• On continue notre présentation des scénarios de la gamme officielle pour Dungeons & Dragons Troisième Edition (D&D3 pour les intimes) du début des années 2000. Ces sept ou huit scénarios, vendus séparément, sont conçus pour amener progressivement des personnages du niveau 1 au niveau 20. Ils sont assez génériques pour être adaptés à n'importe quel décor de campagne et dans le cadre de mon Club de jeux de rôles d'alors, Pentacle, nous jouions dans le cadre des Royaumes Oubliés d'Ed Greenwood !

    La Forge de Durgeddin, écrite par un certain Richard Baker,  est la seconde aventure, après La Citadelle des Ténèbres (voir mon billet !) et est pensée pour des personnages de niveaux 3 à 5, un bon vieux PMT (Porte/Monstre/trésor).

    Durgeddin est un nom à consonnance naine, du nom d'un représentant légendaire de ce peuple qui dirigeait la citadelle naine de Khundrukar, tombée il y a deux cents ans sous les invasions des orques et depuis aux mains de créatures maléfiques ! Vous aurez compris que nos héros vont devoir s'y rendre afin de réclamer l'héritage du nain renommé, en particulier de brillantes lames qu'il a forgées.

    Dans ces couloirs venteux et mal famés, on trouvera des orques, des troglodytes et même une dragonne noire baptisée "Nuiteuse". En tout cinq niveaux de pièges et de monstres pour une aventure qui devrait se terminer en 2 ou 3 séances de 4 heures chacune. Avec une surprise à la fin qui risque de rebuter les joueurs !

    J'avais joué ce scénario avec comme Maitre de Donjon une vague connaissance de l'époque, David A. qui avait fait dévié l'histoire à sa sauce vers une intrigue de complot à grande échelle ourdi par des Illithids ou Flagelleurs mentaux pour contrôler les habitants des villages alentours ! je pense que mon MD avait un peu trop abusé du cannabis pour le coup et même pas foutu de nous conclure l'aventure !

    Côté matériel de jeu, cette aventure est plutôt bien conçue avec cartes et plans. Mais un sentiment de déjà-vu, déjà-fait ne vous lâchera pas car c'est du Donjon classique, du PMT comme je disais plus haut ! Quelque part, je comprends le besoin de David d'ajouter des trucs improvisés au fur et à mesure sans savoir où il va (il me l'avait avoué !) car les accroches pour impliquer les joueurs sont assez peu convaincantes ! Histoire aussi peu propice au roleplaying et plus technique !

    Une aventure idéale pour des débutants mais pour les autres, on trouve des trucs plus intéressantes - comme pour ne donner que deux exemples la Trilogie Witchfire ou la Trilogie Freeport (voir mes articles là aussi !).

    A bientôt !


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  • Au début des années 2000, j'ai changé de Club de jeux de rôles et me suis mis à pratiquer le jeu Dungeons and Dragons qui lançait alors sa troisième édition - en abrégé D&D3. C'est donc au sein du Club "Pentacle" avec mon camarade Xavier G. que je m'aventurais par l'imagination au coeur de donjons obscurs et je jouais si ma mémoire est bonne un Druide.

    Nous commençames nos nouvelles carrières d'aventuriers en prenant les scénarios officiels édités par Spellbooks dans l'ordre avec d'abord ceux destinés aux bas-niveaux, en particulier "La Citadelle des Ténèbres", prévue pour des héros de niveau 1 devant les mener au niveau 3. La gamme complète "Adventure Path" comporte 8 scénarios/ 8 livrets de 32 pages pour aller du niveau 1 au niveau 20.

    "La Citadelle des Ténèbres" - signée Bruce R.Cordell - est donc un scénario d'initiation, premier scénario publié pour la nouvelle édition, la Troisième avec un retour de tendance vers le "Dungeon Crawling" à l'ancienne, le fameux porte/monstre/trésor. Il n'évite donc par les clichés même si certaines situations peuvent se résoudre en évitant le combat par la jugeotte.

    Ici il est question d'un Druide maléfique et d'un Arbre maudit qui produit des pommes empoisonnées dans une antique forteresse draconique enfouie sous terre. Cet arbre est issu d'un pieu ayant tué un vampire ! Le mauvais Druide a mis sous sa coupe une tribu de gobelins qui répandent les pommes dans le voisinage. Un groupe de kobolds est aussi arrivé dans les parages et s'est vu kidnapper son jeune dragon domestique par les gobelins. Enfin, l'Arbre a une progéniture : les Nielleux, des humanoïdes végétaux. Voilà pour les antagonistes !

    Les plans de ces donjons sont imprimés à l'intérieur de la couverture en N&B.

    Un scénario agréable mais probablement au dépend du rôleplay !? L'ensemble est cohérent et donne envie d'enchainer sur la suite : "La Forge de Durgeddin". Nos héros sauveront-ils la région ? Je ne me souviens plus trop comment nous avions résolu ce scénario mais nous en étions venus à bout, mais peut-être en passant à côté de quelques subtilités et en massacrant tous les monstres !?

    Mais depuis, D&D est passé à la 4ème puis 5ème édition que je n'ai pas testées.

    A bientôt !


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  • J'avance lentement mais sûrement dans le visionnage de la série-culte Friends ! Nous voici rendus déjà à la Saison 6 et on retrouve Ross, Rachel, Chandler, Monica, Joey et Phoebe dans de nouvelles péripéties entre leurs appartements et le Central Perk. L'humour est tranchant et toujours aussi efficace et c'est sans doute pour ça que la série a autant de succès  même 20 ans après, en 2010 et 2020 !

    On avait précédemment, à la fin de la Saison 5, laissés Ross et Rachel à Las Vegas où après une nuit à la Very Bad Trip, ils s'étaient passé la bague au doigt ! Reprenant vite leurs esprits, nos deux comparses vont se rendre compte de leur erreur et ce sera le troisième divorce pour Ross ! Ce n'est donc pas encore dans cette Saison 6 que se concrétisera la possible union tant attendue entre ces deux-là ! D'après l'émission Friends : The Reunion qui a eu lieu en 2021, baptisée par chez nous Friends : les Retrouvailles (et diffusé notamment en juin de cette année sur TF1 en Prime-Time), il y avait bien "quelque chose" entre David  Schwimmer et Jennifer Aniston sur le plateau !

    Non, le véritable couple de cette Saison 6, c'est Chandler et Monica qui vont roucouler d'un amour parfait et à la fin des 25 épisodes de la présente Saison, l'amoureux transit va proposer une bague à son aimée et se fiancer, le mariage n'est donc plus très loin !?

    On a aussi des déménagements en séries dans cette Saison ! Chandler et Monica aménagent ensemble chez Monica, Monsieur Bing se sépare donc de Joey Tribbiani mais les deux restent les "meilleurs potes", avec un Joey toujours aussi gentiment "naïf" durant ces évènements, ce qui est un ressort comique de plus ! Rachel, elle, va aller s'installer chez Phoebe.

    Joey prend donc une colocataire, une très jolie danseuse qui va évidemment le faire succomber mais leur relation va vite tourner aigre car cette jeune femme, Janine - jouée par la top-modèle Elle Macpherson, ne supporte pas les amis de notre comédien en recherche de succès ! Ah et justement à ce sujet, Joey redécroche un rôle régulier dans une nouvelle série, après le personnage du Docteur Ramoray dans Des jours et des vies, il devient une sorte d'enquêteur qui donne la réplique à un robot de pacotille. Il va aussi se faire embaucher un temps comme serveur auprès de Gunther au Central Perk grâce à Rachel.

    Ross lui va aussi avoir deux relations problématiques durant cette Saison. D'abord avec Jill Green  - jouée par Reese Witherspoon, la soeur de Rachel ce qui rend cette dernière jalouse ! Puis plus tard, le professeur en paléontologie Ross va s'amouracher d'une de ses étudiantes, la jeune Elizabeth Stevens - jouée par Alexandra Holden. Ca donne des moments assez savoureux quand Ross rencontre le père de celle-ci, qui ne voit évidemment pas cette relation d'un très bon oeil en raison des 12 ans d'écart entre les deux "amoureux", Paul Stevens - interprété par la star alors en plein succès Bruce Willis ! Ca permet à l'acteur de Piège de Cristal/Die Hard de jouer à contre-emploi de ses rôles de dur-à-cuire et de macho en se glissant dans la peau d'un personnage à priori sévère mais qui se révèle en fait une midinette, un pleurnichard de première ordre à la virilité mal assumée ! C'est assez jubilatoire de voir ça je dois dire !

    Je passe rapidement sur un double-épisode en milieu de Saison sur le principe des récits "What If ?" /"Et si ?" (chers à Marvel) où on aborde ce qui se serait passé si la situation avait été différente ? Si Ross était resté marié avec Carol,  si Monica était restée grosse ou encore si Phoebe était devenue une femme d'affaire ? Intéressantes "variations" !

    Et donc la Saison 6 se clôt par un autre double-épisode ou Chandler veut demander sa main à Monica, plan perturbé au moment le plus inopportun par le retour de Richard Burke - toujours joué par Tom Selleck - et finalement c'est Monica qui fait sa demande à Chandler, se fiançant et planifiant un mariage dans la foulée.

    Voilà, ça va à 100 à l'heure, c'est bien rythmé et les blagues et gags - qui font quasiment tous mouche, s'enchainent sans temps mort - et ai dû déjà aussi vous dire dans un billet précédent qu'on ne faisait même plus attention aux rires enregistrés, ce qui est bon signe.

    A bientôt pour la Saison 7 ! Plus que quatre Saisons !


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  • Sorti sur les écrans en 2002, Se souvenir des belles choses est un de ces moments de bonheur comme le cinéma français, plus tourné vers l'introspection que le cinéma US, nous offre régulièrement ! C'est aussi un coup d'essai pour Zabou Breitman, sa première oeuvre en tant que réalisatrice, pour celle qui a déjà une longue carrière de comédienne derrière elle depuis Elle voit des nains partout en 1981.

    Un moment de bonheur, véritablement pour cette comédie dramatique car même si le thème en est grave, des jeunes gens frappés par des malheurs liés à leur plus profonde intimité, leur mémoire même qui est ce qui forme notre identité, Zabou Breitman sait ménager des ilots de légèreté dans cet océan de désespoir ! Preuve une fois de plus que le rire est salutaire !

    Claire Poussin est une jeune femme - jouée par Isabelle Carré, tantôt lumineuse, tantôt éteinte - que la génétique familiale n'a pas épargnée ! Sa mère est morte de la maladie d'Alzheimer et Claire commence à ressentir des pertes de mémoire qu'on impute d'abord au fait que la foudre serait tombée non loin d'elle lors d'une escapade en forêt. Sa soeur, jouée par Anne Le Ny, la conduit au centre de mémoire "Les Ecureuils" avec toute sa panoplie d'"éclopés de la vie". Là, la jeune convalescente va faire une rencontre qui va tout changer !

    Le film traite donc de la mémoire - sous beaucoup de ses aspects, mémoire individuel, mémoire collective, traumatismes,... La rencontre que fait Claire est avec Philippe - joué par Bernard Campan - un homme qui a perdu sa femme et son fils dans un accident de voiture et comble du drame  - ou chance ? - n'en garde aucun souvenir, ni douleur. Chance, non, car la douleur est aussi ce qui nous prouve que nous sommes vivants. Une histoire d'amour va naitre, vous l'aurez compris, entre Claire et Philippe sous l'oeil bienveillant du directeur du centre, le professeur Christian Licht, joué par Bernard Le Coq, un thérapeute profondément humain (ce dont aurait bien besoin la psychiatrie de nos jours pour ne pas dire la médecine et la société), et qui est pas loin d'une certaine forme de sagesse.

    Zabou Breitman est aussi devant et derrière la caméra puisqu'elle interprète la psychologue Marie Carrasco. Et aussi Dominique Pinon est présent dans le film avec sa tronche si caractéristique !

    Philippe et Claire vont s'établir ensemble,  lui sachant que Claire est condamnée à moyen terme car elle développe une forme rare d'Alzheimer précoce. Ils inventent donc des stratagèmes pour pallier à la mémoire de plus en plus défaillante de la jeune femme. On pouvait craindre pas mal de pathos dans ce film, il y en a et quelques naïvetés mais le propos est intelligent. Claire n'est pas toujours consciente de sa déchéance et les moments les plus cruels sont quand elle la lit dans le regard des autres mais pas dans les yeux de Philippe qui n'est qu'amour pour elle !

    Si les malades psychiques au sens large sont mal considérés dans nos sociétés promptes à coller des étiquettes et donc à stigmatiser (car l'inconnu fait peur et nommer rassure !) - et je parle en connaissance de cause, de première main, ces personnages-là sont des rôles pourvoyeurs de récompenses dans le cinéma (pensez à Rain Man !) et ici Isabelle Carré qui joue si juste, obtiendra le César de la Meilleure Actrice en 2003, bien méritée ! On ressent forcément de l'empathie pour les malades quand on endosse un tel rôle sinon ça ne pourrait pas marcher !

    Tout est coup de tonnerre dans la vie de Claire ! La foudre en tant que phénomène climatique mais aussi le coup de foudre avec Philippe mais aussi la maladie d'Alzheimer ou pour reprendre les propos du sage professeur Zarifian (qui disait ça à propos de la schizophrénie mais ça s'applique aussi ici) : "un coup de foudre dans un ciel serein."

    Campan joue aussi admirablement juste et on pouvait déjà deviner cette prédisposition dans certains sketches aujourd'hui cultes des Inconnus ("L'Ex-communiste" me vient en tête là car l'ai visionné il y a peu mais il y en a plein d'autres).  Il a d'ailleurs eu le Prix du Meilleur Nouvel Acteur au Festival du film de Cabourg.

    Pour en finir avec les récompenses, mentionnons qu'Isabelle Carré a eu d'autres Prix, en plus du César 2003, comme le Prix Lumière de la Meilleure Actrice en 2003. Le film a eu le César de la Meilleure Première Oeuvre, le Prix du Syndicat français de la critique de cinéma 2002 - comme Meilleur Premier Film Français ou l'Etoile d'Or du Premier Film aussi en 2003. Enfin, Bernard Le Coq a obtenu le César du Meilleur Acteur dans un Second Rôle.

    Vous l'aurez compris, je recommande vivement !

    A bientôt !


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  • Paru en 1996, Code SSN est un roman de guerre et d'anticipation de Tom Clancy qui décrit un conflit fictif entre les marines des USA et de la Chine - en Mer de Chine - pour le contrôle de gisements pétrolifères près des Îles Spratley. L'action du roman concerne quasiment uniquement les sous-marins et en particulier, l'un d'eux, sous pavillon américain, l'USS Cheyenne - de classe Los Angeles - et son très efficace et compétent commandant, Bartholomew "Mack" Mackey. On retrouve donc encore des submersibles comme dans Octobre Rouge.

    Ca se lit mais le roman a pas mal de défauts ! Tout d'abord, on peut comme moi être agacé par ce que je perçois comme du Nationalisme déplacé et un certain chauvinisme de la part de l'auteur, à la limite de la propagande ! Les USA "toutes belles, toutes puissantes", en policiers du monde (comme dans la réalité me direz-vous ?) face à des Chinois incompétents et largement surclassés technologiquement  - comme si on avait voulu envoyer un message à la Chine dans le vrai monde, par fiction et conflit imaginaire interposés : "Ne vous frottez pas à nous ou nous vous écraserons !". Or je doute que si un jour, par malheur, un conflit devait éclater pour de bon entre ces deux Puissances, la déclinante et l'émergeante (je vous laisse déterminer qui est qui ? C'est assez facile !), les Etats-Unis aient la partie si aisée !

    En effet, dans le roman, ce sont pas moins de dizaines de sous-marins chinois - et parrainés par des instructeurs russes - des engins de classe Han, Romeo, Alfa, Ming, Akula et même Typhoon (tout y passe !), autant de navires de surface, des flottilles entières d'avions de combat, qui sont détruits là où les Américains ne perdent qu'un hélico et un seul sous-marin !

    Ensuite, on se croirait dans un jeu vidéo ! Et en effet, ce Code SSN - dont l'écriture est bien en-dessous de ce que produit Clancy d'habitude - est en effet tiré d'un, est une transcription d'un jeu vidéo ! C'est donc très répétitif et on nous assène tout du long plus d'une centaine de fois " Préparez Tubes 1 et 2", "Mesures de grenadage", "rapport de CO", etc,... Le traducteur de l'édition française a d'ailleurs été épaulé par un sous-marinier de profession !

    Pour en revenir à l'aspect politique, comme il ne faudrait quand même pas mécontenter la vraie Chine, les Chinois du roman ne sont pas le gouvernement légitime de ce pays communiste mais un usurpateur du nom de Li Peng, conservateur marxiste, soutenu par un militaire haut-gradé et par le lobby du pétrole chinois ! A la fin, le "bon" dirigeant, Jiang Zemin, la ligne "progressiste" bien entendu, est rétablit au pouvoir par les Américains !

    En fait, on suit toute cette guerre fictive à travers les yeux et les opérations de l'USS Cheyenne. Coulage par le fond de différents types de sous-marins ennemis, destruction de convois militaires, appui à la flotte américaine pour sa protection, destruction de bases par des missiles Tomahawk (ceux de la Première Guerre du Golfe), cartographie de champs de mines, rapatriement du dirigeant chinois légitime et traque d'un nouveau type de sous-marin.

    Roman avec beaucoup de termes techniques mais selon moi, on ne fait pas une bonne histoire en recopiant le "manuel d'engagement", ici du parfait petit sous-marinier ! Et bien entendu donc, les Américains sont très courageux et "terrassent" d'innombrables ennemis comme au "tir aux pigeons" (ou "comme à la foire" comme dit le roman texto !) - la mort désincarnée ! On peut occire des centaines de Chinois sans s'émouvoir mais verser une larme comme le héros du récit lorsque qu'une demi-douzaine de militaires de l'Oncle Sam se font tuer en service ! Et évidemment, les Chinois, perfides - rappelez-vous du "Péril Jaune" au début du XXème Siècle avec Fu Manchu et "les 100 jours de Pékin" de la Révolte des Boxers ! -  ne s'attaquent et ne coulent que d"innocents" navires civils - qui a bien y regarder n'ont rien à faire là car on est tout de même plus près des  eaux chinoises que des côtes américaines ! Ah l'Impérialisme qui a fait et continue de faire tant de torts à l'Humanité pour des histoires de gros sous !

    Ca aurait gagné clairement à être moins long et on sent à la fin que l'auteur en a marre et il évacue en dix pages la dernière confrontation et la dernière mission !

    Je ne doute pas que Tom Clancy ait écrit de bien meilleurs trucs ! Pour une autre fois ? Sans doute !

    J'antidate cet article en novembre 2009 sur eklablog et Overblog mais il fait bien partie de mon "Défi Lecture 2021" !

    Donc "Défi Lecture N°10" (à la moitié de l'année, il n'y aura sans doute pas 65 lectures comme en 2020 !).

    A bientôt !


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  • A la fin des années 1980 et au début des années 1990, Siroz Productions, maison d'édition de jeux de rôles française a le vent en poupe et réalise un gros carton avec In Nomine Satanis/Magna Veritas,  réalisation de Croc, leur auteur phare, oeuvre décalée et irrévérencieuse qui s'apparente un peu au genre super-héroïque où l'on figure des anges et des démons incarnés sur Terre qui s'affrontent dans le "Grand Jeu". On est loin de Joséphine, ange-gardien  ou même de Néphilim, pour rester dans le jeu de rôles.

    Le jeu connaitra au moins 4 éditions et plus d'une trentaine de suppléments. Et chose assez surprenant, en 1993, Croc donne un petit frère à INS/MV avec l'OVNI ludique qu'est Stella Inquisitorus, qui se présente à la fois comme un supplément et comme un jeu autonome  - mais cette fois la "sauce" ne prendra pas !

    Ai un peu de mal avec ce dernier jeu car j'éprouve de la difficulté à adhérer à son univers futuriste qui mélange empires galactiques et obscurantisme médiéval. On pense tout de suite à Warhammer 40K.

    En 1993, lassé du "Grand Jeu", Dieu a décidé de révéler son existence aux humains. S'ensuit une guerre nucléaire totale qui vitrifie la Terre. Puis l'Humanité se lance à la conquête du cosmos et 5000 ans plus tard, à l'époque du jeu, en 6993, le Bien s'établit au coeur de la Galaxie dans une sorte de Théocratie totalitaire - où le moindre écart vaut excommunication, pénitence et lavage de cerveau - et le Mal, lui, a colonisé la périphérie nommée Dunkle Reik, le "Sombre Empire".

    Chaque Archange ou Prince-Démon règne ainsi sur ses propres mondes et ça donne des descriptions de systèmes stellaires assez délirantes et très outrancières. C'est ce qui me gène avec ce jeu : on ne sait pas trop quoi faire de tout cela !

    Le système de jeu est le même que celui d'INS/MV avec ses dès à 6 faces. Pour l'ambiance, on est dans la démesure donc et par exemple, dans les systèmes chrétiens, vous ne devez même pas actionner un interrupteur sans faire une prière sous peine de sanctions ! Il y a aussi des territoires musulmans, des planètes isolées et des mondes paiens, peuplés de vikings par exemple !

    Le jeu a connu deux suppléments Strychnine IV et Stella Incognita puis la gamme est morte bien vite d'elle-même. Je crois que c'est à ce moment là qu'INS/MV  a lancé sa deuxième ou troisième édition.

    On a bien évidemment la possibilité de combats spatiaux avec des  vaisseaux qui du côté chrétien se nomment des "Cathédrales" (pour les plus gros) et sont mus par la prière tandis que c'est la souffrance des contingents de damnés embarqués qui les fait avancer du côté du Mal ! Evidemment, comme vous vous en doutez, c'est très manichéen et ça peut vite être assez puéril, tout dépend de votre Meneur de Jeu et de ce qu'il fait de Stella Inquisitorus.

    Le Livre de Base se présente sous la forme d'un gros pavé bleu avec un vaisseau-cathédrale sur la couverture.

    Bref une tentative de faire quelque chose d'atypique mais qui pour moi est tombé un peu à plat !

    Je dédie ce billet à mon ami Guillaume B., boute-en train, camarade plein d"humour, MJ d'INS/MV, parti trop tôt !

    A bientôt !


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  • L'incendie du Hilton - François BonQuel doit- être l'objet de la littérature ? A-t'elle pour but de dépeindre des événements extraordinaires ? Que l'on songe aux romans de Jules Verne. Ou bien doit-elle s'attarder sur le quotidien ?

    L'incendie du Hilton, retour de François Bon au roman, c'est un peu la survenue de l'imprévu dans le quotidien. Alors que l'auteur est à l'hôtel Hilton à Montréal pour un Salon du Livre, la sirène anti-incendie retentit en pleine nuit et les lieux sont évacués.

    De là, François Bon tire un roman de 182 pages, dont la lecture doit s'étendre sur quelques heures pour relater un événement pratiquement en temps réel.

    Ce roman est le roman de l'attente, et l'occasion de plusieurs digressions particulièrement pertinentes comme François Bon sait en produire: digressions sur la littérature, sur la technique de notation du réel, sur les écrivains, sur le monde de l'édition, sur les inquiétudes de nos contemporains. On s'attardera sur les descriptions minutieuses.

    Le texte se termine par le chapitre "Carnets" où l'on peut entrapercevoir quelques manières d'écrire de l'auteur.

    Ce sont les déambulations nocturnes à Montréal entre la patinoire, la gare centrale et le Tom Horton.

    Au final, un livre agréable, bien écrit... une ouverture sur le monde du livre.

    Voila, j'ai déjà eu l'occasion de vous parler de "Prison" un autre roman de cet auteur aux Editions Verdier.

    Il est temps de présenter cet auteur. Voici un extrait de Wikipédia :

    "François Bon passe son enfance et son adolescence à Saint-Michel en l'Herm, dans le Marias Poitevin, puis à Civray, dans la Vienne. Fils d'un père mécanicien et d'une mère institutrice, il se passionne très tôt pour les livres. Après des études d'ingénieur en mécanique (Conservatoire national des arts et métiers), il travaille plusieurs années dans l'industrie en France (Aciéries en Lorraine) et à l'étranger, où il se spécialise en soudure par faisceau d'électrons (Moscou, Prague, Bombay, Göteborg, etc.).

    Il publie en 1982 son premier livre, Sortie d'usine, aux Éditions de Minuit. Reçu à la Villa Médicis en 1984, François Bon se consacre depuis entièrement à la littérature.

    En 2007, il devient directeur de collection au Seuil en lançant avec Bernard Comment: Déplacements. À raison de six livres par an, il tente de constituer une collection qui échappe au roman et qui pose par certains enjeux d'écriture et un rapport à l'époque contemporaine des questions à la création littéraire."

    A bientôt !


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  • Notre bande de copains et copines est de retour dans la Saison 5 de Friends - dont j'ai appris récemment qu'elle avait été nommée "Meilleure série de tous les temps" devant Les Sopranos ou Breaking Bad il y quelques années par des médias américains influents. En général, on a une image un peu "plan-plan" des sitcoms mais là avec la série de Marta Kauffman et David Crane, on est souvent surpris par l'aspect irrévérencieux des épisodes, le côté "osé" et anticonformiste. En tout cas, c'est toujours aussi plaisant et drôle à regarder et je m'amuse comme un petit fou ! Ce n'est pas pour rien que Friends était un tel phénomène au passage entre les années 1990 et 2000 ! Friends, c'est aussi la transition du modèle de la famille telle que montrée par exemple dans La Petite Maison dans la Prairie ou même Dallas à la bande de potes, comme dans Beverly Hills 90210 par exemple aussi, à la même époque !

    Si la relation tant attendue et espérée entre Ross et Rachel semble être entre parenthèses, l'inattendu vient de celle qui nait entre Chandler et Monica à la fin de la Saison 4. Ils sont mignons ces deux-là ! Monica particulièrement, la chef maniaque avec ses TOCs qui nous font rire (mais qui pour les gens qui en souffrent dans la réalité subissent un vrai calvaire ! - dédicace à mes collègues Vincent  D. et Julie A. !).. Tout du long de cette Saison 5, les deux amants follement épris vont tenter de garder leur nouvelle relation secrète mais ce sera vite éventé d'abord par Joey, le meilleur pote de Chandler puis par le reste du petit groupe ! Quelle sera la réaction de Ross, le frangin de Monica ?

    La série atteint son 100ème épisode au début de cette Saison 5 - elle en aura encore plus de 100 derrière pour un total de 236 épisodes sur 10 Saisons ! Une Saison compte généralement 24 épisodes d'environ une demi-heure (ça se regarde donc vite !)  plus rarement 25 épisodes.  Et donc à l'occasion de ce centième épisode, les séries US marquent toujours le coup et cette fois-ci, Tante Phoebe accouche des triplés de son jeune frère et de sa belle-soeur plus âgée. Episode très émouvant donc !

    La grande force de Friends est qu'on ne fait même plus attention aux rires pré-enregistrés (quand c'est le cas dans une série, c'est généralement mauvais signe !). On est pris dans l'élan, inconsciemment conditionné ! Mais c'est une tradition et un code des sitcoms ! J'ai de plus appris par Wikipédia que les épisodes étaient souvent tournés avec du public, avec un grand plateau qui comprenait au même endroit, suivant un arrangement savant, les apparts des filles et des garçons et le Central Perk ! Ca sera aussi le cas en 2020 avec WandaVision au moins pour le premier épisode, série Marvel qui est un hommage aux sitcoms US ! Ca créé une dynamique j'imagine !?

    Revenons à l'intrigue ! Ross connait de nouveaux déboires sentimentaux dans cette Saison 5 car, comme à la fin de la Saison précédente, il a murmuré le mauvais prénom devant son autel de mariage, la future mariée, Emily Waltham, une Britannique, jouée par Helen Baxendale, a fini par s'enfuir et Ross rentre donc dépité aux USA et entame son deuxième divorce ! Pas de chance ! Il va vivre un temps chez Joey et Chandler, entre le canard et le coq.

    Phoebe, dont on entrevoit parfois le triste passé de cette fille pourtant la plus enjouée et rigolote du groupe, son adolescence dans la rue frôlant avec la délinquance après le suicide de sa mère, entame une relation sérieuse avec Gary, un inspecteur de police - joué par Michael Rapaport - et accepte même de vivre avec lui !

    Au rayon  des trucs  anecdotiques, mais touchant à la culture des séries en général (et que je me dois donc de mentionner dans la visée encyclopédique de ce blog), on a la présence de l'actrice Soleil Moon Frye dans un petit rôle le temps d'un épisode. Ce nom ne vous dit peut -être rien si vous faites partie des personnes nées après l'an 2000 mais pour ceux de ma génération, elle était enfant l'interprète de la malicieuse Punkie Brewster dans la série très attachante du même nom. Ca date des années 80 et depuis elle est devenue une magnifique jeune femme, fait que la presse et le net ont largement relayé à l'époque de Friends !

    Rachel a elle une relation passagère avec Danny, "le yéti", un voisin de pallier, joué par George Newbern, mais "rompt" car celui-ci a une relation très fusionnelle de celui-ci - et à la limite de l'inceste - avec sa soeur ! La série a aussi le don, par le biais de l'ironie, de transformer le tragique ou des situations potentiellement scabreuses en moments décalés et amusants ! L'humour désamorce et nous libère, c'est bien connu !

    La Saison se finit, non pas à la plage, comme pour la fin de la Saison 3 ou à Londres comme dans les derniers épisodes de la Saison 4  - mais à Las Vegas car Joey pensait y avoir décroché un rôle dans un film ! Le "gros lot" va s'avérer une galère pour lui car une fois sur place, le tournage dudit film est indéfiniment reporté faute d'argent dans les caisses. La mafia des casinos serait-elle derrière tout ça ? Joey finit en légionnaire romain dans le casino "Caesar Palace", un haut lieu de la ville du désert quand ses ami(e)s le rejoignent tou(te)s ! Quelques péripéties se produisent dont les plus notables sont les taquineries entre Ross et Rachel mais surtout la chance de Monica aux dès qui génère de l'enthousiasme, de l'émotion et une complicité renforcée à la table de jeu entre elle et Chandler, ce qui pousse ce dernier à la demander en mariage et à passer à l'acte dans l'heure - Las Vegas étant célèbre pour ses mariages express dans la culture populaire américaine !

    Bref encore une excellente Saison pour une série qui se maintient au TOP et ne se démode pas près de 20 ans après, gage de ses qualités ! j'enchaine aussitôt sur la Saison 6 pour un prochain article ! Ca passe sur Netflic et aussi sur RMC je crois ?

    Et c'est un plaisir évidemment de retrouver le casting des acteurs principaux : Jennifer Aniston (dont on nous suggère la belle plastique à un moment !), Courteney Cox, Lisa Kudrow, Matt Leblanc, Matthew Perry et David Schwimmer (pour petit rappel mais bon vous les connaissez par coeur si vous êtes fan !).

    A bientôt !


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  • A l'origine, il n'y a en Amérique du nord pas plus de vingt millions d'habitants. Ceux-ci sont des asiatiques venus par le Détroit de Béring.

    On connaît la date de 1492 ou Christophe Colomb découvre le Nouveau Monde en cherchant la route des Indes. Il n'aborde pas le continent mais découvre les Antilles. Pourtant, on pense que les premiers découvreurs européens seraient les Vikings avec notamment Erik le Rouge.

    A partir de la découverte de Colomb, les explorateurs se succèdent. John Cabot, mandaté par le roi d'Angleterre, Henri VII, parvient jusqu'à Terre-Neuve. Une véritable course à la découverte est lancée. Les Espagnols explorent la partie sud de l'Amérique tandis que les Anglais explorent les alentours du Canada.

    Parmi les découvreurs espagnols, il y a Francisco Vasquez de Coronado et Cabeza de Vaca qui explorent le continent durant la deuxième moitié du XVIème siècle.

    En 1513, s'effectue la découverte de la Floride par Ponce de Leon qui aborde cette nouvelle terre des Indes Occidentales. En 1522, c'est la découverte du Mexique par les Espagnols.

    L'Europe commence à connaître ce continent par les découvertes alimentaires. Amerigo Vespucci, écrivain plébiscité, donne son nom au continent.

    En 1524, Giovanni de Verazzano découvre la baie de New-York. Il convainc François Ier de le financer.

    Verazzano suit Vespucci et remonte de la Floride vers Terre-Neuve. La baie de New-York est surnommée la Nouvelle-Angoulème.

    Cabeza de Vaca, en 1527, lance une expédition vers la Floride. Puis les Espagnols s'établissent à Saint-Augustine. En 1555, ils remontent vers le nord et leur présence se fait plus forte.

    A cette époque, les jésuites christianisent les indiens. Au niveau politique, des tensions subsistent et jusqu'au XVIIème siècle, la situation est stagnante. Il n'y a pas de colonisation fixe.

    Au début de XVIIème siècle, la colonisation débute. Les premiers colons britanniques s'installent en Virginie en 1607. Le 11 septembre 1609, Henri Hudson parcourt la Baie de New-York, mandaté par la Compagnie des Indes Orientales pour trouver un passage du Nord-Est vers l'Asie. Hudson change les objectifs de la mission et explore la côte orientale des futurs Etats-Unis. Il explore la Baie de New-York et fait escale à Manhattan.

    En 1624, l'Ile de Manhattan est achetée aux indiens par les Hollandais, au nom de la Compagnie Maritime des Indes Orientales pour 24 $. La colonie de New Amsterdam est fondée.

    En 1625, la Compagnie Maritime des Indes Orientales décide d'établir un fort sur l’Île de Manhattan. En 1664, les Anglais prennent le territoire. Le gouverneur hollandais, Peter Stuyvesant, le leur cède. Ceux-ci le rebaptisent New-York en l'honneur du Duc d'York et en font un carrefour commercial.

    Je reviendrais prochainement sur l'épisode de la colonie de Roanoké.

    A bientôt !


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  • On retrouve la série des explorateurs de l'espace dans une Saison 2 de seulement 6 épisodes qui durent environs une demi-heure chacun comme les épisodes de la Saison 1 ! C'est toujours Filmation qui est à la manoeuvre deStar Trek - La série animée.

    Je ne ferai pas cette fois de topo général sur la série, çar je l'ai fait pour la Saison 1 ! Je vais plutôt vous parler rapidement des thématiques de chacun des épisodes dans un rapide tour d'horizon.

    Les schémas narratifs de l'oeuvre de Gene Roddenberry sont on-ne-peut-plus classiques et reprennent les grands thèmes de la SF tels qu'on les employait dans les années 1950 ! On aura donc des paradoxes temporels, des extraterrestres qui ont façonnés l'Humanité ou encore des ordinateurs déjantés ! A chaque fois, ces situations se présentent comme autant de défis pour l'inventivité humaine.

    Dans "Les Pirates d'Orion", Kirk a maille à partir et doit négocier avec des crapules de l'espace pour récupérer un médicament pour son subordonné Spock. On sait quels liens profonds d'amitié, de respect et de confiance réciproques unissent le capitaine de l'USS Enterprise et son premier officier de bord vulcain ! Spock, ses oreilles d'elfes, sa gestuelle manuelle sont des symboles de Star Trek et cette relation sera particulièrement creusée dans les deuxième et troisième films de la franchise au cinéma dans les années 1980.

    La Fédération  repose sur la collaboration des multiples races qui la composent et dans "Le Commandant Bem", nos héros auront des soucis à se faire avec l'enseigne Bem (dont j'ai eu du mal à comprendre les motivations  par ailleurs) alors que l'équipage se téléporte sur une planète de sauriens humanoïdes dirigés par une intelligence supra-sensible.

    Ce sont les Romuliens qui sont les troubles-fêtes dans "Le Farceur" puis c'est l'ordinateur de bord, déréglé par un phénomène cosmique, qui fait des siennes.

    En visionnant l'épisode "Dramia : l'Epidémie", je me suis demandé si c'était bien le moment opportun, en ces temps de Covid, pour le faire ? Jugez plutôt ! Il s'agit d'un peuple extraterrestre qui demande justice pour une épidémie qui aurait été déclenchée par un vaccin de la Fédération ! Le Docteur McCoy est mis en avant dans ce récit.

    "Le retour de Kukulhan" exploite un thème éculé - et qui fera le succès de l'autre franchise, celle de Stargate : les aliens qui ont posé les bases des grandes civilisations terriennes et qui reviennent pour leur faire passer des épreuves ! C'est dans ce genre d'épisodes qu'on a des personnages qu'un dessin animé rend possible mais pas les effets spéciaux d'une série-live de l'époque, à savoir ici un grand serpent ailé sud-amérindien !

    "L'Univers à l'envers" clot la Saison 2 et la série et utilise le concept du temps - cette fois, pas de voyage dans le temps ou de boucle temporelle mais un temps qui s'écoule à l'envers, dans un univers parallèle, occasion de situations cocasses et décalées mais un peu absurdes et qui donnent mal à la tête si on y réfléchit trop !

    Voilà pour Star Trek - La série animée ! Ca se regarde, c'est sympathique mais pas transcendant ! Mais je vous le dit tout de suite Star Trek, "c'est pas ma came !". Je suis plus Star Wars mais vous avez dû vous en rendre compte si vous êtes un régulier de mes blogs ! L'oeuvre de Roddenberry a de toute manière, hormis jusqu'à récemment, eu moins de succès en France. Mais elle a aussi ses qualités et sa complexité.

    Enfin pour finir, je redis il me semble le fait que ces épisodes en cartoon sont canons ! Ils sont officiels et s'insèrent entre les épisodes (après en fait !) de la première série-live de la fin des années 1960 et donc dans la chronologie officielle de cet univers.

    La musique de ce dessin-animé en constitue aussi une part essentielle. Elle est signée Ray Ellis.

    A bientôt !


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  • La journée ne va pas être de tout repos pour Judy et Peter, deux orphelins qui se sont lancés dans une partie d'un drôle de jeu de société aux propriétés magiques ! C'est en 1995 le pitch de Jumanji, film de Joe Johnston d'après un roman pour enfants de Chris Van Allsburg publié en 1981.

    Quelques mots d'abord sur la réalisation et la production ! Joe Johnston a débuté sa carrière sur le premier Star Wars de 1977 comme artiste conceptuel puis par la suite notamment comme réalisateur sur Chéri, j'ai rétréci les gosses, sur Jurassic Park 3 et sur Captain America : First Avenger ! La "franchise" Jumanji sera relancée en 2017 avec  Jumanji : Bienvenue dans la Jungle où The Rock/Dwayne Johnson remplace Robin Williams !  Enfin, on retrouve dans ce film une jeune Kirsten Dunst - dans le rôle de Judy Shepherd.

    En 1869, deux adolescents enterrent un jeu maudit en espérant en débarrasser l'Humanité mais un siècle pile plus tard, le jeune Alan Parrish, fils d'un entrepreneur de la chaussure, retrouve la boite de Jumanji. Ce jeune garçon, qui peine à s'affirmer et redoute un peu son père décide de se lancer dans une partie ! Mauvais idée ! Il est aspiré dans un autre monde - un monde de jungles - par la boite !

    Ce n'est qu'en 1995 que l'héritier Parrish retrouve sa liberté, par l'entremise de Judy et Peter - qui viennent d'acquérir avec leur Tante Nora, leur tutrice légale depuis la mort de leurs parents dans un accident de voiture  - la demeure des Parrish, ruinés et désavoués après la disparition d'Alan. Mais Alan a passé plus de 30 ans dans un autre monde et a maintenant la quarantaine et une allure de sauvage hirsute - joué par Robin Williams donc, alors acteur en plein succès. Il constate très vite que le monde a changé !

    Mais le péril n'est pas terminé et le jeu continue ! Les deux enfants Shepherd ont une fois de plus retrouvé la boite maléfique et lancé une partie ! Les choses ne reviendront en ordre qu'une fois qu'un des joueurs aura atteint la case centrale et prononcé ce nom : "Jumanji" !

    Après avoir retrouvé Sarah Whittle  - jouée par Bonnie Hunt - avec qui Alan avait commencé la partie en 1969, les quatre participants tentent de parvenir à leur fin ! Ce ne sera pas de tout repos et le scénario se montre très inventif sur ce point : guêpes tueuses et araignées géantes, lion féroce, plante carnivore, chasseur de gros gibier - interprété par le même acteur qui joue le père du jeune Alan à savoir Jonathan Hyde (pour illustrer la symbolique qu'il faut faire face au danger malgré la peur qu'il engendre -  pour devenir un homme, cette peur fut-elle incarnée par le père !),  troupeau de bêtes qui chargent, singes facétieux, sables mouvants, mousson, tremblement de terre, bref ça n'arrête pas et ça provoque un beau bazar et une belle panique dans la ville de  Brantford !

    Ce film est une bonne comédie familiale à l'ambiance fantastique - avec une légère touche de drame ! Il avait donné à l'époque de sa sortie matière à pas mal d'articles dans la presse spécialisée dans le cinéma des effets spéciaux pour ses animaux conçus par ordinateur par Industrial Light & Magic, la société de George Lucas et ses animatroniques. Ces effets étaient spectaculaires pour l'époque même si maintenant, ils nous paraissent évidemment dépassés !

    Tout rentre dans l'ordre à la fin et certains drames sont même évités comme la ruine des Parrish ou l'accident de voiture des parents Shepherd car le jeu maléfique aura en effet réécrit en quelque sorte l'Histoire ! Et déjà en 1995, la fin du film était ouverte et pouvait laisser augurer d'une suite ! J'ai passé un bon moment en regardant ce film et Robin Williams était un homme extrêmement sympathique !

    A bientôt !


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  • Si j'en avais entendu parlé, je n'avais jamais eu la curiosité de visionner le film Karaté Kid - Le Moment de vérité -  réalisé par John G. Avildsen et sorti sur les écrans en 1984. Ce film est le parfait teenage-movie, petit film sans prétention, pourtant devenu culte et qui a donné lieu à une  franchise se répercutant même jusque dans les années 2020 avec la série à succès Cobra Kai.

    On a là une sorte de récit initiatique sur le passage à l'âge adulte, l'affirmation de soi, et le respect de valeurs essentielles - ici à travers le karaté qui n'est qu'un prétexte !

    Daniel Larusso est un  jeune garçon en perte de repères - suite au déménagement de lui et sa mère du New Jersey à la Californie -et qui cherche à s'affirmer en échappant à la vindicte de la bande de brute menée par Johnny Lawrence, la star du Dojo Cobra Kai dont le sensei prône l'absence de pitié. Ralph Macchio est parfait dans le rôle de Daniel et donne la réplique au vénérable Noriyuki "Pat" Morita, acteur américain d'origine japonaise, nommé aux Oscars en 1984 pour ce film et plus habitué aux rôles comiques qu'aux films de karaté ou même d'action. Il est époustouflant de sobriété dans ce rôle de "Monsieur" Myagi qu'on pourrait aussi appeler "Maitre" Myagi mais qui se contente d'un simple "Monsieur" tant le personnage est humble, le type de "l'homme bon" en qui le jeune héros va trouver un ami voire même un père de substitution, chez cette homme qui  a perdu sa femme et son fils à l'accouchement de celle-ci dans un camp d'internement des Américains d'origine japonaise - les Nippo-Américains - durant la Seconde Guerre mondiale.

    En effet, et même si ce n'est qu'un thème secondaire du film, il est aussi question du racisme de l'Américain moyen envers les asiatiques dans Karaté Kid. Monsieur Myagi n'a pourtant aucune rancoeur et prone l'équilibre. Son crédo est, comme il le dit lui-même : "Karaté  pas leçon pour se battre, leçon pour toute la vie." On retrouvera ces valeurs dans la série Cobra Kai car c'est aussi l'idée de transmission qui est au coeur du film et de la franchise bien plus qu'un film d'affrontement sportif à la Rocky qui serait destiné aux ados ! On peut aussi dire que "le karaté vient du coeur et pas de l'esprit."

    Parce que Daniel est harcelé par les Cobra Kai - avec aussi une rivalité amoureuse - Myagi prend le garçon sous son aile et lui enseigne le karaté en vue de  participer au Tournoi de la Vallée ! Ses méthodes d'enseignement sont peu orthodoxes, voire déroutantes : laver les vitres, poncer les parquets mais pourtant efficace car "il ne faut pas se fier aux apparences." On retrouve un épisode semblable de manière parodique dans le manga Dragon Ball, de Toriyama lorsque Tortue Géniale entraine Son Goku et Krilin pour le Tournoi des Arts Martiaux et c'est peut-être un Topoï des films d'arts martiaux mais je ne saurais le dire car ma culture dans ce domaine est très lacunaire.

    Finalement, sans surprise, Daniel remporte la compétition en exécutant la "prise de la cigogne" preuve qu'il a atteint le parfait équilibre intérieur  et le terme de son enseignement ! Un très bon film ! Très positif !

    A bientôt !


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  • Si La Planète des singes est à l'origine un roman homonyme de Pierre Boulle de 1963, elle a, longtemps, avant les récents films des années 2010, été associée dans l'esprit des gens à l'image de la Statue de la Liberté à demi-enfouie dans le sable d'une plage et livrée au regard désemparé de Charlton Heston, auparavant rendu célèbre par Ben Hur et Les Dix Commandements.

    Pour ma part, j'ai lu ce roman quand j'avais 15 ans, l'ayant emprunté au CDI de mon collège, car j'avais décidé alors de lire régulièrement dès la Troisième mais devait arrêter cette passion, la lecture de manière assidue dès le lycée, pour ne la reprendre qu'en 2005 - 2006 où je relisais alors le roman de Pierre Boulle qui me marqua moins que lorsque j'étais enfant. J'ai par ailleurs fait un article spécifique à ce roman quelque part sur mes blogs.

    Le premier film de La Planète des singes date de 1968 et c'est véritablement le premier succès de la Science-Fiction au cinéma, genre qui avait été un peu délaissé depuis les années 50 et des films comme Le Jour où la Terre s'arrêta, La Guerre des mondes ou Planète interdite. Mieux encore, connaissant le succès, là où des films comme le 2001, l'Odyssée de l'Espace de Stanley Kubrick demeuraient plus cryptiques (avec son foetus volant dans le cosmos à la fin qui m'avait fait sortir du film !), le long-métrage de Franklin Schaffner ouvre la voie, neuf ans plus tard, au phénomène de La Guerre des Etoiles par chez nous, Star Wars à l'international et montre aussi qu'il est possible de faire de l'argent avec la SF car c'est aussi sur cette adaptation de Pierre Boulle que s'invente le merchandising et le concept de franchise dans ce genre. Car, par la suite, on aura une première série de cinq  films en tout, et aussi deux séries télé, en 1974 et 1975, des romans dérivés, des BD, des jeux vidéo, puis une éclipse et le retour - à moitié foiré ! - en 2001, devant la caméra de Tim Burton et ensuite en 2011, 2014 et 2017 pour un nouveau cycle !

    Le film raconte comment un astronaute échoue sur une planète - dont il comprendra à la toute fin que c'est la Terre ! - et découvre que l'espèce dominante est le singe organisé en société avec ses classes : les orang-outangs se chargeant de la politique et de la religion, les chimpanzés de la connaissance et de la science et les gorilles étant la force armée. Il y a des séquences qui moi m'avaient donné des cauchemars étant gamin, d'humains revenus à l'Etat sauvage qui étaient chassés avec des fusils et des filets par des meutes de gorilles !

    Déjà, je voudrais pointer ici, attirer votre attention sur les thématiques pas courantes pour son époque que le film développe, à savoir les droits des animaux - en retournant la perspective animaux chassés et humains chasseurs - et aussi avec les zoos à humains - et aussi une critique de la société de classes et le racisme.

    Notre héros, George Taylor, joué par Charlton Heston, fait partie d'un équipage de trois astronautes. Mais ses deux compagnons ne survivront pas à cette équipée ! Si j'ai bonne mémoire, l'un sera tué durant une chasse et le second sera lobotomisé dans le zoo ! Si il ne veut pas subir le même sort, Taylor devra prouver aux scientifiques en charge du zoo qu'il est intelligent, tâche pas aisée ! Mais il sera pris sous la protection de deux chimpanzés, les scientifiques Zira et Cornélius, joués respectivement par Kim Hunter et Roddy McDowall, méconnaissables sous leurs grimages et prothèses. Notre pauvre captif aura plus de mal à convaincre leur supérieur, l'orang-outang, le docteur Zaius, tétu et attaché à ses dogmes et souhaitant, lui, protéger l'ordre établi de la société simiesque.

    Au casting, on a aussi une "femelle", l'humaine primitive Nova, offerte comme "récompense" à George Taylor et jouée par Linda Harrison, actrice et mannequin alors âgée de 23 ans. J'avoue que pour ma part, j'aimerais bien me retrouver dans une cage en sa compagnie et ferais moins de difficultés que George pour "m'accoupler" avec elle dans le "programme de reproduction" du zoo !

    Le scénario adapté du roman de Pierre Boulle est signé Rod Serling et Michael Wilson. Rod Serling, ça vous dit forcément quelque chose si vous êtes de ma génération, comme moi élevé à Temps X dans les années 1980 car il est l'architecte de la cultissime série La Quatrième Dimension et ses récits alambiqués et déroutants, oeuvres notamment de Richard Matheson à l'écriture.

    Autre point technique, les prothèses ! Elles sont l'oeuvre de John Chambers, maquilleur de son état. Pour la petite histoire, il fut décoré de l'Intelligence Medal de la CIA pour avoir participé à un subterfuge lors de la Crise iranienne des otages entre 1979 et 1981. J'imagine aussi que lors de la préparation de ces films, les acteurs ont étudié les comportements et gestes des singes en visionnant des vidéos ou en se rendant dans des zoos. Dans les plus récents films, les maquillages sont évidemment remplacés par l'infographie, l'animation par ordinateur et la motion-capture. Mais j'en parlerai en temps et en heure quand j'aborderai plus spécifiquement ces films-là !

    La musique enfin est de Jerry Goldsmith et recourt à des sons tribaux et des percussions.

    La Planète des singes de Schaffner est un excellent film et un Classique ! Je vous  confessera que je n'ai pas vu les métrages de 2011, 2014 et 2017 ayant été refroidi dix ans plus tôt par le film de Burton qui exige d'avoir BAC+12 pour comprendre ses imbroglio de référents spatio-temporels ! Dans les films, l'intrigue se passe sur Terre - mais je ne sais plus si c'est le cas dans le roman de 1963 ? Après vérification, oui, dans le livre de Pierre Boulle, le récit ne se passe pas sur Terre mais notre héros, nommé ici Ulysse, retourne sur notre planète avec sa femme Nova et son fils, atterrit près de la Tour Eiffel (et pas de la Statue de la Liberté) pour découvrir que là aussi les singes sont devenus l'espèce dominante comme dans toute la galaxie d'ailleurs (et en un sens, le récit de Burton est ici plus fidèle à l'original car je crois me souvenir qu'à la fin, Mark Wahlberg se pose près du Mémorial de Lincoln à Washington et est appréhendé par des policiers gorilles - tout ceci étant dû à un paradoxe temporel causé par un voyage dans le temps à l'insu du héros).

    A bientôt !


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  • En juillet 1969, les Etats-Unis, réalisant une promesse de Kennedy, posent le pied sur la Lune ! Dans le même temps sur les écrans de la télévision américaine, l'équipage de l'Enterprise, composé du Capitaine Kirk - joué par William Shatner, du Vulcain Spock - interprété par Leonard Nimoy, du Dr. McCoy, de Sulu, d'Uhura, de l'infirmière Chapel et de Scotty repousse encore plus loin les frontières de l'Inconnu en se lancant à vitesse de distorsion maximale à travers la Voie Lactée !

    Crée par Gene Roddenberry, Star Trek, la série originale comportera trois Saisons de 1966 à 1969 et sera diffusée sur le réseau NBC ! Si la "sauce'" a tardé à prendre en France, on connait le phénomène que ça a été  - et c'est encore ! - aux USA et j'en parlerais en d'autres temps lorsque je présenterai les différentes séries lives et toutes leurs déclinaisons jusqu'à Star Trek - Discovery, Star Trek - Picard ou Star Trek - Lower Decks.

    Les "bonshommes en pyjama" de l'Enterprise ont souvent été moqué mais se déclinent en une dizaine de séries, une douzaine de films, des centaines de comics et de romans, des dizaines de jeux vidéo, des conventions, des T-shirts, des posters, des mugs et autres Goodies... Et une fan-base solide ! Il n'y a guère que la licence Star Wars, la grande concurrente pour avoir générer similaire engouement ! Et si moi, j'ai choisi mon camp, l'oeuvre de George Lucas, il n'en reste pas moins qu'au début des années 2000, j'achetais en kiosques, dans mon bar-tabac La Marine, mon fascicule et ma VHS tous les quinze jours de l'Encyclopédie "Star Trek - Les Dossiers officiels", collection qui a connu là encore une fin prématurée par chez nous !

    Star Trek - La série animée est une continuation, entre septembre 1973 et octobre 1974 - soient sur 2 Saisons et 22 épisodes (16 pour la Saison 1 et 6 pour la Saison 2) de la toute première série live-action ! Dans des épisodes de 24 minutes, on retrouve les personnages originaux, Kirk, Spock et les autres dans des aventures qui prolongent leur périple précédent et où cette fois, l'on n'est pas limité par les effets spéciaux d'une série avec des acteurs en chairs et en os (ce que permettent aussi les romans  - qui font marcher l'imagination du lecteur - et les comics !). Dans la série de 1966, par exemple, saviez-vous que le procédé si célèbre de téléportation avait été inventé pour avoir à éviter de faire de coûteux plans en filmant des atterrissages de maquettes de vaisseaux et autres navettes sur les planètes ?

    Nos héros vont au cours des 16 épisodes de la Saison 1 arpenter des mondes fantastiques, affronter des géants et des dragons, croiser des armes antiques et des entités cosmiques uniques, faire face à des escrocs interplanétaires ! Qu'ils se fassent rapétisser ou transformer en être amphibiens, les membres de la Fédération sauront se sortir de toutes les situations. On retrouve toutes les thématiques de la série dont notamment la découverte de l'inconnu et d'altérités qui nous questionne ! L'oeuvre de Roddenberry peut vraiment être vue comme un credo humaniste sans l'aspect guerrier d'un Star Wars ! Ici, le mot d'ordre est l'exploration, pas la guerre ! "Trek", not "Wars" !

    Evidemment, des références sont faites de la série animée vers la série live qui a précédé mais je ne suis pas assez connaisseur de l'oeuvre pour les repérer - mais cet exercice ne posera aucun problème aux "Trekkies", les fans de Star Trek !

    Un mot sur la société de production pour terminer ! Il s'agit de Filmation, ça ne dira probablement rien aux plus jeunes car cette boite a été rachetée par L'Oréal en 1988 et liquidée par ces gens-là aussitôt en 1989 ! Mais Filmation est surtout connu par ceux de ma génération les quarantenaires et les cinquantenaires comme l'artisan de Super-Souris, de T'as l'bonjour d'Albert et surtout de la série Les Maitres de l'Univers, une véritable révolution en son temps, avec les figurines de Mattel ! On reconnait bien les similitudes entre la séries animée Star Trek et celle avec Musclor (He-Man en VO), surtout dans l'animation des personnages, leur façon de marcher notamment, dans les couleurs des décors et dans les effets sonores !

    Ca passe sur Netflix mais on peut aussi retrouver les épisodes (mais surtout en VO) gratuitement sur Youtube !

    A bientôt !


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  • Parlons maintenant de la série jeunesse de romans Star Wars - "Les apprentis Jedi" qui est censée explorer la relation entre Qui-Gon Jinn et son Padawan Obi-Wan Kenobi.

    Précédemment nos deux héros avaient maille à partir avec Xanatos, un précédent apprenti revanchard de Qui-Gon. Leur histoire commune s'était mal terminé, ce qui expliquait que notre "Jedi Gris" ne veuille pas reprendre de nouveau Padawan !

    Dans ce tome 3 intitulé "Les Voleurs de Mémoire", l'écrivaine Jude Watson partait pour nous emmener sur la planète Gala afin de suivre Qui-Gon qui avait finalement accepté Obi-Wan comme Padawan, les deux étant en charge de superviser des élections sur ladite planète.

    Mais l'intrigue va se détourner - via le retour d'un personnage secondaire des précédents tomes, vers la planète Phindar, planète natal de ce personnage. Là, on découvre que toute la population est asservie mentalement au moyen d'une technologie cauchemardesque ! Un goût de 1984 - et une histoire qui questionne ce qui fait notre identité : notre mémoire !

    En réalité, ce qu'il se passe sur Phindar est aussi en lien avec la situation sur Gala !

    Jude Watson peut faire mieux niveau écriture car cette série est censée établir les liens entre les deux personnages principaux et donc creuser leurs traits de caractères ! Or ici, l'analyse psychologique se résume à quelques traits de personnalités ! Je veux bien que ce soit de la littérature jeunesse mais ce n'est pas pour cela qu'il faut que ce soit simpliste.

    A partir de 2014, cette série de romans, avec le rachat de Lucasfilm par Disney deux ans plus tôt, sera aussi classée "Légendes". Des histoires inégales pour une série oubliable  mais qui avait le mérite de creuser la période immédiatement pré-Episode I !

    Xanatos revient au Tome 4 et la série devrait retrouver un peu de souffle avec un vrai  antagoniste !

    Voilà, je classe ce billet en 2009 sur Overblog et eklablog et par la force des choses en 2021 sur mes Skyblogs mais ne lui attribue pas de numéro "Défi Lectures" car c'est une ancienne lecture que je n'ai pas faite cette année 2021 !

    A bientôt !


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  • Claude François fut pour beaucoup la plus grande star de variété française de tout les temps, de 1967 à 1978, passant de sa période yé-yé à sa période disco.

    Personnellement, je me souviens encore des shows Maritie et Gilbert Carpentier que je regardais en famille dans les années 70.

    Que l'on ne s'y trompe pas, Podium, le livre de Yann Moix - qui a donné un film réalisé par l'auteur lui-même - n'est pas un essai mais plutôt une fable ou une grosse farce, c'est selon. Je ne dis pas cela dans un sens péjoratif car le livre est hilarant du début à la fin.

    Sur fond de nostalgie, le roman nous raconte l'itinéraire de Bernard Frédéric, sosie de Claude, colérique comme son idole! Au cinéma, il est interprété par l'inénarrable Benoit Poelvoorde qui trouve là un rôle sur mesure.

    L'univers du claudisme a ses règles : le CLOCLOS, l'université du Moulin, la Secte des Magnolians qui prône le clonage de l'idole. Une mention spéciale aux retranscriptions des épreuves de l'examen de sosie officiel de Claude François, un monument de drôlerie !

    L'ensemble est burlesque à souhait. L'écriture de Moix est incisive à souhait, la répartie facile. On notera toutefois pas mal de différences avec le film. Le copain du héros, Couscous,n'est pas sosie de Polnareff mais de C.Jérome. Certaines scènes sont plus développées dans le roman et la fin est différente, plus sombre dans le livre. Il faut signaler aussi la présence d'annexes drolissimes.

    Podium, c'est la quête désespérée de certains pour accéder à la célébrité. Pensez à "Secret Story", "Koh-Lantah" et "Nouvelle Star"...

    Voila. Je constate que cela fait un an et presque deux mois que j'ai ouvert ce blog. Sa fréquentation commence à décoller et je remercie tous mes lecteurs. Je continuerais de l'enrichir dans les mois qui viennent. Bientôt le 100ème billet !


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  • Une des caractéristiques des sitcoms est la présence des "rires enregistrés" et ils sont bien présents dans Friends mais pris par les péripéties, on les oublie bien vite !

    La Saison 3 de Friends comporte 25 épisodes au lieu des 24 de chacune des deux précédentes Saisons ! L'intrigue principale tourne autour de la romance entre Ross et Rachel qui connait des hauts et des bas et va même jusqu'à la rupture suite à une indélicatesse de Ross ! Rachel décide d'une pause mais Ross s'égare, se fait draguer et couche avec une autre fille et l'amour de sa vie l'apprend ! Ces deux tourtereaux vont donc se tourner autour mais il parait évident qu'ils sont faits l'un pour l'autre !

    Rachel s'émancipe en effet et quitte son emploi de serveuse au Central Perk pour enfin réaliser son rêve et travailler dans la mode mais son nouveau collègue Mark est un peu trop proche au goût de Ross ! La rupture part donc encore d'une histoire de jalousie ! C'est classique !

    Les amours de Monica sont compliquées aussi et elle n'a rien à envier à son frère Ross ! Elle ressort avec Richard, toujours joué par l'excellent et sympathique Tom Selleck - qui s'est rasé la moustache ! Mais là encore rupture, réconciliation et finalement de nouveau rupture en raison du trop grand écart d'âges, Richard étant déjà un sénior !

    Monica enchaîne alors une autre relation avec Pete Becker, un milliardaire (qui est interprété par Jon Favreau - des années avant qu'il ne réalise The Mandalorian) mais malheureusement, celui-ci qui veut exceller en tout tente de devenir l'ultime champion dans le monde de l'"Ultimate Fighting", ce sport de combat de rues sans règles ! Pauvre Monica !

    Chandler Bing, lui, se remets en couple avec Janice - toujours jouée par Maggie Wheeler, Janice, désormais une femme mariée et mère mais qui souhaite prendre un amant - même si elle préférera rester avec son mari ! Joey Tribbiani a aussi des romances, notamment avec Kate Miller, - incarnée par Dina Meyer -  une comédienne avec laquelle il joue dans une obscure pièce et qui finira par le laisser tomber pour s'envoler pour la Californie ! Les Friends malheureux en amour ?

    Chandler et Joey vont par ailleurs, au rayon des péripéties cocasses, adopter un poussin et un canard, situation loufoque s'étendant sur plusieurs épisodes !

    Phoebe, elle, qui cherche toujours son père, fait la connaissance de son demi-frère et sort un moment avec deux gars en même temps, Vince et Jason !

    Il y aurait encore tout un tas de péripéties à décrire mais je vous en laisse la surprise ! Friends est une série encore populaire des années après grâce à sa diffusion sur Netflix (et sur TMC je crois ?). C'est une bonne série avec des intrigues qui s'étendent sur plusieurs épisodes voire sur la Saison entière !

    Au niveau du casting, on a comme invités outre Tom Selleck, Isabella Rosellini, la star internationale dans son propre rôle et aussi Sherylin Fenn, une autre actrice-fétiche de David Lynch qui dans Friends joue une sorte de Freaks dans la tradition lynchienne, une femme avec une jambe de bois ! Et enfin aussi la présence fugitive de Billy Cristal et Robin Williams !

    Je vous dis à bientôt pour la Saison 4 !


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  • Erin Gruwell est une jeune enseignante qui a foi en sa mission éducative et dans les capacités de ses élèves mais qui débarque dans un lycée difficile de Long Beach à Los Angeles ! Le lycée est à l'image du quartier, partagés en territoires disputés par les Blancs, les Noirs, les Latinos et les Asiatiques - et à priori miss Gruwell devrait avoir bien du mal à intéresser ses jeunes étudiants à la littérature, ceux-ci, que des politiciens véreux appellent par chez nous des "racailles à nettoyer au karcher", sont en effet plus préoccupés de survivre au quotidien dans ces guerres des gangs, d'ailleurs le système scolaire ne croit plus en eux et les a abandonné !

    C'est le point de départ de Ecrire pour exister, film dramatique de 2007, réalisé par Richard LaGravenese d'après les livre The Freedonm Writers Diary écrit par la classe d'Erin Gruwell. Car c'est une histoire vraie et c'est ce qui est formidable ! A l'écran, Erin Gruwell est incarnée par l'optimiste Hilary Swank et on compte aussi dans la distribution, le "Docteur Mamour " de la série Grey's Anatomy, c'est à dire Patrick Dempsy qui campe son compagnon et Scott Glenn (Apcoalypse Now, L'Etoffe des Héros) dans le rôle de son père !

    Au début du film, Erin ne va pas utiliser la bonne approche et il y a des tensions, les élèves ne comprenant pas qu'une Blanche puisse s'intéresser à eux ! Puis à force d'empathie et en recourant à des jeux, la jeune prof va se mettre la classe dans la poche et en faire un groupe très soudé, qu'elle va suivre par la suite durant quatre années en améliorant grandement leurs compétences scolaires, surtout en lecture et rédaction ! Elle va en effet essayer de comprendre leurs situations, méthode empirique qu'aucun de ses collègues n'avait essayé jusque-là !

    Mais ce qui va toucher les élèves, c'est que Erin Gruwell va leur enseigner la Shoah et bouleverser leur regard sur le monde, leur faisant relativiser leurs problèmes. Bref, elle va toucher la corde sensible et prouver que ces jeunes ne sont pas des bêtes, ni barbares, ni idiot ! Elle organisera sorties aux musées, diner avec des Survivants, leur fera lire le Journal d'Anne Frank et invitant la Juste qui avait caché la famille de la petite Juive !

    Autre coup de génie, elle va leur remettre à chacun un cahier pour qu'ils tiennent leurs journaux intimes qu'elle lira si ils le souhaitent ! Tous les élèves vont alors lui remettre leur prose et Erin sera bouleversée par ce qu'elle lira ! C'est ensuite qu'elle leur proposera de regrouper leurs témoignages pour en faire un livre !

    Au début, pour tout vous dire, j'étais partagé sur ce film, rebuté par le côté "petites frappes et gosses en rébellion du ghetto" - ça fait très cliché ! - mais le film décolle dès que l'enseignante arrive à construire des trucs avec ces gamins et à leur redonner confiance en eux ! Dans la réalité, hélas, ça ne se passe pas toujours comme ça - il n'y a qu'à voir en France tous les incidents de jeunes qui ne respectent pas les minutes de silences dans les collèges et lycées après les attentats et les actes antisémites de certains groupuscules fanatisés ! Mais bon, il n'est pas interdit de rêver à améliorer les choses ! Et puis ici, comme je l'ai dit, c'est une "Histoire Véridique" !

    Erin se donne corps et âme au point même de sacrifier son couple ! Elle n'est pas très soutenu non plus par sa hiérarchie immédiate mais un peu plus par les gens encore au-dessus !

    Un bon film au final ! A voir !

    A bientôt !


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  • Les années 1990 ont vu l'explosion des séries-télé et dans le domaine de sitcoms, Friends, avec ses 10 Saisons et ses 236 épisodes fut un phénomène incontournable ! Auréolée par le succès, la série de Marta Kauffman et David Crane montre le quotidien de six célibataires qui vivent dans deux colocations voisines, l'appart des garçons, Chandler et Joey et l'appart des filles, Rachel, Monica et Phoebe, Ross ayant son propre appartement ailleurs. Ce petit monde très attachant se réunis quotidiennement au Central Perk, le café du coin.

    La Saison 1 pose les bases, présente les personnages et démarre très fort ! Vue de l'extérieur, on pourrait trouver ce groupe un peu trop cabot et se méfier des rires pré-enregistrés mais dès qu'on rentre dans le show, on est vite emporté par l'humour débridé de l'ensemble ! Et l'émotion n'est pas absente !

    Dans la Saison 1, on découvre nos personnages ! Ross Geller (joué par David Schwimmer) vient de se séparer de Carol sa petite amie qui s'est découverte lesbienne. Il a néanmoins eu le temps de lui faire un enfant, le petit Ben, qui naitra à la fin de la Saison 1. Il travaille dans un centre de Paléontologie et est amoureux de Rachel depuis la Sixième. Il adopte aussi un singe capucin prénommé Marcel qui n'en fait qu'à sa tête, source inépuisable de gags !

    Monica Geller (joué par Courteney Cox) est la soeur de Ross. Elle est une excellente cuisinière. Elle doit subir une mère envahissante qui ne cesse de la dévaloriser. Devenue Tata, elle est en mal de maternité et au cours de la Saison 1, elle aura plusieurs amants.

    Chandler Bing (joué par Matthew Perry) sait parfaitement manier l'ironie et le sarcasme. Un peu guindé, il y a un peu du phlegme britannique chez lui. C'est mon personnage préféré (bien qu'ils soient douce attachants !). Il essaie de se débarrasser d'une ex-copine un peu envahissante, Janice. Il travaille dans une boite d'informatique et aura une promotion au cous de cette Saison.

    Phoebe Buffay (jouée par Lisa Kudrow) est un peu la tête-en-l'air du groupe ! Bien que sa mère se soit suicidé lorsqu'elle était gamine, elle ne se départ jamais de sa bonne humeur, hormis quand sa soeur jumelle (aussi jouée par la même actrice) est là ! Elle a l'art de pousser la chansonnette à la guitare sur fond de refrains un peu voire très naîf. Elle travaille dans un salon de massage puis comme serveuse.

    Joey Tribbiani (joué par Matt Leblanc) est un acteur à la recherche du succès qui se retrouve toujours dans des mauvais plans (doubleur pour des fesses, modèle pour une pub sur les MST, donneur de sperme,..) et fait les frais des blagues de Chandler. C'est un personnage très amusant et au coeur tendre. Il devra subir les frasques de son père au cours de la Saison, lequel a une maitresse. L'acteur, Matt Leblanc, est irrésistible et en se prend pas au sérieux !

    Rachel Green (jouée par Jennifer Aniston - la "star" de Friends, série qui lui a donné une renommée internationale et épouse de Brad Pitt jusqu'à ce qu'il la trompe avec Angelina Jolie sur le tournage de Mr & Mrs Smith - voila pour l'aspect "People" !) fuit sa cérémonie de noces au début de la série et se retrouve serveuse au Central Perk. Elle  enchainera plusieurs relations au cours de ces épisodes avant de comprendre à la fin de la Saison que Ross est amoureux d'elle ! Hélas, mauvais timing, à ce moment-là, Ross ramènera une nouvelle fiancée de Chine !

    Voilà pour la présentation des personnages principaux mais la série a lancé de nombreux acteurs et actrices célèbres ou devenus célèbres par la suite dans ses années d'existence ! Dans cette Saison1, mentionnons juste en guise de clin d'oeil à la série E.R. (Urgences en VF) de Michael Crichton, George Clooney et Noah Wyle ! Il m'a aussi semblé reconnaitre un jeune acteur de la série Highlander, le comparse d'Adrian Paul dont j'ai oublié le nom (et ai la flemme de faire un recherche sur le net !). Parmi les péripéties, il y a  le voisin exhibitionniste de l'immeuble d'en face et le vieux voisin du dessous un peu inquiétant !

    J'ai dévoré les épisodes de cette Saison 1 en une semaine de temps et c'est très prenant ! Laissez-vous tenter, vous m'en direz des nouvelles !

    La plaisir est là dès que retentissent les notes enjouées et reconnaissable du tube des Rembrants, "I'll Be There For You" du générique qui a hanté nos ondes de 1994 à 2004 ! Et une série, de par ses références très ancrée dans son époque mais que je ne trouve pourtant pas datée, la preuve, ça se regarde encore sur Netflix !

    A bientôt !


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  • La série 24, crée par Joel Surnow et Robert Cochran a, ces dernières années, remporté pratiquement tous les prix. Il faut dire que c'est une production novatrice qui a ouvert la voix à Lost, Prison Break et Heroes, ces séries addictives qui reposent sur le suspens.

    Les caractéristiques de 24, qui la rendent aisément reconnaissable visuellement sont le chronomètre à l'écran (chaque épisode se déroule sur une heure) et le split screen (l'écran morcelé).

    Venons en au sujet. La série surfe sur la vague post 11 septembre et raconte la lutte de la Cellule Anti-Terroriste, la C.A.T. (C.T.U. en VO) pour parer les menaces contre la sécurité nationale des USA.

    La série innove encore dès le début en introduisant un président afro-américain, David Palmer, bien avant Obama. Le héros est Jack Bauer, agent aux méthodes peu orthodoxes, interprété par Kiefer Sutherland, qui tient là le rôle de sa vie. Jack va tout sacrifier à son boulot, sa femme Teri, sa fille Kim et semble de plus en plus marqué au fil des saisons.

    La saison 7 fait suite à la saison 6, controversée, qui avait suscité une polémique quant à l'image dérangeante que la série montre du recours à la torture.

    De plus, en 2007, seuls huit épisodes furent mis en boite suite à la grève des scénaristes. Ceci a permis à la production de bénéficier d'un délai supplémentaire.

    Un film fut mis en place, 24 : Redemption, qui se déroule en Afrique, sur une heure et sert de prélude à la saison 7.  Ce film aborde le problème dramatique des enfants-soldats. 

    La saison 7 se passe à Washington DC (alors que les saisons précédentes se déroulaient à Los Angeles). La CAT a été démantelée et Bauer passe devant une commission sénatoriale qui l'accuse d'avoir violé la loi en torturant.

    Le procès est interrompu par l'agent Renée Walker, du FBI, qui vient solliciter l'aide de Bauer car son ancien collègue, que l'on croyait mort durant la saison 5, Tony Almeda mène une action terroriste.

    J'ai visionné cette saison 7 en trois jours de temps. C'est une réussite totale. Bon, ce n'est peut-être pas la meilleure saison mais c'est une des meilleures. Une vaste conspiration est menée contre la nouvelle présidente Alison Taylor (une femme président !) et la corruption règne partout.

    Le général Juma, le conglomérat militaro-industriel Starkwood sont derrière ce complot. Jack aura encore fort à faire durant cette saison.

    Une question se pose d'ores et déjà sur le net concernant la saison 8 : la série peut-elle survivre sans Jack Bauer ? Il est question qu'il meurt et passe le flambeau. Il y a aussi des rumeurs de spin-offs ou de film au cinéma pour conclure la franchise. Quoi qu'il en soit la production n'a pas confirmé que la saison 8 serait la dernière même si le contrat de Sutherland arrive à terme.
    Voila une série qui nous réserve encore des surprises !

    A bientôt !


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  • Les plus jeunes n'ont pas connu l'ambiance si particulière de la Guerre Froide avec la Chute du Mur de Berlin (aujourd'hui, c'est le terrorisme islamiste qui est source de peur !). Des années 1950 aux années 1980, la peur d'une apocalypse nucléaire était dans tous les esprits et cela se traduisait dans la culture populaire ! C'est ainsi qu'on eu le jeu Missile Command, en 1980, commercialisé par Atari Inc. sous forme de bornes d'arcades !

    Il s'agissait dans ce jeu aux graphismes assez simples d'intercepter au moyen d'un canon des tirs de missiles nucléaires qui menacaient de raser nos six villes ! Au fil des niveaux, les missiles étaient de plus en plus nombreux, aux trajectoires de plus en plus aléatoires et rapides et il fallait faire preuve de dextérité pour sauver la civilisation.

    C'est donc un shoot-them up fixe dans ce qui est considéré comme "l'âge d"or du jeu vidéo", le temps des pionniers dont j'ai eu déjà maintes fois l'occasion de vous entretenir ici ! Ce jeu fut un véritable carton et totalisa plus de 20.000 unités/bornes d'arcades vendues ce qui contribua largement au succès financier d'Atari dans ces années là ! Il fut ensuite porté sur la console de la maison, l'Atari 2600.

    Vous tirez au canon dans le ciel au-dessus de vous et ceci provoque une déflagration visible quelques secondes à l'écran qui détruit les missiles qui sont pris dedans. Ca demande donc un peu d'anticipation.

    Dans les années 1990, on eut aussi des adaptations sur les consoles portatives Lynx et Game Boy.

    Je vous renvoie à l'épisode 1 de l'excellente mini-série High Score : l'âge d'or du gaming disponible sur Netflix qui raconte comment trois étudiants en ingénierie du MIT, constatant que les joueurs avaient dompté Missile Command, hackèrent la borne d'arcade avec un circuit secondaire pour en accroitre la difficulté, ce qui donna Super Missile Attack et leur valut un procès avec Atari au bout duquel ils firent un accord secret à l'amiable !

    Missile Command aurait donné des cauchemars de guerre nucléaire à ses meilleurs afficionados !

    A bientôt !


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  • Alors que la Prélogie Star Wars venait de se terminer en 2005 avec la sortie de La Revanche des Sith dans les salles, trois ans plus tard, en 2008 donc, George Lucas et ses équipes décident d'investir le domaine de la télévision en lancant la première incarnation d'une lignée appelée à être longue de série télévisées d'animation ! C'est la sortie de Star wars  : The Clone Wars. Une série live-action devait être par ailleurs être mise en projet, nommée Star Wars : Underworld sur la Pègre Galactique mais qui n'aboutira pas !

    Star Wars : The Clone Wars est une série d'animation, fruit des efforts de Dave Filoni, chapeauté par Lucas qui donne des idées et les orientations ! Produite et diffusée entre 2008 et 2020, elle compte sept Saisons avec au fil du temps une qualité de rendu et d'animation en constant amélioration, l'expérience s'accumulant ! Je vous renvoie aux articles que j'ai écrit sur chacune de ces Saisons ailleurs sur ce blog.

    Mais dès 2008, pour lancer la série, ce qui peut être considéré comme le premier "film dérivé" Star Wars, bien avant les "Star Wars Stories" et qui fait partie au même titre du nouveau Canon (en 2014, Disney n'ayant conservé comme "canonique" que les six films des deux Trilogies et la série The Clone Wars), sort dans les salles de cinéma. C'est sobrement Star Wars : The Clone War,  ! Si Filoni est bien à la réalisation, le scénario est signé par Henry Gilroy.

    Le film va poser les bases de cette série consacrée au conflit de la Guerre des Clones dont on suivra tous les types de bataille, de l'escarmouche à la bataille rangée. On nous introduit à un nouveau personnage, la jeune Togruta, Ahsoka Tano, qui devient la Padawan d'Anakin Skywalker, devenu récemment chevalier Jedi. Cette jeune femme est véritablement la chouchou de Dave Filoni et on suivra son évolution dans The Clone Wars puis des années après dans Star Wars Rebels et selon certaines rumeurs non confirmées, on pourrait aussi la retrouver dans la Saison 2 de The Mandalorian - fin octobre 2020 - peut-être incarnée en live-action par l'actrice noire Rosario Dawson (vue dans Marvel's Daredevil sur Netflix) !

    Le film regroupe en fait quatre épisodes de la série, tous inédits et mis bout à bout pour faire un long-métrage ! Tandis que le conflit s'enlise, la République veut négocier une alliance avec les Hutts et en particulier avec Jabba.  Mais pour faire capoter les négociations, le Comte Dooku fait kidnapper par son assassin Sith Asaaj Ventress le fils de l'hermaphrodite Jabba, à savoir Rotta le Hutt ! Nos héros, Obi-Wan Kenobi, Anakin et Ahsoka vont devoir délivrer le jeune Hutt, détenu dans un monastère sur la planète Teth, en dirigeant une compagnie de clones. C'est l'aussi l'occasion d'introduire un autre personnage, un clone qui deviendra l'ami d'Ahsoka et qu'on retrouvera aussi dans Star Wars Rebels : le Capitaine Rex !

    L'intrigue démarre pendant le siège du monde de Christophsis, ce qui est l'occasion d'entrer dans le vif du sujet et de nous montrer une première bataille et aussi que Skywalker et Kenobi sont de véritables héros voire des légendes de ce conflit !

    Comme pour la série, Kevin Kiner a la lourde tâche de remplacer John Williams à la musique ! Il s'en tire pas trop mal !

    Le mieux est encore de vous laisser visionner le film en apéritif à la série !

    A bientôt !


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  • Diderot avait une oeuvre scripturale très variée ! On connait le Philosophe, le romancier,  le critique d'art mais on passe souvent à côté du traducteur et c'est pourtant par ça que notre auteur commence sa carrière dans les lettres.

    En 1745, Diderot traduit une oeuvre du Comte de Shaftesbury, l'Essai sur le mérite et la vertu - mais en réalité, le natif de Langres va beaucoup plus loin qu'une traduction car il annote le texte, accumule tellement de matériaux à côté qu'on a pu dire qu'il se l'était véritablement appropriée !

    Shaftesbury (1671-1713) est un philosophe anglais dont ont déjà été publiés en France le Soliloque à un auteur et les Exercices. Déiste, platonicien et optimiste, adversaire de Hobbes, son influence fut immense sur le siècle des Lumières, tout honnête homme possédant à cette époque un exemplaire des Caractéristiques des hommes, mœurs, opinions et temps, qui regroupe l’ensemble de son œuvre.

    Dans cet ouvrage de Shaftesbury et donc dans la traduction de Diderot, il est question de la Vertu et de ce qu'est le bien dans la nature. Le bien, c'est agir conformément à sa constitution. il faut raisonner en termes d'ensemble, de système globale ! De même, la vertu est ce qui participe au bien général et procure le Bonheur.

    Il est posé que l'on n'est pas vertueux si l'on agit selon ses intérêts privés. Même si l'effet des actions contribue au Bien, si le motif qui pousse à l'action n'est pas noble, l'action n'est pas vertueuse. Dans cet optique, le Religieux agit parce qu'il a peur du châtiment de Dieu. Ce motif d'agir est nommé affliction dans le texte et il est des afflictions sociales et des affflictions particulières. C'est le sentiment qui nous anime qui fait l'action vertueuse.

    Il faut considèrer les êtres dans un système. Les êtres intelligents sont des acteurs du bien et du mal comme les êtres sensibles sont ceux du beau et du laid ! Un être est bon si il suit son penchant naturel, ce en quoi la nature le destine. Il y a aussi une "Sagesse de l'Univers" qui fait que chaque Créature à une juste place à tenir !

    Un gros souci est celui de l'amour-propre qui entrave la vertu et qui réside dans les afflictions privées qui rendent la Créature malheureuse. Il y a une balance de ces afflictions privées et leusr excés les rendent vicieuses. Il  faut économiser ses afflictions.

    Shaftesbury passe ensuite à la fin de l'essai les afflictions privées. Mais avant il parle aussi des afflictions sociales. Certains être sont insensibles au vice et à la vertu. Celui qui fuit la société est forcément triste car l'homme est un être social ! Les satisfactions intellectuelles procurent plus de bien que les plaisirs du corps de plus celles-là se partagent en société (à l'instar du théâtre sur lequel Diderot va beaucoup théorisé dans la suite de son oeuvre - j'en reparlerai une autre fois !). Bref, ces afflictions sociales participent du Bien commun !

    Enfin, à côté des afflictions sociales et des afflictions particulières, il y a une troisième catégorie, celle des afflictions dénaturées qui sont des afflictions particulières mais qui ne servent aucun intérêt, sont entièrement "gratuites".

    Pour résumer, conclure et pour faire court, est mauvais :

    - l'absence ou la faillite des afflictions sociales

    - la démesure des afflictions privées ou particulières

    -  la présence des afflictions dénaturées.

    Finalement, être méchant c'est être malheureux, un état contraire à la Nature à laquelle il vaut mieux être conforme pour être à contrario heureux !

    Le texte de Shaftesbury rejette le dogme religieux et fonde une morale réduite à la pratique de la vertu, sur l’organisation naturelle du monde.

    A bientôt !


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  • Nous allons parler d'un jeu qui ne paie pas de mine aujourd'hui et peut plutôt se voir comme une sorte de mini-jeu, comme il en fleurit sur nos Smartphones !Star Wars : Yoda Stories est développé et édité par LucasArts en 1997. Il est spécifique aux systèmes Windows puis sera adapté sur Game Boy Color en 1999 par THQ.

    On peut voir ce jeu comme un mini-jeu donc, avec  des parties d'à peine 20 minutes, conçues pour les employés de bureau un peu geek qui ont du temps à tuer sur leur pause déjeuner et qui en ont marre de jouer toujours au démineur ou de faire des réussites !

    L'action prend place entre L'Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi au moment où Luke Skywalker termine sa formation auprès de Maïtre Yoda pour devenir un Jedi !

    Yoda va confier des petites missions à son élève, missions générées procéduralement. Toutes les aventures sont indépendantes et il n'y a pas, par exemple, de système de Points d'Expérience ! Vous devrez la plupart du temps ramener un objet ou sauver quelqu'un ! Les joueurs débutant peuvent recevoir l'aide de R2D2 qui vous donnera des indices !

    Niveau graphismes, c'est aussi très simple ! Ca fait un peu penser aux premiers Zelda avec des vues de dessus en 2D ! En fait, ce sont des écrans de 12 cases sur 12 cases, vu de haut. Vous vous déplacez grâce au clavier et tirez au blaster ou maniez le sabre-laser par l'action de la souris. La Force est considérée comme une arme mais vous devrez trouver le spectre d'Obi-Wan Kenobi pour l'obtenir !

    Vous devez d'abord trouver Yoda qui vous donne votre mission. Au départ, votre inventaire et votre avancement sont vides (et se réinitialisent à chaque nouvelle mission/partie). Chaque jeu est composé d'environ 100 écrans. Vous réalisez des petites quêtes qui vous rapprochent de l'objectif final. Ca reste assez basique !

    Un jeu pour combler les temps morts mais dont personnellement, je me suis assez vite lassé ! C'est très répétitif comme vous vous en doutez !

    A noter qu'il existe aussi un jeu similaire avec Indiana Jones nommé Indiana Jones and His Desktop Adventures, sur le même principe (un jeu de Bureau) sorti un an plus tôt en 1996 sur Windows et Mac auquel Star Wars : Yoda Stories doit son moteur de jeu !

    A bientôt !


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  • Dans les années 1980, j'étais déjà un grand fan des comics Marvel et j'achetais les "Récits Complets Marvel" que publiaient les Editions LUG basées à Lyon à qui on devait les emblématiques revues Strange, Titans, Nova ou Spidey ! Puis dans les années 90 - 2000, je revendais la plupart de ces BD dans des brocantes locales !

    C'est donc avec un plaisir non dissimulé que je retrouve ces "Récits Complets Marvel" dans la Collection Hachette qui en réédite certains dont la mini-série Le Faucon de Jim Owsley au scénario et et Paul Smith et Mark Bright successivement au dessin. C'est une histoire en 4 numéros/issues qui date de 1983.

    On y retrouve le partenaire de Captain America, Sam Wilson, cette fois en solo qui essaie de maintenir la paix dans le quartier de Harlem avec ses jeunes qui ne se voient pas d'avenir et ces gangs en tension permanente. Sam exerce le métier d'assistant social mais est par ailleurs le Faucon, ce super-héros qui a acquis ses pouvoirs grâce à un Cube Cosmique et qui bénéficie d'ailes de haute technologie conçues par la Panthère Noire.

    Dans le premier des quatre chapitres, Sam vient en aide à Miguel, un jeune désespéré et le remets sur le droit chemin. Mais notre héros n'est pas aidé par les politiques et notamment par les "marchands de sommeil" qui prospèrent sur la misère. Il va ainsi confronté Kane, un promoteur véreux qui essaie d'arnaquer les assurances en détruisant ses propres édifices sous l'armure de Nemesis ! Mais le Faucon veille, aidé du sergent Tork, un flic un peu hippie qui ne s'embarrasse pas de scrupules dans ses méthodes.

    Par la suite, Sam doit veiller à ce qu'un défilé des gangs dans Harlem se passe bien et que le groupe d'afro-américains qui se désigne comme la Légion respecte leur accord de non-violence ! Mais hélas, le Faucon réveille un vieux robot anti-mutants Sentinelle qui s'est réactivé et a bien du mal à le détruire. Il y parvient mais entre temps la manifestation a dégénéré et un membre de gang est mort ! La Légion rompt la trêve et Sam va devoir regagner leur confiance !

    La suite et la fin du récit mettent en scène Max Dillon aka Electro, un criminel qui se cache dans Harlem et en bon paranoïaque croit que le Faucon le traque et a mis la main sur lui ! Parallèlement, la Légion attaque le convoi du Président des Etats-Unis et enlève l'éminente figure qui n'est alors autre que Ronald Reagan ! Sam, Tork, aidés par Captain America se rendent dans les repaires de la Légion et se confronte en même temps à Electro qui cherche aussi ce cher Ronnie !

    Finalement tout fini bien, Dillon est appréhendé et la Légion consent à une trêve ayant aussi l'occasion d'exposer la situation des gens de ce quartier pauvre qu'est Harlem à Reagan qui est tout ouÏe et annoncera ensuite des mesures en faveur des miséreux ! Amusant et assez naïf quand on connaît la politique néolibérale que ce désastreux président - qui annonçait les Bush et Trump - mettra en place !

    On se retrouve avec un mini-récit qui se veut à propos social voire politique et qui aborde les minorités des Etats-Unis, tendance qui a été accentuée ces derniers années avec des super-héros comme Miles Morales, Kamala Khan ou Sam Alexander (respectivement afro-américain, musulmane et latino).

    A bientôt !


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  • Le vent Paraclet est un essai de Michel Tournier, paru chez Gallimard en 1977.

    Qu'est que le Paraclet? L'étymologie de ce mot est grecque et signifie avocat, intercesseur. Le Paraclet fait référence au Saint-Esprit de la Trinité.

    Petite présentation rapide de Michel Tournier (reprise du site de l'Académie Goncourt dont il fait partie depuis 1972 !).

    Né à Paris en 1924, il fait ses classes à Saint-Germain en Laye et au lycée Pasteur de Neuilly. Suit les cours de philosophie de la Sorbonne et de l'université de Tübingen. Un échec à l'agrégation de philosophie en 1950 lui ferme les portes de l'université. Il gagne alors sa vie à la Radiodiffusion Française puis à Europe 1.

    Michel Tournier est un tenant de l'école traditionnelle du récit, dans une époque marquée par le Nouveau Roman. Plus imprégné du sens que de la forme, il a néanmoins côtoyé l'un des fondateurs du Structuralisme, l'anthropologue Claude-Lévi-Strauss, dont il a suivi les cours en 1948 - 1949.

    Le mythe permit à Tournier de passer de la métaphysique au roman.

    Sa bibliographie comprend Vendredi ou les limbes du Pacifique, Le roi des aulnes, Les météores. Michel Tournier est un exemple d'auto-hypertextualité, puisqu'il a composé une version pour la jeunesse de son roman sur Robinson : Vendredi ou la vie sauvage.

    Pour information, on parle d'hypertexte et d'hypotexte, au sens du critique Gérard Genette, quand un texte y reprend le propos d'un texte x, une réécriture, en d'autre termes. Ainsi, Robinson Crusoé de Daniel Defoe, rédigé en 1719, d'après un fait divers qui marqua l'époque, est l'hypertexte de Vendredi ou les limbes du Pacifique.

    Dans Le vent Paraclet, l'auteur a un propos en large partie autobiographique agrémenté de réflexions assez pertinentes sur la société contemporaine (celle des années 70 mais cela reste, de manière assez étonnante, d'actualité en 2010 !), des interrogations philosophiques, sa conception de la littérature...

    Il parle de Leibniz, de L’Éthique de Spinoza, du Discours de la Méthode de Descartes. Il regrette l'aspect froid de nos sociétés occidentales où la liberté accrue, la disponibilité des biens se payent par une solitude renforcée de même.

    Dans le troisième chapitre, il aborde la question des mythologies à proprement parler. Le rôle de l'auteur est de vivifier les mythes, selon lui.

    Il avoue aussi son attachement à l'Allemagne, raconte son expérience de la guerre, son amour pour un pays détruit pas la folie nazie.

    Bref, il y a beaucoup trop de choses dans cet essai pour que je puisse tout rapporter ici et encore je le fais de manière désordonnée. Je ne saurais que vous conseiller de lire ce livre qui est disponible chez Folio.

    Voila, bientôt, vous trouverez sur inlibroveritas une analyse sur la question des mythes vue par Tournier rédigé dans le cadre de mes études de Lettres et peut-être dans les prochains mois un billet sur Vendredi ou les limbes du Pacifique.

    A bientôt !


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  • Dans le travail de constitution de ce qu'on a appelé "le Mythe de Cthulhu" par August Derleth, on trouve les Grands Anciens et parmi ces Grands Anciens, outre Cthulhu, le plus connu, il y a aussi Hastur qui est présenté comme son frère et un "esprit de l'air". En réalité, il faut remonter à Robert W. Chambers (et à Ambrose Bierce), auteur à cheval sur les XIXème et XXème siècle pour trouver les premiers mentions d'Hastur et du Roi en jaune (et de Carcosa, la cité mythique). C'est ainsi que Chambers est parfois vu comme un précurseur de Lovecraft ! Arrêtons-nous maintenant sur Le Roi en jaune  qui est un recueil de nouvelles de Chambers, publié en 1895.

    Ce recueil contient en réalité deux parties bien distinctes. La première moitie s'apparente au genre fantastique dont nous rappelons la définition de Tzvetan Todorov qui est quand le lecteur hésite pour un fait entre une explication rationnelle et une explication surnaturelle ! La seconde moitié relève du genre qui fera la gloire et la fortune de Chambers par la suite, à savoir la romance.

    Les artistes - les peintres en particulier ! - tiennent une grande place dans l’œuvre de Chambers et notamment dans ce recueil. Dans les deux parties de l'ouvrage ! Si on regarde la biographie de l'auteur, on apprend qu'il a suivi les cours, entre 1886 et 1892, de l'Académie Julian, une école de peinture ouverte aux Américains (car celle des Beaux-Arts leur est fermée). Chambers a donc vécu six ans à Paris et en montre une bonne connaissance dans les nouvelles "La Rue des Quatre-Vents", "La Rue du premier obus" (qui se passe pendant la Guerre Franco-prussienne en 1870), "La Rue Notre-Dame des Champs" et "Rue barrée" -  à propos de rues, notre écrivain connaît donc bien celles de la capitale de la France, la géographie autour du Quartier Latin et la "vie de Bohême". Ces quatre histoires constituent la seconde moitié du livre et sont donc des romances. Je les ai trouvé bien écrites et pas niaises du tout et même touchant, en particulier la deuxième, "La Rue du premier obus" et sa fin surprenante, inattendue et bien pensée !

    Revenons au Roi en jaune, vous le voulez bien ? J'aurais l"occasion une autre fois de vous parler des suppléments pour le jeu de rôles L'Appel de Cthulhu  que sont "Les Oripeaux du Roi" chez Sans-Détour et d'un des scénarios de  "Cthulhu 90" chez Jeux Descartes (qui tournent autour du Roi en jaune, d'Hastur, du Signe jaune et d'une certaine pièce de théâtre !). "Le Roi en jaune", œuvre dans l’œuvre, est en effet une pièce de théâtre de type symboliste, tellement bien écrite et efficace qu'elle rend les gens qui la voient complétement fous ! On est un peu dans L'Antre de la Folie de John Carpenter !

    Dans "Le Restaurateur de réputations", on se demande si le personnage principal - qui se voit le descendant de "la lignée impériale d'Amérique" et d'Hastur et se prépare à prendre le contrôle du monde - est fou ou pas ! A priori oui mais certains éléments comme une histoire autour d'une armure introuvable sèment le doute dans nos esprit ! Ce personnage qui se nomme Hildred Castaigne deviendra un meurtrier et finira à l'asile ! Sa folie est expliquée par le fait qu'il a lu la pièce "Le Roi en jaune" !

    J'aime particulièrement la nouvelle "Le Masque" qui figure aussi dans la première partie, sur le fantastique et qui voit Boris Yvrain qui expérimente dans son meublé parisien les propriétés d'un mystérieux liquide de son invention qui transforme les êtres vivants en statues de marbre quand on les plonge dedans ! S'ajoute à cela une rivalité amoureuse et le twist final est du à une propriété inattendue de la substance en question !

    On retrouve Jack Scott, un peintre qui apparaît déjà dans "Le Masque" dans la nouvelle "Le Signe jaune". Ces nouvelles fantastiques insistent sur les aspects oniriques, mystérieux et macabres des récits, aspects réunis ici en un savant dosage ! Ici, dans "Le Signe jaune", notre artiste-peintre et son modèle Tessie vont "trouvé le Signe jaune" synonyme de Folie et de Mort et connaîtront une issue funeste tous les deux !

    Je passe sur "La Cour du Dragon" qui est une autre variation sur le Roi en jaune et signalerais "La Demoiselle d'Ys", référence à la ville légendaire et qui se déroule donc en Bretagne et est une légende locale, teintée de poésie, ancrée dans le Moyen-âge et annonce les récits de romance de la seconde partie !

    On a droit aussi, dans l’Édition du Livre de Poche, excellemment réalisée, à un ensemble de poèmes en prose, au centre de l'ouvrage et à la fin à une biographie de Chambers, à un récit d'Ambrose Bierce sur Carcosa et un fantôme et enfin une analyse de la Saison 1 de la série-télé True Detective - dont je ne parlerais pas car n'en ai vu que le Pilote à ce jour !

    Signalons enfin, qu'en guise de transitions entre ces nouvelles, Chambers utilise le "retour des personnages " (certes avec moins d'ampleur qu'un Balzac !) ainsi dans la partie "intrigues amoureuses", on a les trois amis Clifford, Elliott et Rowden qui reviennent !

    J'ai beaucoup aimé ce recueil mais Chambers est encore trop méconnu en France ! Il y a pourtant de quoi faire car il est l'auteur prolifique de plus de quatre-vingt dix livres !

    A bientôt !


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  • Début des années 1980, David Lynch, réalisateur sur le chemin du succès, cinéaste atypique et novateur, refuse la proposition de George Lucas de réaliser ce qui deviendra le Retour du Jedi. Mais Lynch ne rejette pas la Science-Fiction tendance Space-Opéra et va se jeter dans une entreprise qui semble titanesque et intenable, l'adaptation de l’œuvre culte de Frank Herbert, le monumental Dune.

    Sorti en 1984, le Dune  de David Lynch  - qui transpose sur écran le premier volume du Cycle de Dune - est un échec commercial et essuie de sévères critiques ! Je l'avais vu à l'époque et lui avait trouvé un côté suranné et bricolé - et même un peu "prétentieux" et grandiloquent ! Bref je n'avais pas trop accroché !

    Pourtant, avec le temps, on trouve des qualités au film qui a finalement trouvé son public et accédé au rang d’œuvre culte, au même titre que le roman - tant parmi les fans du roman de Frank Herbert que parmi les fans de David Lynch ! Pour ma part, mon œuvre préférée de Lynch est la série Twin Peaks qui passait fin des années 1980 sur la Cinq - mais c'est une autre histoire !

    David Lynch se défendit des mauvaises critiques du film en expliquant qu'il n'avait pas pu avoir le "Final Cut" et de fait, au moins trois versions différentes du film existent avec sur certains le nom d'Alan Smithee crédité comme réalisateur, pseudonyme utilisé par les professionnels du 7ème Art quand ils ne reconnaissent  pas leur œuvre et refusent de figurer au générique ! Bonjour l'ambiance !

    Au casting, on retrouve le comédien fétiche de Lynch, à savoir bien sûr Kyle MacLachlan dans le rôle du jeune Paul Atréîdes dont on suit le parcours initiatique en tant que Messie de la planète Dune, centre galactique de l’Épice, cette substance tant convoité qui permet les voyages spatiaux. Il deviendra Muad-Dib sorte de dieu vivant qui mènera les mystérieux Fremen, après la chute de sa maison, contre les terribles et malveillants Harkonnens, et chevauchera même les vers géants !

    La présence du chanteur Sting est aussi au casting dans le rôle de Feyd-Rautha Harkonnen, le sanguinaire jeune héritier de sa maison - mais en réalité, il faut plutôt voir la présence de Sting comme un argument marketing tant sa présence à l'écran est limitée ! Et sûrement un élément pour convaincre les financiers du film !

    Mentionnons encore la présence de Francesca Annis en Dame Jessica Atréïdes, de Kenneth McMillan en repoussant Baron Vladimir Harkonnen (qui me fait penser à Jabba le Hutt !), de Leonardo Cimini, de Brad Dourif, de Linda Hunt, de Freddie Jones ! Il n'y a selon moi, pas de véritable tête d'affiche dans ce film !

    Il y a dans l’œuvre d'Herbert un côté résolument mystique, façon New Age, un argument écologique aussi, et une tendance à l'épique à la façon d'Homère ! Il y aurait aussi du complot et manigances à tout va, bref du Game of Thrones avant l'heure, avec les différentes maisons ! A vrai dire, je préfère le roman car un univers si riche est impossible à transposer en seulement un peu plus de 2 heures du film (presque 3 heures en version longue) !

    Et le côté sale et suranné, de technologie et de mondes usés marchent parfaitement dans le Star Wars de 1977 - ici ça prend un peu l'eau !

    La musique est signée du groupe Toto et mérite d'être remarquée ! Le producteur de ce projet est le très connu Dino de Laurentiis ! Enfin, signalons, que malgré l'accueil négatif des critiques et le désamour du public, ce Dune obtint tout de même le Saturn Award 1985 des meilleurs costumes.

    A voir au moins par curiosité !

    A bientôt !


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  • Quand on se plonge à fond dans certains écrits du Maître de Providence, qu'on est pris par l'ambiance déliquescente et malsaine de ces récits, on ne peut que se dire que Lovecraft était vraiment un grand écrivain ! Il n'eut hélas pour lui de son vivant que des parutions dans des pulps et des fanzines et aucun livre en devanture de librairie, la gloire vint de manière posthume (j'ai donc encore de l'espoir pour mes Territoires de l'Imaginaire !)

    L'Affaire Charles Dexter Ward  est un de ces morceaux de bravoure littéraire trop méconnus (je ne le connaissais pas !) qui raconte pour résumer rapidement, comment un jeune homme féru d'antiquité va se prendre de passion pour un de ses ancêtres et suivre ses traces sur le chemin de l'ésotérisme et de l'occultisme !

    Charles Dexter Ward est donc le nom de ce jeune homme qui va mener des recherches qui lui seront fatales ! L'ancêtre, c'est Joseph Curwen, un puissant sorcier de la Nouvelle-Angleterre, de la région de Providence très exactement qui a sévit au XVIIIème siècle juste avant la révolution américaine et qui va, par le biais d'un portrait et de rituel, trouvé le moyen de vaincre la mort et de revenir dans l'époque du récit, celle de son descendant infortuné, les années 1920 !

    Non publié du vivant de Lovecraft et écrit au début de 1927, L'Affaire Charles Dexter Ward est un des textes majeurs de l'auteur et aussi un de ses plus longs, entre la nouvelle et le roman. Il fut finalement publié en décembre 1941 dans Weird Tales et s'inscrit dans l'univers du Mythe  Cthulhu ! J'ai été ébloui par la noirceur de ce texte (un paradoxe ?) et aussi par son brio. Tout s'agence parfaitement bien - un grand texte et ce n'est pas ma camarade Mescalinette, "grand prêtresse de Lovecraft" qui me contredira !

    Joseph Curwen manipule des rituels impies, invoque Yog-Sothoth et ranime des morts à partir de sels (en gros leurs cendres) pour obtenir des informations. Il fait partie d'un réseau de sorciers dont les buts ultimes restent mystérieux mais en tout cas très inquiétants et mortels pour l'Humanité ! Au XVIIIème siècle, un Curwen centenaire mais qui ne parait que 40 ans va, suite à l'enquête d'un rival dont il a ravi la fiancée, être chassé par une foule de notables et de marins et passer de vie à trépas ! Simple contretemps pour cet être maléfique !

    A notre époque, celle du récit, comprenez 1920, le sorcier trouve le moyen de se réincarner à travers le jeune Ward dont il vole le corps en remplaçant l'âme par la sienne ! Le brio de cette nouvelle est que beaucoup de choses nous sont suggérées (c'est la règle chez Lovecraft et dans tout bon récit d'horreur !) plutôt que montrer, en particulier dans tout ce qui concerne les rituels de magie !

    Au long des quatre parties, du récit, on assiste à la "démence" de Ward et on relie les éléments comme le font Mr. Ward père et le docteur Willet, au risque de leur santé mentale ! A la fin, une créature est invoquée dont on ne nous dévoilera pas l'identité mais qui laisse des messages en écriture saxonne du Vème au VIIème siècle !

    Le récit est entrecoupé de lettres, de correspondances, d'articles de journaux, de rapports médicaux, de formules magiques qui rendent l'ensemble plus vivant et plus réaliste !

    J'ai adoré lire cette nouvelle et n'ai jamais décroché avant de l'avoir fini ! C'est du grand Lovecraft !

    A bientôt !


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  • Dans les années 1980, la vague de la Fantasy, derrière Tolkien et aussi Donjons & Dragons, commençait à s'abattre en France ! Je me souviens avec émotion des Fêtes de Noel de l'année 1984 où le programme jeunesse  Récré A2 proposa un dessin animé découpé en quatre parties, diffusées sur deux jours et qui nous emmenait vers des mondes enchantés, c'était Le Vol des dragons, une production américano-japonaise !

    Ce dessin animé est basé sur le livre jeunesse de Peter Dickinson, The Flight of Dragons, (1979) inspiré lui-même de la Saga en sept tomes de Gordon R. Dickson, Le Dragon et le George  (1976) ! Le livre pour enfants de Dickinson apporte des explications pseudo-scientifiques au vol et au souffle des dragons et est illustré par Wayne Anderson.

    Rankin/ Bass Prod. est la société qui produisit le dessin animé et acheta les droits à Dickson et Dickinson. Le héros du téléfilm est un jeune homme des années 1980, Peter Dickenson, inventeur d'un jeu de rôles de fantasy et adepte de la logique, propulsé dans le monde féérique en péril ! Dickinson prétend n'avoir touché aucun royalties de Rankin/ Bass Prod. pour avoir vu son nom déformé et utilisé pour le héros !

    Le monde de la magie dépérit acer les humains se tournent de plus en plus vers la science et la technologie ! Les quatre plus grands sorciers veulent alors sauver ce monde mais leur projet échoue car l'un d'entre eux le sorcier rouge, rêve de conquérir toutes les terres ! Le sorcier vert fait alors appel à une équipe d'aventuriers ! Si j'ai bonne mémoire, il y a un jeune et un vieux dragon, et en plus de ces deux dragons, au moins une jolie archère et un loup ! Et pour finir notre Sir Peter Dickenson du XXème siècle, siècle où la science et la rationalité règnent au dépens de la magie, de la fantasy et de l'imagination.

    Mais hélas un accident se produit et l'esprit du jeune citadin moderne fusionne avec celui du jeune dragon ! Il va alors devoir apprendre que tout n'est pas régit par la logique pour maitriser ce nouveau corps dans la quête pleine de dangers qui s'annonce !

    On retrouve la voix de James Earl Jones (Dark Vador, Mufasa dans Le Roi Lion) dans la version originale !

    J'avais adoré ce dessin animé à une époque ou internet n'existait pas et me souvient avoir été dépité en 1984 lors de la première diffusion à Noel car j'avais loupé la seconde partie qui concluait l'histoire qui s'annoncait passionnante ! Mais le show fut rediffusé en 1985 et en 1987 et cette fois, je ne le manquais pas !

    Alors c'est vrai aujourd'hui, ce genre de téléfilm a pas mal vieilli mais il est assez représentatif de l'heroic-fantasy d'alors ! A voir ne serait-ce que par curiosité ! Je pense qu'on peut le trouver désormais sur Youtube !

    A bientôt !


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