous dévoile une partie des autochtones - très exotiques ! - et surtout, on voit la milice de Saw Gerrera et ses risques-tout ! Enfin, l'aspect religieux, lié à la l'Eglise de la Force et au temple des Whills , dans un film dépourvu de Jedi, est introduit ainsi que les très emblématiques Gardiens des Whills, Chirrut Imwe et Baze Malbus ! C'est aussi ici qu'on nous parle de Bodhi Rook !
Après la Rébellion au chapitre 2, le chapitre 4 revient sur l'Empire ! C'est ici qu'on nous présente ses plénipotentiaires, ses officiers et ses moyens semblant illimités ! On trouvera donc ici Orson Krennic mais aussi et surtout Dark Vador, l’Étoile de la Mort - on explique sa conception ! - les Stormtroopers, les Star Destroyers etc,...
Le chapitre 5, "Une bande à part" raconte l'assaut sur Scarif proprement dit, détaille le commando rebelle constitué d’Éclaireurs des SpecForces et en face les Shoretroopers, les TIE Strikers et les CB-TT, bref les forces en présence ! Y figurent beaucoup de soldats du commando rebelle avec leurs motivations, leurs planètes d'origine ainsi que pas mal de pilote des escadrons rouge et vert surtout !
Le sixième et dernier chapitre se nomme " Une chronique de Star Wars" et pose quelques détails du tournage : concepts-arts et dessins préparatoires - je vous renvoie à L'Art de Rogue One, production, tournage aux studios Pinewood avec le style "cinéma-vérité" de Gareth Edwards !
Bref, un guide aussi beau visuellement - "visual guide" hé hé ! - que riche en informations ! Pour ma part, je fais la collection de ce genre d'ouvrage ! A recommander, un ouvrage et supplément indispensable pour prolonger le plaisir du film et assouvir votre curiosité pour un peu plus d'une trentaine d'euros !
A bientôt !
votre commentaire -
Lors de son procès, Socrate fut notamment accusé de "corrompre la jeunesse" ! Si on peut douter du bien-fondé de ce grief, il n'en est pas moins vrai que les dialogues de Platon mettant en scène Socrate ont souvent la question de l'éducation - de la jeunesse donc ! - en point de mire ! C'est le cas avec l'Alcibiade, le Charmide - que nous avons vus précédemment - ou encore du "programme de formation" de La République !
Dans le Lachès, il est au centre du dialogue de trouver un précepteur pour des jeunes gens et Socrate semble tout indique par sa sagesse mais celui-ci se dérobe, montrant sa modestie habituelle - " Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien !".
Le Lachès est en réalité un dialogue de Platon sur le courage, une nouvelle tentative de définition d'une idée ou plutôt d'une vertu morale, qui une fois de plus mènera à une impasse ! Mais c'est la cheminement, la maïeutique, qui importe !
Lachès est un célèbre général athénien, donc bien placé pour savoir a-priori ce qu'est le courage ! Il propose plusieurs définitions comme autant de tentatives qui sont toutes détruites par les questions de Socrate !
Lysimaque et Mélésias viennent d'assister, au gymnase, à une leçon d'entraînement donné par un maître d'armes, en compagnie de Nicias et Lachès, deux généraux très réputés. Socrate souligne alors qu'un métier demande l'expérience de professionnels. Lysimaque et Mélésias, soucieux d'instruire leur progéniture respective s'interroge sur l'utilité d'un tel entraînement pour la jeunesse. Socrate va alors guider la conversation en poussant les deux militaires à s'en mêler et le propos va tourner autour du courage !
Pour Nicias, s'entraîner aux armes est d'un grand profit ! Lachès est plus réservé car les Spartiates, guerriers dans l'âme, ne se sont jamais intéressés aux maîtres d'armes de profession - les Lacédémoniens ont l'a vu, n'aiment pas confier leur système éducatif à des étrangers ! il arrive aussi que les maîtres d'armes se ridiculisent sur le champ de bataille comme dans l'anecdote que cite Lachès !
Le soucis de l'éducation n'est-il pas d'inculquer l'excellence ! La finalité de l'instruction n'est-elle pas la vertu et notamment du courage !? Mais qu'est-ce que le courage ? Tentatives de définition !
La première définition de Lachès est qu'il s'agit de "faire face à l'ennemi dans la bataille" ! Mais ceci est vite réfuté car on a déjà vu des ennemis fuir, rompre la phalange et néanmoins continuer à combattre en harcelant leurs opposants à la manière de la cavalerie ! Bref, en menant des contre-offensives !
Le courage, ce serait alors une certaine fermeté d'âme !Mais là encore, la fermeté d'âme peut naître aussi bien de l'intelligence que de l'ignorance ou de la folie ! Argument réfuté à son tour !
C'est alors au tour de Nicias d'"avancer ses pions" : le courage serait lié au savoir ! En effet, le courage, c'est la crainte ou la confiance dans les choses à venir ! Et cette crainte et cette confiance sont bien en effet liées à un savoir de nature divinatoire !
Pour finir le dialogue, Socrate ajoute que ce savoir concerne aussi les choses du présent ou du passé donc la définition de Nicias est elle aussi fautive. On n'a pas réussi au terme à définir ce qu'était le courage car on est demeuré incomplet. Les deux généraux ont montré leur ignorance - et c'est aussi pour cela que Socrate sera condamné à mort plus tard, il remettait en cause les autorités et leur savoir d'une certaine façon !
Pas de réponse à la question de "qu'est-ce que le courage ?" même si Nicias semble être celui qui s'en est le plus approché ! Mais Socrate/Platon ne confirme pas cette définition ce qui a interrogé les commentateurs.
Encore un dialogue ou Socrate applique sa méthode de connaissance inscrivant l'oeuvre de Platon dans une démarche épistémologique ! La philosophie recherche la connaissance, tandis que le sophiste trompe et l'artiste imite !
A bientôt !
votre commentaire -
Nous allons maintenant en finir avec le Moyen-Empire de l'Egypte antique avec ce billet consacré aux avènements de la XIIIème dynastie jusqu'à la XVIIème dynastie !
Certes, nous n'avons pas abordé tous les aspects de cette période - notamment religieux (les dieux, les rites funéraires...) et culturels (l'âge d'or de la littérature égyptienne) ! Mais il est temps de parler de la transition entre la XIIIème dynastie et la XIVème dynastie (Hyksos) et de mentionner la Deuxième Période Intermédiaire où plusieurs dynasties se "chevauchent" et règnent en même temps en différents lieux !
Il semble en effet que les XIVème et XVème dynasties dites "hyksos" apparurent dans le Delta au moment où la XIIIème dynastie s'achevait à Itchatouy. A peu près au même moment, à Thèbes, émergèrent les XVIème et XVIIème dynasties dites "thébaines" ! Cette dernière dynastie finit par conquérir de nouveau l'ensemble du territoire.
Les scribes pharaoniques présentent cette Deuxième Période Intermédiaire comme l'arrivée de "méchants envahisseurs venus du Proche-Orient qui auraient fait usage de violence et de traîtrise pour pénétrer dans le pays" ! Ces envahisseurs disposaient de technologies guerrières nouvelles comme l'usage du fer, d'armes comme le khepesh, une épée à lame recourbée, de chars de combat et d'un nouvelle animal inconnu dans ces régions pour tirer ces chars, le cheval !
Hyksos dérive d'un terme grec, lui même une déformation du terme par lequel les Égyptiens nommaient les gouverneurs orientaux du Delta : heka hasut ! En effet, les XIVème et XVème dynasties (hyksos) occupaient surtout le Delta du Nil et guère au delà ! La Haute-Egypte restait l'apanage des dynasties "thébaines" ! Et plus au sud, on avait encore le royaume Koushite de Nubie ! En réalité, il semble que l'implantation de gens du Proche-Orient ne se soit pas forcément faite à cette époque par la violence mais résulte aussi de processus d'assimilation longs et plus anciens de ces population qui ont progressivement adopté des rites et coutumes égyptiennes !
La XIIIème dynastie s'étendit de - 1776 à - 1650 avant J.-C. avec une douzaine de pharaons connus comme Ougaf, Hor, Sobekhotep II à V ou encore Sahathor.
Dans le même temps donc, on eu la XIVème dynastie (hyksos) - de - 1773 à - 1650 avant J.-C. donc - avec des souverains mineurs, contemporains de la XIIIème ou de la XVème dynastie et dont certains étaient justement des vassaux des rois de la XIIIème dynastie dont la capitale était Itchtaouy.
La XVème dynastie dura entre - 1650 à - 1550 avant J.-C. mais cette période dynastique est peu documentée. Salitis est le premier souverain hyksos sur les listes. Le plus connu fut Âaouserré Apopi encore désigné d'un nom égyptien, Apophis (à ne pas confondre avec la Apophis, dernier roi de la XVIème dynastie (thébaine) !). Le dernier fut Khamoudy, contemporain du roi Amôsis.
Une quinzaine de roitelets régnèrent sur Thèbes et ses environs formant la XVIème dynastie, entre - 1650 à - 1580 avant J.-C. On connaît mieux les neufs souverains qui formèrent la XVIIème dynastie, réellement thébaine. Cette XVIIème dynastie - de - 1580 à - 1550 avant J.-C. - ne put exister que grâce à la XIIIème dynastie, dernier vestige du pouvoir memphite, installée donc à Itchtaouy et qui faisait office de tampon, isolant la région thébaine de la pression hyksos !
C'est à ce moment qu'apparut le Livre des morts pour les rites funéraires, mis en place par les centres religieux thébains comme nouveau rituel car les prêtres concernés ne pouvaient plus accéder au textes des rituels précédent, le Livre des Sarcophages, conservés dans les archives memphites et donc inaccessibles ! On ne voulait pas courir le risque de reconstituer un texte fautif de mémoire alors on innova !
La XIIIème dynastie chercha à établir des relations commerciales avec le pays de Koush, la Nubie, Lorsque la XVème dynastie hérita de toute la région Nord, elle hérita aussi de ces relations commerciales et des routes qui passaient pas les oasis.
"La guerre de libération contre les Hyksos" eut ensuite lieu ! Ce furent des escarmouches entrecoupées de périodes de paix entre Hyksos et Thébains. Le conflit opposa particulièrement le roi hyksos Apophis au roi thébain Séqénenré - de la XVIIème dynastie (thébaine) suite à une dispute de voisinage à propos d'hippopotames bruyants.
Séqénenré participa aux combats en personne et reçut de multiples blessures avant de perdre la vie dans une bataille ! Pourtant, les thébains furent victorieux malgré la mort de leur roi ! Kamôsis - son frère ? - lui succéda.
Avant d'attaquer les Hyksos, Kamôsis assura ses lignes arrières en menant campagne victorieuse contre les Nubiens ! Puis ce fut la victoire contre les troupes d'Apophis qui se retira vers le nord avec le reste de son armée.
Apophis chercha à s"adjoindre des alliés, en l'occurrence les Nubiens. il dépêcha un émissaire-espion avec un message pour le roi nubien mais ce messager fut intercepté par le roi thébain et la missive recopiée plus tard - à titre de propagande ! - sur une stèle royale !
A Kamôsis, succéda Amôsis puis Thoutmôsis - noms faisant références à la lune tandis que les Hyksos furent expulsés du pays qui fut à nouveau unifié par les Thébains. Ce fut l’œuvre d'Amôsis qui prit la capitale hyksos et poursuivis les anciens envahisseurs jusqu'à la limite de la terre de Canaan, jusqu'aux côtes phéniciennes ! Tel est le récit qu'en fait Ahmès, commandant d'un navire de la flotte thébaine.
Le Nouvel Empire commençait avec le règne d'Amôsis et la XVIIIème dynastie ! Mais ce sera pour le prochain billet de cette série historique...
A bientôt !
1 commentaire -
Un ex-libris érotique est un tiré à part destiné aux livres licencieux ! C'est aussi le nom d'une série de bandes-dessinées érotiques, Ex-libris eroticis - dont chaque album compile des récits courts sans lien entre eux - de Massimo Rotundo.
Présentons d'abord l'auteur, Massimo Rotundo, artiste italien qui s'inscrit dans la veine d'un Milo Manara ou d'un Magnus ! Il est né à Rome en 1944 et a fait l'Académie des Beaux-Arts dont il conserve un pseudonyme de peintre, Max Grecoriaz. Il fait ses débuts dans la BD en collaborant à Lancio Story et Skorpio, deux hebdomadaires pas à proprement parlé versés dans l'érotisme mais néanmoins avec de belles pin-ups en couvertures !
Rotundo apporte très tôt une touche de sensualité féminine dans ses BD. il se fait remarquer avec la publication de Il Pescatore - Le Pêcheur de Brooklyn - dans le prestigieux mensuel de BD, Orient-Express, en 1983, sur un scénario de Ricardo Barreiro - et traduit et publié en France par Glénat ! Ce premier succès est destiné à un public adulte et est bien dans l'esprit des années 1980, de RanXerox ou de Judge Dredd, avec une humanité qui a atteint le point de non-retour, écologique, politique et social Son héros pêche des crocodiles mutants dans la baie de New York pour nourrir sa femme Marilyn.
Parmi les autres œuvres de Rotundo, à la même époque, on a Il Detective senza nome, un polar en noir et blanc au temps de la Prohibition, écrit par Luigi Mignacco, jeune scénariste des publications Disney ! Là encore traduit en France sous le titre Pas de pitié pour le privé chez L’Écho des Savanes ! Il y eut aussi un récit rétrofuturiste, scénarisé par Giuseppe Ferrandino, I Padroni del silenzi - Les Maîtres du silence, en 1985 pour le mensuel Comic Art !
Rotundo passe ensuite à l'érotisme à proprement parlé avec sa série - toujours pour Comic Art et toujours avec Ferrandino, en 1987, intitulée Sera Torbara. Cette série est publié en France par le groupe Dargaud mais Georges Dargaud vend alors sa maison d'édition au groupe Ampère, qui en raison de son militantisme catholique, retire vite fait la série de Rotundo - ainsi que la Druuna de Serpieri ! - de son catalogue !
Voici venir ensuite les Ex-libris eroticis ! Ces albums contiennent des récits courts qui évoquent les curiosa, les anciens romans de pornographie clandestine ! L'ex-libris, apposé dans un livre indique qui est son propriétaire et augmente potentiellement sa valeur !
Le premier tome d'Ex-libris eroticis contient cinq nouvelles érotiques ! Celle qui ouvre le recueil porte le même titre que l'album et est une sorte de mise en abyme où un collectionneur d'images érotiques - tandis que sa femme le trompe ! - contemple les nombreuses estampes et vignettes qu'il possède ! D'une certaine façon, l'épouse infidèle se mêle aux personnages des images et se confondent ! On a des références par ailleurs à des artistes japonais, Kitagawa Utamaro et Suzuki Harunobui, tous deux de l'époque Edo connus pour leur "mages du monde flottant" ! Une allusion aussi au Français Edouard Henri-Avril, artiste de la seconde moitié du XIXème siècle, aussi spécialisé dans la gravure érotique et qui a illustré Salammbô de Flaubert et Gamiani ou deux nuits d'excès, un roman licencieux de Musset ! Enfin, le collectionneur a les traits de - et manie un ouvrage de - Gabriele d'Annunzio, en un hommage appuyé !
Dans le second récit, "97 promesses d'amour", il est question d'une femme frigide et de zoophilie ! Mademoiselle Halebas " a quitté Montbéliard" pour un lieu retiré et veille à l'éducation de ses trois nièces qu'elle confie à Mademoiselle Marguerite, une jeune institutrice qui a un fort penchant pour les amours saphiques et va "initier"/ pervertir selon le point de vue les trois jeunes demoiselles ! Mademoiselle Halebas sévit et fait prendre l'institutrice par son danois, doté "d'attributs si impressionnants qu'ils auraient fait envie à un homme" ! Marguerite va ensuite se venger en découvrant le secret de la femme frigide et en utilisant à son tour le chien qui va délivrer à sa maîtresse les "97 promesses d'amour" !
Le récit suivant , "Gymnase audace" contient peu de bulles et se déroule, comme son titre l'indique, dans un gymnase où une jeune femme vient trouver le couple de professeurs de gymnastique pour une longue séance de bondage où s'enchaînent les positions et les postures les plus improbables !
La quatrième histoire, "Sens de l'observation" raconte l'existence d'un jeune homme qui se passionne précisément pour l'observation celle de ses contemporains, pour la botanique, pour la photographie érotique ou pour la pratique de la lunette astronomique ! Mais Miro ne fait pas que regarder les étoiles car il mate aussi en cachette sa belle voisine d'en face dont il est secrètement amoureux ! Hélas, il découvre que celle-ci a un amant - ce qui déplaît aux deux frères de la belle qui ont jurer à leur père sur son lit de mort de protéger l'honneur de leur soeur, et savent jouer du couteau ! L'amant finit par être trucidé par les deux gars et Miro forcé d'épouser la belle pour sauver l'honneur de celle-ci ! Ce qui ne lui déplaît pas au fond !
Tous ces récit,vous l'aurez remarqué, se déroulent dans la seconde moitié du XIXème siècle et le début du XXème siècle ! C'est encore le cas du dernier récit, "28 centimètres" (mais de quoi s'agit-il ?) qui, outre qu'on y croise vite fait Marcel Proust, mets en scène un jeune Pablo Picasso, désargenté, dans sa "Période Noire" et dont, au début du récit, n'arrive pas à vendre ses toiles, à Madame Gregoriaz, une bourgeoise qui trouve obscène ses représentations de taureaux possédant des femmes, dans un style cubique ! Mais Picasso, qu'on savait très porté sur la chose, aura sa revanche car la bourgeoise obtue a vent de l'existence d'un certain "Minotaure", un homme aux forts attributs virils, au masque de taureau et qui sait honorer ces dames ! Madame Gregoriaz aura recours au service de cette "bête" dont l'identité la surprendra ! Vous aurez évidemment compris de qui il s'agissait !
Tout cela est paru aux Éditions L’Écho des Savanes et chez Albin Michel donc ! Ces histoires ont été prépubliées à l'origine, en Italie dans la revue Diva, dans Playmen, puis dans Blue ! Lors de la parution en France, à l'époque, en 1987- 1988, L’Écho et Albin Michel étaient dans le collimateur de la censure derrière Charles - " La Pudeur" - Pasqua, ministre de l'Intérieur et son "exposition de l'horrible" ! On mis alors les revues sous plastique et on y adjoignit des autocollants " plus de 18 ans" ! La censure a un peu reculé depuis - notamment avec internet ! - mais peut toujours faire son retour à tout moment ! Restons vigilants contre ceux qui veulent limiter - au delà même du plaisir des autres ! - la liberté d'expression !
A bientôt !
votre commentaire -
Ce soir, j'ai effectué la lecture du treizième album des Schtroumpfs, intitulé "Les P'tits Schtroumpfs " et qui date de 1988 ! A vrai dire, c'est pour moi le début, avec cet album ! - d'une série d'albums inédits ! En effet, j'avais arrêté la collection des récits des Schtroumpfs avec l'album "Le Bébé Schtroumpf" lorsque j'étais au collège - me passionnant alors davantage pour les jeux vidéo sur Amstrad CPC puis Atari ST (chroniqués aussi sur ce blog !). "Le Bébé Schtroumpfs" est un album de 1984 ! Et moi, ai redécouvert les Schtroumpfs avec Hachette-Collection !
Il y eut donc un intervalle de 4 ans entre "Le Bébé Schtroumpf" et "Les P'tits Schtroumpfs" ! De plus, en 1988, ce sont les trente ans de l'existence des petits lutins bleus de Peyo aux Éditions Dupuis ! Depuis 1983, les albums se font plus rares et c'est surtout à la série animée chez Hannah-Barbera que se consacre Peyo qui continue par ailleurs à avoir des soucis de santé ! "Le Bébé Schtroumpf" était adapté de plusieurs épisodes du dessin- animé, il en est de même des "P'tits Schtroumpfs" ! Cette BD accompagne en effet la sortie d'un film !
En 1988, le dessin-animé des Schtroumpfs en est à sa huitième saison et les scénaristes de Hannah-Barbera prennent de plus en plus de libertés par rapport aux concepts et aux idées originales de Peyo qui a du mal à garder le contrôle sur son œuvre ! Il commence à baisser les bras ! Les scénaristes donneront même un chien, Puppy, aux Schtroumpfs !
"Les P'tits Schtroumpfs" correspond à un épisode de la cinquième saison ! Dans la BD, le Grand Schtroumpf envoie le Schtroumpf colérique (à ne pas confondre avec le Schtroumpf grognon !), le Schtroumpf nature et le Schtroumpf mollasson chercher un sablier chez le Père Temps ! Mais nos trois lutins - très curieux ! - se retrouvent dans une horloge qui se mets à tourner à l'envers et subissent un coup de rajeunissement ! On se retrouve alors avec trois jeunes Schtroumpfs qui se plaisent très bien dans cette situation et n'hésitent pas à qualifier leurs congénères de "grands", voire de "vieux" ! C'est donc une histoire sur le "choc des générations" !
Plus encore, nos trois "djeuns" vont fabriquer une compagne à la Schtroumpfette qui se sent seule ! Pour cela, il vont dérober à Gargamel la formule qu'il avait utilisée pour créer l’égérie des Schtroumpfs ! Une deuxième "Schtroumpfette", rajeunie, va voir le jour et se nommera Sassette ! Elle est - après la Schtroumpfette, le Bébé Schtroumpf, le 103ème Schtroumpf !
Cet album marque un "changement d'époque" ! En effet, en 1988, le fils de Peyo, Thierry, s'apprête à succéder à son père à la tête du Studio Peyo ! Monopolisé par la série télé et le merchandising, Peyo s'est peu à peu éloigné du monde de la BD ! De plus, entre temps, les Éditions Dupuis ont été vendues et ce treizième album est le dernier qui sortira jamais chez cet éditeur !
L'album contient un second récit qui se nomme "Le Schtroumpf robot" où le Schtroumpf bricoleur crée un Schtroumpf robot ! On retrouve là des éléments d'une BD de 1980, "Benco et les Schtroumpfs" lorsque le robot verse de la soupe à la salsepareille - à la place du Benco ! - par son bonnet !
Gargamel capture le Schtroumpfs bricoleur et son robot et remplace le robot par un robot maléfique qui lui distribue du poison - de la soupe à la fausse salsepareille ! - à la place de la bonne soupe ! Mais nos petits héros vont une fois encore se tirer d'affaire et bien punir le méchant sorcier !
Voilà ! C'est avec plaisir que j'ai retrouvé les Schtroumpfs et découvert leurs "nouvelles" aventures ! Je vous donne rendez-vous avec le tome 14 : "L'Aéroschtroumpf" !
A Schtroumpf !
votre commentaire -
Le Charmide est un autre des "dialogues de jeunesse" de Platon, écrit probablement entre la période des Trente Tyrans sur Athènes ou après la mort de Socrate soit entre 405 et 388 avant J.-C. Il est censé se dérouler - comme l'Alcibiade - au début de la Guerre du Péloponnèse !
Ce dialogue va avoir trait à la question de la sagesse ! Il s'agira dans ce texte sous-titré " De la Sagesse morale" de donner une définition précise de ce qu'est la sagesse ! Mais comme pour le Beau dans l'Hippias majeur; Socrate et ses interlocuteurs n'arriveront pas à une définition satisfaisante à la fin de leurs échanges !
Au début du dialogue, Socrate revient de la Bataille de Potidée ! En effet, le Père de la Philosophie a pris part aux combats de la Guerre du Péloponnèse contre Sparte ! Il pratiquait donc le courage et la vertu en même temps qu'il conversait dessus ! Le mode de vie correspondait à ses principes ! La philosophie en action, en pratique quelque part ! Mais bon, ce n'est pas la guerre l'objet du dialogue !
Socrate rencontre Charmide, un beau jeune homme plein de qualités morales ! Là encore on a des allusions aux pratiques homosexuelles des Grecs de l'époque. Critias est aussi dans les parages et sera ici le second interlocuteur de Socrate après Charmide !
La question est de savoir si Charmide possède la sagesse comme le dit entre autre Critias ! A cette question, Charmide ne sait quoi répondre ! Il dit aussi à Socrate qu'il souffre de maux de tête et le Taon lui propose alors un remède thrace et une incantation ! Le soin s'adresse en effet autant au corps qu'à l'âme et il est bon de savoir avant si Charmide est sage !?
Mais il faudra au préalable définir ce qu'est la sagesse !?
Charmide propose alors une première tentative de définition de ce qu'est la sagesse ! Ce serait selon lui agir lentement et avec modération et calme, sans précipitation ! Socrate réfute cette argument assez aisément ! En effet, pour le corps, agir avec rapidité - dans la lutte, dans le jeu d'un instrument de musique - est au contraire une qualité. Plus problématique, la rapidité est aussi un avantage dans les choses de l'esprit comme lire vite, apprendre vite ou délibérer vite ! Ce ne serait donc pas agir avec lenteur que d'être sage !
Ce serait alors "agir avec pudeur" selon une deuxième tentative de Charmide ! Or la sagesse est toujours bonne mais pas la pudeur. Ce ne saurait donc être cela non plus ! Une référence est fait ici à Homère.
Être sage ce serait alors "faire ses propres affaires" !? En réalité, Socrate devine que Charmide tient cette troisième définition de son tuteur Critias, qui assiste à l'entretien ! Mais, dit Socrate, une cité ou chacun ferait ses propres chaussures ou laverait son propre linge, ne serait pas une cité sage ! On peut tout à fait, ajoute Critias - qui se substitut alors à Charmide comme interlocuteur de Socrate, fabriquer des choses pour autrui tout en étant sage.
Critias pose alors une idée répandue chez les Grecs comme quoi la sagesse serait "se connaître soi-même" - comme il est là encore écrit au frontispice de Delphes ! La sagesse, dit Critias, serait science d'elle-même, science des autres sciences et science de l'ignorance.
Pour Socrate, il est impossible qu'une telle science existe et il procède au moyen d'analogies complexes et c'est un moment très ardu du texte ! Une vue qui serait vue d'elle-même et nos des autres choses ne serait pas une vue. Seul l'étude des sciences particulières, comme la médecine, peut nous aider à connaître ce que nous ne savons pas !
Enfin seule une science du Bien et du Mal est susceptible de nous faire atteindre le Bonheur et, contre toute attente, Socrate nous fait savoir que la sagesse n'est pas cette science !
Au terme du dialogue, on ne sait toujours pas ce qu'est la sagesse !? A la fin du texte aussi, toutefois, Charmide demande à devenir le disciple de Socrate, censé le rendre plus sage.
Un dialogue très bien construit et agencé - comme souvent chez Platon ! - mais assez décevant intellectuellement car n'apportant pas de réponse au bout du chemin. Peut-être est-ce du au fait qu'il s'agit d'un des "Premiers Dialogues" de Platon où il est encore occupé à réfuter les thèses des autres, celles qui ont cours, plutôt que d'établir son propre système de pensée - c'est la thèse des érudits.
Je vous donne rendez-vous très bientôt pour le prochain dialogue/texte qui sera le Lachès !
A bientôt !
votre commentaire -
Tandis qu'en 2017, avec Alien : Covenant et ses futures suites, Ridley Scott se réapproprie sa saga Alien, en 1992, c'est un petit génie venu du monde du vidéoclip qui nous donne Alien 3, qui continue les aventures d'Ellen Ripley - toujours jouée par Sigourney Weaver - contre les Xénomorphes ! Au passage, une figure de la femme forte, dont Rey dans Le Réveil de la Force et Wonder Woman dans le film avec Gal Gadot sont d'autres incarnations - ou encore Margaret Thatcher dans le monde réel à l'époque !
A la fin du deuxième opus, Ripley s'enfuyait dans un vaisseau avec le Caporal Hicks, la jeune Newt et les restes de l'androïde Bishop ! Ce qu'elle ignorait, c'est qu'un facehugger s'est glissé à bord et a pondu un œuf ! L'intrusion de la créature déclenche un court-circuit à bord du Sulaco qui évacue ses capsules de sauvetage qui se crashent sur Fiorina 16, une planète abritant un pénitencier plein de durs-à-cuir !
Ce film détruit les acquis de la fin de Aliens, le retour de James Cameron puisque seule Ripley échappe à la mort lors du crash ! Consciente qu'il y a un xénomorphe en incubation, elle fait autopsier les corps de Newt et Hicks par Clemens, le médecin de la prison - et doit se rendre à l'évidence, ne trouvant rien de suspect dans leurs cadavres, de qui a été contaminé par le facehugger : elle-même en réalité !
Les films Alien sont d'une certaine façon des slashers-movies ! Dans la prison, nous avons des brutes, mais totalement désarmées, n'ayant même pas un couteau - pour se défendre contre l'Alien - on se retrouve un peu dans la situation du premier film loin des capacités militaires des Space Marines - ou Marines coloniaux ! - du deuxième opus ! Nos bagnards vont alors tenter de piéger l'Alien en sacrifiant certains des leurs !
Mais en fait, il y a deux Aliens, celui qui décime le pénitencier, issu d'un rotweiller - et possédant donc des capacités différentes de ceux incubés dans des humains - comme la vélocité ! - et celui qui incube dans Ripley ! Celle-ci va se sacrifier pour que la compagnie Weyland-Yutani ne mette pas la main sur la créature et n'en fasse une arme biologique que ces cadres ne pourraient contrôler !
Il faudra attendre Jean-Pierre Jeunet pour "ressusciter" la baroudeuse de l'espace Ripley !
Officiellement, avec les récents développements de cette franchise les films numéros 3 et 4 ne sont plus considérés comme canoniques ! Il y avait déjà des contradictions en 1992 avec des comics publiés deux ans plus tôt par Dark Horse - l'éditeur de Star Wars et Buffy ! - où Newt et Hicks survivaient et où se menait une "guerre pour la Terre" sur la Terre !
Le premier visionnage de cet Alien 3 fut assez éprouvant pour moi à l'époque, en plein été caniculaire ! Dégoûté à l'idée de regarder la scène d'autopsie d'une enfant de 10 ans, je détournais le regard de l'écran et entendre les bruits - hautement suggestifs ! - de l'opération - couplés à la chaleur dans la salle de cinéma firent que j’eus un léger malaise et du abandonner la séance! Je vis finalement ce Alien 3 quelques années plus tard grâce aux VHS que me prêtait mon oncle Dédé abonné à Canal + ! Et n'en ressentit alors aucune gène car cette scène d'autopsie est moins impressionnante que je l'avais imaginée en réalité !
j'avais aussi lu le roman qui accompagnait ce film - la novélisation ! - quelques années plus tard - par Alan Dean Foster !
La mise en scène de Fincher (Seven, Panic Room, Fight Club... - chroniqués ailleurs sur ce blog !) est très dynamique et colorée - dans les teintes de jaune et de rouge avec beaucoup de noir ! - esthétique de vidéoclip donc ! L'ambiance crasseuse est prégnante aussi ! Nos bagnards deviennent des héros involontaires et se gagnent une forme de rédemption même si très peu - sur la vingtaine au début ! - survivent à la fin ! David Fincher, ce réalisateur s'approprie véritablement la franchise pour en faire une œuvre personnelle et très différentes des autres opus - assez sombre dans le fond (bien que "colorée" !).
Pourtant, et bien que cela constitue son premier long-métrage, suite à des désaccords avec la production, David Fincher renia son Alien 3 ! Il existe aussi une version longue avec des différences notables !
A bientôt !
votre commentaire -
La saga Dragon's Lair est une série de jeux vidéo innovante au moment de sa sortie en 1983 avec le premier opus dont il sera seulement question dans cet article !
Dragon's Lair, premier du nom, sort en 1983, en borne d'arcade et est un des premiers jeux à utiliser le laserdisc comme support de stockage - rappelons que le laserdisc - détrôné plus tard par le CD et le DVD - vit le jour en 1972 pour ne commencer à être commercialisé à échelle très réduite en 1978 ! C'est en fait un film interactif d'héroic-fantasy avec des graphismes à la Disney ! Il fut développé Advanced Microcomputer Systems et édité par Cinematronics !
Dans ce jeu, un chevalier part seul à l'assaut d'un château rempli de monstres et de pièges et chausses-trappes pour libérer une princesse retenue captive par un dragon géant ! A chaque pièce, à chaque épreuve, vous impulsez tel ou tel enchaînement avec le joystick qui "sélectionne" telle ou telle séquence vidéo ! Les morts sont nombreuses, rapides, variées et généralement violentes ! Les épreuves que vous devez surmontées sont aussi sélectionnées de manière et dans un ordre aléatoire - ce qui fait que chaque partie est différente !
Le jeu provient d'un concept de Rick Dyer, président de la société de développement de Dragon's Lair ! Des story-boards ont été crées pour les différentes séquences ! Le look Disney vient du fait que le jeu a été animé par Don Bluth, animateur vétéran des dits studios - à l'oeuvre aussi - comme réalisateur - sur Brisby et le Secret de NIMH, Fievel et le Nouveau Monde, Rock-O-Rico, Anastasia ou Titan A.E. !
Le budget de Dragon's Lair fut de 1 million de dollars US et a nécessité sept mois de travail ! Anecdote croustillante, le personnage de la princesse Daphne a été conçu a partir de photos du magazine Playboy !
Par la suite, à partir de 1986, le jeu fut porté sur tout un tas de machine, depuis l'Amstrad CPC, le Commodore 64 et le ZX Spectrum, Amiga, DOS, Atari ST, Windows jusqu'à la Nintendo DSi, iPad, Xbox 360 et téléphones portables et même sur la Game Boy Color !
A bientôt !
1 commentaire -
La série de BD Thorgal est décidément une oeuvre bien étrange ! En tout cas atypique ! Elle mêle en effet mythologie nordique, dieux, démons, fées bref fantastique et Science-fiction !
Dans le tome 7 intitulé "L'Enfant des Etoiles", le scénariste et papa de Thorgal revient sur les origines - et l'enfance - du héros au cours de trois récits respectivement de 10, 18 et 20 planches, toutes publiées, entre 1981 et 1983, dans divers numéros de Super Tintin, la revue des Éditions du Lombard puis dans cet album en 1984, chez ces mêmes éditions !
Dans le premier récit, "Le Drakkar perdu", on assiste à la découverte du "radeau" dans lequel se trouve un bébé, en réalité une sorte de capsule venue des étoiles ! Mais cela, Leif Haraldson et ses hommes, qui font la découverte, et à la limite du naufrage, ne peuvent le savoir ! Le chef viking, déjà en opposition à Gandalf le fou qui convoite sa place, décide d'appeler le nourrisson du nom de Thorgal Aegirsson !
Le second récit, "Le métal qui n'existait pas" est en quelque la première aventure chronologique dans al vie de Thorgal qui a alors 6 ans ! Parce que le roi des Nains a perdu une partie d'échecs contre le serpent maléfique Nidhogg, il risque aussi de perdre son nom si il ne confectionne pas au gagnant un bijou dans le "métal qui n'existe pas" ! Le Nain Tjahzi, se mets alors en recherche de ce métal à travers le vaste monde et a mille ans pour le trouver ! Alors que le délai touche à sa fin, il tombe sur le jeune Thorgal qui possède un curieux bijou autour du cou ! Les deux êtres devenus compagnons et amis vont alors rapporter le métal, croiser le géant Hjalmgunnar, , les chats ailés de Frigg ou les serpents-vampires ! On a bien là un échantillon du côté baroque - et déjanté quelque part ! - de cette BD !
Le troisième et dernier récit, , "le Talisman", se passe alors que Thorgal a 10 ans et se mets à la recherche d'un "dieu" pour lui poser la question de ses propres origines -qui l'a déposé dans le "radeau" ? On assiste alors à la rivalité entre Xargos et Varth, respectivement grand-père et père de Thorgal, depuis les étoiles ! Je n'en dirais pas plus pour ne pas déflorer la surprise !
Il y a aussi un côté merveilleux et onirique à toutes ces histoires ! en effet, le second et le troisième récit se concluent sur l'image de Thorgal enfant comme s'éveillant d'un rêve ! Pourtant, certains indices ne trompent pas !
Une série assez différente de XIII, l'autre succès de Van Hamme, ce qui montre bien le talent de cet auteur !
Bref, c'est brillant et assez original ! J'aime beaucoup cette série et devrait me résoudre à enchaîner plus rapidement la lecture des différents tomes ! Mais que voulez-vous, il y a tant à lire, voir, écouter !
A bientôt !
votre commentaire -
L'Alcibiade - Sur la Nature de l'Homme - ou Alcibiade majeur ou encore Premier Alcibiade est un dialogue de Platon, mettant comme toujours en scène la parole de Socrate qui donc ici converse avec un jeune homme dont il est amoureux - la pédérastie faisant partie de la culture grecque comme on sait ! Ce jeune homme, c'est Alcibiade qui a été éduqué par Périclès, le grand homme d’État et qui veut se destiner à la carrière politique !
Ce dialogue pose des problèmes ! Faisant partie des "Premiers Dialogues", certains philologues le considèrent comme potentiellement apocryphe, pas de la main de Platon mais d'un contemporain ! C'est en tout cas un texte d'initiation de l'Académie pendant des siècles !
La conversation - si on tient compte de l'âge d'Alcibiade - est censée se dérouler vers 431 avant J.-C. au début de la Guerre du Péloponnèse ! En effet, Alcibiade est un célèbre homme politique et général athénien et il est ici très jeune et s'apprête à faire ses débuts en politique.
Au début du dialogue, Alcibiade fait montre de trop de confiance et Socrate va lui démontrer qu'il n'est pas encore assez mûr pour la carrière politique ! Le jeune homme croit savoir mais ne sait pas ! Il faut en effet se connaître soi-même pour commander aux autres - voir la célèbre phrase au fronton de l'Oracle de Delphes !
Il faut produire l'amitié dans la Cité et faire en sorte que la vertu l'emporte ! Justice, amitié et concorde sont les mots clés !
En fait, Socrate démontre qu'Alcibiade ignore ce qu'est le juste. Le garçon a acquis ses connaissances en les apprenant d'autrui ou en les trouvant lui-même et cela se résumé à lire et à écrire et à jouer de la cithare et à lutter ! il ne possède pas les savoirs techniques comme celui de l'architecte ou du devin, et n'est pas non plus apte à donner des conseils à la Cité concernant les affaires de politiques générales et touchant notamment à la paix et à la guerre !
Or la politique générale nécessite une connaissance précise du juste - ce qu'Alcibiade n'a pas ! La science à laquelle Socrate fait référence est la justice ! Alcibiade prétends savoir distinguer juste et injuste parce qu'il l'a appris dans son enfance ! Par la vie en société et par la population ! Pour Socrate, la foule est un maître bien volatil ! De même, Alcibiade ignore ce qu'est l'utile !
Alcibiade soutient alors être bien moins ignorant que les hommes politiques athéniens ! Socrate lui dit alors que ce n'est pas à eux qu'il doit se comparer mais à ces adversaires réels, les autres cités, les Lacédémoniens et le Grand Roi - le Roi de Perse. Pour Socrate, les Spartiates et les Perses sont en réalités bien mieux éduqués qu'Alcibiade !
La solution consiste à se connaître soi-même. Mais qu'est-ce que "prendre soin de soi" ? - ce n'est pas prendre soin de son corps car nous avons un corps mais il ne nous résume pas car nous le dirigeons ! C'est en réalité prendre soin de son âme.
Alcibiade doit donc renoncer pour le moment à gouverner tant qu'il manque de science et de vertu. il demande l'aide de Socrate qui n'est pas dupe et sait que le tourbillon de la politique va bientôt perdre le jeune homme !
Le concept de Cité idéale gouvernée par un Roi-philosophe que l'on verra dans La République est déjà en gestation avec toutes les références à la vertu et à la justice.
A bientôt !
votre commentaire -
Speedball est un jeu vidéo haletant, datant de 1988, porté sur Amiga et Atari ST puis sur Commodore 64, DOS, Master System et NES ! Il appartient à la catégorie des jeux de sports futuristes ! Pour ma part, comme vous le savez sans doute déjà, je possédais à cette période un Atari 520 ST et c'est sur cette machine que j'y jouais !
Il s'agit donc d'un sport futuriste qui oppose deux équipes et est un mix entre le football américain - pour la rudesse ! - et le handball ! Le ballon se porte à la main et les passes et les tirs se font au pied ! On peut tacler l'adversaire même lorsqu'il ne porte pas le ballon !
Ce jeu tire ses références du côté du Rugball qui nous vaut les meilleurs épisodes de l'anime Cobra Space Adventure ! Du côté du cinéma, je pense à Rollerball, autre sport futuriste violent et film de 1975 de Norman Jewison ! Mais Speedball, Rugball, Rollerball, chacun de ces sports futuristes a ses spécificités propres - mais la violence en commun !
Le terrain de Speedball influe sur le jeu - ressemblant à un gigantesque flipper avec ses bumpers ! Les rebonds de la balle dans ce terrain qui a la particularité d'être clôt apportent leur lot d'incertitude ! Il y a aussi des bonus à récolter sur ce terrain !
Les joueurs possèdent des compétences sous forme de chiffres, de statistiques, qu'il est possible de modifier en gagnant des matchs ! Car c'était là le grand intérêt du jeu, outre le mode deux joueurs, il y avait un mode "championnat" et un mode "coupe" !
Le jeu a été édité par Image Works et réalisé par les Bitmap Brothers : Mark Coleman (Graphismes), Steve Kelly (Programmation) et David Whittaker (Musique) ! A l'époque, quelques personnes - voire une seule ! suffisaient à faire un jeu alors qu'en 2017, ce sont des équipes parfois/souvent de plus de 100 personnes comme au cinéma - d'ailleurs le jeu vidéo rapporte aussi souvent plus que le cinéma !
Speedball reçut de très bonnes critiques de la presse spécialisée au moment de sa sortie : "innovant, bien réalisé et passionnant en mode deux joueurs" !
J'avais trouvé la technique pour marquer des buts ! Il suffisait de s'approcher à quelques mètres du but par le côté et de tirer latéralement en pressant légèrement le bouton du joystick ! Moi qui suit généralement nul aux jeux de foot (voir mon billet sur Match Day II), je parvins néanmoins à gagner des parties de Speedball et à progresser dans le championnat !
A chaque fois qu'un jeu bénéficie d'une bonne musique d'ambiance je le dis et c'est le cas ici avec une soundtrack très rythmée et pêchue bien en adéquation !
Enfin, ajoutons pour conclure, que devant le succès de ce jeu, il y eut un Speedball 2 ! Mais n'y ai jamais joué à celui-là !
A bientôt !
votre commentaire -
Criton - ou Du Devoir -est un dialogue très court de Platon - moins d'une vingtaine de pages ! Il s'inscrit dans un triptyque avec l'Apologie de Socrate et le Phédon qui relatent le procès et les dernières heures et pensées de Socrate en 399 avant J.-C.
Devant sa condamnation à mort, Socrate va faire face et rester fidèle à sa ligne de conduite jusqu'au bout ! Dans Criton, le maître de Platon et de tant d'autres, va recevoir la visite - durant son "assignation à résidence" - en attendant l'exécution de la sentence - du personnage éponyme, Criton donc ! Celui-ci vient proposer à Socrate de fuir, l'exil plutôt que la mort !
Mais pour le maître de la maïeutique, fuir serait se dédire et Socrate va argumenter pour expliquer sa décision, son choix ! Tout d'abord, en un certain domaine, il vaut mieux tenir compte de l'avis du spécialiste en ce domaine que de l'opinion de la foule ! Et ici, Socrate oppose encore la doxa à la philosophie !
Il est évident que les Athéniens ont commis une injustice en condamnant Socrate - accusé de corrompre la jeunesse et d'impiété envers les dieux ! Ce libre-penseur dérangeait l'ordre établi en montrant à ses interlocuteurs les failles dans leurs opinions ! il est donc condamné à boire la cigüe !
Dès lors, à une injustice, faut-il répondre par une autre injustice ! "Nullement", réponds Criton ! Or fuir serait commettre une injustice et il "vaut mieux subir l'injustice que de la commettre" !
Pourquoi une injustice ? En désobéissant aux lois ! On a alors une "prise de parole" des Lois dans ce texte ! D'une part, cela créerait un précédent et d'autre part, s'exiler reviendrait à donner raison aux juges de Socrate ! Celui-ci a toujours vécu sous le régime des lois d'Athènes et ne saurait leur contrevenir aujourd'hui !
La décision de Socrate est donc irrévocable et on assistera à ses derniers instants dans Phédon ! A charge de ses amis de veiller sur les enfants de Socrate ! Par la suite, Platon transmettra sa pensée (avant de parler en son nom propre !). Ce même Platon tiendra toujours rigueur de la mort de son mentor à la démocratie athénienne et envisagera un mode de gouvernement alternatif - le Roi-Philosophe ! - dans La République et Les Lois !
Voilà pour ce petit texte mon analyse succincte qui vient compléter mes autres articles sur l’œuvre de Platon !
A bientôt !
PS : C'est avec plaisir que je vous informe que je viens d'obtenir en mai-juin 2017 ma Licence L2 - ou anciennement le DEUG ! - de Philosophie ! Ne suis-je donc pas un peu légitime pour aborder ces sujets ! Ma moyenne générale est de 12,979/20 - cinquième de la promo dans un mouchoir de poche !
votre commentaire -
Abordons désormais le texte de Platon nommé Protagoras ! Hippocrate, un homonyme du célèbre médecin, vient trouver Socrate pour lui demander conseil et pour l'accompagner chez Protagoras, un célèbre sophiste très réputé, qui est de passage à Athènes ! Hippocrate désire en effet recevoir l'enseignement de ce savant ! Socrate demande alors "mais qu'enseigne Protagoras ?"
De fait, Protagoras enseigne l'art de discourir sur un certain savoir, ce savoir à trait à la vertu ! Comment bien conduire sa vie et ses affaires ! Socrate et le sophiste vont alors s'engager dans un dialogue devant une docte assemblée où l'on retrouve Hippias des précédents dialogues mais aussi Prodicos et Callias - entre autre !
Protagoras est en vérité un redoutable rhéteur et Socrate trouve ici un interlocuteur redoutable ! Le sophiste soutient contre Socrate que la vertu s'enseigne ! Le dialogue commence et va se poursuivre - pour Ô surprise ! - s'achever par une inversion des points de vues ! Voyons comment se fait ce "cheminement" !
On a très tôt dans le texte un mythe qui nous est raconté par Protagoras, celui de Prométhée et Epiméthée. Epiméthée - celui qui réfléchit après coup ! - doit distribuer des dons et des aptitudes aux animaux de la création : griffes, poils, vitesse, force etc... Mais il oublie l'homme qui se trouve démuni (néotène !). C'est ce qui fera la grande force de l'homme en réalité, car Prométhée - celui qui réfléchit avant ! - va dérober le feu et apporter la technique à l'homme qui permettra à celui-ci de se fabriquer tous les outils pour pallier à l'absence de griffes (couteaux), poils (vêtements) etc ! Dans un troisième temps, comme les hommes se font la guerre avec la technologie, Zeus envois Hermès qui apporte la loi. Conclusion provisoire de Protagoras en forme de paradoxe, la vertu est distribué à tous - par Hermès ! - mais néanmoins s'enseigne !
Il est posé ensuite que la vertu est une chose composée : courage, modération, piété en sont certains des éléments ! Dès lors, la somme est-elle égale ou différente des parties ? On verra que pour Protagoras, le courage - qui compose la vertu - est différent de toutes ses autres composantes !
Socrate effectue alors un détour par la poésie. Il s'appuie sur un poème de Simonide qui contient une contradiction sur la difficulté de devenir et d'être vertueux ! La subtilité repose dans cette différence des termes entre "être" et "devenir" ! On peut devenir vertueux, il est difficile de le rester perpétuellement - de l'être - à moins d'être aussi des dieux ! Il est aussi considéré que l'on ne peut devenir mauvais que si on a été bon au préalable ! D'une certaines façon, l'interprétation de poèmes, l'achoppement sur des termes précis pose ici problème à Socrate/Platon et Platon, dans la suite de son oeuvre, particulièrement dans La République cherchera à substituer l'herméneutique par le calcul et l'art de la mesure - comme l'a montré Bernard Stiegler, s'inspirant de Derrida (La pharmacologie de Platon), dans ses cours de Pharmakon.fr.
Arrive alors dans le dialogue la célèbre maxime de Socrate : "Nul ne fait le mal volontairement" ! C'est notamment le plaisir qui nous détourne du bien ! Un exemple qui n'est pas dans le texte, on va voler car l'objet volé nous apportera une satisfaction ! Socrate pointe alors un autre paradoxe : le plaisir est associé au bien donc on fait le mal parce qu'on est victime du plaisir, ou pour le dire autrement, on fait le mal parcequ'on est victime du bien ! Il y a là une contradiction !
Socrate dégage alors que la vertu est liée au savoir ! Pour faire le bien, pour être vertueux, il faut disposer d'un savoir, d'un art de la mesure, évaluer la hiérarchie des plaisirs et des peines, les avantages et les inconvénients ! Donc en réalité, si on fait le mal, c'est par ignorance ! " Construisons des écoles et fermons des prisons !" dira Victor Hugo !
A la fin du dialogue, les positions respectives de Socrate et Protagoras se sont inversées ! Protagoras est bien confus car il s'est contredit lui-même alors que Socrate admets que la vertu s'enseigne, précisément parce qu'elle relève d'un savoir !
Voilà pour mon analyse ! J'ai passé certains aspects sous silence parce que je ne les ai pas complétement assimilés ou même compris - ou simplement par oubli sur des points de détails ! Il est aussi possible que j'ai fait des contresens plus ou moins légers ! Tout ceci mérite d'être affiné ! Donc si vous êtes étudiant et avez à bûcher sur ce Protagoras, je ne saurais trop vous conseiller de lire à fond ce dialogue éventuellement en gardant mon analyse sous le coude comme grille de lecture afin possiblement de l'amender ! On n'est jamais mieux servi que par soi-même !
A bientôt !
votre commentaire -
Suicide Squad, film de 2016, écrit et réalisé par David Ayer (le film de tank Fury), est un peu au film de super-héros ce que Les 12 salopards étaient au film de guerre ! En effet, on y recrute une bande de méchants pour accomplir des bonnes œuvres en utilisant différents moyen de pression contre eux !
A l'origine, la Suicide Squad apparaît dans les comics DC pour la première fois en 1959 dans The Brave and the Bolt #25 puis possède sa propre BD à partir de 1987, Task Force X crée par John Ostrander (vous savez le gars des comics Star Wars !).
Par ailleurs, DC Comics tente de lancer son propre univers partagé au cinéma en concurrence au MCU de Marvel ! L'entreprise débute en 2013 avec le Man of Steel de Zack Snyder qui fut un beau succès ! Puis ça continue en 2018 avec Batman V Superman : L'aube de la justice , et encore Wonder Woman, Justice League en attendant Aquaman, Flash et Cyborg !
Mais, en 2016, le film Suicide Squad vient s'inscrire dans ce DCEU ! Après la mort de Superman, une responsable nommée Amanda Waller craint une guerre des méta-humains ! Elle décide de recruter des "types aux pouvoirs" !
Il y a d'abord Floyd Lawton/Deadshot - joué par Will Smith toujours aussi charismatique ! Alors un super-vilain certes, un tueur à gages qui ne rate jamais sa cible mais qui a un point faible, sa fille, et une moralité : "jamais de contrat sur les femmes et les enfants" !
Il y a ensuite Harley Quinn, personnage emblématique, compagne déjantée du Joker ! Elle est interprété par la très sexy Margot Robbie ! Emprisonnée elle aussi dans un pénitencier de Louisiane comme les autres membres de la Suicide Squad, le Joker - joué par Jared Leto - va tenter de la secourir lors de la mission du film - ce qui constitue une péripétie de plus !
Je passe rapidement sur les autres membres de l'équipe : Captain Boomerang, Killer Croc, El Diablo et Slipknot ! Toute cette petite bande sera dirigé par le colonel Rick Flag dont les arrières sont assurées par Katana, la ninja dont le katana aspire les âmes de ses victimes !
Signalons au passage des caméos de Batman - Ben Affleck - et de Flash qui inscrivent le film bel et bien dans un univers partagé !
Quelle est la menace ? Il s'agit d'une sorcière pluri-millénaires, l'Enchanteresse, qui devait initialement faire partie de la Suicide Squad mais qui double Amanda Waller ! Au passage, cette méchante possède le corps de l'exploratrice; le Dr June Moon, compagne de Flag, laquelle est jouée par la jolie mannequin Cara Delevingne qu'on sera appelé à revoir en 2017 dans le Valérian de Luc Besson !
Voilà ! Nos héros vont se lancer dans une mission périlleuse, en cherchant davantage l'échappatoire que la rédemption, pour beaucoup d'entre eux ! Comme on peut s'en douter, les épreuves vont les souder !
La bande musicale vaut aussi le détour ! Citons pêle-mêle Eminem, des reprises des White Stripes, des Bee Gees ou de Queen ! Le Score enfin est composé par Steven Price !
Je dois dire que j'ai bien aimé ce film même si la critique a été assez dure avec lui ! Sans doute l'attente était trop grande ! Cela reste néanmoins un divertissement plus que passable à mon avis ! Toutefois le box-office de ce film a été plus que satisfaisant !
En tout cas, il y a une scène post-générique - qui annonce Justice League ! - qui vaut le détour à elle-seule !
Voilà ! On n'en a pas fini avec les super-héros - et super-vilains ! - de tout acabit !
A bientôt !
votre commentaire -
Le texte défilant de La Revanche des Sith sous-entends que, durant la Guerre des Clones, il y a "des héros dans les deux camps" ! Par héros, il ne vaut pas entendre forcément "motivés par des intentions louables" - des gentils quoi ! - mais plutôt des champions, au sens grec "des dieux et des héros". Obi-Wan Kenobi et Anakin Skywalker font partie de ces héros dans le camp de la République et Asajj Ventress et le chasseur de prime Durge des mêmes dans le camp des Séparatistes !
L'intérêt d'Obi-Wan pour Ventress tourne à l'obsession dans cet album - d'où son titre "Obsession" - et Maitre Kenobi, persuadé que l'élève de Dooku n'est pas morte, se lance à sa recherche ! Sa traque le mène d'abord sur la planète Trigalis, un monde de mangroves, sur la Bordure Extérieure ! Là il soumet à la question un Xist, un seigneur du crime falleen local ! Kenobi obtient alors une info comme quoi les Séparatistes veulent assassiner une femme d'affaire de Corellia ! Il se pourrait que Ventress soit l'assassin et donc, le temps de récupérer Anakin, qui se repose avec Padmé sur Naboo, les deux Jedi se rendent à Maramère, dans le Secteur de Karthakk, au devant du yacht de la personnalité !
Mais Ventress ne sera pas présente et ils devront affronter un autre sbire de Dooku, le redoutable Durge qui semble invincible ! Pourront-ils le terrasser ! Nos deux héros vont utiliser une méthode radicale !
Puis la piste mène à Boz Pity, cimetière d'une race de géants, où les flottes de la République et des Séparatistes s'affrontent ! C'est là que Obi-Wan et Anakin, accompagnés d'autres Jedi du Conseil, retrouveront la trace de Ventress - et du Général Grievous ! Le destin de l'assassin apprentie Sith semble alors scellé ! Pourtant attendez-vous à un épilogue étonnant !
Voilà ! Tout ceci est bien évidemment "Légendes" ! Le destin véritable de Ventress vous est en réalité narré dans le roman canon Sombre apprenti - dont il sera question une autre fois - dès que je l'aurais lu !
Le récit principal de ce tome 8 de Clone Wars est signé Haden Blackman et Brian Ching ! Il est complété par une aventure plus courte et plus classique, "Ils étaient frères..." qui raconte une aventure de concert entre Kenobi et son "frère" Skywalker, toujours durant la Guerre des Clones !
Quant à nous, nous nous approchons lentement mais sûrement de la conclusion de cette série puisqu'il ne nous reste que 2 tomes à chroniquer - très bientôt !
A bientôt justement !
votre commentaire -
Nous allons maintenant nous intéresser à l'oeuvre d'Akira Toriyama et plus précisément à Dragon Ball Z mais uniquement à l'anime !
Dragon Ball Z est l'anime qui fait suite à Dragon Ball ! On est vite frappé par le fait que l'accent est moins mis sur le côté fun et humoristique et plus sur les enjeux dramatiques et surtout sur l'action ! L'anime se révélera sur la longueur comme une suite de combats des héros contre des adversaires de plus en plus puissants ! Faut-il le déplorer ? La conséquence est que sur la dernière saison, la neuvième, tout cela devient un peu répétitif !
Il est question ici de la Saison 1 - qui regroupe les épisodes 1 à 39 - et s'intitule l'arc "Saiyans" - diffusée en 1989 et 1990 au Japon puis dans le Club Dorothée. Elle comprends les sous-arcs "Raditz", "Entraînement", et "Nappa et Vegeta" !
La série débute quelques années après le dernier tournoi Budokai ! Son Goku s'est marié à Chichi et a eu un fils, Son Gohan dont on découvrira vite qu'il possède un fort potentiel ! Après la menace Satan Petit Coeur (VF)/Piccolo Jr.(VO), désormais éradiquée, nos héros connaissent la paix ! Celle-ci va vite être brisée par l'arrivée d'une capsule spatiales !
De cet engin stellaire, sort vite un certain Raditz ! Celui-ci est venu chercher son frère Kakarot - qui n'est autre que Son Goku. Notre héros a alors la révélation de ses origines ! Il est un Saiyan - Guerrier de l'Espace ! - de second ordre envoyé asservir la Terre mais il a oublié sa mission suite à un choc à la tête ! De plus, Raditz est son grand frère !
Son Goku et Piccolo vont affronter et éliminer ce Raditz - avec l'aide involontaire de Son Gohan ! Mais Goku est tué et se retrouve au paradis ! Ses amis promettent alors de le ressusciter avec les Dragon Ball car deux autres Saiyans, Nappa et Vegeta, sont en route vers la Terre ! Goku profitera de son séjour auprès de maître Kaio pour s'entraîner !
Nos héros, Piccolo, Son Gohan, Krilin, Yamcha, Ten-Shin-An et Chaoz s'entraînent aussi et affrontent les deux autres Guerriers de l'Espace qui possèdent des dispositifs qui évaluent la force de combat ! Beaucoup vont périr et les deux vilains ne seront défaits qu'au terme d'un long combat, fort difficile, qui s'étend sur plusieurs épisodes ! Victoire mais cela s'est joué à un cheveu !
Son Goku a été ressuscité mais d'autres sont morts et Vegeta a pris la fuite et risque de revenir ce venger ! Piccolo et le Tout Puissant ayant disparu, les Boules de Cristal aussi ! Mais l'assistant du Tout-Puissant leur apprends l'existence d'autres Dragon Balls sur la planète Namek, planète d'origine du Tout-Puissant qui est donc aussi un extra-terrestre ! Ce que nos amis ignorent, c'est qu'une menace encore plus grande les attends dans l'espace ! Elle a pour nom Freezer !
Un début de série haletant qui ne fait qu'annoncer de très longues aventures qui s'étendront sur pas moins que 291 épisodes !
A bientôt !
1 commentaire -
Avec Wild Wild West, mélange de Western et de SF, et film de 1999, Barry Sonnenfeld tente de récidiver avec la formule à succès de Men In Black en travaillant à nouveau avec Will Smith qui interprête également la chanson phare du film !
Pari raté ! En effet, le film récoltera des Razzie Awards, les Oscars de la médiocrité décernés par les Geeks ! Pourtant le film est amusant, particulièrement pour qui, comme moi, aime le steampunk !
Evidemment, le film souffre la comparaison avec l'original, la série télé Les Mystères de l'Ouest, diffusée de 1965 à 1969, série passablement décalée, culte, et dont je vous parlerais en d'autres temps, avec Ross Martin et Robert Conrad ! De plus, tous les puristes - mais aussi les racistes ! - ont crié au scandale en voyant un James West noir !
Car oui, James West est noir - incarné par Will Smith - qui joue un agent secret de la Maison Blanche dans une Amérique post-Guerre de Secession ! Il est assisté par l'U.S. Marshal Artemus "Artie" Gordon - joué par Kevin Kline et doivent contrer le savant fou/ génie du crime docteur Arliss Loveless - joué par Kenneth Branagh et entouré d'un bataillon de beautés de saloon vénéneuses ! Il s'agit de protéger le Président Ulysse S. Grant !
Les inventions de Gordon et la témérité de West ne seront pas de trop pour contrer Loveless et son homme de main, un certain général McGrath, surnommé le "Boucher" qui utilise des "armes de destruction massive" !
On a droit à des poncifs du steampunk et du roman populaire d'aventure et c'est plaisant à défaut de jouissif ! Exercice de style obligé, le méchant piège nos deux héros dans un mécanisme infernal et leur détaille ses plans machiavéliques par le menu avant de les abandonner à "une mort certaine" ! Le film déborde alors d'effets spéciaux, de scènes d'actions, de moment de comédies. Mais cela reste très formel et sans grande surprise !
Loveless planifie de construire - et construit ! - une araignée mécanique avec l'aide de savants et d'experts en armement qu'il a enlevés ! Nos héros vont d'ailleurs croiser l'élément charme principal du film, la belle Rita Escobar, fille d'un des savants et jouée par Salma Hayek qui fit dans ces années là le fond de commerce des magazines pour hommes tel FHM (dont je possède d'ailleurs toute la collection de l'édition française !) ! Un peu un rôle de potiche en fait malgré quelques scènes d'action si j'ai bonne mémoire !
Un film oubliable, à la limite pour un samedi après-midi pop-corn ! Il s'agit d'un blockbuster qui n'a pas trop marché et qui n'ose pas assez - ou alors qui ose trop et mal par rapport à la série de la fin des années 1960 ! Mais on peut innover tout en respectant, Rogue One l'a prouvé !
De manière générale, les films tirés de série-télé sont des exercices casse-gueule ! Oublions vite Chapeau melon et bottes de cuir au cinéma ou les films X-Files ! Pensons aussi à Charlie's Angels ! Seul Mission : Impossible, prise en mains par Tom Cruise semble tirer son épingle du jeu !
Pour Wild Wild West, je retiens l'aspect Steampunk pas si fréquent que cela au cinéma (La Ligue des Gentlemen extraordinaires...), aspect/ genre dont vous savez que je raffole depuis mon billet sur Château Falkenstein !
A bientôt !
votre commentaire -
On attaque tout de suite le dialogue suivant de Platon dans notre long "marathon" estival de lectures platoniciennes ! Il s'agit de Ion, un texte très court - moins d'une vingtaine de pages en Pléiade et qui porte cette fois sur l'art à travers l'oeuvre d'Homère.
Il faut savoir que Homère, avec Hésiode, constituait le socle commun de la culture des petits Grecs à l'école durant l'antiquité ! Par la suite, dans La République, Platon portera des accusations contre Homère qui d'après lui nourrirait les enfants d'affabulations qui donnerait une image indigne des dieux !
De même, Ion, le titre du dialogue provient comme souvent chez Platon du nom du protagoniste principal, Ion , qui est un rhapsode réputé, "spécialiste" d'Homère - et uniquement d'Homère ! Là encore, dans La République, les poètes n'auront pas la meilleure place dans la Cité idéale, s'il n'en sont pas chassés !
La première partie du texte porte sur l'universalité de l'art ! D'où vient que Ion ne connaissent rien en dehors de l'oeuvre d'Homère ! En réalité, cela ne vient pas d'un savoir sur l'art mais d'une inspiration divine ! Ion est "possédé" par Homère, tout comme les poètes - dont Homère ! - sont possédés par les dieux ! De là vient l'origine du vieux motif de l'inspiration divine du poète - qui sera remplacé au moyen-âge par la grâce que procure l'être aimé !
Il y a une chaîne qui va du dieu, au public, en passant par le poète et le rhapsode ! Platon utilise la métaphore de la pierre magnétique qui transmet son pouvoir attracteur à travers une chaine d'anneaux ! Elégante image en vérité !
Puis, par la suite, Socrate - car là encore, dialogue de jeunesse oblige, Platon s'exprime à travers la marionnette Socrate ! - s'interroge pour savoir en vertu de quoi le poète et le rhapsode sont appelés à s'exprimer sur des objets qui relèvent d'arts spécifiques, art du cocher, art du capitaine, art du médecin, art du général ! Avec Ion, il découvre qu'au bout du compte, le rhapsode est un Protée qui relève de tous ces arts et les surplombent ! Il y a bien une excellence de l'art !
Voilà un petit texte, court certes mais très efficace !
Je vous quitte et vous donne rendez-vous avec Protagoras !
A bientôt !
votre commentaire -
Voici aujourd'hui la trente-deuxième aventure de la série Lucky Luke, prépubliée dans le journal Spirou avant de devenir le 19ème album aux Editions Dupuis, paru en 1962.
C'est un récit particulièrement cocasse qui joue sur la bêtise des protagonistes qui se comportent de manière infantile ! les O'Timmins et les O'Hara !
Luke chevauche dans l'Ouest sur Jolly Jumper - qui prends désormais pleinement la parole dans les histoires - lorsqu'il est interpellé par un individu au gros nez et armé d'un fusil et qui veut voir les oreilles du cow-boy solitaire ! Puis, c'est un type aux grandes oreilles, dans la même configuration , qui veut voir son nez sous son foulard !
Derrière tout cela, il y a, à Painful Gulch, une vieille rivalité entre deux familles de locaux, les O'Timmins et les O'Hara donc, et dont les motifs sont oubliés ! Mais les patriarches de ces deux clans se montrent bornés ! C'est ce qu'explique le patron du salon puis le maire à Luke ! Pire, les deux tribus font sauter à l'explosif tous les bâtiments publics pour que les rivaux n'en profitent pas ! Têtus et stupides ! Le "conflit" dure car en plus les deux familles ne comportent que les pires tireurs de l'Ouest !
Les O'Timmins sont ceux qui ont les gros nez rouges et les O'Hara ceux qui ont les grandes oreilles !
Lucky Luke va se trouver contre son gré propulsé maire et on retrouve un motif qu'on avait déjà dans les tomes précédents, la couardise des autorités locales et des administrés ! La moutarde va vite monter au nez de Luke ! Et, comme avec les Dalton, notre héros va ruser et mettre à profit la stupidité des "adversaires" !
Le héros décide d'organiser une fête avec des concours truqués pour récompenser alternativement une famille puis l'autre ! Peine perdu ! De plus en plus énervé, Luke va alors mettre sous les verrous tous ces "voyous" et ce ne sera finalement que parce que chez les deux clans, ce sont les femmes qui "portent la culotte", que tout va se résoudre et que les patriarches deviendront les meilleurs amis !
C'est très savoureux et très drôle ! C'est aussi une caricature qui se veut critique et dénonciatrice - par le bais de l'humour ! - de toutes les histoires de vendetta entre couleurs de peaux différentes, religions différentes, partis politiques opposés ! L'histoire est inspirée de la querelle entre les familles McCoy et Hatfield, nous indique Wikipédia, qui fit douze morts en 1878, à la suite d'une dispute qui avait démarré à propos d'un cochon !
Morris et Goscinny font une fois de plus des merveilles ! A l'aune du 20ème album, on va aborder une série d'histoires de plus en plus intéressantes ! La meilleure période de cette BD !
A bientôt !
votre commentaire -
Après l'Hippias mineur, parlons du Grand Hippias ou Hippias majeur, ce texte philosophique précoce de l'oeuvre de Platon !
Comme à l'habitude, Socrate est mis en scène dans un dialogue et a pour interlocuteur, Hippias que j'avais présenté comme un savant mais qui est plus précisément un sophiste ! Les sophistes sont ces professeurs qui donnaient des cours de rhétorique contre rémunération et qui ont été largement discrédité par Platon qui leur reproche notamment de ne pas se soucier de la vérité ! Parmi les sophistes connus, on a aussi Gorgias et Protagoras qui feront aussi l'objet de dialogues un peu plus tardifs.
Dans le prologue, Hippias se "vante" d'être un savant ! Il gagne ainsi, par ce moyen, beaucoup d'argent ! Puis il parle des Lacédémoniens, chez qui il n'a pas fait beaucoup de profits ! En effet, les Spartiates, certes intéressés par son enseignement, possède un système éducatif bien à eux et ne saurait le confier à des étrangers ! Ce dialogue s'inscrit donc dans la longue rivalité en Athènes et Sparte qui a culminé dans la Guerre du Péloponnèse auparavant !
Très vite, le dialogue en arrive à la formulation de la question du beau ! Qu'est-ce que le beau ? Socrate interroge Hippias sur ce point ! Mais Hippias se fourvoie et ne dit pas ce qu'est le beau mais cite des choses belles ! Qu'est-ce qui fait leur beauté ? Qu'est- ce qui est commun à toutes ces choses ? Le principe du Beau ?
En réalité, Hippias va donner trois tentatives de définition du Beau - en trois temps - tous réfutés par Socrate ! Le Beau, c'est "une belle jeune fille" ! Cette première définition se fonde sur un constat d'ordre empirique ! Il ne s'agit donc là que d'une opinion, or l'opinion est le contraire de la philosophie ! Ce ne serait être une définition valide ! De plus, l'opinion diffère selon les latitudes ! La philosophie se veut universelle !
Hippias déclare ensuite que ce qui est beau, c'est l'or ! Donnée empirique là aussi ! Socrate pointe alors l'argument que ce qui convient est ce qui est adéquate ! La bonne matière pour la bonne fonction ! En rapport avec l'utilité ! Ainsi, la cuillère en bois est plus belle - car plus "conforme" ! - que la cuillère en or pour tourner la soupe ! Donc, le beau, ce n'est pas l'or !
Par la suite, Hippias comprends l'exigence d'universalité d'une définition convenable du Beau ! Il pose alors que le Beau, c'est une existence humaine heureuse ! Mais en réalité, il n'est pas dans l'universalité car il se focalise sur un point de vue grec dont soupçonné d'ethnocentrisme !
C'est au tour de Socrate de procéder à son argumentation, Hippias s'étant montré défaillant ! Là encore, il procède en trois temps !
Tout d'abord, Socrate insiste sur le fait que ce qui est beau serait ce qui est convenable ! Mais ceci pose la question de l'apparence et de la réalité ! Le Beau est-il seulement ce qui parait beau ? Ou quelque chose de plus profond ?
Le Beau n'est-il pas ce qui procure le Bien ? N'est-ce pas ce qui est utile ? Ceci pose la question de l'avantageux, et de la valeur esthétique et de la valeur morale. Ce rapport entre Beau et Bien sera constant chez Platon. Dans Le Banquet, primauté est donnée au Beau et dans La République, au Bien ! Mais l'objection est que ce qui est efficace peut servir à faire le mal !
Après le convenable et l'utilité, le Beau n'est-il pas plutôt ce qui procure du plaisir ? La définition du Beau doit par ailleurs dépasser le cadre esthétique pour empiéter sur le cadre moral ! Le Beau vaut pour les belles activités, les belles lois, pas seulement pour les belles sculptures ou les beaux palais.
La plaisir esthétique se limite-t-il à la vue ? Ou l’ouïe, l'odorat, et les autres sens doivent-ils être pris aussi en compte ! Il y a des plaisirs esthétiques qui sont la composante de plusieurs sensation ! Quelle est alors la part de la vue et de l’ouïe ? ll y a ainsi des plaisirs purs et des plaisirs liés au désir !
Le Beau a de bons effet mais n'est pas le Bien ! Au terme de ce dialogue, Socrate fait le constat que lui et Hippias ont échoué dans une tentative de définition du Beau ! Il y reviendra par la suite dans son œuvre !
Bien entendu, ce dialogue de Platon mériterait une analyse plus serrée et pointue que dans cet article - tout comme pour ses autres textes ! Je ne saurais que vous conseiller de vous référer à l’œuvre et à son appareil critique - quand il y a un dans les éditions - si cela vous intéresse !
Je continue ma lecture estivale des œuvres de Platon ! Nous aborderons dans très très peu de temps le très court dialogue Ion !
A bientôt sur l'agora !
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires