• Revenons un peu sur Buffy the Vampire Slayer, série sur laquelle j'ai déjà il y a quelques temps maintenant proposé un billet sur le Tome 1 de la prolongation en comics à savoir la saison 8.

    En effet, la série télé proprement dite comporte 7 saisons étalées de 1997 à 2003. L'objet de cet article est la saison 5. A ce stade les personnages et le décor sont déjà bien posés. Pourtant, Joss Whedon n'hésite pas à introduire de nouvelles figures dans des rôles principaux qui viennent agrandir le Scooby-Gang, la petite équipe autour de l’héroïne, ainsi nommée en hommage à la team du dessin animé des années 70 Scooby-Doo.

    La saison 5 introduit donc Dawn Summers la jeune sœur de Buffy. Quoi? Mais Buffy était fille unique jusqu'à présent, me direz-vous, et Dawn a déjà 15 ans. D'où sort-elle? Il y a de la magie là-dedans. Dawn est en fait la Clé que recherche Gloria - la grande Méchante de la saison (après le Maître, Angel, Le Maire et Adam), une Déesse du Chaos, déchue de sa dimension d'origine et qui veut se l'approprier pour pouvoir ouvrir la portail et rentrer chez elle. Seulement l'ouverture de ce portail fera tomber "les murs entre les dimensions" et conduira à l'apocalypse, titre du dernier épisode de la saison. Buffy et ses amis pourront-ils empêcher cela ? La réponse est bien évidemment oui mais cette fois le prix à payer sera très élevé et c'est la grande surprise de la fin de saison ! 140244724 small

    Les personnages déjà établis se développent, à commencer par l’héroïne. Dans le dernier épisode de la saison 4 intitulé "Cauchemars", on découvrait la Tueuse Originelle. Dans cette saison 5, la Tueuse actuelle, Buffy, s'interroge sur la nature profonde de son pouvoir et de sa mission. Déjà le départ du lycée de Sunnydale, la précédente saison, avait apporté son lot de remises en question mais cette fois-ci c'est encore plus marqué. On découvre que le pouvoir de la Tueuse résulte en fait d'un pacte avec les Forces du Mal. Buffy a bien une part démoniaque en elle.

    Le développement le plus intéressant de cette saison est celui du vampire Spike. Précédemment, celui-ci avait été rendu inoffensif par une puce que l'Initiative lui avait greffé dans le cerveau. La grande nouveauté, c'est qu'il s'est épris à son corps défendant de Buffy. Son évolution relève au fil des saisons du grand écart et cela rend le personnage d'autant plus attachant. Il fera preuve d’héroïsme et de loyauté au cours de cette saison et son évolution va continuer jusqu'à la fin de la série et dans la série spin-off Angel, par la suite.

    Une autre évolution remarquable est celle de Willow Rosenberg. D'abord, cela permet aux scénaristes d'introduire un personnage lesbien ce qui a une époque n'était pas si courant à la télévision (sur ce point, les séries US sont en avance sur les séries françaises) mais surtout les pouvoirs de sorcière de miss Rosenberg se développent en puissance de manière exponentielle. Ceci préfigure - notamment le passage où elle use de magie noire contre Gloria - son importance dans la saison 6, son attachement pour Tara et la menace qu'elle représentera lorsqu'elle perdra le contrôle.

    Enfin, je voulais signaler un épisode qui mérite de retenir l'attention, l'épisode "orphelines" qui voit le décès brutal - mais de mort naturelle dans une série où toutes les morts sont surnaturelles - d'un personnage qui était là dès le début de la série. Ceci donne un épisode tout en finesse, très touchant sur le travail de deuil, épisode très sobre dans la lignée épisodes expérimentaux que tente régulièrement Whedon et son équipe depuis la saison 3 et "Un silence de mort".

    De moindre importance, il y a aussi le départ de l'insipide Riley Finn au milieu de la saison.

    Voila, j'aurais l'occasion de revenir sur Buffy en reparlant des tomes suivants de la saison 8 et, dans "Quelques lectures de divertissement II", des romans Buffy au Fleuve Noir.

    En attendant, je vous invite à lire mon "Petit essai sur les croquemitaines" (qui cite le Buffyverse) et ma nouvelle "Et si le disco n'était pas mort", largement inspirée de Buffy.

    Voila ! A bientôt !


    1 commentaire
  • Tout d'abord le titre de l'ouvrage - un essai - que je vous présente aujourd'hui mérite quelques éclaircissements. Un fantôme dans une bibliothèque est un petit carton où une feuille que l'on laisse dans un rayonnage là où un livre manque.

    Mais bien entendu, l'auteur ici s'amuse car les fantômes peuvent désigner tout aussi bien les personnages de romans, ces êtres de papier, les auteurs où toutes les personnes lié au souvenir d'un livre pour un lecteur comme par exemple une personne qui vous aurait offert l'ouvrage.

    Et oui ! Vous l'avez compris, je vais encore vous parler d'un ouvrage de bibliophilie, juste après le livre d'Alberto Manguel, dont il est d'ailleurs fait référence dans le présent essai qui est plus récent (2008).

    Jacques Bonnet est un grand collectionneur de livres et un lecteur passionné. Sa bibliothèque comporte plus de 20000 volumes dans tous les domaines, de la littérature aux sciences dures, en passant par l'art, le droit, la philosophie, l'histoire etc.

    A côté, je dois posséder à peu près 800 ouvrages, pour l'essentiel des Folios et des Livres de Poche. Petit joueur en comparaison. Dès lors, un ensemble d'une telle taille pose des problèmes de rangement, de place, et aussi comment classer le tout.

    L'auteur nous parle essentiellement de sa propre expérience au moyen d'anecdotes et moins de faits d'histoire culturelle comme dans le livre de Manguel bien que les deux livres ont un peu la même démarche... tout est question de dosage.

    L'essayiste nous narre la constitution de sa collection, les problèmes engendrés, les ennemis du livre, mais aussi les plaisirs que l'on retire de la lecture, la mémoire fuyante etc...

    Un livre que je vous recommande -mais, vous l'aurez compris si vous lisez biblio-drizzt depuis longtemps, je ne commente ici que les lectures qui m'ont plus, les autres je n'en parle pas! Je n'insisterais pas plus dans ce billet et vous renvoie au billet sur La bibliothèque, la nuit.

    A bientôt

    Ah non, j'oubliais, un petit truc à rajouter à propos d'un billet du mois dernier : le billet sur Michel Houellebecq !

    Les prix littéraires sont souvent un bon indicateur de ce qui a le vent en poupe et l'obtention du Goncourt, du Renaudot, du Fémina, du prix Inter-allié assurent de fortes ventes aux lauréats. Ceci vaut pour le court terme qui il y a des primés qui sont retombés dans l'oubli mais sur le moment cela fait le buzz. Et cette année c'est précisément La carte et le territoire qui remporte le Goncourt 2010 par sept voix contre deux.

    Voila, cette fois, j'ai fini !


    votre commentaire
  • Alberto Manguel est un romancier, essayiste et traducteur argentin. On lui doit le livre Une histoire de la lecture. La  Bibliothèque, la nuit est dans la lignée de ce précédent essai.

    A vrai dire, l'histoire culturelle est un de mes dadas et je suis particulièrement friand de tout ce qui a trait plus spécialement à la bibliophilie. J'ai déja eu l'occasion sur ce blog de faire un billet sur "N'espérez pas vous débarasser des livres", de faire un exposé sur la BnF dans "Trois essais d'histoire culturelle" sur inlibroveritas, de lire les ouvrages de Bruno Blasselle sur l'histoire du livre, de faire un billet sur les bibliothèques municipales. Manguel

    La Bibliothèque, la nuit aborde les grandes préoccupations que s'est un jour posé tout possesseur d'une bibliothèque : comment ranger les ouvrages ?  Faut-il tous les lire ? Que retenons nous de nos lectures?

    L'auteur, Alberto Manguel expose aussi des chapitres entiers de l'histoire des plus grandes bibliothèques du monde, la bibliothèque d'Alexandrie, celle de Florence, conçue par Michel-Ange, la BnF, les fondations Carnegie mais aussi sa propre bibliothèque personnelle dans un ancien presbytère près de la Loire.

    En effet, à travers moments d'histoire de la bibliophilie, réflexions sur l'usage du livre, l'essayiste n'hésite pas à recourir à l'anecdote, ce qui confère un aspect d'autant plus plaisant à cet ouvrage. De plus, bonus non négligeable, l'essai est abondamment illustré de photos !

    Le livre comporte seize chapitres aux titres évocateurs : un mythe, un ordre, un espace, un pouvoir, une ombre, une forme, le hasard, Cabinet de travail, une intelligence, une île, la survie, l'oubli, l'imagination, une identité, une demeure et une conclusion.

    Je vous laisse le soin de découvrir par vous même ce qui se cache derrière ces intitulés. Le mieux pour cela est encore de lire l'essai !

    A bientôt.


    votre commentaire
  • La saison 2 de Lost commence là ou nous avait laissés la saison 1. Que cache la Trappe ? Nous allons enfin le savoir et la surprise est de taille !

    De nouveaux personnages sont introduits : Desmond d'une part et les survivants d'une autre partie de l'avion qui s'est disloqué en vol : les passagers de la Queue, à savoir Ana-Lucia, Eko et Libby.

    La saison se focalise cette fois sur ces nouveaux survivants mais surtout sur l'énigmatique Initiative Dharma.

    Une des particularités de la série est de ne pas hésiter à tuer ses protagonistes principaux comme secondaires. Ceci est une source d'incertitude pour le téléspectateur aussi bien que pour les acteurs. Les scénaristes ont crée des personnages complexes et attachants superbement interprétés par des acteurs de talents dont pour certains c'est la première expérience télévisuelle telle Evangeline Lily qui interprète Kate Austen propulsée du jour au lendemain au rang de star.

    Initialement, il était même prévu de faire mourir Jack Sheppard le leader des naufragés dès le pilote mais les scénaristes ont renoncé devant les protestations de la production qui jugeait que cela serait trop déstabilisant pour le public et impopulaire.

    lost1

    Des personnalités vont s'affirmer et une opposition va naitre au sein du groupe entre Jack, homme de science et Locke, homme de foi. La série ne cesse de multiplier les messages philosophiques. D'ailleurs, on notera que beaucoup de personnages portent des noms de philosophes : Locke, Rousseau et Hume.

    La narration est toujours aussi brillante, multipliant jeux d'échos, effets de symétrie et d'opposition jusque dans les titres des épisodes.

    Il semblerait que l'île ne soit pas aussi déserte qu'on l'avait cru. Elle possède de nombreux bâtiments construits par le Dharma et les Autres (qui seront au centre de la saison 3). Il y a en effet des Bunkers, un village, une ferme, un phare, un ponton, les restes d'une statue géante, un temple antédiluvien, un centre médical, une usine chimique, une station radio, une station sous-marine...

    Les Autres permettent d'introduire de nouveaux personnages tel Benjamin Linus dès la saison 2 qui semble être le chef mais répond en fait aux ordres d'un mystérieux Jacob et enfin Juliet que l'on voit à partir de la saison 3 et qui est gynécologue-obstétricienne.

    A la fin de la saison 2, Jack, Kate et Sawyer sont fait prisonniers par les Autres

    La saison 4 apporte aussi son lot de changements notables : un mystérieux cargo se profile à l'horizon. Est-ce là le salut tant espéré ? Rien n'est moins sûr ! Encore de nouveaux protagonistes : un physicien, une anthropologue, un médium, un pilote d'hélico et une bande de mercenaires assoiffés de sang. Mais qui est donc leur commanditaire ?

    La série se renouvelle aussi sur la forme. Fini, les flash-backs, place au flash-forwards ou saut dans le futur après que les Six d'Oceanic ont quitté l'ile.

    Mais des fans s'impatientent car la série tarde à fournir des réponses. Pourtant au cours de la troisième saison , Lindelof et Cuse ont précisé que Lost s’achèverait dans 48 épisodes, soit au terme de six saisons.

    Dès lors, les saisons 5 et 6 vont apporter leurs lots de début de réponses et ce sera l'objet de mon prochain billet sur Lost  !


    votre commentaire
  • La série Lost est une bombe télévisuelle ! Elle fait partie de ces séries qui ont marqué le paysage télévisuel par son caractère innovant, ses techniques narratives maîtrisées, sa photographie lumineuse et son jeu d'acteur !

    Selon moi, trois séries resteront dans l'histoire de la télévision américaine : il y a tout d'abord Le Prisonnier avec l'inoubliable Numéro 6 interprété par Patrick Mac Gowan, ensuite la série Twin Peaks du sulfureux David Lynch, diffusée en France au début des années 90 sur la défunte La Cinq et enfin il y a Lost, lancée en 2004 et qui vient de se terminer cette année au terme de six saisons.

    Il est bon de noter que ces trois séries ont en commun de détourner une intrigue initiale que l'on croirait inscrite dans un genre bien défini (respectivement, la série d'espionnage, l'enquête policière et la Robinsonnade) pour se détourner vers le genre fantastique. En bref, ces trois séries ont osé briser tous les codes !

    Tout ceux qui ont vu ces œuvres se souviennent de la Boule Blanche, de Bob, de la Fumée Noire gravés à tout jamais dans l'inconscient collectif télévisuel !

    Mais revenons à Lost ! A l'origine la chaîne ABC souhaite surfer sur le succès de l'émission Koh-Lanta (Survivor aux USA) pour lancer un récit autour d'un groupe de rescapés d'un crash aérien sur une île déserte. La réalisation de l'épisode-pilote est confié à J.J. Abrams a qui l'on doit aussi Alias et plus récemment Fringe. Par la suite, occupé à réaliser Mission Impossible 3, Abrams cède la place à Damon Lindelof et Carlton Cuse.

    lost-2

    Le coup de génie d'Abrams est d'avoir dévié de l'idée initiale en faisant de l'île un personnage à part entière avec ses mystères et sa mythologie.

    L'autre tour de force est d'avoir su créer des personnages complexes et attachants. Avant le crash, les personnages principaux, au nombre d'une quinzaine, les survivants ont tous un passé problématique : il y a Jack, Kate, Sawyer, Jin et Sun, Hurley, Charly, Claire, Locke, Sayid, Boone, Shannon, Michael et Walt, tous en quête d'une forme de rédemption.

    La saison 1 met en place les personnages et établit les relations entre eux. Tout se concentre à ce stade sur la survie. De plus chaque épisode est centré sur un protagoniste et le passé de ce personnage avant le crash nous est montré sous forme de flash-back, tandis que l'intrigue sur l'île continue à progresser, certes lentement, quasiment au jour le jour. Il faut noter le travail de photographie. En effet la série est tournée à Hawai, sur l'île d'Oahu, et les couleurs vertes dominent et contrastent de manière préméditée avec les teintes des flash-back davantage dans les gris et les bleus.

    Les mystères de l'île sont également posés : le monstre de l'île (on ne voit pas encore la Fumée Noire), les ours polaires en plein Pacifique, les Chiffres, les dons de Walt, le pouvoir guérisseur de l'île, les deux squelettes dans la grotte, l'avion bimoteur perché dans un arbre avec une cargaison de drogue, Rousseau, les voix dans la jungle, les Autres et enfin la Trappe. Ceci entrainera tout au long des six saisons nombre de fans à élaborer des théories et des hypothèses sur la série alimentant le buzz.

    Le buzz, les scénaristes ont tôt su l'entretenir. Dès les saisons 2 et 3, ils mettent en place un merchandising habile : romans dont Bad Twin écrit par un disparu du crash Oceanic, géniale mise en abyme (voir le billet sur ce roman sur biblio-drizzt), jeux en réalité alternative (à base d'énigmes sur le net), interventions théâtrales lors de la Comic-con, célèbre convention US, un jeu vidéo, webisodes, faux documentaires, statuettes en résine. Tout est fait pour changer l'angle de vue et approfondir le mythe tout en conservant le fan addict !

    Pourtant il est parfois très dur de suivre Lost car les références littéraires, musicales, philosophiques et issues de la pop-culture abondent à l'image des livres que Sawyer a récupéré dans les valises de l'avion et qui sont autant de références cachées ! Lost est une série qui s'adresse à des gens intelligents.. et patients !

    Retrouvez moi dans le billet suivant pour les saisons 2, 3 et 4 !


    votre commentaire
  • Pour ceux qui ne suivent pas comme moi un cursus littéraire, il est bon de présenter Roland Barthes. Il est en effet l'un des critiques littéraires et des théoriciens de la littérature les plus en vue parmi les universitaires. Il occupa de 1976 et durant quatre ans jusqu'à sa mort la chaire de sémiologie au Collège de France.

    Barthes s'est intéressé à la structure du texte, aux mécanismes de l'écriture et à l'interprétation des signes.

    Le degré zéro de l'écriture, disponible en édition Points-Essais, est suivi, des Nouveaux essais critiques (sur La Rochefoucauld, l'Encyclopédie, Chateaubriand, Proust, Flaubert et Fromentin). Il se divise lui-même en deux partie, la première plus théorique définit les concepts de style, langage et écriture, la seconde est plus "contextualisé" bien qu'il soit un peu déplacé de parler de contexte ou d'Histoire dans le cadre d'une étude structuraliste. Je vous renvoie aussi à mon article sur "les formalistes russes".

    Je vais me contenter dans ce billet de faire un bref compte-rendu, forcément lacunaire et simplificateur de la première partie. Je le répète rien ne remplace la lecture des œuvres, tenez-vous le pour dit collégiens et lycéens qui venez cherche des fiches de lectures sur biblio-drizzt. :)

    Dans le premier chapitre, Barthes définit donc langage, langue, comme le socle commun dont dispose les écrivains pour façonner leurs œuvres. Il définit aussi le style comme le propre de l'individu, issu du plus profond biologique : "'horizon de la langue et la verticalité du style[qui] dessinent pour l'écrivain une nature car il ne choisit ni l'une ni l'autre.'

    A contrario, l'écriture est une réflexion de l'écrivain et un choix qu'il assume. Elle est clôturée et désigne une Liberté qui n'est pas la même selon les différents moments de l'Histoire.

    Dans le chapitre suivant, l'essayiste s'attarde sur les écritures intellectuelles et politiques : l'écriture révolutionnaire qualifiée d'écriture emphatique, l'écriture marxiste et stalinienne et l'écriture intellectuelle proprement dite, celle de Combat et des Temps modernes. opter pour cette écriture codifiée, c'est montrer son appartenance à un groupe.

    Le chapitre trois revient sur l'écriture du roman et deux de ses modalités l'usage du passé simple, qui pour simplifier le propos de Barthes renvoie à un temps contrôlé"un acte clos, défini, substantivé", et l'usage de la troisième personne.

    Enfin Barthes se penche sur l'écriture poétique et pointe les écarts entre la poésie classique faite de règles (mètre, rimes...) et la poésie moderne qui redonne tout son pouvoir au hasard et par la même toute sa puissance au Mot.

    Vous l'aurez peut-être constaté Barthes est un critique très perspicace et par là-même très intéressant. De plus, il y a un style Barthes. Comme on dirait : "c'est bien écrit" !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Continuons notre série de billets sur la Seconde Guerre mondiale !

    Dans la première moitié du XXème siècle, le Japon est l'unique nation de culture non occidentale à s'être résolument modernisé aussi bien socialement qu'économiquement.

    Dès lors, ce pays rêve lui aussi d'avoir son propre empire.

    La Chine voisine était déjà soumise à l'autorité des Britanniques, des Français et des Russes. Le Japon va aussi prendre sa part du gâteau chinois en mettant la main sur Taïwan et la  Corée en les incorporant à son empire respectivement en 1895 et 1910.

    En 1904, le Japon entre en guerre contre la Russie au sujet de la Mandchourie. C'est une victoire du Japon. C'est à ce moment que nait l'idée du "péril jaune" (que l'on retrouve notamment dans les histoires de Fu Manchu par Sax Rohmer).

    Au cours de la Première Guerre mondiale, le Japon combat au côté de l'Entente, ce qui lui permet à la fin du conflit de mettre la main sur les iles possessions allemandes dans le Pacifique.

    Mais en 1912, le régime impérial chinois sombre et la nouvelle République chinoise est proclamée. Le pays se désagrège aux mains des seigneurs de la guerre. Le Kuomintang, parti nationaliste chinois combat ces seigneurs de la guerre et reçoit à partir de 1923 le soutien de l'URSS. Les Soviétiques espèrent que la Chine deviendra la deuxième nation communiste mais en 1927, Tchiang Kai-chek, le nouveau dirigeant du Kuomintang rompt avec les partis communistes locaux.

    Commence alors l'opposition armée entre les forces de Tchiang Kai-chek et celle de Mao Tsé-toung. Lire à ce sujet La Condition humaine d'André Malraux et regarder le film Le dernier Empereur de Bernardo Bertolucci.

    Le Japon va profiter de ces dissensions pour envahir l'Empire du Milieu. La crise de 1929 a fermé des débouchés économiques aux industriels japonais et, de plus, la population de l'Empire du Soleil Levant n'a cessé de croitre.

    Les Japonais envahissent la Mandchourie en 1931 et créent un état fantoche, le Mandchoukouo, dirigé par un de leur pantin, l'empereur Xuantong, connu des Occidentaux sous le nom de Puyi.

    En 1932, les Japonais attaquent la ville de Shanghai sans succès mais l'année suivante, ils occupent la province chinoise de Jehol située entre la Mandchourie et Pékin. La déconfiture chinoise s'explique en partie par la guerre civile.

    En 1933, la société des Nations condamne l'invasion japonaise. Dès lors, le Japon quitte la SDN et se rapproche de l'Allemagne en signant le pacte anti-Komintern en 1936.

    A partir de 1933, en créant l'état satellite du Mandchoukouo, le Japon espérait obtenir l'appui du Kuomintang contre les communistes mais c'est le contraire qui se produisit. Communistes et nationalistes chinois vont s'allier contre les Japonais dès 1937.

    Après "l'accident du pont Marco-Polo", le conflit reprend. L'armée japonaise est mieux équipée et plus instruite et disciplinée. Elle va occuper d'immenses territoires au nord-est de la Chine, prendre les ports par des opérations amphibies et se livrer à des exactions sur les civils.

    Mais les campagnes restent le lieu d'une intense guérilla contre les forces japonaises. La Chine va recevoir un fort soutien international : le Royaume-Uni, la France, les États-Unis, et la Russie se lancent dans une politique prochinoise. L'URSS se rend maitre du Turkestant chinois et le Royaume-Uni occupe le Tibet. Les États-Unis envoient des armes modernes et des volontaires .

    En août 1937, l'URSS signe un pacte avec Tchang Kai-chek avant de faire parvenir  à son tour de grandes quantités de matériel militaire. Le Royaume-Uni et la France, eux, sont trop occupées avec la question allemande.

    En 1938, les Japonais occupent Canton et essaient de briser les alliances qu'ont liées les Chinois. Entre juillet et août 1938, les troupes nippones et soviétiques s'embourbent dans des combats dans la zone frontalière entre la province maritime russe et les possessions japonaises de Corée et de Mandchourie. Les Japonais n'en sortent pas victorieux. D'autres accrochages plus violents ont lieu près de la République de Mongolie, satellite de l'URSS : "l'accident de Nomonhan" de mai à août 1939. Les Japonais ne s'attendaient pas à ce que l'armée soviétique se montra si forte malgré les purges opérées par Staline.

    Dès lors, l'alliance avec le IIIème Reich devenait une nécessité...


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires