• La délicatesse est un roman sentimental. Il pourrait s'inscrire dans la veine des recueils Harlequins ou Nous Deux/ Mondiales Editions mais s'en distingue par sa qualité d'écriture. Le roman de Foenkinos se caractérise aussi par une certaine forme d'humour et d'autoparodie que n'ont pas les romans précités. Ce livre a par ailleurs été récompensé d'une dizaine de prix.

    Jugeons l’œuvre sur pièce ! Nathalie est une jeune fille bien sous tous rapports. Par le fruit du hasard - comme généralement dans les histoires d'amour - elle rencontre François et une idylle nait entre eux. Mais voila, à ce stade, le roman prend un faux départ. François est fauché par une voiture et Nathalie se ferme à l'amour. D'autres hommes vont alors tenter d'entrer dans sa vie. Charles, son boss, échouera. Markus, employé maladroit, parviendra à la séduire à force de surprises et de délicatesse.

    Voila donc un roman qui devrait plaire aux femmes et aux hommes n'ayant pas une nature de brutes.

    Le roman s'organise en plus d'une centaine de "chapitres" courts (parfois quelques lignes). Il y a deux particularités.

    D'abord, certains chapitres sont d'amusantes digressions sans réelle utilité en apparence. Quelques exemples :

    Chapitre 39 - Code d'accès de l'immeuble de Markus A9624

    Chapitre 45 - Titre d'un tableau de Kuzimir Malevitch : carré blanc sur fond blanc (1918)

    Ces courts détours ne sont pourtant pas sans rapport avec la trame et sont très amusants.

    Enfin, il y a les notes de bas de pages, parfaitement inutiles et donc indispensables, également de portée humoristique ou ironique.

    De plus, le roman est ancré dans l'actualité de 2008 - 2009 et n'est pas intemporel comme la plupart des romans à "l'eau de rose" : allusion à la faillite de l'Islande, au duel Aubry - Royal pour la dirigeance du PS etc...

    Un roman que j'ai apprécié et que vous apprécierez également si vous recherchez une certaine forme de légèreté, de nostalgie et d'émotion dans la littérature !

    A bientôt !


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  • Morris est un auteur de bande-dessinées qui pouvait se targuer d'avoir connu le succès pendant 60 ans avec un seul personnage, Lucky Luke, le "poor lonesome cowboy".

    Maurice De Bevere, alias Morris, est né le 1er décembre 1923 en Belgique. Il apprend le dessin très jeune au moyen des cours par correspondance de Jean Image. A 20 ans à peine, il est engagé, en 1942, en qualité de traceur à la Compagnie belge d'actualité qui réalise de courts dessins animés. Son style graphique est à ses débuts très inspiré par les oeuvres de Walt Disney avec des personnages très ronds.

    A la CBA, le jeune artiste fait la connaissance d'André Franquin, d'Eddy Paape et de Pierre Culliford alias Peyo. A la fermeture du studio, Maurice De Bévère s'installe chez Joseph Gillain alias Jijé qui est le principal instigateur du journal Spirou. Franquin  vient alors d'y reprendre la série Spirou et Fantasio et Will, Tif et Tondu. Jijé, Franquin, Morris et Will seront bientôt surnommés la "bande des quatre".

    Morris commence à publier en 1945 dans Le Moustique des mêmes Éditions Dupuis. Il y conçoit énormément de couvertures. Il adopte son pseudonyme en 1946, lors de la première  aventure de Lucky Luke à la fin de l'année dans l'Almanach Spirou 1947 et qui se nomme Arizona 1880. Puis, après ce coup d'essai réussi, parait La Mine d'or de Dick Digger dans Le journal de Spirou numéros 478 à 502.

    Encouragé par Charles Dupuis, Morris poursuit l'aventure Lucky Luke. S'enchainent entre 1949 et 1956, sous forme d'albums, Rodéo, Arizona, Sous le ciel de l'Ouest, Lucky Luke contre Pat Poker, Hors-la-loi, L'Elixir du Docteur Doxey, Lucky Luke contre Phil Defer... Morris va placer les aventures de son cow-boy sous le signe de l'humour et de la parodie, très influencé en cela par le journal américain MAD.

    En 1948, en effet, Morris et Franquin suivent Jijé aux Etats-Unis. Morris continue d’œuvrer sur Lucky Luke et se documente dans les bibliothèques américaines et y découvre notamment l'existence des Dalton. Par l'intermédiaire de Jijé, Morris se lie d'amitié avec René Goscinny. Le futur papa d'Astérix lui propose alors de lui écrire des scénarios pour son cow-boy. Dès 1955, parait Des rails sur la prairie, scénario de Goscinny et dessins de Morris. Une collaboration qui ne se démentira pas et donnera d'excellents albums comme La Diligence, Canyon Apache, Dalton City, Ma Dalton parmi tant d'autres. Une collaboration et une amitié qui se clôt en 1977 lorsque Goscinny décède d'une crise cardiaque durant un test d'effort. Le dernier album de ce duo sera Le fil qui chante.

    LuckyLuke.jpgEn 1968, Morris quitte les Editions Dupuis pour rejoindre le magazine Pilote ou travaille Goscinny. Les Editions Dargaud vont publier désormais les albums de Lucky Luke au format cartonné cette fois. Le départ de Lucky Luke de Dupuis va permettre la création des Tuniques bleues, conçue comme série remplacante sur l'Ouest américain.

    Les aventures de Lucky Luke, ce sont une galerie de personnages emblématiques : les Dalton, les cousins Dalton (Joe, Jack, William, Averell), Jesse James, Billy The Kid, Calamity Jane, le fidèle cheval Jolly Jumper et le stupide chien Rantanplan (qui aura droit dès 1987 à sa propre série). C'est également le prospecteur, l'indien, le croque-mort, le desperado, le tricheur au poker etc...

    A la mort de Goscinny, Morris marque une pause puis sollicite de nombreux scénaristes : Vicq, Bob de Groot, Xavier Fauche et Jean Léturgie etc... L'homme à l'eternel noeud pap s'entoure de nombreux assistants, livrant souvent plus d'un album par an au cours des années 80 et 90 ! Au total, près de 90 albums !

    Lucky Luke se verra adapté deux fois au cinéma (avec Terence Hill puis Jean Dujardin) et sera aussi visible sous forme de plusieurs  séries animées.

    Morris décède le 17 juillet 2001 à l'âge de 77 ans. Aujourd'hui, le dessinateur Achdé poursuit son oeuvre dans Les nouvelles aventures de Lucky Luke d'après Morris. Les scénarios sont signés de l'humoriste Laurent Gerra puis Daniel Pennac et Tonino Benacquista.

    Lucky Luke poursuit donc une carrière débutée sous les meilleurs auspices !

    A bientôt !


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  • Les gens est un roman de Philippe Labro de 2009 qui suit les itinéraires de vie de trois personnages principaux et d'une foule d'individus secondaires. L'auteur utilise la métaphore des rails de train qui se croisent pour parler de ces destins.

    Les trois protagonistes sont Maria, une jeune polonaise élévée aux USA par une famille adoptive (et abusée par son père adoptif), Caroline, une parisienne trentenaire qui vient de se faire plaquer par son amant et enfin Marcus Marcus  star de la télévision, présentateur pratiquant l'interrogatoire incisif et infirme sentimental.

    Vous l'aurez peut-être deviné en lisant les lignes précédentes (ou le quatrième de couverture) le point commun de ces personnages est le manque d'amour.

    Bien entendu, ces destins vont finir par se croiser. Maria va être engagé comme fille au pair par les Stadler, dont lui sera nommé ambassadeur américain à Paris. Là, elle va rencontrer Caroline embauchée comme coach par madame Stadler. De plus, Caroline a une nouvelle liaison avec David, l'homme à tout faire de Marcus Marcus.

    Mais je n'en dévoilerais pas plus. Le dénouement est assez intéressant et bien mené.

    C'est un roman qui se lit bien. J'émettrais toutefois deux réserves.

    Tout d'abord, si la psychologie des personnages centraux est assez finement posée, on ne peut pas en dire autant des seconds rôles. Cela reste assez caricatural. De plus, la majorité des personnages sont des gens de la haute, des cadres dynamiques, des "winners", des stars des média, pas d'ouvrier ou d'équarisseur ! On a droit au cliché habituel des bobos qui se font un rail de coco dans les toilettes !

    Second reproche : Labro a déclaré qu'il remplissait des carnets entiers d'aphorismes et de citations depuis l'âge de quinze ans. Et bien, on sent qu'il cherche à rentabiliser ses efforts. Il nous assène à tout bout de chant des proverbes par le biais de ses personnages. Ca fait un peu téléphoné ! Un ou deux proverbes, ca peut encore aller mais point trop n'en faut. Ca me rappelle une métaphore où il est question de culture et de confiture !

    Certes, ne vous méprenez pas, j'aime bien ce qu'écrit Labro. Mais je dois dire que même si j'ai passé un bon moment en lisant Les gens, qui a des qualités, j'ai préféré Quinze ans par exemple.

    On sent trop les réflexes de journalistes sous les gens.

    Cependant , je ne vous empêcherais pas de le lire, surtout si vous aimez les comédies humaines. C'est ici une fresque à la Balzac dans le monde moderne, ce qui nous manque un peu dans le paysage littéraire actuel.

    A bientôt !


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  • - Il faut absolument que tu lises cette BD, c'est une bombe !

    C'est sur les conseils d'un féru de BD que j'entamais la lecture du tome 1, Ce qui est écrit,  de la trilogie Jason Brice.  Le récit tourne autour de l'enquête d'un détective privé sur la découverte d'un carnet, dans les années 1920, par une jeune anglaise et qui annonce la mort de celle-ci. Des signes annonciateurs doivent précéder le drame et il manque une page au carnet.

    9782800140636-G.JPGLe héros va donc se lancer sur la piste d'un écrivain disparu dans la nature, Morgan Fatoy,  l'auteur du carnet et qui semble disposer de dons prophétiques puisqu'il avait prévu le naufrage du Titanic, dix ans auparavant.

    J'ai trouvé que ce tome 1 se rapprochait des récits de Conan Doyle sur Sherlock Holmes, une intrigue assez classique en fin de compte, même si le twist (rebondissement) final est assez bien pensé.

    Donc, j'ai dit à mon ami que je n'étais pas convaincu !

    Mais, en fait, je m'étais trompé car le récit prend véritablement son envol, à mon avis, avec le tome 2, Ce qui est caché et le tome3, Ce qui est révélé. L'intrigue se poursuit et se complexifie. Nombres de questions se posent et les réponses sont amenées lentement avec parcimonie. On peut dire que le scénariste; Alcante, sait doser son suspens. Les scènes s'enchainent parfaitement. On se pose une question et un flash-back commence aussitôt à amener des éléments de réponse.

    Bref, je ne veux rien révéler de plus de l'intrigue de cette trilogie et préfère vous laisser la surprise. Je dirais juste que Jason Brice va être très profondément impliqué dans cette histoire et qu'il est lié à Morgan Fatoy. Il y a, vous l'aurez compris des éléments fantastiques dans ce récit, que n'aurait pas renié un Lovecraft. Et qui est ce mystérieux personnage dans l'ombre qui semble tiré les ficelles ? Pourquoi fait-on une excursion en Égypte ?

    Bref à lire d'urgence !

    A bientôt !


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  • J'ai déja eu l'occasion ici de parler de la série Buffy contre les vampires. Je vais maintenant vous toucher un mot de l'adaptation en bande-dessinée de la série en présentant les trois premiers tomes des "Buffy Classics" parus chez Fusion comics, une filiale de Panini comics.

    Dès la diffusion de la saison 2, une série BD sur Buffy a été réalisée mais il faut attendre les derniers numéros du comics (du numéro 51 au numéro 63) pour que le récit illustré s'interesse aux évenements de la saison 1.

    En fait, il y avait bien eu au départ une adaptation en comics du téléfilm originel baptisé justement "L'origine" et scénarisé par Dan Brereton et Christopher Golden (à qui on doit par ailleurs de nombreux romans Buffy). Mais à partir du numéro 51 du comics (et des scénaris de Scott Lobdell et Fabian Nicieza), on revient en quelque sorte sur les évènements entre le téléfilm et la saison 1 de la série, une sorte de saison 0 pour ainsi dire!

    Il a donc tout d'abord "Buffy : l'origine" ou comment Buffy Summers, alors pom-pom girl un peu cruche à Los Angeles, se voit dévoiler son héritage par l'Observateur Merrick. Elle affrontera un premier vampire puissant, Lothos, et aura un premier petit ami, Pike. A la fin de cette BD -et du téléfilm - elle met le feu à un gymnase et part  fuguer à Las Vegas avec Pike.

    La BD suivante se nomme Viva Las Vegas. Buffy et Pike affronte un couple de vampires siamois. Comic---Buffy-Saison-1---Tome-1Angel le vampire avec une âme agit déjà en coulisses mais ne croise pas encore la route de Buffy. A la fin de l'histoire, Pike abandonne miss Summers.

    Le tome 2 chez Fusion comics, intitulé Une vie volée (Slayer interrupted en VO) qui est une référence au film Girl interrupted avec Wimona Ryder, s'ouvre avec Dawn et Hoppy l'ourson. Dawn est la petite soeur de Buffy, introduite dans la saison 5 et rétrospectivement dans les saisons précédentes et donc dans ce récit. La fillette affronte un ours maléfique.

    Dans le récit Une vie volée proprement dit, Dawn découvre le journal intime de sa grande soeur et ses histoires de vampires.Elle alerte ses parents, Hank et Joyce (en passe de se séparer) qui décident d'interner Buffy en hôpital psychiatrique (il est fait référence à ces évènements dans le dérangeant épisode 17 de la saison 6, A la dérive). a l'intérieur de l'asile, Buffy va affronter des démons  au sens propre comme au figuré. Pendant ce temps, en Angleterre, Giles passe un rite initiatique d'Observateur.

    Le tome 3 se nomme Un pieu dans le coeur. Hank et Joyce Summer se séparent et Buffy, sa mère et sa sœur partent vivre à Sunnydale. Giles arrive au lycée de Sunnydale par la même occasion et est engagé par le proviseur Flutie comme bibliothécaire. Angel et le démon Whistler procèdent à un rituel qui doit soulager la peine de Buffy mais lui attire en réalité plus de problèmes. Dans cet épisode, le cabinet d'avocats maléfiques Wolfram et Hart (de la série Angel) fait également une très brève apparition.

    Voila, des récits qui ont l'intérêt d'apporter des éclaircissements sur des pans entiers du passé de Buffy, de combler les brèches chronologiques, certes pas transcendants, mais qui se laissent lire. Fusion comics a réalisé un beau travail éditorial en regroupant tous ces récits et en y adjoignant aussi des histoires sur Spike et Drusilla. A terme, tous les comics Buffy devraient être édités en français (et les comics Angel ?).

    Je vous renvoie également à mon billet sur le comics Buffy saison 8 tome 1.

    A bientôt et bonnes lectures !


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  • Antoine Compagnon est professeur de littérature française à la Sorbonne et à Columbia University. il signe avec Le démon de la théorie, un essai érudit mais néanmoins accessible pour peu que l'on s'interesse à la théorie littéraire.

    L'auteur a entamé sa carrière au milieu des années 1970. Il publie La Troisième République des Lettres en 1983 et Les Cinq Paradoxes de la modernité en 1990, qui constituent un tryptique avec l'ouvrage qui nous intéresse aujourd'hui.

    Le livre se penche sur les débats entre la théorie littéraire des érudits et le sens commun. Celle-là repoussant les préjugés de celui-ci.

    Différents aspects, autant de questions sont abordées : la littérature comme essence, l'auteur comme autorité du texte (problématique depuis que Roland Barthes a décrété la mort de l'auteur !), le monde comme sujet de l’œuvre, la lecture comme dialogue (ou l'intention de l'auteur et la réception du lecteur), le style (comme écart à la norme), l'histoire littéraire (et ses rapports à l'Histoire) et enfin la valeur ou qu'est -ce qu'un classique et qu'est-ce que la littérature "culinaire"?

    Ce sont donc cinq points essentiels plus deux autres subalternes qui sont abordés. Je n'essaierais pas dans ce billet de résumer ou de paraphraser la démarche de Compagnon. Je voulais juste vous rappeler l'existence de cette ouvrage et vous en conseiller la lecture

    Par ailleurs, je vous renvoie aussi à mes billets sur les formalistes russes, sur Sartre et sur les livres de Barthes.

    A bientôt !


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  • Les franchises télé génèrent des produits dérivés qui sont d’abord un moyen de faire de l’argent ! Mais c’est aussi pour les fans le moyen de prolonger le plaisir télévisuel ! Mais qu’en est -il des romans dérivés ?

    Nous allons parler ici de Lost, 24 et Angel (séries auxquelles j’ai par ailleurs déjà consacré des billets !)

    La série Lost, succès d’ampleur mondiale, s’est vue déclinée en quelques romans. Il y a le Bad Twin de l’écrivain fictif Gary Troup (que j’ai déjà chroniqué) mais il y a aussi trois romans (à ma connaissance) sur les personnages de troisième plan de la série, les figurants dans les rôles des survivants du vol Oceanic Airlines.

    Les deux premiers romans Espèces menacées et Identité secrète sont l’œuvre de Cathy Hapka et le troisième, Signes de vie, de Frank Thompson.

    J’ai lu Espèces menacées. L’auteur s’intéresse à Faith, une jeune et brillante étudiante en biologie qui va se faire abuser par des activistes et se retrouvera impliquée dans un complot contre un chercheur. Cherchant à fuir, elle se retrouve sur le vol Oceanic. A la manière de la série, on suit les premiers jours sur l’île - et on retrouve certaines séquences de la série d’un autre point de vue, celui de Faith – ainsi que son passé avant d’embarquer pour l’Australie par l’alternance avec des flash-backs. Un roman distrayant mais qui n’apporte rien dans l’intrigue de la série elle-même. .

    La série 24 heures chrono a aussi été adapté en romans, qui se déroulent avant la saison 1 de la série. Il en existe une dizaine mais seul la moitié ont été traduits en français et encore sont mal distribués. Comme pour Lost et Angel, les romans 24 sont édités en France par Fleuve Noir.

    Opération Hellgate est un opus de Marc Cerasini tandis que le tome 2, Veto power, est signé John Whitman qui a également écrit la série jeunesse Star Wars - Galaxie de la peur, romans d’épouvante. Whitman est donc un habitué des adaptations de franchise même si entre Star Wars et 24, c’est un peu le grand écart.

    Dans ce roman, Jack Bauer est aux prises avec des terroristes de l’IRA. L’action se déroule à New York et non à Los Angeles. On est dans le cas de figure de la saison 8. On a essayé de respecter le temps réel car le livre est divisé en 24 chapitres, chacun s’étendant sur une heure. C’est un peu artificiel et cela marche moins bien que dans la série. Néanmoins, il y a de l’action mais dans le genre, je préfère les romans de Tom Clancy. Même réserves que pour les romans Lost donc !

    Passons aux romans Angel ! Les écrivains des premiers romans de la franchise sont des auteurs de SF et de Fantasy assez secondaires mais pleinement immergés dans la pop culture ! Citons Nancy Holder, Mel Odom, Jeff Mariotte, Thomas E. Siegoski, John Passarella,Dokey Cameron...

    Rédemption est écrit par Mel Odom. Angel, le vampire avec une âme est arrivé depuis peu à Los Angeles. Il forme un trio avec Doyle et Cordélia. Donc l’intrigue du roman se déroule durant la première moitié de la saison 1 (avant la mort de Doyle du fait du Fléau). On retrouve bien l’ambiance de la série et c’est le principal pour ce genre de livre. L’intrigue, en fait, se divise sur deux plans chronologiques : en 2001 à Los Angeles et dans un flashback, en 1758, à Galway, en Irlande.

    De nos jours, Angel est chargé de protéger une actrice à la mode, une héroïne de série-TV, qui interprète une vampire et se nomme Whitney. Elle est en effet menacée par une bande de tueur qui s’avérera, après enquête de Doyle, auprès d’une médium vaudou, une secte de religieux guerriers, l’Ordre du Sang (une branche fanatique de jésuites). Mais voila, les traits de Whitney rappellent à Angel, une certaine Moira, une humaine qu’il a combattue et pensait avoir tuée lors d’un raid de pirates à Galway il y a deux cents cinquante ans. Y-a-t’il un lien entre Whitney et Moira ? Et pourquoi les religieux veulent-il la tuer ? Angel pourra-t-il la protéger ?

    Je vais maintenant vous révéler le fin mot de l’affaire, ne lisez pas plus loin si vous voulez garder la surprise ! En réalité, Moira a échapper à la mort en 1758 en passant un pacte avec un démon femelle gaélique. Une part d’elle est devenue démoniaque et commet d’affreux crimes ! Angel va donc devoir à la fin du roman se livrer à un exorcisme. Une lecture plaisante qui met en avant un type de démon-fée que, à ma connaissance, l’on a pas vu dans la série-télé. Malheureusement, comme les autres romans, Buffy, Lost ou 24, ce roman est difficile à se procurer aujourd’hui, à part sur e-Bay. Mais sont-ce vraiment des lectures indispensables ? Par pour un mordu de vrai littérature mais peut-être à la rigueur pour un fan de ces franchises atteint de collectionnite aiguë et qui aurait vu tous les épisodes télévisuels !

    A bientôt !


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  • Pour les besoins des films, il est souvent nécessaire de simuler des blessures et des entailles, de vieillir un personnage , quand il n'y a pas tout simplement des monstres à l'écran.

    La postiche est un objet hérité de la tradition du théâtre. Dans le domaine du maquillage au cinéma, les maîtres sont anglo-saxons.

    Du temps du cinéma muet, des comédiens comme Bela Lugosi (Le Fantôme de l'Opéra, Notre-Dame de Paris) fabriquaient eux-même leurs postiches.

    Puis en 1931, le maquilleur Jack Pierce se fit connaître par sa conception du monstre de Frankenstein dans le film homonyme (James Whale, 1931), avec Boris Karloff dans le rôle de la créature. Le maquillage consiste alors en prothèses appliquées par couches successives. Devant le succès du film, Pierce fut propulsé responsable des créatures du studio Universal et œuvra sur La Momie (Karl Freund, 1932) ou Dracula (Tod Browning, 1931). Il conçut alors des loups-garous, des momies et des vampires d'anthologie.

    Avec l'arrivée du cinéma couleurs, les maquillages, entailles et blessures se devaient d'être encore plus réalistes. Dansloup-garou-de-londres-to-1-g.jpg les années 50 et jusqu'aux années 70, le maquilleur Roy Ashton travailla pour les films de la Hammer dont les films de Terence Fisher tel une nouvelle version du Fantôme de l'Opéra (1962).

    En 1968, le public fut ébahi par les effets de deux films et les singes de Stuart Freeborn sur 2001, l’odyssée de l'espace et ceux de John Chambers sur La planète des singes.

    Puis, l'anglais Dick Smith, créateur du premier studio de maquillage, travailla sur L'Exorciste (William Friedkin, 1973) et les déformations du visage de Linda Blair. Il procéda aussi à des vieillissements d'acteurs tels un Dustin Hoffman de 120 ans dans Little Big Man (Arthur Pean, 1970) par application de couches de latex et en sculptant dessus les rides une à une, Marlon Brando dans Le Parrain (Francis Ford Coppola, 1972),David Bowie dans Les Prédateurs (Tony Scott, 1983) ou enfin, F. Murray Abraham en vieux Salieri dans Amadeus (Milos Forman, 1984).

    Dick Smith publia un livre : Do-it yourself Monster Make-Up où il livrait ses secrets de métier, ce qui provoqua un tollé dans la profession mais en fait concourra à fabriquer la génération suivante de maquilleurs.

    Dans les années 1980, Rob Bottin et Rick Baker, ancien assistant de Dick Smith œuvrèrent à deux films de loup-garous : Hurlement et Le Loup-garou de Londres. Ils travaillaient avec du latex et des prothèses mécaniques amovibles mais aussi des bladders (prothèses en plastique souple). Rick Baker fut le premier maquilleur récompensé d'un oscar.

    On pourrait encore citer le sourire de Jack Nicholson en Joker dans Batman (Tim Burton, 1989) ou d'Arnold Schwarzenegger dans Terminator (James Cameron, 1984), les effets de Star Wars ou du Seigneur des Anneaux.

    De nos jours, bien qu'à l'ère de l'ordinateur et de l'image de synthèse, le maquillage spécial est encore très largement répandu, que ce soit au cinéma, dans les séries télé, dans le clip ou la pub !

    A bientôt !


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