• Jour J est une récente collection de BD chez Delcourt qui a la particularité de présenter à chaque album une uchronie particulière. Les uchronies sont des "temps qui n'existent pas", ce qui se serait passé si un événement de notre histoire avait tourné différemment. Pour l'instant, Fred Duval et Jean-Pierre Pécau sont les scénaristes attitrés de la série (pour les cinq premiers albums en tout cas), assistés de Fred Blanchard.

    Que serait-il advenu si les Russes avaient marché les premiers sur la Lune?  Si Kennedy n'avait pas été assassiné en 1963 ? Si la France avait été envahie par les Soviétiques durant la Guerre Froide ?

    L'album qui nous intéresse aujourd'hui est le tome 3 - "Septembre Rouge"- qui forme un diptyque avec le tome suivant "Octobre Noir".

    9782756018645Dans ce monte, la Bataille de la Marne a été remportée par les Allemands qui ont gagné la Guerre de 1914 contre la France. L'Hexagone est envahi et Clémenceau a crée un gouvernement de résistance à Alger. Il résiste vaillamment mais le tsar est sur le point de signer l'armistice. Pour empêcher cela, le Tigre décide d'assassiner le monarque et engage le commissaire Blondin et l'anarchiste Bonnot (gardé au secret au château d'If après sa fausse mort en 1912) pour effectuer cette mission.

    Nos deux "aventuriers" vont traverser l'Europe pour rejoindre la Russie mais ils seront trahis ! Très vite, ils sont pourchassés... par le Baron Rouge, puis par les polices serbe et suisse. A la fin du tome, ils se dirigent vers Zurich pour rencontrer un certain Vladimir Illitch dit Lénine !

    La suite dans le tome 4 :  "Octobre Noir" !

    Une BD agréable qui se lit trop vite. Le dessin est soigné et riche en détail tout comme le scénario qui regorge d'allusions historiques : le plan Schlieffen, l'aviateur Fonck, la "Vénus Rouge"...

    Une lecture a conseiller !

    A bientôt !


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  • Entamons maintenant le 205ème billet de biblio-drizzt et le 29ème article des "chroniques littéraires volume 3" (on est déja à mi-chemin du volume 4 !).

    J'ai choisi cette fois le roman de Peter Ackroyd, qui se déroule à la fin du XIXème siècle en Turquie : La chute de Troie.

    Le personnage central en est l'énigmatique et tonitruant Heinrich Obermann, un allemand qui a embrassé la profession  d'archéologue. Mais est-il réellement un éminent spécialiste de cette discipline ou bien un charlatant ? Quoiqu'il en soit, il révèle bien vite une personnalité tyrannique, n'aimant pas la contradiction.

    En Grèce, il va épouser (un mariage arrangé suivant les standards du XIXème siècle) en deuxième noce, la belle Sophia et l'emmener sur son chantier de fouilles dans les environs du Mont Ida où il s'échine à mettre à jour la mythique Troie. Obermann voue une véritable passion - un culte - au "divin Homère" et voit Troie comme une ville de héros !

    Heinrich Obermann va communiquer sa passion à sa femme, laquelle tente de s'émanciper. Elle se rend compte que son époux possède des secrets. il détourne une partie des trésors qu'il déterre et les confie à un étrange couple de paysans. Sophia va faire leur connaissance et s'interroger sur les cris de folle qu'elle entend à la ferme.

    Un anglais nommé Thornton va venir assisté Obermann sur le chantier lorsque des tablettes en argile seront découvertes. Celles-ci sont recouvertes de curieux pictogrammes, peut-être la plus ancienne forme d'écriture. Le jeune anglais du British Museum va se lancer dans leur déchiffrage et s'éprendre de Sophia. Il va découvrir que les Troyens ne sont pas d'origine grecque mais indienne lorsque les inscriptions seront rapprochées du sanskrit.

    Évidemment, cette théorie ne va pas plaire à Heinrich Obermann : l'idée que les Troyens soient des indiens anthropophages (un squelette d'enfant est également découvert qui corrobore cette thèse) et non des héros grecs. Il va aller jusqu'à détruire les preuves.

    Enfin, Sophia va découvrir un important secret de son époux qui n'est pas sans rappeler un aspect du roman Jane Eyre.

    Bref, un roman plaisant, qui peine un peu à démarrer mais devient de plus en plus passionnant à mesure que le mystère autour de l'archéologue tyrannique s'épaissit. il y règne un souffle épique !

    A bientôt !


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  • Je débute ici une série de billets pour exposer l'évolution du concept de cosmos, du monde clos au multivers. J'aborderais aussi les aspects religieux (brièvement) et philosophiques.

    Je me base essentiellement sur deux magazines récents.

    D'une part            philosophie magazine Hors-série N°9 / février - mars 2011 : Le Cosmos des philosophes

    et d'autre part                     le nouvel Observateur Hors-série / janvier - février 2011 : L'origine du monde

    Avant la révolution copernicienne, on avait l'idée d'un monde clos et ordonné. C'est la vision des grecs notamment pour qui le cosmos est le reflet de la raison, agencé par un principe divin. L'homme est au centre de l'univers.

    Au VIIIème siècle avant JC, Hésiode rédige sa Théogonie qui décrit comment le cosmos, puis les dieux, naissent de l'Abime.

    Au VIème siècle avant JC, Pythagore nomme le ciel kosmos (ce qui signifie l'ordre).

    Un siècle plus tard, Platon, dans le Timée avance l'idée d'un dieu artisan qui établit le cosmos selon un  principe mathématique. Philolaos, de son côté, affirme que la Terre tourne autour d'un feu central invisible.

    Dans son Traité du ciel, au IVème siècle avant JC, Aristote parle d'un premier moteur qui imprime à la sphère des étoiles un mouvement continu et circulaire qui gouverne à son tour notre monde sublunaire, corruptible et soumis au changement. Eudoxe imagine un système de sphères ayant le même centre et réglées sur la Terre.

    On arrive au IIIème siècle avant JC : selon Épicure, dans notamment Lettres à Hérodote, la formation du monde résulte de la rencontre par hasard d'une infinité d'atomes de matière. Selon lui, il existe une infinité de mondes.

    Au même moment, Archimède signale l'hypothèse héliocentrique d'Aristarque de Samos.

    Puis le récit de la Genèse va marquer le cosmos du dogme chrétien et le modèle de Ptolémée, géocentrique, va l'emporter.

    A bientôt !


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  • Léo, de son vrai nom Luis Edouardo de Oliveira est un scénariste et dessinateur de bande-dessinées d'orgine brésilienne. Il est surtout connu pour sa série de Sf humaniste : les Mondes d'Aldébaran qui comporte trois saison à ce jour : Aldébaran, Beltégeuse et Antarès et une série dérivée : les Survivants.

    En 2001, il lance, secondé par Rodolphe, la série Kenya qui compte cinq tomes et se prolonge avec une saison 2 : Namibia.

    L'intrigue de Kenya se déroule dans ce pays d'Afrique, en 1947, au début de la Guerre Froide. C'est à la fois un récitkenya_t3.jpg d'espionnage et de SF. D'étranges événements se produisent en territoire Masai, près du Lac Victoria. Des animaux préhistoriques improbables surgissent de nul part. On dénombre des observations d'OVNI dans le ciel et on excave d'étranges boites métalliques dans une mine et dans le lac.

    en fait, tous ces événements sont liés.  Miss Austin, une espionne britannique sous couverture d'institutrice à Mombasa, principal port du pays, va enquêter. Sa route croisera celle de John Remington, un écrivain chasseur au caractère bien trempé inspiré par la figure d''Hemingway. Léo et Rodolphe ont mis dans leur BD toute une galerie de personnages intéressant dont le moindre n'est pas ce baron italien qui a fait bâtir un château de la Renaissance en pleine brousse;

    Que dire du dessin ? Sinon qu'il est agréable à l’œil, pas surchargé, bref aisément lisible... Pas de tracè brouillon !

    J'ai lu les cinq tomes du début à la fin. Située à la même période que Roswell, le récit se révèle au bout du compte d'une facture assez classique dans le registre de l'ufologie mais il aura su me tenir en haleine jusqu'au bout.

    De plus, la narration est inscrite dans le réel avec des allusions à des personnages et des lieux réels : le commandant Cousteau évoqué brièvement au détour d'un phylactère, Mussolini, la Palestine etc...

    D'ici quelque temps, je compte me pencher sur Namibia. Je vous en parlerais peut-être à l'occasion mais pas avant longtemps car cette seconde saison n'est pas terminée !

    A bientôt  et bonnes lectures !


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  • Le Louvre compte parmi les plus prestigieux musées du monde. Ma dernière visite en ce lieu remonte à novembre 2010. Quand on évoque le Louvre, on pense à la Joconde, la Vénus de Milo ou la Victoire de Samothrace mais l'endroit compte bien d'autres trésors du patrimoine mondial.

     

    jocondeJe commence ici une série d'articles sur les différentes aires du musée,à commencer par la peinture italienne.

     

    L'un des précurseurs de la peinture italienne exposé au Louvre est Giotto. Son Saint François d'Assise recevant les stigmates aurait été peint vers 1295 – 1300. On y voit le saint agenouillé devant un paysage rocheux et un Christ en vol apparaît dans le coin droit du tableau sous la forme d'un ange qui envoie les stigmates.. En dessous, une prédelle montre trois épisodes de la vie du saint.

     

    Une œuvre datée de 1430 -1432 de Fra Angelico s'intitule le Couronnement de la Vierge. C'est un tableau aux teintes dorées qui montre une foule de personnage avec une perspective très nette.

     

    Il serait trop long de citer tous les artistes de renom exposés dans l'Aile Denon, ne serait-ce que les plus connus. On ne fera pas l'impasse toutefois sur ceux de la Renaissance italienne, le Quattrocento : Michel-Ange (connu pour avoir peint la Chapelle Sixtine, Titien, Raphaël. Plus tardivement, il faut compter avec le Caravage et Véronèse. On peut admirer des œuvres de ces peintres au Louvre.

     

    Mais le tableau le plus réputé du Louvre reste la Joconde de Léonard de Vinci. Ce tableau a une histoire rocambolesque à lui seul. Volé au début du siècle, il réintégra bien vite le musée. Il a même été vandalisé ! Aujourd'hui, la foule se presse dans la salle où il est exposé, sous plusieurs vitres, entouré de deux vigiles attentifs. Il a fait l'objet de maintes discussion autour de l'identité du sujet (une femme ? Un homme ?) et sa signification réelle. Le modèle garde toute son aura énigmatique quant à son captivant sourire.

     

    Dans un prochain article, nous ferons un détour par les antiquités égyptiennes !

     

    A bientôt !


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