• Je vais maintenant vous présenter de manière très rapides certains des concepts de base de la philosophie d'Aristote en m'appuyant sur le livre de Lucien Jerphagnon - que j'admire beaucoup par ailleurs ! - Histoire de la pensée -pages 145 à 184 !

    Dans le célèbre tableau de Raphaël, l’Ecole d'Athènes, Platon montre le ciel - et le monde des Idées tandis qu'Aristote pointe le doigt vers le sol. En réalité, la différence entre les deux philosophes ne se situe pas à ce niveau-là : idéalisme contre matérialisme.

    Aristote ne sépare plus le monde des essences et le monde confus des expériences sensorielles. Plutôt, il divise le monde entre un domaine supralunaire -les astres- où les choses sont immuables et à leur place et où réside le théos et un domaine sublunaire où les objets et les êtres deviennent, sous l'impulsion d'un Premier Moteur, nôtre monde.

    Il est très difficile pour nous d'appréhender cette vision du kosmos, nous post-modernes qui sommes passés par Copernic, Kepler, Galilée, Descartes et Newton !

    Chaque chose est composé de matière -ainsi les briques d'une maison - et va prendre une forme - la maison. Les briques sont des choses en puissance et la maison une chose en acte. Matière et forme sont ensemble ce qu'Aristote désigne comme la substance qui peut être ensuite sujet.

    Il distingue aussi quatre causes : les matériaux de construction sont la cause matérielle, l'architecte la cause formelle et la maison le but final, la cause finale, les ouvriers enfin sont la cause efficiente.

    Les substances peuvent être sujet et sont alors liées à des prédicats. Ce sont les catégories d'Aristote qui sont au nombre de dix : essence, quantité, qualité, relation, lieu, temps, position, avoir, action et passion.

    L'homme dispose d'une intelligence végétative, sensitive et intelligible et est le seul être pourvu d'un logos ( le verbe et la raison).

    Dans les Analytiques, Aristote développe une "science" du syllogisme. Exemple : Les hommes sont mortels (Grand Terme ou Majeur), Socrate est un homme (Petit Terme ou Mineur) donc Socrate est mortel (conclusion).

    Aristote va s'interesser à de nombreux sujets : physique, biologie, arts, politique.

    J'aurais l'occasion d'y revenir plus en détail dans le futur !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Le 13 mars 2013, Jorge Mario Bergoglio est devenu le pape François Ier, prenant son nom d'après Saint Le Pauvre d'Orient - Alain AbsireFrançois d'Assise fondateur de l'Ordre des Franciscains, au début du XIIIème siècle qui prône l'humilité et la pauvreté.

    Alain Absire est un écrivain versé dans le religieux. il a écrit sur Lazare et dans Le Pauvre d'Orient, c'est un épisode de la vie de François di Bernardone qui nous est narré.

    En 1219, François se trouve avec son frère Illuminé près de Damiette, tenue par les musulmans et assiégée par les croisés. Il a déjà une réputation qui le précède, notamment le fait d'avoir arrêté une tempête en mer par la prière.

    François a choisi la voie du Christ et de l'Amour et se retrouve confronté à des croisés va-t-en-guerre avec à leur tête un prélat du pape avide de sang. Dans ce contexte, le futur saint va vouloir rencontrer le sultan Al-Kamel et essayer de le convertir !

    Au début de cette tentative, il ne connait que les geôles mais rencontre finalement le grand mahométan. La parole de François va finir par résonner dans le cœur du sultan. Certes, celui-ci ne peut pas se convertir - car ce serait renier son peuple - mais il voit que la guerre et les massacres ne sont pas la solution. Le chef de Damiette fait alors porter un message de paix au prélat qui le rejette. Dès lors, il choisit de quitter la ville et l'offre aux croisés afin d'éviter un important bain de sang !

    Il est intéressant de se pencher sur la figure de François et celle d'Al-Kamel, deux hommes d'une profonde sagesse, chacun doutant, se réclamant de foi différentes mais adorant pourtant le même Dieu.

    Un roman intéressant tant du point de vue historique que spirituel. Personnellement, le message théologique me passe un peu au dessus de la tête (comme le fait que les lépreux sont les Bienheureux ! Cela leur fait une belle jambe !): il révèle pourtant certaines vérités.

    Bref, si la vie des saints-hommes vous concerne, vous jetterez au moins un œil à ce livre !

    Il est également question des croisades dans Du domaine des murmures que j'ai chroniqué récemment ! Je vous renvoie également à mon court texte -qui n'est pas une apologie de la croisade ou de la guerre sainte ! - sur inlibroveritas au lien suivant :

    L'Epée, la Croix et le Sang -http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre7758.html

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Bleach - Saison 3La Saison 3 de Bleach, suivant la classification japonaise, court des épisodes 42 à 63 inclus et pourrait s'appeler "le Sauvetage de Rukia".

    On retrouve Ichigo dans le monde de la Soul Society où il a livré ses premiers combats contre les Shinigamis, voire même contre des capitaines des 13 divisions !

    Rukia, parce qu'elle a échangé son essence avec un mortel â été jugé - la justice de la Soul Society est plutôt expéditive - et va être exécuter par le Sokyoku, la force d'un million de Zanpakuto.

    Ichigo doit finalement renoncer provisoirement à délivrer la jeune femme et se replier devant le redoutable capitaine de la 6ème division, Byakuya Kuchiki. Avec l'aide de Yoruichi Shihoin, il va s'entrainer en secret et davantage pour maitriser la forme ultime de son Zanpakuto,le Bankaï !

    L'heure de l'exécution de Rukia approche mais certains des capitaines sentent que quelque chose ne tourne pas rond ! Il y a de la rébellion dans l'air et Ichigo et ses amis trouvent des alliés inattendus !

    Pendant ce temps, alors que les choses se précipitent, le capitaine Hitsugaya - qui a des doutes - et son lieutenant Matsumoto se rendent au central 46, le lieu ou un conseil prend les décisions de justice pour se rendre compte que ses membres ont été assassinés !

    Coup de théâtre, le capitaine Aizen refait surface. Il avait organisé son faux meurtre et en fait tirait les ficelles depuis le début. Il veut en fait s'approprier un puissant artefact - qui est dans le corps de Rukia - et permet de transformer un Hollow en Shinigami et réciproquement ! Il s'enfuit dans un halo de lumière tandis que la Soul Society panse ses blessures.

    Ichigo, lui, est parvenu à ses fins car Rukia est saine et sauve à la fin de la Saison !

    Mais le plan d'Aizen est en marche !

    A bientôt pour la Saison 4 !


    votre commentaire
  • Voici un roman qui se lit vite (en à peu près une heure pour ce qui me concerne... qui dit mieux !?), Autoportrait givré et dégradant d'Anne-Sylvie Sprenger et qui joue avec les codes de l'autofiction.

    Judith est une femme désespéré qui cherche à se jeter sous un train. Elle doit son salut aux réflexes aiguisés de Paul, le conducteur du train, qui freine à temps ! De manière assez imprévu et romanesque, le conducteur et l'institutrice tombe amoureux, vont vivre ensemble et se marier !

    Ce roman, c'est l'histoire de personnages qui ne trouvent pas leur place dans la société, toujours en décalage dans leur vie et en quête d'absolu ! Cette absolu, Judith le trouve dans sa drogue : les livres et la lecture. Paul a une autre maitresse plus destructrice : l'alcool !

    Il faut dire que l'entourage de Paul et donc du couple est délètère ! Paul a une mère et quatre soeurs possessives et destructrices (ce qui lui sera fatal !), vit dans le regret d'une morte, Irène, sa première femme dont il élève Caroline, la fille qu'il a eu avec la défunte dont on ne sait rien.

    Le style du roman est sobre, découpé en courte chapitres - très courts même et qui tiennent plus du paragraphe. Il y a cette allusion récurrente aux oiseaux, comme une métaphore obsédante !

    Judith va par ailleurs vivre une liaison extraconjugale avec un de ses élèves, mineur, et avoir une fille, Héloise, de lui. Le scandale éclate et son couple ne cesse d'aller plus loin sur le chemin du délitement !

    Comment cela va-t-il finir ? Je vous laisse le découvrir !

    Un roman qui ne m'a pas particulièrement enthousiasmé mais dont on peut retirer un enseignement, des parcours de vie fictionnés - c'est toujours instructif ! Quoi qu'ici l'histoire entre ésespoir et folie est un peu déprimante !

    L'avantage, comme je l'ai dit, est que cette lecture ne vous prendra pas beaucoup de temps !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Les Derniers Argonautes - Tome 1 : Le Silence des DieuxVoici un voyage initiatique dans la Haute Antiquité, l'Âge des Héros ! Seulement voilà, cet Âge est terminé et lui a succédé le Silence des Dieux... Les Dieux se sont tus, Zeus et sa cour ne parlent plus aux hommes et l'humanité a sombré dans le désespoir puis le chaos !

    Mais voilà qu'à la cour d'un roi moribond, un devin parle et demande à ce que des héros aillent quérir l"Orbe des Dieux" dans la lointaine et légendaire Hyperborée. Or nul ne sait où se trouve cette terre, sinon dans le Nord lointain. Un seul homme est capable d'entreprendre ce périple : il s'agit de Jason de la Toison d'Or ! Mais celui-ci a disparu depuis que son épouse bafouée, Médée, a tué ses deux fils et qu'il a perdu la faveur d'Héra.

    Un groupe de héros se constitue bel et bien : composé d'un fils de roi déchu de son héritage, d'une amazone esclave, d'un aède couard, d'un satyre fin gourmet, d'une sorcière hérétique et enfin de Jason que l'on fini par retrouver. Le septième et dernier membre est le jeune fils d'une nymphe qui veillait sur l'Argo.

    Le monde que nous propose les scénaristes Jean-Blaise Djain et Olivier Legrand mèle les turpitudes des hommes et les charmes des nymphes, des satyres, des dryades, des hommes-chiens, des centaures et des élémentaires... Seuls les Dieux sont absents pour l'instant et c'est bien là le coeur du problème. Une BD qui flirte avec les références et les récits antiques aussi bien épiques que dramatiques...

    Le tout est servi par le trait de Nicolas Ryser qui est assez coloré et dynamique, souvent dans les monoteintes de bleu, de beige et de brun... comme pour une ambiance crépusculaire et nostalgique.

    A la fin du volume, les sept héros reforment les Derniers Argonautes et partent recruter des rameurs. L'Aventure peut commencer !

    Je vous tiendrais au courant de la suite comme j'ai pu le faire pour des séries comme "La Geste des Chevaliers Dragon" dont "Les Derniers Argonautes" n'ont rien a envier sur le plan de l'action.

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Je me suis longtemps demandé si j'allais faire un compte-rendu du livre de Patrick Besson, Un état d'esprit. Cet auteur, faisant partie de ceux que l'on a appelé les nouveaux hussards, ami de Jean-Edern Hallier est en effet un type qui dérange, qui vient gratter là où ça fait mal...

    Et puis à vrai dire la lecture des 50 premières pages d'un état d'esprit m'a plutôt agacé : écrivain cynique et désabusé mais qui publie et donc qui crache dans la soupe, ne parle que des chèques que lui versent ses éditeurs... associé à un style de phrases courtes qui, si on les lit à haute voix, font que l'on a du mal à trouver son rythme de respiration (ce qui est oppressant).

    Mais parfois, il faut pousser plus loin la lecture et chercher à fouiner un peu au fond des choses.

    En fait, le regard de Patrick Besson est celui d'une certaine lucidité. Lucide sur le milieu littéraire, milieu de copinages, prix littéraires cooptés etc.. On est un peu là dans le cliché. Patrick Besson se fait un peu l'impression d'être un imposteur, refuse d'entrer dans le jeu de la vie. C'est plus complexe que cela évidemment mais je résume les grands traits dans ce billet trop court !

    Et puis le style évolue sur la fin : récit de vacances en Grèce, périple au sein d'un journal et du Parti communistes. Au fond, ce gars assène certaines vérités et n'est pas si antipathique.

    A lire donc avec toutefois certaines réserves dues aux premières impressions...

    Un livre aussi traversé par les vins et les femmes... comme pour oublier l'absurdité du réel et ne faire que jouir au lieu de penser !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Pour ce 450ème billet, nous retrouvons l'Univers Etendu de Star Wars et la série littéraire "Le Nouvel Ordre Star Wars - Le Nouvel Ordre Jedi : Etoile après étoile - Troy DenningJedi" avec un roman de Troy Denning, Etoile après étoile qui constitue le neuvième tome - et véritablement le sixième acte de la série, un acte qui marque un tournant pour les héros et la Nouvelle République tant sur le plan des destinées personnelles que du sort collectif.

    Après R.A. Salvatore, Michael Stackpole, James Luceno, Kathy Tyers et Gregory Keyes, Troy Denning reprend les rênes et deviendra un auteur important pour la suite - chronologique - de la franchise, "l'Héritage de la Force" et "le Destin des Jedi". Il place ici ses pions et ses plans pour le futur.

    Une nouvelle menace pèse sur la Galaxie et va frapper plus précisément les Jedi. Si l'invasion Yuuzhan Vong continue, progressant lentement mais surement vers le Noyau et le coeur de la Nouvelle République, les envahisseurs extragalactiques ont une nouvelle arme née d'expérimentations génétiques sur les créatures de la planète Myrkr sensibles à la Force. Cette nouvelle arme est le prédateur de Jedi, le Voxyn, une sorte de canidé/félin sensible à la Force qui cause des pertes parmi les Utilisateurs de celle-ci.

    De plus, Viqi Shesh, la sénatrice traitresse, continue son travail de sape souterrain au centre du pouvoir. Les Vong n'hésitent pas à recourir au chantage en prenant des flottes de civils en otages.

    Mais la République forge elle-même ses propres armes et met au point de nouvelles tactiques notamment en matière de combat spatial.

    Les Jeunes Jedi vont mener une expédition, avec à sa tête les enfants Solo, Jacen, Jaina et Anakin, pour trouver et occire la Reine des voxyns. C'est un long périple sur un vaisseau-monde qui commence. Vont se succèder un grand nombre de combats, d'escarmouches, de techniques de guérilla en territoire hostile, sabres laser et blasters contre batons Amphi.

    Parallèlement, sur les 700 pages de ce gros roman en Presses de la Cité, on assiste à des combats spatiaux mentionnés plus haut qui sont autant de passes d'armes épiques, décrites dans les moindres détails par Denning. Les flottes Yuuzhan Vong effectuent un mouvement de tenaille vers Coruscant. La bataille finale y aura lieu opposant des dizaines de milliers de vaisseaux capitaux ! Il y aura de nombreux morts !

    Mais le plus important est le destin qui semble aussi se refermer sur les enfants Solo : un des trois Jeunes Jedi va mourir, un autre être tenté par le Côté Obscur et le troisième être capturé, ce qui sera lourd de conséquences. Je vous l'ai dit, Denning et le staff d'auteurs voient longtemps à l'avance !

    Bref la SAGA continue de plus belle !

    Je vous donne rendez-vous au prochain opus et vous dit...

    ... A bientôt !


    votre commentaire
  • Man of Steel - Zack SnyderMan of Steel s'annonçait déja comme un mégablockbuster - et le contrat est rempli !

    Pour ma part, n'étant pas retourné au cinéma depuis 2008, ce fut mon premier film en 3D... Expérience fascinante !

    Henry Cavill interprète Kal-El, dans ce film de Zack Snyder, produit par Christopher Nolan. L'hsistoire est connue : la planète Krypton se meurt, ayant pratiqué la selection des naissances et épuisé ses ressources. Le coeur de la planète menace de s'effondrer. Le Général Zod - un méchant empathique - chef des armées tente un coup d'état, est contrecarré puis envoyé dans la Zone Fantôme. Le plus grand scientifique de la planète, Jor de la famille El, envoie son très jeune fils, dans un vaisseau spatial sur la Terre où l'enfant est recueilli par des fermiers du Kansas, les Kent.

    La jeunesse de Clark Kent est abordé de manière astucieuse, non de manière chronologique mais sous forme de flash-backs à des moments opportuns qui sont autant de moment d'émotions et de réflexions entre les scènes d'action.

    Kal-El mène d'abord une vie de reclus, son "secret" pouvant changer la face du monde. Il n'en reste pas moins altruiste et toujours prêt à sauver son prochain. Superman a toujours incarné des valeurs positives tels que le sacrifice ou l'accomplissement de soi.

    Mais le Général Zod atteint la Terre et lance un ultimatum : les Terriens n'ont que quelques heures pour livrer le dernier fils de Krypton. Le combat s'engage et sera spectaculaire ! L'influence de manga tel DragonBall se fait sentir dans ces batailles épiques !

    En effet, la réalisation use - et abuse ? - des effets spéciaux ! Combat chorégraphiés à la manière de Zack Snyder (mais sans slow-motion ou si peu) - je vous renvoie à mes billets sur 300 et Sucker Punch ! C'est là l'un des petits défauts du film : la surenchère visuelle et dans la destruction véritablement apocalyptique (pour public blasé ?) -post 11-septembre. Cela conduit peut-être à quelques longueurs !

    La BO de Hans Zimmer est magnifique mais mal mise en valeur - comme simple accompagnement musical. Le jeu des comédiens est à saluer, Henry Cavill en tête puis Michael Shannon qui campe un Général Zod qui fut autrefois un grand héros mais qui a sombré du côté obscur, au fond pour sauver son peuple. Les rôles féminins aussi sont a saluer et la prestation d'Amy Adams dans le rôle de Lois Lane en parfaite osmose avec le héros du film pour le couple de l'année !

    Henry Cavill est très convaincant. Le fait aussi de retrouver Kevin Costner, Russel Crow et Laurence Fishburne est plaisant. Bref, j'ai beaucoup aimé ce film ! Christopher Reeve - qu'on n'oublie pas - trouve ici un digne successeur !

    A voir séance tenante - et si possible en 3D !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Au début des années 2000, le "thriller ésotérique" a eu le vent en poupe - fin de millénaire oblige ? La fièvre pour ce genre est un peu retombée depuis ! Hormis les romans d'Umberto Eco, cela reste du "roman de gare" !

    La recette en est simple : énigmes, conspirations, meurtres, Templiers, Eglises, Francs-maçons... Pas si simple que cela pourtant car sinon, j'en aurais écrit un et roulerais sur l'or ! Quoiqu'avec un bon plan marketing et le bouches à oreilles...

    C'est aussi la recette du "Rituel de l'Ombre", première collaboration entre Eric Giacometti, écrivain et journaliste et Jacques Ravenne, pseudonyme d'un maitre franc-maçon.

    Des francs- maçons - ou sympathisants - sont assassinés, à Rome et Jérusalem suivant le rituel d'Hiram. Commence alors une lutte entre deux ordres secrets, la Maçonnerie et la Thulé Gesselschaft, organisation à l'origine du nazisme, pour l'appropriation d'un secret scindé en trois éléments. Le but de ces deux groupes est d'abord de comprendre les enjeux puis de rassembler les pieces du puzzle !

    Il y a bien entendu le couple de héros qui mènent l'enquète, l'équivalent ici de Robert Langdon et de Sophie : le commissaire Antoine Marcas, maitre maçon et son équipière Jade Zewinski.

    Le roman mélange alors allégrement faits réels et ressorts fictionnels, nous ène dans des lieux existants suivant une toponomie propre au genre (à savoir générer autant de "lieux de pélerinage" pour les accros du roman si celui-ci devient "culte").

    Je ne m'attendais pas à un chef-d'oeuvre en débutant cette lecture - ce n'en est pas un ! C'est du pur divertissement plus que de la littérature (Divertir ? Ou Instruire ?) - mais ce roman est pourtant prenant. Il est écrit -comme Da Vinci Code ou Anges et Démons - dans la possibilité d'une adaptation cinématographique (suspens, coups de théâtre, méchants caricaturaux - c'est quoi ce délire sous-jacent sur Nicolas le Jardinier ?), bref là encore plan marketing !

    Il semble aussi - si j'ai bien compris - que ce ne soit que la première aventure d'une série du commissaire Marcas.

    Il y a pourtant un intérêt dans le caractère informatif du livre qui nous dévoile aussi les coulisses de la Maçonnerie qu'il démystifie et dédiabolise. Il y a aussi la thématique de l'achévement personnel chère aux maçons... Des rituels il y en a ! Des rituels maçonniques, on glisse vers le passé et les rituels chamaniques. Le roman se clôt dans la grotte de Lascaux !

    Au final, le Bien l'emporte sur le Mal !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • "Waouh ! Epoustouflant ! Bluffant ! Quelle claque !" Ce sont ces quelques mots qui me sont venus à l'esprit Le confident - Hélène Grémillonlorsque j'eut refermé la dernière page de Le confident, le premier roman d'Hélène Grémillon, par ailleurs passionnée -comme moi - de littérature et d'Histoire !

    Pour un coup d'essai c'est un coup de maître ! Un roman profond,humain, et d'une extrème cohérence, à la construction maitrisée que je ne vais pas oublier avant longtemps !

    Je vous passe la biographie d'Hélène Grémillon, compagne à la ville de Julien Clerc, diplômée donc d'Histoire et de Littérature pour vous parler longuement de son roman "récompensé de cinq prix littéraires" (mérités) et "traduit en dix-huit langues".

    Le confident, c'est l'eternel histoire du triangle amoureux (carré en l'occurence) ou plus exactement la rivalité de deux femmes pour un homme, rivalité qui se déplace sur un enfant qui va naître, l'ensemble de l'histoire étant racontée à cette enfant, beaucoup plus tard par le quatrième "coin" de ce "carré" !

    Bon, je ne sais pas si je suis clair avec mes métaphores géométriques ! Entrons dans le détail mais pas trop pour ne pas dévoiler la surprise à la lecture !

    Camille est une jeune femme qui vient de perdre sa mère dans un accident de voiture. Elle reçoit son lot de lettres de condoléances et un mystérieux courrier -bientôt suivi par d'autres -qui va reformuler son roman familial et dévoiler tous les secrets de famille !

    J'ai beaucoup apprécié l'alternance des narrateurs -qu'il s'agisse du narrateur principal, Camille - ou de ceux qui s'expriment par le biais des lettres ou de journaux intimes (d'où le titre du roman). Ce roman pose aussi la question du narrateur non-fiable, multiplie les points de vues et le "récits insérés". il use de nombreuses techniques narratives.

    Cerise sur le gâteau : l'aspect historique de ce roman qui se déroule pendant la Seconde Guerre Mondiale, l'Occupation et se paye même le luxe de l'exactitude en raison d'une bonne documentaiton (fourni par ailleurs en annexe bibliographique).

    Bref, il faut vous jeter de toute urgence - toute affaire cessante - sur ce roman surtout que les vacances d'été approchent -en tout cas c'est toujours mieux qu'un Marc Lévy dont je n'ai jamais pu dépasser la vingtième page d'un roman (et oui, ca balance aussi sur ce blog généralement élogieux !).

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Le château d'Harcourt et son arboretumNous allons nous promener cette fois-ci en Normandie, dans l'Eure, et visiter le château d'Harcourt, un château-fort du moyen-âge assez bien conservé qui est entouré d'un "arboretum", un espace crée au XIXème siècle pour acclimater diverses espèces d'arbres au climat de la France.

    Le château d'Harcourt se situe près de la vallée du Risle, entre Evreux et Rouen. Ses origines remontent à celles de la famille des seigneurs d'Harcourt au temps des invasions vikings au Xéme siècle. Avec le traité de Saint-Clair-sur-Epte, en 911 après JC, le Roi de France cède un morceau de territoire qui allait devenir le duché normand. Rollon le chef des vikings partage alors ces terres entre ses meilleurs guerriers et Bernard le Danois reçoit un domaine qui comprenait Harcourt.

    Son descendant, Errand d'Harcourt, suit Guillaume le Conquérant dans son périple anglais et revient en 1078 à Harcourt où il édifie alors un château à motte essentiellement en bois qui est vite remplacé par une construction "en dur".

    Au siècle suivant, le château d'Harcourt est dôté d'un donjon en pierre, carré, à contreforts plats, semblable aux donjons normands. Le donjon est dès lors l'attribut essentiel du pouvoir, place forte militaire mais aussi centre administratif, économique et religieux. Il est financé par la corvée et un surplus de levée de fonds numéraires.

    Au XIIIème siècle, sont édifiées les fortifications, perfectionnements des forteresses dans le pays suivant le modèle mis en place par Philippe Auguste et qui se propagea en France et en Europe. il y a donc enceinte, basse-cour et barbacane enjambant un fossé (avec herse, assommoir et vantaux). Dans cette période, le domaine des Harcourt s'agrandit par le fait de mariages et d'alliances.

    Aux XIVème et XVème siécles, durant la Guerre de Cent Ans, il y a des Harcourt côté français mais aussi côté anglais. Ils sont majoritairement liés d'abord aux Anglais, par fidélité au Comte d'Evreux mais Jean IV d'Harcourt accorde finalement son soutient à Philippe VI de Valois, Roi de France et va former le comté d'Harcourt. Jean VII, malgré un bon système de défense, est finalement chassé de son château en 1418 par les Anglais qui deviennent les administrateurs des lieux jusqu'à ce qu'ils soient chassés à leur tour par Dunois, lieutenant de Charles VII.

    Le domaine est ensuite transmis aux Lorraine. Puis, au XVIIème siècle, à l'époque moderne, le château est profondément modifié dans sa structure sous l'impulsion de Françoise de Brancas, Princesse de Lorraine, protégée de Madame de Maintenon et fondatrice de l'Hôpital d'Harcourt.

    Puis, le château s'efface jusqu'à la Révolution. Il est à partir de là racheté par Louis Gervais Delamarre, avocat parisien et arboriculteur d'avant-garde qui expérimente la culture de l'arbre. En 1827, il lègue le domaine et ses expérimentations à l'Académie Française d'Agriculture.

    L'arboretum est crée en 1833 par André Michaux qui rassemble des collections d'essences exotiques pour les étudier. Puis, en 1975, un arboretum de peuplement voit le jour.

    Parallèlement, le château est classé "monument historique" en 1862 et ouvert au public en 1967. Il est légué au Département de l'Eure en 1999.

    Je l'ai visité ! C'est un lieu où il fait bon se promener. Du fait qu'il n'est pas très connu, il n'y a pas trop de monde et c'est un endroit reposant témoin de l'Histoire et qui allie la Nature à la Pierre. Faites-y donc un petit détour si vous passez dans l'Eure. De plus, si vous y allez en famille, on vous remettra un "Carnet de visite" avec des jeux et des activités à faire sur place pour les enfants !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Ce livre, L'écriture comme un couteau, est - et est né - d'une série d'entretiens par mail, en 2001- 2002, entre Annie Ernaux et Frédéric-Yves Jeannet. Je vous en donne ici une recension "à chaud " - donc forcément très superficielle - et l'ouvrage mériterait une analyse plus poussée point par point.

    Comment caractériser l'écriture d'Annie Ernaux ? Concernant le style qu'elle pratique, des critiques l'ont placé dans la catégorie "écriture blanche" décrite par Roland Barthes, Ernaux elle-même a donné un colloque sur ce type d'écriture lors de sa carrière d'enseignante de Lettres.

    Pourtant, notre écrivain(e) refuse l'autofiction et l'autobiographie proprement dites. Certes l'intime ressort du "je" mais il est aussi l'expérience la plus partagée, paradoxalement la plus universelle - et comporte aussi, comme dans les livres d'Annie Ernaux - une part d'historique et de sociologique. Ainsi, le structuralisme et la critique génétique s'intéressent à la forme en négligeant la "vie autour" !

    Des livres d'Ernaux, citons La place, L'évènement, L'occupation, La femme gelée, La honte, Passion simple ou encore les extraits de journaux intimes : Journal du dehors et La vie extérieure (je tiens moi-même un journal intime depuis 7 ans et les considérations d'Ernaux sur ce "genre" me parlent :"Transsubtantier la vie"). L'usage de la photo et Les Années ont été écrites -du moins publiés - après ces entretiens.

    Pourquoi Ernaux pratique-t-elle cette "écriture blanche" ? Elle explique notamment qu'elle a eut longtemps l'impression de trahir sa classe sociale (parents petits commerçants) et de passer du monde des "dominés (la France "d'en-bas") à celle des "dominants" - et donc pour retranscrire les réalités de sa condition d'origine, en évitant tout populisme ou misérabilisme, elle recourt à une écriture neutre.

    Il y a aussi des propos sur la condition - le statut des écrivains femmes - ou encore les techniques, la pratique d'écriture (ratures, ajouts, etc) de l'auteure. Bref, je vous renvoie à la lecture de cet ouvrage de 150 pages.

    Lecture toujours instructive notamment pour les férus d'études littéraires comme moi !

    A bientôt !


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires