• En 1962, Stan Lee a contribué au renouveau de la maison éditrice de comics Marvel en lançant coup sur coupMarvel - Spider-Man - 1962 - 1963 Fantastic Four et Incredible Hulk. Cela ne suffit pas à notre auteur prolifique qui veut créer un troisième titre pour étoffer le Marvel Universe. Stan Lee s'inspire alors des insectes et imagine un homme qui peut marcher sur les murs !

    Mais le problème reste complet quant il faut trouver un nom au héros ! Insect Man n'est pas très sexy, Mosquito Man est ridicule. Finalement, notre créateur déniche Spider-Man !

    Mais le caractère innovant du nouveau héros est qu'il n'est pas un personnage adulte mais un adolescent, timoré qui plus est - de nos jours, on appellerait Peter Parker un geek.

    Peter vit chez son oncle Ben et sa tante May. Alors que sa classe visite un laboratoire, il est mordu par une araignée radioactive et développe d'étonnants pouvoirs.

    L'adolescent est bientôt grisé par sa nouvelle force et prend de l'assurance mais tout de même une identité secrète. Bricoleur de génie, il se bricole des lances-toiles et un costume et participe à des matchs de catch. Mais il commet une erreur et son cher oncle Ben est abattu par un cambrioleur que Peter a laissé fuir.

    Dès lors Spider-Man/Peter Parker comprends que "de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités" !

    Spider-Man est une cocréation de Stan Lee et du dessinateur Steve Ditko dont le style convient mieux au nouveau personnage que le style épique de Jack Kirby. Ditko est l’inventeur des lances-toiles et du costume !

    Pourtant le personnage a bien failli avorter dans l’œuf, l'éditeur Martin Goodman trouvant qu'une araignée pourrait faire peur aux enfants. En réalité, Spider-Man devint au fil du temps le héros Marvel le plus emblématique !

    Spider-Man apparaît la première fois - à titre d'essai - dans le dernier et quinzième numéro d'Amazing Fantasy en août 1962 puis a sa propre revue Amazing Spider-Man. De nos jours, Ce titre a dépassé les 700 numéros !

    Dans les premiers récits, rassemblés chez l'éditeur Panini en France, dans l'Intégrale 1962 - 1963 (qui a eu une édition spéciale augmentée pour les 50 ans du héros en 2012 !), Spider-Man rencontre ses premiers ennemis de taille : le Caméléon, le Vautour, Docteur Octopus, le Lézard. Eh oui, Spider-Man, ce sont aussi des méchants hauts en couleurs !

    A bientôt !


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  • Dans le roman de François-Michel Dupont, Mémoire à bout portant, il est question d'un livre piégé. Livres Le Musée de la Résistance Bretonne de Saint-Marcelpiégés, stylo-pistolet sont autant d'"armes" improvisées et bricolées par la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale. On mentionne aussi dans le livre un Musée de la Résistance Bretonne de Saint-Marcel, bâti autour de la mémoire d'un célèbre maquis qui participa à l'Opération Overlord.

    De quoi retourne-t-il ?

    Le Maquis de la Résistance Bretonne s'organisa dans le Morbihan autour de Saint-Marcel. Ce groupe a été crée en février 1943 pour recevoir des parachutages d'armes. En mars 1944, il subit le contrecoup de plusieurs arrestations.

    Le 5 juin 1944, veille d'Overlord, le colonel Morice, chef départemental F.F.I. ordonne le rassemblement du maquis - 2500 hommes - à la Nouette, une ferme près de Saint-Marcel. Ces Résistants seront d'une précieuse aide pour les parachutages de SAS qui auront lieu par la suite ! Le 18 juin 1944 aura lieu un combat mémorable !

    Aujourd'hui, le Musée de la Résistance Bretonne à Saint-Marcel célèbre la mémoire de ces héros autour de collections diverses - c'est dans ce cadre que l'on retrouve les armes improvisés par ces combattants ! Ce Musée a été inauguré le 24 juin 1984.

    Les objets sont rassemblés dans six salles complétés par des documents audiovisuels et des maquettes, le tout dans un arrangement muséologique étudié, au total 1500 m2 d'expositions. Le Musée abrite également les collections des parachutistes de la France Libre !

    Voilà - je n'ai pas eu l'occasion de visiter ce musée - mais à l'avenir en visiterait certainement d'autres autour des Plages du Débarquement dont on va célébrer cet été 2014 les 70 ans - et ceci rentre dans un projet de site sur Mémoire à bout portant dans le cadre du Salon du Livre de Caen 2014 - Passage de témoins.

    A bientôt !


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  • Le Discours d'un roi  - Tom HooperLe Discours d'un roi est un film britannique de Tom Hooper, drame historique de 2010 qui raconte le calvaire dans les années 1930 d'Albert, duc d'York et fils cadet du roi George V, accablé par un fort bégaiement persistant qui le handicape chaque fois qu'il doit faire un discours !

    C'est d'autant plus ennuyeux que la famille royale britannique est présente dans une ère des médias qui s'annonce avec le développement de la TSF.

    Albert -"Bertie" -  est sobrement et efficacement interprété par Colin Firth dans un jeu d'acteur tout en nuance. Son épouse, Elisabeth Bowes-Lyon (interprétée par Helena Bonham-Carter) le conduit devant un "docteur" orthophoniste un peu spécial - aux méthodes atypiques - qui a soigné des combattants traumatisés après la Grande Guerre et qui va parvenir au bout du compte à "libérer la parole" du roi notamment en révélant ses traumatismes et ses peurs par rapport à sa famille. Ces séances vont se transformer en amitié durable entre "Bertie" et Lionel Logue (interprété par Geoffrey Rush), l'orthophoniste féru de Shakespeare et acteur manqué !

    Tout ceci est indissociable du contexte historique : décès de George V, abdication d’Édouard VIII pour raisons sentimentales, arrivée au pouvoir d'Albert - en 1936 - sous le nom de George V, déclaration de Guerre !

    Ce film, c'est l'histoire de la figure diminuée d'un homme handicapé qui se réalise et devient un Grand Homme !

    Il est inévitable de mettre le discours de George V - affublé d'un bégaiement - en parallèle avec les discours d'Adolf Hitler. Le Führer était un orateur redoutable qui rassembla l'Allemagne derrière sa verve mais dont la parole n'était que porteuse de haine ! Qui se dressera face à cette parole de mort ? De manière inattendue, ce sera le bon George V pour le Royaume-Uni et ses dominions !

    Car le discours d'entrée en guerre - et de fin de film - du nouveau roi sera un modèle de diction qui va rassembler les Britanniques derrière lui, leur donner l'élan pour résister et finalement sauver le monde libre de l'abime !

    Enfin, plus anecdotique, on aperçoit dans ce film de très jeunes filles qui ne sont autres que la future Reine Elizabeth II - qui prendra la succession en 1952 - et sa soeur Margaret.

    Un superbe film - j'ai beaucoup aimé - et d'ailleurs le film a remporté de nombreux prix dont 4 Oscars en 2011 : meilleur acteur pour Colin Firth, meilleur scénario original, meilleur réalisateur, et meilleur film !

    A bientôt !


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  • "Infogrames présente... Prohibition" ! C'est ainsi que commence ce jeu de 1987 - avec cette simple phraseProhibition - Infogrames en synthèse vocale et le jeu - cela ne vous étonnera pas - vous place dans la peau - en vue subjectif - d'un affilié d'Eliott Ness chargé de traquer les hommes d'Al Capone dans le Chicago des années 1920 et 1930 !

    Vous avez à l'écran des façades d'immeubles, un viseur que vous pouvez déplacer - avec la souris généralement - et un décompte de 2 à 5 secondes en bas de l'écran. Des maffieux apparaissent aux fenêtres, aux portes, sur le trottoir - avec parfois une femme en otage - depuis les plaques d'égouts ou sur les toits et vous devez les dégommer avec votre viseur avant la fin du décompte sous peine de perdre une vie !

    Vous avez aussi la possibilité au moment fatidique de vous abriter derrière un mur - pour un temps limité !

    Le jeu est dans les teintes grises et rouges. Une musique qui est restée célèbre dans l'esprit des fans de ce jeu, musique lancinante et un peu agacante à la longue !

    Une recette simple qui a été déclinée à foison. Infogrames, l'éditeur a repris calque pour claque le moteur de Prohibition pour un jeu Bob Morane se déroulant dans une base lunaire ! Loriciels a sorti un jeu de Western inaugurant le West Phaser - un vrai pistolet à infra-rouge qui permet plus d'immersion. De même, au début des années 1990, les premières consoles Séga et Nintendo proposaient des pistolets entre autres accessoires pour leurs jeu de tirs !

    Il a fallu compter avec des jeux en salle d'arcade sur le même principe du jeu de tir en mode subjectif mais encore plus "bourrin" : Operation Wolf et sa suite Operation Thunderbolt ou encore Cabal !

    Rétrospectivement, il est facile de considérer tous ces dinosaures microludiques comme les ancêtres de nos FPS (Fisrt-Person shooter) : Doom, Call of Duty etc...

    Moi, pour ma part, quand j'avais 5 ans, je me contentais de "tirer" avec un pistolet en plastique sur l'écran du téléviseur lorsqu'il diffusait des Western. La technologie a rendu possible cette imaginaire de gosse !

    Voilà, nous reviendrons prochainement dans cette histoire du jeu vidéo !

    A bientôt !


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  • En 1940, à partir de l'Occupation d'une partie de la France par les Allemands - et l'avènement de Vichy, on assiste à une remise en cause du cinéma d’auteur français. Il se produit d'une part, une désorganisation de la production et d'autre part, les grandes figures partent à l’étranger.

    Parmi les réalisateurs, Marcel Carné part travailler en zone libre. Et d'une manière générale, les réalisateurs cherchent des compromis pour ne pas tourner à Paris.

    On voit aussi l'émergence des critiques du Paris collabo. Les auteurs sont jugés coupables d’avoir démoralisés la jeunesse.

    Parmi les auteurs exilés à l'étranger, il y a Jean Renoir et René Clair qui sont partis à Hollywood. Ceci permet une résistance intellectuelle du cinéma exilé.

    Fin juin 1940, René Clair quitte la France avec femme et enfant, gagne l'Espagne puis le Portugal et s'embarque pour New York. Le gouvernement de Vichy le déchoit de la nationalité française puis, quelque temps après, annule cette décision. René Clair est bien accueilli à Hollywood, il y tournera quatre films : La Belle ensorceleuse (1940), Ma Femme est une sorcière (1942), C'est arrivé demain (1943) et Dix Petits Indiens (1945). Ce dernier est une adaptation des Dix petits nègres d'Agatha Christie. Il rentre en France en 1946 : Le Silence est d'or (1947), La Beauté du diable (1949) où il revisite le mythe de Faust et dirige Gérard Philipe pour la première fois et Les Belles de nuit (1952).

    En 1941 : les Allemands mettent en place la Continentale pour produire du cinéma divertissant et en réalité, abrutir les masses. Ceci doit être la nouvelle Culture nationale « sous protection » du IIIème Reich. En réalité, il y a peu de films pro-allemands, mais des films Pétainistes (sur une thématique : le retour à la terre).

    Toutefois, un film antimaçonnerie est tourné : Forces occultes. Il y a aussi exaltation du matriarcat : Le voile bleu.

    Mais de manière générale, on est dans une politique de l’évitement, du dénie de la situation présente, par des évitements, par des paraboles avec une évasion dans le merveilleux (le fantastique) et le passé (l’histoire). Mais il faut aussi donner des raisons d’espérer.

    Cocteau et Guitry ont épousé ce mouvement d’évitement. Parmi les films dans cette lignée, on a aussi La Symphonie fantastique (1942) de Christian-Jaque (vie de Berlioz) ou Pontcarral, général d’Empire (1942) de Jean Delannoy. Également, « à la mode », on fait des adaptations de Balzac. Et dans le genre du cinéma fantastique, on a, par exemple, La main du diable (avec le motif de Gérard de Nerval). C’est un fantastique avec des touches assez sombres.

    Bien évidemment, on n’importe plus de films américains. Alors, le cinéma français copie les films Hollywoodiens : romans à suspens, apparitions de genres à l’américain. Dans cette optique, Henry De Coin et Henry Georges Clouzot font des films policiers.

    Parmi l’œuvre de Clouzot de cette époque, on a Le dernier des six, Les inconnus dans la maison, une adaptation de Simenon et un film interdit à la libération ! On a aussi L’assassin habite au 21 et Le Corbeau, tout aussi interdit à la libération, une « galerie de monstres » influencée par l’expressionnisme allemand.

    Pendant ce temps, Jean Grémillon réalise Le ciel est à vous où il montre la France laborieuse.

    A cette époque, il est difficile d’identifier les camps politiques tant les cinéastes brouillent les cartes.

    Citons aussi Marcel Carné qui réalise Les Visiteurs du soir (1942) qui constitue un discours politique improbable et la reconstitution d’une utopie cinématographique… Mais aussi Les enfants du paradis, hommage au théâtre avec un tournage en 1944 et le premier film sorti à la libération, en 1946. La revanche se fait dans l’art, la représentation. Carné et Prévert veulent retrouver la richesse du roman balzacien. Ces cinéastes posent la représentation comme utopie perdue.

    Des jeunes cinéastes font leurs armes à cette période : Clouzot, Becker et Robert Bresson.

    Ainsi Bresson réalise Les Anges du péché (1943), dialogué par Jean Giraudoux. C’est un cinéma de l’enfermement, avec une esthétique claustrophobe Mais c’est un cinéma plus novateur que celui de Carné. Bresson réalise aussi Les Dames du Bois de Boulogne (1945) d’après Diderot et dialogué par Cocteau.

    Claude Autant-Lara réalise Le Mariage de Chiffon (1942), Lettres d'amour (1942) et Douce (1943). On voit l’apparition d’un nouveau réalisme.

    En conclusion, s’il existe un relatif contrôle des Allemands et de Vichy, les cinéastes font de la résistance formelle (non politique) pour contourner les problèmes de censure et de finances.

    Il n’y a pas de concurrence américaine : une utopie cinématographie par rapport à la difficulté du temps. Dans ce contexte, de nouveaux auteurs apparaissent. Ils compteront par la suite !

    Voilà, réaliser des films peut paraitre futile alors que d’autres se battent les armes à la main mais le cinéma – et la propagande sont aussi des armes ! Revoyez mon billet sur 49ème parallèle pour vous en convaincre du côté américain !

    Je vous renvoie aussi à mon billet sur la BD de Mangin – Abymes Tome 2 – sur Clouzot, BD qui prend des libertés avec la vérité historique !

    Enfin, je signale que ce billet provient de mes notes d’un cours de 2007 qui m’a été prodigué par Noël Herpe !

    A bientôt !


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  • L'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, l'héritier du trône austro-hongrois, et son épouse, le 28 juinRivalités et alliances géopolitiques à l'aube de la Première Guerre mondiale 1914, par un activiste serbe va mener au terrible conflit que fut la Grande Guerre.

    Pourtant, c'est bien une situation particulière qui va conduire à cet enchainement implacable, le jeu des alliances entre nations et les rivalités diverses qui ont cours depuis la fin du XIXème siècle.

    En 1870 - 1871, Bismarck faisait naitre la nation allemande sur la défaite française. Napoléon III avait perdu à Sedan. La IIIème République allait perdre l'Alsace et la Lorraine et les français ne voudront plus dès lors que récupérer les provinces perdues.

    C'est évidemment l'un des faits les plus connus de cette époque concernant les causes de la Grande Guerre mais ce n'est pas le seul !

    Bismarck est conscient de cette esprit revanchard et ne va cesser de vouloir isoler la France. En 1873 est signé l'"Entente des Trois Empereurs" entre Allemagne, Russie et Autriche -Hongrie.

    Cependant, la France va réussir à sortir de son "isolement". Entre 1891 et 1894, la France et la Russie établissent un rapprochement puis concluent une Alliance.

    La Russie est encore un pays agricole mais son industrie se développe et elle a besoin de capitaux : les célèbres emprunts russes !

    De plus, la Russie et l'Autriche-Hongrie sont en rivalités à propos des Balkans où la Russie soutient les Serbes (Slaves orthodoxes) et l'Autriche-Hongrie appuie les Croates (chrétiens). L'Allemagne soutenant l'Autriche-Hongrie, la Russie ne peut guère demeurer dans l'"Entente des Trois Empereurs" !

    En 1882, L'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie concluent la "Triplice". Mais là encore des dissensions entre l'Autriche-Hongrie et l'Italie pour les "terres irrédentes" va faire céder cette alliance !

    Guillaume II, le Kaiser, monte sur le trône à 29 ans en 1888. Deux ans plus tard, en 1890, il se sépare de Bismarck. Personnage caractériel, souffrant de handicap, peu diplomate, il va se lancer dans une politique tournée vers les colonies. L'impérialisme allemand voit le jour ! C'est la WeltPolitik du Kaiser !

    La société allemande est une société verrouillée par sa noblesse guerrière, les Junkers, qui défendent leurs intérêts économiques. La population allemande est en pleine explosion démographique et son industrie, sa recherche , sont florissantes (en chimie, en industrie lourde...) mais la nation manque de matières premières et de débouchés. Dès lors, le Kaiser lorgne vers les Empires coloniaux britanniques et français - les deux plus importants en ampleur !

    Sur le plan international, il va y avoir des "Crises". Tout d'abord, l'incident de Fachoda, près du Nil, entre Français et Anglais se résous pacifiquement. Il y a ensuite deux incidents entre Français et Allemands à propos du Maroc, en 1905 et 1911 - qui provoque la cession, dans le deuxième évènement, de terres coloniales françaises du Congo aux Allemands.

    Guillaume II et l'Amiral Tirpitz veulent développer le tonnage de la marine allemande, ce que les Anglais voient d'un très mauvais œil ! C'est pourquoi, la France et l'Angleterre se rapprochent en 1904 dans l'"Entente Cordiale". On a donc deux blocs : France, Angleterre et Russie, dans la "Triple Entente " et l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie dans la "Triple Alliance" !

    Voilà comment s'est constitué le système d'alliances tandis que le "climat " se réchauffe en Europe ! Un "point chaud" demeure les Balkans où auront lieu deux guerres balkaniques en 1912 - 1913.

    J'aurais l'occasion d'expliciter tous ces points dans le futur !

    A bientôt !


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  • Quelques considérations sur les origines de l'ArtCes temps-ci, afin de compléter mes connaissances sur le cinéma, je me suis lancé dans la lecture du livre d'André Bazin, Qu'est-ce que le cinéma ? dans la collection 7èmeART chez l'éditeur cerf-Colet ! C'est un recueil d'articles.

    Je pense être en mesure de produire au fil du temps une série de billets sur les aspects évoqués dans ces articles, billets qui viendront astucieusement s'intercaler aussi dans mes "Chroniques cinéphiliques" !

    Je commence aujourd'hui en partant sur le premier article du livre qui s'intitule "Ontologie de l'Image Photographique" que je mêle à des réflexions personnelles, d'autres lectures (notamment les derniers livres de Roland Barthes sur la photographie) et les cours que j'ai suivis l'année dernière à la fac sur les relations entre les Lettres et les Arts.

    L'Art au début de son histoire était d'influence religieuse. Il n'était pas à proprement parlé figuratif ou représentatif et était en réalité bien plus que cela. La "représentation" artistique n'en était pas une et ne se substituait pas son image à la réalité mais était la réalité !

    Je m'explique ! Le bison que les peintres-shamans de la Grotte de Lascaux peignaient sur les murs n'étaient pas une représentation de l'animal mais l'animal et le peindre percé de flèches était supposé procurer une chasse victorieuse. Dans les faits, c'est probablement encore plus compliqué que cela - comme on est avant l'écriture, il est difficile de se faire une idée. On est à l'époque de la pensée magique avant la pensée mythique !

    Les Égyptiens vouaient un rapport particulier à la Mort. Elle était au centre de leurs préoccupations et la Religion permet du moins l'interrogation sur la Finitude. Les habitants de la région du Nil embaumaient leurs morts et pratiquaient la momification sur les notables. Mais il pouvait arriver que la dépouille soit corrompue physiquement. Une statuette était alors utilisée et placée dans la tombe pour servir de corps de rechange pour l'âme du défunt. La statuette, l’œuvre d'art, ne sert donc pas à des fins contemplative mais à des fins religieuse. Elle n'est pas une image de la réalité, elle est la réalité !

    L'image photographique - comme le montre André Bazin - est une forme d'embaumement. Une façon de figer le temps par delà la Mort. Dans la photographie, on "prend" du réel. La Nature devient Art et il n'y a pas comme dans la peinture, ce "style", cette "subjectivité" de l'artiste - encore que cela peut se discuter !

    La photographie et le cinéma sont des procédés techniques tout autant qu'artistiques. Le cinéma est aussi un langage et possède sa grammaire.

    En peinture, l'image a d'abord servi à des fins religieuses et non à représenter l'Homme. Puis avec le Quattrocento est venu la représentation en "Perspective". On prend de la profondeur de champs !

    La révolution suivante est la photographie qui reproduit mécaniquement la réalité ! Dès lors, la peinture de déplace vers l'art non-figuratif puis l'abstraction. Ce sont les évolutions du début du XXème siècle, fauvisme, cubisme, surréalisme en peinture... puis Art Abstrait...

    Pour ceux que l'introduction de la perspective en peinture intéresse, je vous revois au billet que j'ai fait en juillet 2012 sur Myrkos, la BD de Kraehn et Miguel !

    Désolé pour le caractère un peu décousu des propos ci-dessus mais ces précisions sont tout de même de bons compléments à divers de mes billets !

    A bientôt !

     


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  • Le 49è Parallèle est la ligne imaginaire qui forme la frontière entre les USA et le Canada. Mais c'est aussi un film de 1941 de Michael 49e Parallèle - Michael PowellPowell, à l’origine un film de propagande qui tient à la fois du film de guerre et du road-movie. Il obtint l'Oscar en 1941 du meilleur scénario !

    Un sous-marin allemand coule des navires dans le Nord de l'Atlantique, près des côtes canadiennes. Traqué, l'équipage du U-37 décide de lancer son bâtiment dans la Baie de l'Hudson. Puis, alors qu'on s'approche d'un avant-poste de la "Compagnie de l'Hudson", le commandant décide d'envoyer un lieutenant, Hirth (interprété par l'inflexible Eric Portman), et cinq hommes à terre chercher des vivres et du carburant. Mais voilà, entre-temps l'U-Boat est coulé par l'aviation alliée. Nos nazis sont donc coincés au milieu de nulle part !

    De là, ils vont commencer un périple, un road-movie, à travers l'immensité de ces régions propices à la contemplation, perdant un à un les membres de leur groupe, soit tués, soit capturés.

    C'est surtout l'occasion pour le réalisateur de montrer le "choc des cultures" entre les barbares nazis endoctrinés et différentes communautés ou personnalités des démocraties.

    Il y a quatre types de rencontre !

    D'abord, alors que le groupe est encore au complet, nos nazis croisent un trappeur québécois, Johnny et lui font miroiter un "Québec libre" grâce à Hitler. Mais l'aventurier (joué par la légende Laurence Olivier) n'est pas dupe longtemps et le paie de sa vie !

    Puis nos barbares visitent une petite communauté Huttérite, des chrétiens ayant fuit la famine et les persécutions en Europe il y a des siècles, et là encore la propagande nazie tombe à plat face à leurs libertés et leurs esprits ouverts. C'est aussi l'occasion de rencontrer l'immaculée et virginale Anna, une jeune fille de 16 ans, innocente et au visage lumineux (interprétée par Glynis John).

    La rencontre suivant se fait avec un anthropologue qui étudie les indiens d'Amérique du Nord, féru de Picasso, de Matisse et de Thomas Mann, brillant et pacifique, en qui nos nazis ne voient - avec leur courte vue - qu'un dégénéré couard. C'est pourtant ce Philip Armstrong Scott (interprété par Leslie Howard), démocrate "lâche" et désarmé qui maitrisera l'avant - dernier nazi du groupe pourtant muni d'un pistolet !

    La dernière rencontre a lieu dans un train de marchandise entre Hirth et un soldat allié "un peu arrangeant avec le règlement militaire" alors que le convoi s'apprète à franchir les Chutes du Niagara !

    Ultime ironie, Hirth, le dernier nazi se voit relegué au rang de marchandise, même pas considéré comme un être humain - et rejeté par les douanes.

    Le film se clôt ainsi.

    J'ai oublié de préciser que c'était un film en Noir & Blanc dont, pour ma part, j'ai vu une version en VO et ai passé un bon moment. Le cinéma de nos jours produit des blockbusters franchisés remplis d'effets spéciaux mais j'ai là une fois de plus la preuve qu'on trouve aussi de petites perles en remontant plus anciennement dans l'Histoire du 7ème Art !

    A bientôt !

    PS : Ah si ! La musique du générique est peut-être un peu trop lyrique et grandiloquente à mon goût !

     


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  • La réalisation d'un dessin animéBien avant ce blog, je m'étais déjà lancé dans une aventure éditoriale, lorsqu'à 10 ans, en Sixième, avec un copain, Thomas, je lançais une feuille de chou dans mon collège, laquelle s'intitulait "Jeunes Magazine " et qui compta quatre numéros et un hors-série Jeux !

    Pourquoi est-ce que je vous parle de cela ? Parce qu’il y avait déja des articles - pas des billets - et que l'un d'eux, une rubrique récurrente, s'appelait "La réalisation d'un dessin animé". J'avais alors puisé les informations dans un magazine envoyé par la Poste : "Image par Image".

    Je vais donc vous parler de la manière de réaliser un dessin-animé - très rapidement - et la boucle est bouclée ! - et ajouterais quelques compléments historiques et considérations sur le numérique !

    Toute création de dessin animé - comme pour toute œuvre cinématographique - commence par la conception d'un scénario - qui conduit à un synopsis. Le synopsis décrit l'action, son enchainement dans un séquencier, les épisodes, les personnages. Comme les séries télé, les dessins animés actuels s'organisent en saisons. Le séquencier se doit d'être très précis et explicite le décor de l'action, les plans de "caméra" et les dialogues.

    On crée ensuite toute une série de model-sheets qui sont autant de feuilles de références sur les personnages, les accessoires, les véhicules, les décors, etc... Pour chaque personnage, on élabore des model-sheets en pied, sur son visage, sur son habillement, la taille des personnages les uns par rapport aux autres.

    Le story-board est le développement visuel du séquencier puisqu'il revient sur chaque plan et le montre en images. C'est véritablement sur le story-board que l'on peut enfin voir les instructions de "caméra" et de cadrage.... avec toujours dialogues, séquence musicale, durée etc...

    On procède au timing, ce qui permet l'enregistrement des voix (doublage) et cette enregistrement est ensuite calé sur l'ouverture des bouches et le "24 images par seconde". On procède d'abord par un enregistrement témoin - qui devient souvent définitif - et qui servira aux doubleurs à se caler sur le timing.

    A ce stade, on dispose donc d'un story-board et d'un enregistrement sonore témoin. Les deux seront reliés par l'animatique qui permet de corriger le minutage.

    On élabore ensuite les feuilles d'exposition qui contiennent les informations du story-board et la synchronisation des lèvres plus des indications de cadrage, de mouvements de caméra et d'effets spéciaux.

    Avec un logiciel de lip-sync, plus besoin de dessiner tous les mouvements de la bouche !

    Le layout de référence constitue ensuite la véritable bible du dessin animé qui permet de bien cadrer chaque plan et de différencier le fond du décor du premier plan. Il y a trois layout. Le layout de décor qui contient tous les décors fixes, le layout de cadrage et le layout d'animation qui contient des positions intermédiaires des personnages.

    La production démarre véritablement au moment où l'on fait les premiers dessins définitifs. C'est à la fois un travail d'animation et de prises de vue.

    Les décors sont réalisés à partir du layout de décors, soit sur papier, support cartonné ou toile avec généralement de la gouache ou de la peinture acrylique, rarement de la peinture à l'huile, quelquefois des crayons de couleurs aquarellables.

    Pour chaque séquence de l'animation, on réalise un dessin du début, un dessin de fin et deux dessins intermédiaires. Ce sont des dessinateurs intermédiaires qui remplissent les "vides".. Les dessins obtenus sont scannés ou photocopiés pour vérifier le timing et la sycnhronisation des dialogues au cours du pencil-test ou line-test. Si celui-ci est concluant, on réalise les dessins qui manquent encore à la scène.

    Enfin, les animateurs clés remettent leurs dessins aux metteurs-au-net qui reprennent ces dessins sur de nouvelles feuilles en corrigeant les détails, en les peaufinant d'après les model-sheets si besoin.

    Les prémices du dessin animé se trouvent sans conteste dans les pantomimes lumineuses d'Emile Reynaud projetées au musée Grevin à partir du 28 octobre 1892, grâce à son théâtre optique, système artisanal très proche du cinématographe.

    Les premiers dessins animés de Walt Disney, eux, datent de l'entre-deux guerres et ne mettent pas en scène Mickey Mouse mais Oswald le lapin chanceux dans 26 productions pour Universal. Ensuite, ce seront les Silly symphonies !

    Les français s'illustrent aussi dans le genre du dessin animé - dès les années 1980 avec Jean Chalopin où les films de René Laloux tel Gandahar avec Caza à la fin des années 1980.

    Evidemment, l'informatique change la donne et permet l'animation 3D - c'est l'ère Pixar ! L'ordinateur simplifie les tâches, l'organisation et la division du travail mais demande de nouvelles compétences sans négliger l'animation traditionnelle.

    Un type particulier d'animation - en quelque sorte en 3D avant l'ordinateur ! - la pâte à modeler - avec Wallace et Gromit de Nick Park.

    Sans compter la déferlante japonaise et de l'anime ! Depuis Goldorak, Albator et Candy puis Akira et le légendaire Miyazaki !

    Ici, j'ai déjà eu l'occasion de vous parler d'animation et de dessin animé à travers The Clone Wars, Bleach ou Les Chevaliers du Zodiaque ! Et je continuerais !

    A bientôt !

     


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  • Partons pour un nouveau voyage vers une galaxie lointaine, très lointaine, non pas celle de Star Wars mais la Galaxie de Pégase où opère les équipes du Docteur Weir et du Colonel Sheppard depuis la Cité légendaire d'Atlantis !

    Nous les avions laissé sur un cliffhanger haletant au terme de la Saison 1 et dans la mouise puisque la Cité des Anciens subissait un Stargate Atlantis - Saison 2assaut d'une flotte Wraith. Cette Saison 2 commence sur les chapeaux de roue avec l'arrivée du Dédale, depuis la Terre, en renfort. Jusqu'à ce que nos héros trouvent une voie de sortie plus radicale et définitive à cette crise.

    L'intrigue - comme dans toute série actuelle - après s'être posée dans la Saison 1, se diversifient et se complexifient. On apprend ainsi qu'il y a une guerre civile - et donc plusieurs clans - chez les Wraiths. Il y a aussi des dissensions chez les Atlantes comme par exemple cette équipe formée par le lieutenant Ford frappée d'une "maladie" Wraith.

    L'intrigue Genii évolue elle aussi avec pas moins d'un coup d'état.

    Comme dans pratiquement tous les épisodes de la franchise, nos héros se retrouvent toujours dans des situations impossibles dont ils se sortent d’extrême justesse !

    Et le docteur Beckett a un rôle plus important cette saison puisqu'il est question d'un "vaccin" contre les Wraiths !

    Il y aussi de nouveaux personnages dont le body-buildé et énergique Jason Momoa, qui interprète Ronon Dex, chassé par les Wraiths et devenu chasseur de Wraiths ! Jason Momoa qu'on a revu depuis dans la Saison 1 de Game of Thrones dans le rôle de Khal Drago ! Et aussi au cinéma dans un très pathétique Conan ! N'est-il donc destiné qu'à jouer des rôles de brutes épaisses ?

    Les points négatifs maintenant car je suis très critique vis-à-vis de cette série qui a très mal vieillie en très peu de temps !

    Pourquoi diable, les habitants de Pégase parlent-il tous l'anglais (en VO) ou le français (en VF) ? Nos héros débarquent sur des planètes à des centaines d'années-lumières et posent leurs fesses sur des tabourets dans des auberges autochtones comme si de rien n'était ? On serait plus dépaysé en allant faire un tour au fin fond de la France ! Le problème de la langue s'explique très bien dans des franchises comme Star Trek par des traducteurs universels ! Mais là !? On prends vraiment les spectateurs pour des crétins !

    Le personnage de Mac Kay est censé tenir du ressort comique : le savant génial imbu de lui-même et insupportable ! Or moi, je le trouve réellement insupportable et il ne me fait aucunement rire !

    Enfin, la coupe rasta de Ronon Dex/ Jason Momoa qui fait qu'un ami à moi à qui j'ai montré la série un jour l'a surnommé aussitôt "rastaman" !

    Bref une série qui reste divertissante si on est pas trop regardant mais bien en deçà de standards actuels portés par des séries comme Game of Thrones, Walking Dead ou Breaking Bad !

    A bientôt !

     


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  • Buffy contre les Vampires - Saison 8 Tome 6 : Retraite

    L'heure du dénouement approche pour la saison 8 en comics de Buffy contre les Vampires ! Ce tome 6 (sur 8) - Retraite - comporte déjà plusieurs scènes épiques de batailles rangées qui s'apparentent déjà à un climax.

    Buffy et son armée de Tueuses sont aux abois ! Réfugiées dans leur château médiévale en Écosse, elles sont traquées par l'énigmatique Crépuscule et ses armées de soldats humains, de sorciers et de démons. Willow a beau multiplier les protections magiques, cela ne protège pas le groupe d'un assaut d'une armée de démons disposant d'engins de siège.

    Buffy est donc obligée de sonner la retraite et l'équipe fuit dans le sous-marin récupéré dans le tome 5. Elle trouve refuge au Tibet et on rencontre à nouveau le personnage d'Oz, le loup-garou qui a fondé une famille depuis la Saison 5 de la série-télé.

    Car Willow a compris que c'était la magie qui attirait les sbires de Crépuscule et il est impératif pour les Tueuses de se débarrasser de leurs capacités surnaturelles si elles veulent survivre ! Paradoxal !

    A un moment du récit, Andrews entreprend une enquête sur le groupe, soupçonnant une traitrise. A cette occasion, d’autres secrets sont révélés ! Buffy dit à Willow qu'elle a été obligé de la tuer dans le futur - dans le tome 4 - et deux personnages importants du Scooby-gang entament une relation amoureuse !

    Mais Crépuscule retrouve la trace du groupe et envoie l'armée américaine contre eux. Les Tueuses sont contraintes de lutter sans leur magie et les pertes son importantes. Mais bientôt les forces telluriques incarnées se réveillent et leur colère est terrible !

    Le final conduit à une défaite des Tueuses. Et alors que tout semble perdu, Buffy manifeste de nouveaux pouvoirs.

    Un tome orchestré par Joss Whedon, et scénarisé par Jane Espenson, illustré par Georges Jeanty et Jo Chen.

    A bientôt !

     


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  • Paul Ricoeur est l'un des philosophes français les plus importants du XXème siècle. Je lis en ce moment une anthologie de ses textes en Points Essais, textes que je ne présenterais pas dans le détail - gardant cela pour plus tard. Je vais me contenter d'éléments biographiques et des grandes lignes de sa pensée.

    Il est né en 1913, perd ses parents très tôt. Sa famille est de confession protestante. Il a fait son apprentissage philosophique dans les Paul Ricoeurannées 1930 avec Gabriel Marcel. En 1948, il est nommé à l'Université de Strasbourg, en 1956, professeur à la Sorbonne et en 1964, il rejoint le département philosophie de l'Université de Nanterre.

    En 1970, il est nommé à l'Université de Louvain où se trouvent les vastes archives Husserl, une opportunité pour Ricoeur qui se lance dans leur étude qu'il avait commencé lors des années 1930.

    Ricoeur a fait son étude de la phénoménologie et a publié de nombreux travaux d'herméneutique, la science de l'interprétation des symboles. Pour lui, toute action humaine s'exprime nécessairement sous forme de symboles dont la fiction narrative n'est qu'un des aspects.

    Le philosophe s'est intéressé au langage, a décortiqué la métaphore dont le pendant ontologique est la passage du visible à l'invisible. L'Histoire est également au coeur de ses préoccupations et il montre qu'elle est toujours nécessaire une fictionnalisation au sens de mise en récit, d'arrangement de faits contenus dans des documents et des archives, lesquelles ne contiennent pas cette mise en récit. Toute historien ferait donc un recours à son imagination après l'étude des archives. Ricoeur traite aussi du devoir de mémoire.

    Ricoeur pose aussi la question du sujet, de l'Ego cogito cartésien. Il se penche aussi sur l'immanence et la transcendance et sur les textes bibliques. On l'a accusé de pratiquer une crypto-théologie alors que lui revendique le point de vue d'un agnostique.

    L’oeuvre de Paul Ricoeur commence après la Seconde Guerre mondiale et connait son heure de gloire dans les années 1980. Citons quelques titres : Philosophie de la volonté (1950), Histoire et vérité (1964), Le conflit des interprétations (1969), La métaphore vive (1975) ou encore Temps et Récit (1983 - 1985). D'autres textes suivront dans les années 1990 sur le sujet parlant et agissant, l’exégèse biblique ou l'histoire.

    Ricoeur se revendique de l'herméneutique qui se situe à contre-courant du structuralisme en vigueur.

    Voilà pour le moment - je reviendrais sur l’œuvre de Paul Ricoeur dans un prochain futur !

    A bientôt !

     


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  • Après un billet consacré à l'épisode pilote de la série télé The Walking Dead, je vais maintenant revenir sur la saison 1 - qui compte 6 épisodes.

    Je me lancerais dans une analyse par rapport à la BD en voyant quelles sont les similitudes et les différences !

    The Walking Dead - Saison 1Dans les points communs, il y a la violence et le macabre propres à Walking Dead : PG-16 ! C'est un univers sombre et désespéré ! Comme dans la BD, ce sont les relations entre les personnages et les dialogues qui sont mis en avant ! Enfin, certains personnages connaissent le même destin comme Jim ou Amy.

    En fait, la saison 1 correspond grosso-modo au tome 1 de la BD chez Delcourt ! Il y a des longueurs rattrapées par des temps forts !

    Les différences sont plus significatives ! Il y a des éléments qui ne figurent pas dans la BD même si la série en suit encore vaguement la trame. Ainsi, des ajouts sont là, tels le Gang ou le CDC. Des personnages n'ont pas le même destin que dans la BD, ainsi Shane est toujours vivant à la fin de la saison. Enfin, il y a de nouveaux personnages : Dixon, T-Dog etc...

    A signaler qu'en parallèle à cette saison 1, on trouve une série de 6 webisodes de quelques minutes :Torn Apart qui suit une mère de famille, la fille à la bicyclette, un des zombies de la saison 1. Torn Apart traduit un déchirement, à la fois physique et psychologique. Les webisodes sont un média courant de nos jours et avaient déjà été utilisés sur Lost ou 24 !

    Voilà ! Un série très prenante mais clairement pas pour tous les publics !

    A bientôt !

    PS : Dans l'avenir, je reviendrais sur d'autres séries-télé, notamment les premières saisons de 24 et Buffy que j'ai zappées à l’époque. Pour se faire, je produirais des billets antidatés de façon à les placer avant les billets que j'ai déjà fait ! Du coup, cela mets en l'air ma numérotation des billets !


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  • Mirages d'Egypte - Daniel VaxelaireMirages d'Egypte est un roman historique placé, d'après le quatrième de couverture, sous les auspices d'Alexandre Dumas. Daniel Vaxelaire a évidemment fourni un travail de documentation et son roman raconte les évènements de la campagne d’Égypte de Bonaparte en 1798.

    Mais l'auteur n'a pas choisi de se placer du point de vue du général en chef mais de ceux d'une demi-douzaine de "petites gens", des témoins, soldats, fantassin ou dragon, savants et un de leurs assistants, femme de savant, capitaine de navire, mendiant ou commerçant d'Alexandrie. Des destins qui donnent un autre point de vue, des focalisations qui se croisent et des histoires qui se rejoignent - surtout vers la fin du roman.

    C'est ici la part de la fiction à côté de la Grande Histoire faite par les historiens, et qui est de l'art du romancier.

    Parmi les personnages, on s'attarde beaucoup sur Fourche, un breton qui poursuit une vengeance et veille sur son jeune frère, David, embarqué avec un savant dans l'aventure égyptienne.

    Il y a Raoul Eschauzier, un savant, dont la femme Ariane s'embarque clandestinement sur un des navires d'une flotte de plusieurs centaines d’embarcations en route pour l’Égypte, en passant par Malte.

    Je vous laisse la surprise de découvrir les autres protagonistes. L'écriture de Vaxelaire est emprunte d'exotisme - qui convient parfaitement dans ce cadre - est précise et non dénué d'humour léger.

    Bonaparte en s'embarquant pour l’Égypte, met en place son propre théâtre, sa propre épopée moderne ! Il embarque 50000 soldats et un aréopage de bicornes vertes, des savants de l'Institut. Épopée moderne dans un pays légendaire de l'Antiquité qui, hélas, s'avère décevant : griseries et vieilles ruines ! Les mirages de l'Egypte ?

    Pourtant, on est seulement à la veille de l’Égyptologie - et Champollion entrera bientôt en scène même si il n'est pas nommé dans ce roman car son histoire sort du cadre et n'est qu'une évocation que je me permets au passage pour faire le lien avec d'autres de mes billets !

    Du roman historique bien documenté et bien écrit mais avec quelques déséquilibres dans la place respective accordé à chaque personnage - certains me paraissent plus mis en avant que d'autres. Comme si l'auteur s'était retrouvé légèrement embarrassé d'avoir à donner vie à autant d'êtres de papiers ! Mais moins d'acteurs aurait été tout aussi insatisfaisant pour retranscrire la fresque !

    A bientôt !


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  • Nous revenons sur la gamme de Graphic Novels Marvel Season One - dont je vous avais déjà présenté leFantastic Four - Season One volume Docteur Strange (qui n'était pas le premier paru chronologiquement) et cette fois, nous nous attardons sur les 4 Fantastiques - dont je vous ai aussi parlé des débuts dans un billet sur la première Intégrale de ces héros nés en 1961 et paru chez Panini.

    Season One est une réecriture qui se charge d'enrichir les récits originaux. L'histoire des Fantastic Four est connue : quatre amis décident de se lancer sur l'initiative du plus intelligent d'entre eux dans le premier voyage de l'homme dans l'espace - devançant Gagarine mais sont victimes de rayons cosmiques qui leur donne des super-pouvoirs. La suite est légendaire !

    Qu'apporte donc comme changement ce Season One ? Tout d'abord, il y a la présence du "Cinquième Beatles", la scientifique et collègue de Red, Alyssa Moy, qui restera sur Terre pendant que les autres sont dans l'espace et qui apporte surtout un plus dans la relation Red/ Jane en se posant comme une éventuelle rivale et qui montre au final que le savant prodige fait bien la différence entre l'esprit et le coeur.

    Il y a aussi l'épisode de l'Homme-Taupe qui est réécrit puisque Mr Fantastic lui propose de devenir son associé, ce qui nous donne droit à un combat entre un monstre venu de sous la terre et Léviathan, le monstre appelé par Namor !

    Car le Prince des Mers est le deuxième adversaire de ce Season One. On notera aussi une allusion à Captain America (absente du comics de 1961) et à la première Torche Humaine, le célèbre androïde d'avant-guerre.

    Ce sont surtout, comme dans beaucoup d’œuvres de la pop culture actuelle, les relations entre personnages, le rôle de chacun dans ce qui est une vraie famille à quatre membres qui sont développés ! La Fille Invisible - qui en 1961 était un peu en retrait par rapport aux trois autres, est ici qualifiée de "membre potentiellement le plus puissant de l'équipe". Curieux et amusant revirement : le féminisme et a reconnaissance des droits des femmes sont passés par là !

    Quelques anachronismes enfin que je signale ! On nous dit que ce récit Season One enrichit celui du Fantastic Four #1 de 1961. Or, il se passe à notre époque - si on en juge par les allusions à chaud-devant.com, eBay ou J.J. Abrams ! Comme les héros Marvel ne vieillissent pas, il faut bien antidater régulièrement leurs exploits. Après, il s'agit de ne pas être trop regardant !

    Des artistes différents et moins connus, me semble-t-il que ceux qui œuvrent sur les séries régulières Marvel signent ces Season One. Ici, le scénario - assez classique finalement - est de Roberto Aguirre-Sacasa et le dessin - très propre et lisse sans être insipide - de David Marquez !

    Voilà ! Quelles surprises réservera encore à l'avenir cette gamme Season One ? J'y reviendrais sans doute car jamais deux sans trois !

    A bientôt !


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  • L'Histoire de l'Ancien Empire en Égypte est précédée d'une période dite pré-dynastique ou "dynastie 0" où se créent des protoroyaumes en Haute-Egypte (autour d'Abydos, Nagada et Hierakonpolis) puis a lieu l'unification politique du pays.

    Dans cette dynastie 0 - où il s'agit davantage de chefs ayant "tenté" de s'approprier le pouvoir vers 3200 - 3000 av. JC, on compte avec les noms de Kaa, de Scorpion, de Crocodile, de Roi inconnu A et Roi inconnu B, identifiés par leur patronyme sur un serekh, cadre rectangulaire vertical qui représente la façade d'un palais et sur lequel apparait un faucon Horus perché (voir la stèle funéraire de Djet au Musée du Louvre dans le billet "Le Louvre - Antiquités Égyptiennes"). Avec ces stèles, c'est aussi la naissance de l'écriture !

    Les deux premières dynasties ou dynasties "Thinites" car partant de This près d'Abydos (ville dont on n'a pas retrouver les ruines) vont de 3000 - 2890 av. JC avec 9 Rois identifiés pour la Ière dynastie et de 2890 à 2686 av. JC pour la IIème dynastie avec 7 Rois.

    Ensuite, débute véritablement l'Ancien Empire avec Djoser - qui crée l'Etat et pose les fondements de l'Empire  - avec la IIIème dynastie.

    L'Egypte antique et les dynasties thinitesLes Rois de la Ière dynastie sont dans l'ordre chronologique : Narmer (voir la Palette de Narmer), Aha,Djer, Djet, Merneith, Denb, Adjib, Sémerkhet et Kaa.

    Pour la IIème dynastie, on a successivement : Hotepsekhmouy, Nebré, Nineter, Ouneg, Senedj, Sekhemi/Péribsen et Khasekhemouy.

    A la fin de la dynastie 0, un souverain plus habile ou plus chanceux prend le contrôle de tous les territoires de la vallée du Nil entre Elephantine et le Delta, La légende dit que ce fut du fait du Roi Ménès, en réalité Narmer.

    Narmer décide de crée une nouvelle capitale à Memphis, à la pointe du Delta pour gouverner plus facilement. Narmer joue sur les liens entre son centre de pouvoir -Memphis - et les familles parentes de This/Abydos, créant ainsi un axe Nord/Sud sur le Nil. Ceci consolide la monarchie !

    Il faut signaler que Merneith est une Reine qui dirigea le pays jusqu'à la majorité de son fils, Den. Son nom fut par la suite effacé sur certaines stèles !

    Les souverains de la Ière dynastie étaient enterrés dans des tumulus, dans une zone vierge de la nécropole d'Abydos, où furent inhumés certains souverains de la dynastie 0.

    Cette monarchie thinite était de faite une monarchie itinérante - entre deux centres de pouvoirs Ils poussaient déjà jusqu'au Sinai comme en attestent des témoignages archéologiques De même, ils allèrent en Nubie.

    Les souverains de la IIème dynastie ne furent pas enterrés à Abydos, ce qui entretint une confusion chez les égyptologues. On retrouve leur sépultures à Memphis, par exemple dans la pyramide d'Ounas à Saqqara. Seuls Péribsen et et Khasekhemouy furent inhumés à Abydos.

    La IIème dynastie s'éteint dans un contexte politique mouvementé. Le dieu sur le serekh  de Péribsen est Seth et non Horus. S'agissait-il d'un usurpateur de Nagada cherchant la légitimité en se faisant enterrer à Abydos ? De même, Khasekhemouy changea son propre nom et mêla Seth et Horus sur son serekh.  Il se pourrait alors qu'il y ait eu un conflit entre deux branches de la famille royale du sud, ce qui aurait entrainé la fin de la II dynastie thinite.

    Puis vint l'heure de Djoser et le début de l'Ancien Empire dont les Rois de la IVème dynastie devaient édifier les pyramides de Gizeh !

    A bientôt !


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  • Voici un autre volume de la nouvelle collection Sans-Détour Cthulhu 1890 - Esotérisme et surnaturel au Esotérisme et surnaturel au XIXè siècle - Cthulhu 1890XIXème siècle - un bouquin moyennement épais mais très dense - avec de nombreux redites qui forment un vrai réseau de sens facile à retenir mais sans références au Mythe de Cthulhu. Ici, il est question de sociétés ésotériques et secrètes pour initiés, de phénomènes paranormaux, de hantises, de spiritisme et de recherches sur les pouvoirs cachés de l'esprit.

    Le XIXème siècle, dans la poursuite du mouvement des Lumières, est une période de rationalisation et de progrès scientifique mais les superstitions ont beau jeu de résister !

    Ce manuel s'organise en trois parties. Je ne ferais pas un exposé détaillé du fond, pas d'explications du spiritisme, de panorama complet de la Franc-maçonnerie ou d'historique de l'occultisme mais une présentation générale du contenu du livre. Je me réserve toujours la possibilité d'y revenir de manière plus détaillée dans de futurs billets, recoupés avec d'autres sources.

    La première partie donne le ton et évoque un XIXème siècle, parcouru par une "multitude de faits étranges" ! Maisons hantées, fantômes, serpents de mers, pluies d'animaux sont dévoilés mais leurs origines non expliquées !

    Au XIXème siècle se multiplient les sociétés secrètes et autres sectes ésotériques qui veulent investiguer sur les savoirs occultes, les connaissances de l'antiquité ou les savoirs de l'orient. Tout ceci relève d'une tradition comme chez les Roses-Croix ou les Francs-maçons. Ces mouvements comptent une multitude de branches et d'ordres dérivés qui incluent autant de rites. Il s'agit de coupler d'anciens savoirs avec les connaissances actuelles parfois mâtiné de théologie et de christianisme pour aboutir à un Grand Secret Révélé : la connaissance ultime de l'Homme, de Dieu et de l'Univers. Il est également question de la Société théosophique d'Héléna Blavatsky ou de l'Aube Dorée.

    C'est dans cette deuxième partie que l'on trouve aussi un historique du mouvement spirite initié par les sœurs Fox et popularisé en France par Alan Kardec.

    La dernière partie se nomme "Expliquer le surnaturel" et se penche sur les divers phénomènes : communication avec l'au-delà, médiums, tables tournantes, lévitation, télékinésie et télépathie, prémonitions. Les adeptes et les sceptiques se lancent dans une quête pour "expliquer" ou démonter ces phénomènes. Existe-il une force cachée que la science ne peut encore expliquer ou s'agit-il de fraudes ? Tout cela ne relève-t-il pas du psychisme ? Le matérialisme aura-t-il le dernier mot ?

    Des figures de chercheurs du surnaturel sont présentées. Parmi les plus connus à s’intéresser à ces faits étranges, il y a Charles Dickens ou Camille Flammarion ainsi que des médecins ou savants réputés tels Charles Richet. On parle de la "Society for Psychical Research" alors que précédemment, on nous a présenté quelques médiums et voyants...

    Un manuel assez prenant et fascinant qui n'empêche pas de rêver à des arrières mondes dans cette réalité très prosaïque !

    A bientôt !


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  • On peut dire que le comics Walking Dead prend son envol avec les épisodes de la prison -qui s'étendent des tomes 3 à 8 en VF chez Delcourt, soit les numéros 13 à 48 chez Image Comics en VO !

    Notre petit groupe de "réfugiés" découvrent une prison fédérale abandonnée à l'ouest de la Géorgie. Ont-ils trouvé un "havre de paix" ? Pas évident car la prison est infestée de zombies - donc un grand nettoyage s'impose !

    Dans ce billet, je vais me concentrer sur les tomes 3 et 4 - qui voient l'arrivée d'un personnage féminin fort et emblématique, Michonne. En ce qui concerne l'entrée en scène du Gouverneur et de la ville de Woodbury - les tomes 5 à 8 - je réserve cela pour un prochain billet ! Je glisse rapidement - mais là aussi cela fera l'objet d'un billet futur - que dans la série télé, la prison apparait à la fin de la Saison 2 et qu'elle "tombe" au début de la Saison 4 !

    Le tome 3 se nomme Sains et saufs ?. En effet, on s'interroge ! Avec la prison, les survivants de l'apocalypse zombie sont-ils à l'abri ? On a dit qu'elle était pleine de zombies. Mais il y a aussi quatre prisonniers dont on ne sait rien qui ont survécut et se joignent au groupe. L'un d'entre eux s'avérera être un sérial-killer !

    Des nouveaux personnages arrivent et d'autres disparaissent ! Certains vont même conclure un "Pacte" et se suicider !

    C'est Rick Grimes et Tyreese qui "nettoient" la prison. Rick se sentant une dette envers Hershel le fermier du tome 2 va le chercher et lui propose de rejoindre la prison avec sa famille, ce qu'il accepte. Enfin, Rick règle ses comptes avec un Shane zombifié !

    Walking Dead - Tomes 3 & 4 - Robert Kirkman & Charlie AdlardLe tome 4 a pour titre Amour et mort et comporte aussi son lot de rebondissements et de drames ! Tensions avec les trois prisonniers restant, poursuite du nettoyage de la prison - c'est un lieu immense !

    Michonne fait son apparition dans ce tome. C'est une jeune femme afro-américaine, avocate qui a vu sa vie bouleversée comme les autres - munie d'un katana et qui se balade avec deux zombies "neutralisés" et tenus en laisses !

    Il y a des "rapprochements" sentimentaux dans ce tome. Michonne - qui semble un peu dérangée - a une relation sexuelle avec Tyreese et Glenn et Maggie lient leurs destins

    Suite à un nouveau drame, Rick décide de déléguer ses responsabilités de chef !

    La série Walking Dead prend de l'ampleur et il est clair désormais que ce n'est pas qu'une simple série de zombies mais un récit qui se développe autour des relations et des tensions entre les personnages. Le dessin d'Adlard semble parfois fait à la va-vite mais il retranscrit parfaitement cette ambiance pesante !

    La lutte pour la survie continue !

    A bientôt !


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  • Le Musée d'Alençon est, au départ, un cabinet d'histoire naturelle fondée en 1794, dans le prolongement des cabinets de curiosités du Siècle des Lumières.

    Sous l'impulsion d'alençonnais tels Léon de la Sicotière, nourri par des prêts comme ceux de Charles-Philippe Marquis de Chennevieres-Pointel ou Pierre François Godard composés de sculptures, dessins, gravures etc... le Musée d'Alençon va se développer.

    A la Révolution française, de nombreux tableaux, livres et autres œuvres d'arts sont confisqués et mis dans des dépôts. Pour les exploiter, on mettra en route des projets de bibliothèques (municipales) et de musées comme à Alençon.

    La création du Musée d'Alençon a lieu proprement dit en 1857 - année des Fleurs du Mal - d'abord logé dans l’Hôtel de Ville puis à la Maison d'Ozé et enfin au Collège des Jésuites en 1981.

    Actuellement, le Musée comporte trois expositions permanentes : l'exposition sur la dentelle et le Point d'Alençon, la collection cambodgienne d'Adhémare Leclère et une collection de Beaux-Arts !

    Le Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle d'AlençonLa dentelle d'Alençon est une dentelle à l'aiguille, véritable travail d'art, par des ouvrières hautement qualifiées, travaillant jusqu'à 1000 heures sur une seule pièce !

    Le Point de France est développé par Madame La Perrière (1605 - 1677) et imite le Point de Venise. En 1665, Colbert accorde un privilège d'installer une manufacture à Alençon pour promouvoir le Point de France qui devient le Point d'Alençon. Cette dentelle d'hiver est alors très prisée à Versailles ! Dans le courant du XVIIIème siècle, on compte 80 manufactures en France et près de dix mille ouvrières ! Par la suite, avec les crises, la production s'amenuise mais le savoir de la dentellerie est toujours conservé de nos jours !

    Depuis 1976, les dentellières de l'Atelier National du Point d'Alençon pérennisent ce savoir-faire.

    Une collection d'objets venus d'Asie du Sud-Est est présentée au Musée d'Alençon. C'est une donation d'Adhémard Leclère (1853-1917), administrateur colonial en Indochine entre 1886 et 1911 et originaire d'Alençon. Ancien ouvrier typographe, foncièrement humaniste et à l'esprit curieux, il fait partie de ces pionniers à s'être résolument tourné vers ceux que l'on appelait les « indigènes » et à apprendre la langue khmère. Des masques, des sculptures, des figurines, des armes, des photos défileront sous vos yeux !

    Enfin, il y a aussi une collection de peintures, des XVIIIème et XIXème siècles, de l'école française et flamande, des portraits, des paysages ou des natures mortes. Assez classique finalement !

    Voilà ! Un bon musée est toujours un moment agréable à passer surtout en ces jours de pluies !

    A bientôt !


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  • Pour ce 666ème billet, je vous réserve une analyse "diabolique" ! Nous allons parler de L'oeuf des ténèbres,La Quête de l'Oiseau du Temps - Tome 4 : L'oeuf des ténèbres le 4ème et dernier tome de la première période de La Quête de l'Oiseau du Temps !

    Mara, la sorcière, a besoin de l'Oiseau du Temps pour achever le rituel qui gardera le dieu fou Ramor dans sa conque. Notre équipe, Bragon, Pélisse et son fourreux, Bulrog et l'Inconnu arrivent en haut du Doigt du Ciel où vivent Kiskill, une immortelle, et un gardien sous la forme d'un enfant aveugle plus vieux que tout.

    Les compagnons du vent découvrent alors que l'Oiseau n'est qu'un mythe mais en échange de la virginité de l'Inconnu et de Kiskill, ils mettent la main sur l'Oeuf des Ténèbres !

    Ils doivent alors se dépêcher de rejoindre Mara, traversent la Marche des Jivains, peuple atteint par une peste et Bulrog rencontre son destin !

    Délesté d'un membre, la compagnie retrouve Mara qui est venue au devant d'eux et le rituel peut commencer. Mais tout ne se passe pas comme prévu !

    Bragon qui pensait que Pélisse était sa fille a par ailleurs une violente désillusion qui le laisse hébété. La vraie nature de la jeune femme est révélée ainsi que le lien qui l'unit au fourreux !

    Enfin, Fol de Dol fait son ultime apparition et glose sur la plus grande force de l'univers : l'Amour !

    Le récit se termine. Il nous était en fait raconté par un mystérieux vieillard qui n'est autre que l'un des compagnons. Dans la nuit, ce conteur part rejoindre son vieil ami, un ermite nostalgique.

    Un final en apothéose qui ancre la série au panthéon de la BD. J'ai beaucoup aimé et particulièrement ce dernier tome conclusif !

    En route pour le second cycle avec le tome 5 !

    A bientôt !


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  • Le Musée du Louvre n'a cessé, au cours de son histoire, d'agrandir ses collections ! Il a bénéficier, en particulier des "prises de guerre" de Napoléon Bonaparte, en particulier des apports de la "campagne égyptienne". Champollion, considéré comme le père de l’Égyptologie, fut directeur du "musée égyptien" du Louvre à partir de 1826.

    Les collections "égyptiennes" occupent trois ailes : Denon, Richelieu et Sully. Je ne parlerais pas ici des pièces de l’Égypte romaine et copte mais aborderais la collection "Levant" et les collections de l'Ancien et du Nouvel Empire.

    Dans l'Aile Sully, on trouve la collection "Levant" - au Rez-de-Chaussée. Parmi ces pièces, il y a le cercueil de la dame Madja (vers 1450 av. JC), une statue de la déesse-lionne Sekhmet (1391 - 1353 av. JC) et une figurine d'hippopotame (vers 2033 - 1710 av. JC).

    A la fin du Moyen Empire, on déposait souvent dans les tombes - celles des hauts fonctionnaires en majorité - dans des coffrets bien fermés, des effigies d'animaux, de dieux censées protéger le défunt dans son voyage dans l'au-delà. Ces statuettes - comme celle d'hippopotame mentionnée plus haut - sont en faïence ou bien en calcaire ou en bois.

    Au Louvre sont également conservées des pièces de renommée mondiale, tel le célébrissime poignard du Gebel el-Arak de la période pré-dynastique ou encore période de Nagada. Son manche est sculpté des deux côtés avec des représentations de scènes de chasse et de guerre. On trouve aussi - dans la même période (3000 avant JC) la Stèle du roi-Serpent.

    L'Ancien Empire est représenté par la Stèle de Néfertiabet (retrouvée emmuré dans un tombeau de Gizeh) qui représente un festin funèbre offert à une femme de haut rang. il s'agit probablement d'une soeur du roi Kheops. Tout ce dont la dame aura besoin dans l'au-delà est représenté sur la stèle.

    La pièce la plus emblématique du département égyptien du Louvre est probablement le Scribe accroupi Le Louvre - Antiquités Egyptiennes(2620 - 2500 av. JC). C'est un chef-d’œuvre de la statuaire égyptienne taillée dans un bloc de calcaire qui représente un fonctionnaire du pouvoir égyptien.

    Citons aussi les statues de L'inspecteur des scribes Raherka et sa femme Merséankh (vers 2350 av. JC), la dame Nay (vers 1400 av. JC), la dame Touy, (1400 - 1350 av. JC) et le Portrait de Sénynéfer et Hatchepsout (vers 1410 av. JC).

    Il y a aussi, à côté de statues, des stèles et des objets funéraires, des objets du quotidien égyptien. Ainsi, pour le Nouvel Empire, une Cuiller en forme de jeune fille nageant. Mais il pouvait tout aussi bien s'agir d'un récipient pour cosmétique, d'un talisman ou d'un simple objet d'art - de la période 1400 - 1300 av. JC.

    On trouve aussi pour le Nouvel Empire des représentations de ses Pharaons : un Corps de femme (Néfertiti ?), le roi Aménophis IV - Akhénaton, Akhénaton et Néfertiti et Amon, protégeant Toutânkhamon - on est aux environs de 1340 av. JC.

    Bref, des très belles collections d'art antique qui côtoient des œuvres mésopotamiennes, grecques ou romaines notamment mais ceci sera une autre histoire dans d'autres billets !

    A bientôt !


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  • Les Masques de Nyarlathotep est une campagne d'envergure pour le jeu de rôles L'Appel de Cthulhu, aussi Les Masques de Nyarlathotep - L'Appel de Cthulhubien par la taille que par l'ampleur de l'intrigue - mondiale ! Elle est signée Lynn Willis et Larry DiTillio et publiée pour la première fois en 1984 en VO par Chaosium. Elle fut ensuite traduite par Jeux Descartes.

    Mais les Éditions Sans-Détour, fidèles à leur politique de qualité, livre ici une version remaniée, complétée, relookée - plus efficace - qui constitue le volume 21 de la gamme. "Volume" est un terme impropre car il ne s'agit pas d'un livre mais d'une boite contenant huit fascicules pour un total de près de 700 - 800 pages !

    Cette campagne est légendaire parmi la communauté rôlistique ! Il y a ceux qui l'ont joué et il y a les autres ! Moi, je ne l'ai pas jouée - ni comme joueur, ni comme Gardien - et elle demande un sacré effort pour être mise en place par l'organisateur de la tablée ! Mais, à ce qu'on dit, elle laisse des souvenirs impérissables.

    La nouvelle version casse la linéarité - introduit des intrigues secondaires - rendant le tout encore plus complexe et pour ma part, à la lecture, je trouve ces aventures assez ardues pour les investigateurs ! Prévoir des joueurs expérimentés et des PJ de rechange !

    De quoi retourne-t-il ? L'expédition de Roger Carlyle, un playboy excentrique, est portée disparue. Le groupe explorait l’Égypte et le Kenya pour la Fondation Penhew, vouée aux travaux archéologiques. L'aventure se termina par un massacre et des indigènes furent jugés et pendus pour ces crimes ! Affaire réglée ?

    Mais voilà qu'un contact des investigateurs a enquêté sur le vrai destin de l'expédition et est retrouvé mort de façon rituelle dans un hôtel miteux. La piste est lancée pour les personnages des joueurs !

    L'action se déroule en 1925 et les héros-investigateurs iront sur plusieurs continent - dans l'ordre qui leur sied ! D'abord, il partiront de New York, iront à Londres avant d'avoir le choix pour Le Caire, le Kenya, l'Australie et la Chine ! Il ne s'agit ni plus ni moins de déjouer un complot d'ampleur mondial impliquant plusieurs cultes interconnectés et agissant de concert pour une déité du Mythe : Nyarlathotep lui-même, le dieu aux milles incarnations !

    Il faudra donc des joueurs motivés, s'engageant sur des sessions de jeu au long cours et compter une centaine d'heures !

    Enfin, ajoutons que lorsque la campagne est sortie chez Sans-Détour, en version "améliorée", elle était aussi disponible dans une version limitée collector comprenant divers goodies - plus ou moins utiles mais "ambiance", le tout dans une sacoche de baroudeur en cuir fabriquée en Inde.

    Une campagne mythique !

    A bientôt !


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  • Ouragan sur le Caine - Edward DmytrykOuragan sur le Caine est à l'origine un roman d'Herman Wouk qui devint en 1954 un film avec Humphrey Bogart dans l'un des rôles principaux. C'est Edward Dmytryk qui réalise.

    Le film raconte une mutinerie, en juillet 1944, sur le dragueur de mine Caine quelque part en San Francisco et Hawaï - donc en pleine guerre !

    Lors d'un typhon, le lieutenant Steve Maryk démet le lieutenant-commander Philip Francis Queeg (Humphrey Bogart) de ses fonctions. Il est ensuite traduit pour mutinerie. Le procès constitue le clou du film !

    Le film est "tout simplement" dédié à la marine américaine. Pourtant, celle-ci refusa d'apporter son concours et on parvint à un compromis avec la production. Un avertissement au début du film rappelle que ce film est une fiction et qu'il n'y eut jamais de mutinerie dans la marine de l'Oncle Sam.

    Le cinéphile suit l'aventure du Caine à partir des yeux d'un jeune enseigne qui débarque fraichement sur le navire. Très vite, un nouveau commandant est nommé, Queeg, mais celui-ci se montre vite despotique et maniaque mais pire incompétent, lâche et n'assumant pas ses erreurs et se défaussant sur les autres. En réalité, Queeg montre tous les symptômes d'un complexe d'infériorité et de paranoïa !

    C'est ce que vient à soupçonner l'officier des communications du bord, Tom Keefer, un écrivain mobilisé qui va exercer une grande influence sur Maryk mais qui se défilera au moment du conseil de guerre. La figure du romancier comme figure du menteur ? Mise en abymes ? Le romancier ment dans le film comme Herman Wouk raconte un fait qui ne s'est pas produit ? Je vous laisse méditer...

    Queeg va s'enfoncer lui-même au cours de l'audience. C'est au final la déchéance d'un homme, ce qui laisse l'avocat militaire des mutins amer. La chute d'un homme marqué par la vie et la mutinerie de son équipage qui n'a pas su lui "venir en aide" !

    Un bon moment de cinéma et une belle prestation d'Humphrey Bogart ! Il faut dire que l'acteur est une légende à Hollywood !

    J'ai bien aimé le passage où Queeg mène une enquête sur le navire pour une clé imaginaire qui aurait servit à un vol de fraises et évoque le métier de détective ! Un hommage au film noir ?

    Disponible dans la collection Le cinéma du Monde série 17 !

    A bientôt !


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  • Very Bad Trip de Todd Phillips est une comédie américaine de 2009. Que se passe-t-il lorsqu'un enterrement Very Bad Tripde vie de garçon est trop arrosé et qu'on ne se souvient plus de rien le lendemain matin ? Et que peut-il arriver de pire que de perdre le marié dans la nature ?

    Une comédie décapante ! Nos quatre compères, Phil, Stu, Alan et Doug partent en virée à Las Vegas quelques jours avant le mariage de Doug avec Tracy, la fille d'un riche habitant de Los Angeles. Côté casting, on trouve Bradley Cooper, Ed Helms, Zach Galifianakis et Justin Bartha. On a aussi le plaisir de retrouver Heather Graham (From Hell) en call-girl au grand-coeur.

    Mais le soir venu, nos amis prennent un détonant cocktail drogue/alcool et se réveillent le lendemain matin, amnésiques, dans leur chambre d'hôtel, avec un tigre - un vrai ! - dans la salle de bain, une dent en moins pour Stu, un bébé vagissant dans le salon, un mariage en bonne et due forme à la sauvette, une voiture de police volée, leur propre voiture disparue, un matelas sur le toit de l'hôtel et surtout le futur marié volatilisé !

    c'est donc une "quête", un périple cocasse qui commence pour reconstituer le film de la nuit ! On croise stripteaseuse, gangsters, casinos, mafieux chinois en colère nu dans un coffre et même Mike Tyson !

    C'est le côté amusant de ce film - on n'a pas assisté à la nuit - et sur ce point, on est dans le même état d'ignorance que les protagonistes et on va de surprises en surprises.

    Une comédie à l'américaine, formatée comme Hollywood sait en faire - mais avec un petit côté potache et irrévérencieux, bref anti-puritain bienvenue !

    Le film a fait un véritable carton lors de sa sortie ciné au point que deux suites ont vu le jour !

    Un bon moment de détente et je remercie mes potos qui m'ont offert le DVD à mon anniversaire !

    A bientôt !

    PS : Détail amusant, le générique de fin est le visionnage du contenu d'un appareil photo qui abrite les frasques de la fameuse nuit !


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  • On continue notre exploration rétro de l'histoire des jeux vidéos en semant quelques jalons avec des softwares qui moi m'ont marqué !

    Boulder Dash - First Star SoftwareOn va parler d'un petit jeu de la fin des années 1980, un jeu d'adresse et de rapidité mettant en scène un mineur, en 2D, conçu par Peter Liepta et Chris Gray et que, pour ma part, j'ai connu sur trois supports différents : en cassette pour Amstrad CPC 464, en disquette pour IBM PC et en cartouche sur Game Boy. Ce jeu a en effet eu un succès assez conséquent - je ne vais pas faire son historique mais je ne serais pas étonné d'apprendre qu'il est aujourd'hui décliné sur téléphones mobiles et Smartphones !

    Notre petit mineur se déplace dans un décor en 2D en creusant des galeries et doit récolter un nombre fixé de diamants avant le temps imparti - une fois le quota de pierres précieuses atteint, une sortie s'ouvre et notre héros passe au niveau suivant !

    Cela, c'est pour le jeu de base car dans certains niveau, le petit mineur doit les générer en poussant des rochers sur des sortes de papillons ! Il doit faire attention à ne pas se prendre un rocher sur la figure - ce qui est mortel ! -, se retrouver bloqué ou se faire toucher par un papillon ou un coup de grizout !

    Autre variante, le héros peut générer des diamants en faisant tomber des rochers à travers une sorte de mur magique, activé pendant un bref délais, et récupérer les diamants en dessous par la suite !

    Dans la version que j'ai testée - et à laquelle ma soeur adorait jouer aussi ! - il y avait 4 séries de 4 niveaux de difficultés croissantes, portant des lettres de l'alphabet, soit 16 niveaux. Une fois terminé le niveau 16, on recommence au niveau 1 avec une disposition des diamants différente et un délai imparti plus court !

    Bref, un petit jeu bien fun ! Ce sont souvent les recettes les plus simples qui font les jeux les plus addictifs ! Les amateurs de Candy Crush Saga ou d'Angry Birds  ne me contrediront pas sur ce point !

    A bientôt !


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  • La série de comics Walking Dead - qui vient d'ailleurs de fêter ses dix ans avec 21 tomes en VO et 19 en VF - est un succès jamais démenti et son auteur Robert Kirkman peut se vanter d'avoir réussi un coup de maitre !

    J'ai déjà eu l'occasion sur ce blog de vous parler de la BD - des deux premiers tomes en fait mais je compte un jour vous parler de la suite ! - et de deux des romans adaptés de ce chef d'oeuvre dans une logique de transmedia storytelling.

    La télévision américaine, Frank Darabont et la chaine AMC ne pouvait pas passer à côté de ce carton et une The Walking Dead - Episode Pilote - Frank Darabont & Robert Kirkmanadaptation télé -mais qui prend vite des libertés avec le support papier pour être plus dans un genre cinématographique - existe qui compte actuellement 4 saisons !

    Je vais ici vous parler de l'épisode pilote de la saison 1 - saison qui compte six épisodes.

    Le pilote s'appelle "Passé décomposé" comme le tome 1 VF du comics.Précisons avant d'aller plus loin le caractère macabre de cette série -film de zombies oblige ! - et donc à déconseiller à des publics non-avertis et aux gens sensibles ! Ca mange de la tripe à tout va et les cervelles volent sous les balles !

    On retrouve Rick Grimes -interprété par un sobre Andrew Lincoln - adjoint du shérif d'une petite ville de Géorgie qui est blessé par balle au cours d'une interpellation et se réveille - combien de temps ? - plus tard dans un hôpital dévasté, dans un monde dévasté par ce que Rick réalise bien vite être une pandémie d'un genre particulier et dévastatrice !

    Le Jugement Dernier est sur les héros et les zombies déferlent sur le monde.

    Rick est déboussolé et va de mauvaise surprise en mauvais surprise - épreuves obligatoires cependant qui vont l'endurcir pour la suite ! Il rencontre deux autre survivants, un père afro-américain et son fils. Rick va s'armer au poste de police et part seul dans son véhicule de service pour Atlanta où l'on pense que des secours s'organisent.

    Il n'en est rien et la ville est un champ de ruines infesté de morts-vivants. Pourtant un espoir ! a la sortie de la ville, un groupe de réfugiés dont Lori la femme de Rick et Carl son fils pris en charge par Shane le collègue de Rick, lequel a une liaison avec Lori.

    A la fin du pilote, Rick est coincé dans un char d'assaut cerné de "rôdeurs" quand une voix salvatrice se fait entendre dans la radio du blindé !

    Voilà, un épisode qui colle encore à la BD - la série va grandement diverger par la suite - mais qui s'en écarte déjà un peu et ne suit pas le case à case !

    C'est violent, c'est morbide mais le récit est passionnant, les personnages sont attachants et fouillés - attention à ne pas trop s'attacher toutefois car la mort violente les guette à chaque instant !

    J'ai hésité longtemps avant de visionner ce pilote, étant moi même impressionnable - et ayant été impressionné par la BD - mais au fond ce n'est pas - beaucoup - plus violent. Le média change mais le choc reste le même !

    A bientôt pour une critique de la Saison 1 !

    A bientôt !


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  • Star Wars - Rebellion - Tome 1 : Jusqu'au dernier !Voici un album - chez Delcourt - de la série Rebellion - Jusqu'au dernier ! - qui est en fait la traduction de comics VO de la série "Empire". L'histoire est scénarisée par Welles Hartley et dessinée par Davidé Fabbri, un artiste italien dont personnellement j'adore le style propre et net !

    Une fois n'est pas coutume, l'intrigue nous place du côté des Impériaux et brise des clichés ! Non, les officiers impériaux ne sont pas tous des fous sanguinaires - certes ils sont majoritaires ! - mais il y a aussi de jeunes idéalistes, voulant ramener l'ordre dans la galaxie et, en réalité, abusés par la propagande du COMPORN.

    C'est le cas de Janek Sunber - qui est de fait un ami d'enfance de Luke Skywalker sur Tatooïne. Il est lieutenant et affecté à une mission sur Maridun où un avant-poste minier ne réponds plus.

    Les indigènes ont été courroucés que l'on profane leurs terres ancestrales et la colonne d'Impériaux se retrouve prise dans une confrontation. Les similitudes sont nombreuses avec un chapitre de l'histoire terrienne, la bataille de Rorke's Drift en Afrique du Sud, au XIXème siècle, entre Anglais et Zoulous. Des blasters contre des lances et une large infériorité numérique.

    Janek Sunber, dans l'adversité, va se montrer un excellent meneur d'hommes, inventif et courageux et va sauver la journée ! Hélas, au final, les petites mesquineries entre officiers vont lui pourrir la vie !

    Qu'importe, le lieutenant Sunber a le sentiment du devoir accompli. Les tomes suivants (six tomes dans cette série) lui feront comprendre qu'il combat du mauvais côté !

    Une BD anecdotique mais plutôt bien foutue ! J'aime beaucoup !

    A bientôt !

    PS : En bonus, dans le volume Delcourt, un autre récit autour de l’Étoile Noire et qui parle de trahison ! Les Impériaux sont décidément de tous les coups fourrés !


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  • Revenons sur le passé de ma région de domiciliation !

    La Normandie durant l'AntiquitéLes premières occupations humaines des territoires qui correspondent à la future Normandie sont estimées à 350000 ans environs.

    La maitrise du feu est attestée vers 150000 ans environs puisque l’on a retrouvé des habitations avec des foyers à Saint-Germain-des-Vaux (Manche). On a également retrouvé des silex (notamment le biface) de cette période mais les squelettes n’ont pas traversé les âges.

    Durant cette période du paléolithique, les premiers groupes humains pratiquaient la chasse et la pêche. Ils vivent aussi de cueillette et ne dédaignent pas de temps à autre une charogne.

    Mais durant ce lointain passé, le climat et les paysages sont très différents de ceux de l’ère contemporaine. Le climat, tout d’abord, est très variable et alterne des périodes tempérées et des glaciations. La végétation consiste en quelques pins et bouleaux s’étendant sur une steppe. De par les glaciers, il est alors possible de traverser la Manche à pied. En raison de ces conditions de froids très difficiles, les hommes quitteront fréquemment la région pour la laisser aux mammouths.

    Vers approximativement 2500, on entre dans l’âge des métaux : le cuivre, le bronze puis le fer. Vers le Vème siècle avant JC, les populations du second âge du fer sont déjà les hommes décrits par le conquérant romain quatre siècles plus tard.

    Durant la conquête romaine, César, dans son témoignage constitué par ses Commentaires sur la guerre des Gaules, nous rapporte les différents peuples qui occupent la future Normandie. La Bretagne toute proche à une influence sur le peuplement de la Manche où vivent les Unelles et les Abrincatui.

    Dans le Calvados, on rencontre les Bajocasses, les Viducasses et les Lexovii. De l’autre côté de la Seine, on ressent l’influence des peuples belges et ceux du nord de la Gaule, les Calètes et les Véliocasses.

    Il n’existe aucune unité politique entre ces peuples qui commercent pourtant, se font la guerre, concluent des alliances contre un ennemi commun, par exemple le romain. La conquête romaine se déroule entre 58 et 51 avant JC. César conduit ses légions en Gaule afin d’assurer la tranquillité de sa région Cisalpine, romaine. Les tribus de ce qu’on appellera la Normandie envoient des contingents contre les armées de Rome, notamment à Alésia. Auparavant, les Calètes et les Véliocasses s’associent à leurs voisins belges mais sont défait par une seule légion romaine. En 56 avant JC, les Vénètes de Bretagne sont battus par un général de César lors d’une bataille navale par faute de vent et réduits en esclavage. Leurs navires plus performants que ceux des romains ne leur ont guère été utiles. Dans le même temps, les Unelles, menés par Viridovix sont défaits par Sabinus.

    A Alésia, les Calètes, les Véliocasses, les Aulerques Eboruvices, les Lexovii et les Unelles envoient des combattants soutenir Vercingétorix. Puis une dernière révolte des Aulerques, des Véliocasses et des Calètes à lieu en 51 avant JC, matée et conduisant à l’intégration de ces peuples dans l’Empire romain.

    Auguste, le neveu de César, découpe la Gaule en quatre provinces. Lyon constitue le cœur de la Lyonnaise, dont la mer de la Manche constitue la limite nord. La frontière nord-est de cette province est déplacée au-delà de la Seine pour inclure les Calètes et les Véliocasses qui se retrouvent ainsi séparés administrativement de la Belgique. Les peuples de la Lyonnaise se retrouvent dans le culte de Rome et de l’Empereur dont le grand prêtre, au cours du IIIème siècle après JC, est un Viducasse, Titus Sennius Solemnis qui fait ériger un marbre à Vieux, capitale de son peuple pour commémorer sa désignation à cette charge.

    Les élites gauloises, qui adoptent langue latine et mœurs des romains, ainsi que l’essor des villes, permettent l’intégration de ces peuples à l’Empire. L’apogée a lieu en 212 après JC lorsque tous les habitants de la future Normandie reçoivent la citoyenneté romaine, lors de la promulgation de l’édit de Caracalla.

    Voilà, les quelques notes ci-dessus font parties d'un plus vaste travail que j'ai entrepris afin de constituer un document qui retracerait l'Histoire de la Normandie de la Préhistoire aux années 1930 ! Je vous ai mis ici un petit extrait et il y en aura sans doute d'autres !

    J'ai rassemblé ces infos sur le net et aussi de l'ouvrage de François Neveux - La Normandie des origines à nos jours aux Éditions Ouest-France !

    A bientôt !


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  • Si vous aimez les histoires qui finissent bien, ne lisez pas La saison de l'ombre de Léonora Miano !

    L'auteure est née en 1973 à Douala au Cameroun où elle grandit avant de venir vivre en France en 1991. Ici, elle retrace une page noire de l'Histoire de l'Afrique. C'est une véritable tragédie qui mène à l'élimination planifiée de tout un peuple.

    Au début du roman, on a un peu de mal à situer temporellement l'action. A quelle époque sommes-nous ? On le devine assez vite cependant.

    Un drame a eu lieu au village Mulongo. Un incendie s'est produit au cours duquel dix fils et deux adultes ont disparus. On n'a pas retrouvé de corps ! Les mères des fils sont mises à l'écart pour ne pas contaminer le reste du village. Des mesures doivent être prises et sont prises.

    Une galerie de personnages très étoffés : Mukano le chef, Mutango, son frère, Eyabe, une des dix mères, Mendene, le ministre des cultes, Ebese sa compagne et matronne, Ebesi, une autre mère éplorée, Ekélé, l'ancienne...

    Ne tournons pas plus longtemps autour du pot, c'est de Traite transatlantique qu'il est question ici, traite pratiquée par des Africains au service des "hommes aux pieds de poule" contre d'autres Africains : les Côtiers et les Bwele contre les Mulongo, prise de guerre, captures.. ! Les conséquences tragiques d'un arrachement d'un peuple à sa terre, à ses racines et ses ancêtres. En Afrique, on ne mets pas tout par écrit comme en Europe et donc la transmission orale par les ancêtres est capitale !

    Ce roman intéressant nous fait découvrir une culture, des rites, un vocabulaire loin de nous Européens.

    Léonora Miano s'est beaucoup documenté, auprès de ses ancêtres et aussi notamment en lisant une enquête très sérieuse et non littéraire nommée La mémoire de la capture. Cela donne un récit prenant mais très souvent dur !

    "La bibliothèque éclectique ", c'est aussi découvrir d'autres cultures !

    A bientôt !


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  • J'ai déjà eu l'occasion ici de vous parler des Aventures d'Alix du maitre Jacques Martin !

    De même, je vous ai dit tout le bien que je pensais du duo Bajram/ Mangin... Et bien lorsque la scénariste Mangin met sa plume au service du jeune héros romain pour le ressusciter sous une incarnation plus agée, cela donne Alix Senator !

    Alix Senator - Tome 1 : Les Aigles de SangAlix est sénateur de Rome, on est en 12 avant JC. Auguste règne sur Rome. Mais voilà que de sombres évènements teintés de fantastiques surviennent ! Des aigles dressés tuent Lépide, le grand Pontife lors d'une nuit d'orage. C'est Auguste, l'ami d'Alix qui lui succède à son poste de responsable des cultes.

    L'Empereur prête alors l'oreille aux revendications des prêtres de Jupiter. Mais voilà que son beau-fils, l'époux de sa chère - mais cruelle ! - Julia, est assassiné dans les mêmes circonstances !

    Alix va mener l'enquête - dans une aventure qui comptera si j'ai bien compris trois tomes (le deuxième est paru fin 2013). Il y a de nouveaux personnages : Xanthos, le fidèle serviteur d'Alix lui sert de bras droit mais Alix doit aussi veiller sur son fils Titus (qui est la mère ?) et Kephren, le fils d'Enak qui a disparu dans des conditions tragiques dont on ne sait rien !

    Il y a en effet des zones d'ombres sur une ellipse qui s'étend de la série originelle au début de ce Alix Senator. La mère de Titus, celle de Kephren, la disparition d'Enak, l'assassinat de Césarion. Rufus , un général de César, est mêlé à l'affaire.

    Le tome se clôt sur le retour d'un fantôme du passé !

    Le scénario est excellent, le dessin de Thierry Démarez est sublime, dans un style précis - comme le dessins de Martin - mais plus réaliste. Cela donne à cette série-fille sa propre identité ! Le travail de mise en couleur du même Démarez mérite également d'être applaudit !

    Voilà, cette BD confirme tout le bien que je pense de l'artiste Mangin !

    C'est paru chez Casterman.

    A bientôt !


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