• Distribué par Ocean Software et produit par Denton Designs, le jeu d'arcade Where Time Stood Still - qui date de 1988 -  essais de reproduire le succès d'un autre jeu des mêmes studios, sorti deux ans plus tôt, en 1981, à savoir The Great Escape - en en reprenant notamment la structure en 3D isométrique et affichage monochrome ! Et dépourvu quasiment de sons !

    Certes, on peut critiquer l'aspect simpliste du mode graphique choisi mais cela permets sans doute d'augmenter la vitesse du jeu et les dimensions du terrain d'exploration où se situe l'intrigue - en réduisant l'espace-mémoire ! Enfin, j'imagine ? Les machines d'alors ayant des capacités bien plus limitées qu'actuellement !

    Si The Great Escape s'inspirait du film emblématique avec Steve MacQueen, jeu vidéo par ailleurs chroniqué ailleurs sur ce blog, Where Time Stood Still  est une libre adaptation du Monde Perdu (The Lost World) de Conan Doyle ou encore de films comme The Land That Time Forgot qui date lui de 1975, inspiré d'un roman d'Edgar Rice Burroughs, le papa de Tarzan !

    Mais dans le roman de Conan Doyle, l'intrigue se situait sur un plateau perdu et coupé du monde en Amérique du Sud, ici, dans notre jeu vidéo, on se déplace dans l'Himalaya !

    Ce jeu a été produit sur Atari ST, PC avec son système MS-DOS d'avant Windows et surtout Sinclair Spectrum 128K ! Pourquoi "surtout" ? Parce que sur cette dernière machine, la presse vidéoludique l'a présenté alors quasi-unanimement comme l'une des plus belles réussites du Spectrum 128K ! Il est vrai que le mode monochrome ne nécessite pas d'avoir un Atari ST !

    Il existe aussi des versions Amiga et Amiga CD32 ! La version PC diffère elle un peu, étant en CGA quatre couleurs !

    Un avion s'écrase en une terre inconnue de l'Himalaya ! Très vite, les survivants découvrent avec horreur que l'endroit est peuplé de terribles créatures préhistoriques, dinosaures et cannibales !

    Au début, vous contrôlez le chef de l'expédition, le très viril Jarret, l'aventurier-type - que l'on mets en avant sur la jaquette du jeu ! Puis vous mènerez les destinées de Clive, un homme d'affaire, de la très sexy Gloria, sa fille (que l'on imagine bien déambuler dans la jungle comme une Lara Croft avant l'heure !) et Dirk, le fiancé de celle-ci ! En réalité, Jarret mène le groupe et tout le monde le suit !

    C'est donc un jeu d'exploration - et chacun des quatre personnages possède ses propres caractéristiques ! C'est au final un jeu sans doute très amusant mais auquel pour tous vous dire je n'ai jamais eu accès à l'époque, ni maintenant en émulation ! La feuille de route semble toutefois prometteuse ! Alors ami(e)s lecteurs/trices, si vous avez eu ce jeu entre les mains, n'hésitez pas à me faire remonter vos avis en commentaires ! Ici, on chronique le plus possible de jeux vidéo, qu'on les ai testé soi-même, par le biais d'amis ou autres, dans une visée encyclopédique et aussi pour lancer la conversation !

    A bientôt !


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  • Sinik est un incontournable de la scène rap française, surtout actif à la fin des années 2000, sa carrière s'étant un peu essouflée depuis (mais son retour est annoncé pour 2019 avec l'album "Invinciblé") !

    Je connaissais surtout cet artiste par ses liens avec des chanteuses comme Diam's ou Vitaa ou encore par sa participation à Urban Peace 2 - le rap est une grande famille pas exempte de rivalités et de jalousies.

    De son vrai nom Thomas Gérard Idir, Sinik est né le 26 juin 1980 dans le 4ème arrondissement de Paris d'une mère française et d'un père algérien kabyle. On le présente souvent comme l'Eminem français - du fait qu'il est blanc ! - comparaison qu'il n'aime pas !

    Sinik a un parcours auquel peuvent s'identifier ceux que l'on nomme les "jeunes de cités" avec comme passion le football et le rap. Mauvais élève, il quitte l'école en classe de Quatrième mais est bien conscient que sa réussite personnelle est l'exception et c'est pourquoi il conseille aux jeunes de bien travailler à l'école !

    L'album que j'ai pu écouter est son opus de 2007, "Le Toit du Monde", qui contient 14 titres et dont mon sympathique voisin Eric m'a prếté la version collector (qui contient par ailleurs un DVD avec un documentaire et les clips - et que je n'ai pas visionné car le CD me suffisait amplement !). C'est le troisième album de l'artiste !

    Un album qui rencontra le succès - double disque d'or ! - Sinik étant alors au sommet de sa carrière ! Les mélodies et musiques sont assez basiques mais l'intérêt de l'album ne réside pas là ! Ce n'est pas un album pour danser mais pour réfléchir ! Le point qui retient l'attention est donc le contenu des textes, très ciselés, à messages, sans concessions et pêchus.

    Sinik revient sur les malheurs de notre époque, du point de vue des destins individuels partagés par beaucoup, la misère, l'irrespect, le chômage, la prison, la drogue bref les "êtres blessés" ! Il y a donc aussi une certaine nostalgie dans cet opus - "Souviens toi de cette époque !" Le temps qui passe les rêves brisées (celui de Foot pour notre rappeur !), l'innocence de l'enfance perdue et rattrapé par la réalité notamment celle de la pauvreté - mais avec toujours la dignité conservée !

    Le salut viendrait-il de la musique ? Pour Sinik oui ! Mais revoyez ce que j'ai dit plus haut ! Sinik est cependant l'exception mais cela ne l'empêche pas de devenir porte-paroles des anonymes !

    Il donne en effet voix aux jeunes oubliés, aux ouvriers, aux immigrés broyés par le système, victimes de nos politicards véreux (ça c'est moi qui rajoute car ce n'est pas vraiment une thématique de l'album où Sinik reste dans la proximité avec les humbles !). C'est un gigantesque "vague-à-l'âme" qui ressort de cet album !

    Parmi les titres, on a  "De tout là haut" qui ouvre le CD et nous place du point de vue d'un homme qui vient de décéder et nous regarde du paradis (MC Solaar avait fait le même genre d'exercice !). On a aussi "L'Essonne'Geless", "Mes Pensées", "1 Milliard d'Euros", "Rue des Bergères", "Je réalise" ou "Notre France à Nous" et "Ni Racaille/ Ni Victime", ces deux derniers titres se faisant plus revendicatifs !

    Et aussi des textes largement autobiographiques sur des épreuves pénibles qu'à traversées le jeune Thomas Gérard Idir (qui gagnera son pseudo de Sinik à 13 ans !) ! C'est notamment le cas de "Trop pour un seul homme" et "Représailles" qui raconte une  rixe qui a finit en fusillade !

    Un album engagé qui mériterait qu'on l'écoute avec plus d'attention tant les textes sont denses et remplis de références et de messages ! C'est assez intéressant et représentatif d'un certain rap engagé ! J'aime assez pour tout dire !

    Evoquons enfin les featurings !  Kayna Samet, Cifack, Diam's (dans "Né sous "X"") et James Blunt !

    A bientôt !


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  • Edgar Allan Poe, auteur longtemps méconnu, voir méprisé, aux Etats-Unis, son pays d'origine, connu très tôt un vif succès en France. Il faut dire qu'il eut un traducteur prestigieux et renommé en la personne de Baudelaire qui sut faire revivre ses nouvelles quelques années après la mort de leur auteur.

    Nouvelliste, Poe est également un grand poète et l'auteur d'un essai sur l'art de la "short story" où il affirme que dans ce style d'écrit condensé, la nouvelle, tout doit concourir à l'effet final, et cela depuis la première phrase.

    On ne parlera jamais assez de l'influence de Poe sur les autres écrivains. Il était admiré par Baudelaire et aussi Mallarmé. Lovecraft lui doit beaucoup. Le maitre de Providence fait partie avec Jules Verne des continuateurs de Poe, en reprenant "les aventures d'Arthur Gordon Pym" dans "les montagnes hallucinées".

    Les Histoires extraordinaires constituent avec les Nouvelles Histoires extraordinaires et les Histoires absurdes et grotesques, l'un des trois principaux recueils des textes de Poe.

    Dans ce premier livre, on trouve, entre autre, "Double assassinat dans la rue Morgue" et "La lettre volée" ou Poe crée le détective Dupin, précurseur de Sherlock Holmes, inventant la nouvelle policière!

    Il y a aussi "Le scarabée d'or", "Le canard au ballon", "Hans Pfall", "Une descente dans le Maelstrom", "Manuscrit trouvée dans une bouteille". Il s'agit souvent d'énigmes ou de récits d'aventures et de voyages où l'on croise des ballons ou des navires fantômes sur fond de nature déchainée.

    "La vérité sur le cas de Monsieur Valdemar", "Révélation magnétique" et "Les souvenirs de M.A. Bedloe" ont pour toile de fond le magnétisme, très à la mode à cette époque. Ces textes explorent les limites entre la vie et la non-vie.

    Enfin,figure aussi le thème de la métempsycose, la réincarnation, dans "Morella", "Ligeia" et "Metzengerstein" qui clôturent le volume. Dans les deux premiers textes apparaissent des figures féminines toutes intellectualisées, pur esprits qui semblent dénuées de sexualité. Les femmes de Poe sont pleines d'érudition mais aussi très fragiles, en proie à la maladie et à la mort. On retrouvera ces éléments dans "La Chute de la Maison Usher".

    Poe mourut dans la misère la plus totale. Les circonstances de sa mort restent troubles et longtemps il n'eut pas de sépulture descente. Poe préfigure en quelque sorte l'écrivain maudit.

    Un auteur à découvrir ou à redécouvrir !


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  • La figure de Napoléon Bonaparte a fortement marqué les écrivains du XIXème siècle et en particulier Honoré de Balzac qui en matière politique était plutôt légitimiste/monarchiste !

    L'Empereur et son héritage apparaissent dans la longue nouvelle Le Colonel Chabert - dont il est question par ailleurs sur ce blog ! Le colonel D'Eylau qui renonce à son nom pour un prénom après s'être extirpé nu d'un charnier comme du ventre de sa mère !

    L'autre nouvelle, plus courte qui parle des Batailles Napoléoniennes est le récit intitulé Adieu, qui date de 1830 ! Le moment décrit est la Retraite de Russie et le passage tragique de la Bérézina en plein hiver, en 1812 ! Le drame personnel rejoints ici la Grande Histoire !

    En 1819, le major Philippe de Sucy, resté six ans prisonnier des Cosaques est de retour en France ! Là il retrouve la Comtesse Stéphanie de Vandières dont il avait été l'amant. En 1812, celle-ci avait suivi son vieux mari lors de la Campagne de Russie ! Les choses devaient mal tourner !

    En effet, le trio, la Comtesse, son vieux mari et l'amant, devaient traverser la Berezina ! C'est ainsi que le major aider le couple à franchir ce moment difficile mais hélas, si la femme parvint sur l'autre rive, le mari fut décapité par un bloc de glace et l'amant restait bloqué sur la rive orientale tandis que son aimée lui criait "Adieu" (d'où le titre !).

    Alors que De Sucy retrouve sa maîtresse, il découvre que  la Comtesse a été profondément traumatisée par les événements précédents et ne cesse de répéter "Adieu", mutique le reste du temps ! Le major va alors nourrir un projet fou pour lui faire recouvrer la raison !

    Pour cela, le militaire va rien de moins que reproduire avec matériel, chariots  et figurant la traversée de la Berezina sur une petite rivière dans la campagne française ! La jeune femme revient par ce procédé effectivement à la réalité mais la réminiscence est trop forte et elle en meurt ! Un récit tragique donc !

    On ne peut que saluer la puissance imaginative de Balzac et sa capacité à reproduire un événement dramatique, auquel il n'a pas assisté lui-même dans toute la force de sa survenue ! Son évocation est puissante et efficace ! Cette nouvelle est vraiment excellente de ce point de vue !

    A bientôt !


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  • L'Education sentimentale est un roman de Gustave Flaubert qui en entama la rédaction en septembre 1864. Il fut publié en 1869.

    Le roman suit l'itinéraire de Frédéric Moreau, jeune provincial venu à Paris faire ses études, entre les années 1840 et 1867.education-sentimentale.jpg

    Le  récit se découpe en trois parties et débute par le voyage de Frédéric sur le bateau qui le mêne sur la Seine à Paris. Là, il fait la rencontre de Madame Arnoux. Flaubert intègre dans son roman des éléments autobiographiques :  en effet, Madame Arnoux n'est pas sans rappeler Elisa Schlésinger que l'auteur rencontra dans des circonstances similaires.

    Flaubert écrivit auparavant une première Éducation sentimentale, qu'il jugea trop faible et qu'il ne se décida pas à publier.

    De plus, on peut s'interroger quant à savoir si le livre ne pourrait pas constituer un document exploitable en matière de recherches historiques. En effet, Flaubert y développe son intrigue avec en toile de fond la Révolution de Juillet de 1848.
    Je me permettrais de vous conseiller en parallèle la lecture de la Fortune des Rougons d' Émile Zola qui se situe dans la même période.

    Il y a dans le roman un très grand nombre de personnages. Frédéric Moreau a un double romanesque en la personne de Deslauriers et à Paris il va développer nombres d'affinités.

    Mais il s'agit ici comme le titre l'indique d'un parcours sentimental: plusieurs femmes gravitent autour du héros. Il y a Madame Moreau, Rosanette, Madame Dambreuse ou Melle Vatnaz.

    Enfin, pour approfondir la lecture, il existe un Foliothèque sur L'Education sentimentale, écrit par Pierre-Louis Rey.

    A bientôt!


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  • Ce roman, très poignant d'Elisabeth Motsch, La Bécassine de Wilson, constitue à la fois un témoignage sur l'autisme et aussi un roman. Car même si l'auteur est maman d'un enfant Asperger (un trouble de l'autisme), elle est avant tout un auteur de fiction. Par ailleurs, elle a aussi composé des albums pour la jeunesse, tous parus à l’École des Loisirs.

    Dans ce roman, donc, on suit la journée de Gabriel, qui accompagne ses parents, Pierre et Ariane, lors d'une randonnée? Ceci nous permettant de mieux comprendre -ou d'essayer du moins - ses symptômes. Gabriel est en effet totalement dépourvu des codes sociaux. Son trouble se situe au niveau de la communication.

    Parmi les éléments de ce roman, nous est aussi montré l'effarante attitude des pédagogues et des soignants, la discrimination, l'incompréhension, le manque d'empathie... C'est un véritable parcours du combattant pour l'enfant mais aussi pour les parents qui se retrouvent accusés d'être à l'origine des problèmes de leur enfants par des psychanalystes incompétents, voir à ce sujet la théorie des Mères Frigidaires.

    C'est pourtant la maman qui, en surfant sur la Toile, parviendra au bout du compte à mettre un nom sur la maladie de son fils.

    Maintenant, Gabriel est adolescent et sur le chemin de sa promenade, il fait la connaissance de Louis, un vieil homme bourru. La Becassine de Wilson, c'est aussi la relation entre le vieillard et l'adolescent.

    Voila, une lecture que je vous recommande !

    A bientôt !


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  • Rhinocéros est une pièce de théâtre du dramaturge Eugène Ionesco, écrite et publiée en 1959 qui peut se voir à la fois comme un conte fantastique ou une fable absurde ! Son interprétation reste ouverte mais je la comparerais quelque part à nos actuelles séries de zombies ! Dans Rhinocéros, les hommes se transforment tous tour à tour en pachydermes et seul le personnage de Bérenger demeure à la fin, Rick Grimes avant l'heure !

    Le propos de la pièce de Ionesco est bien plus profond que la seule narration d'une épidémie qui éradiquerait l'humanité - et là la comparaison avec The Walking Dead s'avère caduque et assez osé et hors de propos ! Il faut y voir, parmi les interprétations possibles et retenue, une critique du conformisme et une mise en garde envers l'attitude du commun qui consiste à suivre avec la foule - comme des moutons de Panurge, les idéologies à la mode, surtout quand celles-ci s'avèrent délétères comme la montée des totalitarisme avant la Seconde Guerre mondiale ! C'est donc ici aussi une fable de la résistance politique !

    La pièce s'organise en trois actes et quatre tableaux - l'acte central étant divisé en deux tableaux ! Les didascalies et précisions sur la mise en scène et mise en place des décors occupent une place importante dans le texte et Ionesco y a apporté un grand soin !

    Dans l'acte I, on ne présume pas encore ce qui va survenir ! des personnages, Berenger et son ami Jean, la belle Daisy, le Logicien, l'Epicier, la Serveuse et d'autres se reposent ou s'affairent sur la grande place d'une ville quand celle-ci est traversée par deux rhinocéros qui font une entrée remarquée, écrasant au passage un pauvre chat ! Bref un fait divers ! Rappelons qu'historiquement l'arrivée sur la scène politique d'Hitler avait aussi commencé par un fait divers : le Putsch de la Brasserie ! A ce stade, les protagonistes ne soupçonnent pas encore la réalité et l'ampleur du problème !

    Puis dans l'acte II - en deux tableaux, les choses se précisent ! On comprends d'abord que Monsieur Boeuf s'est transformé en rhinocéros puis ce sera le tour de Jean, l'ami de Berenger de succomber à la rhinocérite - évidemment hors-champ ! On est donc en plein dans la métaphore ! Il y a aussi une certaine forme d'humour dans ce "théâtre de l'absurde" que n'aurait pas renié Samuel Beckett !

    L'acte III et final est donc l'apothéose - où en un seul acte, le reste de l'Humanité s'est transformé ! Berenger résiste et se retrouve seul - et finit par le regretter d'autant que son amour de la dernière heure pour Daisy n'aura pas permit de régénérer la race humaine ! Berenger ne capitule donc pas !

    La pièce explore aussi le caractère influençable de l'Homme face aux idéologies - par différents moyens : appel à la raison, à l'autorité, au sentiment, à la peur, à la résignation... Chaque protagoniste est enfermé ici dans son propre esprit de système mais à la fin, tous deviennent des pachydermes car l'idéologie utilise et retourne leurs propres croyances contre eux ! Enfin, Rhinocéros relève d'un mélange des genres, tantôt sur le registre fantastique, tragique, absurde ou comique !

    Je ne connaissais pas Ionesco mais j'aime assez son travail ! Il pourrait être intéressant de voir une représentation de cette pièce !

    A bientôt !


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  • Nous allons maintenant aborder un jeu vidéo de 2005, interdit aux moins de 16 ans ! On peut dire en quelque sorte que Playboy ! The Mansion est un jeu de simulation - largement inspiré des Sims ! - et qui lorgne du côté de l'univers de Hugh Hefner, le fondateur du célèbre magazine de charme lancé en décembre 1953 (et dont je suis moins même un grand lecteur... pour la qualité des articles bien entendu !).

    Interdit aux moins de 16 ans, plutôt pour la forme car à mon avis, il n'y a pas de quoi effaroucher un chat - seuls quelques Puritains et autres grenouilles de bénitiers hypocrites s'offusqueront de cette production ! Ca reste de l'érotisme soft et des gens comme Larry Flint sont allés beaucoup plus loin en matière de pornographie que Monsieur Hefner ! Il est vrai que les Américains, pourtant les plus gros producteurs de porno au monde, ont un soucis avec le sexe à tel point qu'on préférera montrer plutôt des scènes de fusillades sanglantes à la télé qu'une fille dénudée !

    Dans Playboy : The Mansion  - sorti sur PC Windows, Playstation 2 et xBox, vous êtes dans la peau du patron de Playboy et devez faire paraitre le magazine tous les mois ! Pour cela, vous devez rencontrer et recruter des modèles, de jolies filles pas farouche et les convaincre de poser nue ! Une fois les clichés dans la boite, il faut ensuite composer la revue - avec sa couverture et son poster central, le célèbre Centerfold !

    Il vous faut aussi composer des articles, sur la mode, la culture, la politique ! C'est là qu'intervient la fameuse "Mansion" ! Dans votre grande demeure - que vous devez décorer avec goût, vous organisez des soirées et autres parties fines en y conviant stars du show-biz, personnalités politiques, sportifs de haut niveau et bien sûr jolies nanas ! Là, vous nouerez des contacts et recruterez des modèles et des journalistes pour écrire vos articles, décrocherez des scoops et des interviews, bref tisserez un réseau ! Ce jeu joue donc hautement sur la sociabilité !

    C'est finalement une énième variante de simulation ! Ca reste très amusant au fond et assez croustillant ! Hugh Hefner, décédé en 2018, était un hédoniste et cela se ressent dans ce jeu !

    La revue Playboy, c'est aussi une vitrine sur l'Histoire contemporaine des Etats-Unis !

    Saurez-vous gérer le plus célèbre magazine de charme du monde - qui connaît des difficultés depuis quelques années (à cause de la concurrence du net) ! - mieux que lui ? A voir !

    A bientôt !


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  • Le film Terminator marque une date clé dans la pop-culture et le cinéma de science-fiction ! Oeuvre fondatrice, ce métrage lance véritablement la carrière d'un jeune réalisateur, James Cameron, appelé par la suite à crée deux des plus gros cartons de toute l'histoire du box-office mondial, Titanic  et Avatar ! On peut dire qu'à de nombreuses reprises, cet homme a révolutionné le 7ème Art à l'instar d'un Spielberg ou d'un Lucas !

    Terminator, sorti en 1984, est un film d'anticipation, et le premier d'une franchise juteuse, déclinée en d'autres films, une série, des jeux vidéo et des comics ! En 2029, l'Humanité est au bord de l'extinction, acculée qu'elle est par les machines contre lesquelles les derniers survivants livrent une guerre sans merci !

    Un des propos du film tourne autour de l'Intelligence Artificielle et de la Singularité technologique qui font tant gloser les Transhumanistes aujourd'hui ! Il est intéressant de noter que ce film est sorti à une époque où l'usage d'internet était encore limité à quelques militaires et aux scientifiques du CERN ! Les films ultérieures inclueront la thématique du Réseau dans leurs scénarios !

    Un autre thème est celui des voyages temporels - et là comme à chaque fois avec cette thématique, il faut s'attendre à des paradoxes et des mal de tête ! Skynet, l'intelligence artificielle du film envoie un Terminator, un cyborg modèle T-800 dans le passé, en 1984, abattre Sarah Connor, la mère de John, le leader de la Résistance qui a finalement remporté le combat dans le futur contre les machines ! La redoutable I.A. veut donc tuer l'opposition à la source !

    Le Terminator est un tueur qui ne fait pas de quartier et c'est Arnold Schwarzenegger, auréolé de son succès dans  Conan la Barbare, qui confirme ici son titre de star du film d'action ! Il donne une interprétation qui peut paraitre monolithique mais qui est toute à fait adaptée aux "sentiments" d'une machine ! Son jeu s'étoffera dans les films suivants de la franchise !

    La Résistance a aussi envoyé un guerrier dans le passé, un certain Kyle Reese, interprété par Michael Biehn, pour protéger Sarah Connor, une simple serveuse - jouée par Linda Hamilton ! En voulant la protéger, il va tomber amoureux d'elle et concevoir de fait John Connor puisque Reese n'est autre que son père et le leader du futur savait très bien ce qu'il faisait en l'envoyant dans le passé !

    De même, c'est cette incursion de machines du futur dans le passé qui va rendre possible l'émergeance de Skynet dans les années 1990 - surtout dans les deuxième et troisième films ! On a là une sorte de boucle temporelle auto-réalisatrice !

    Ce premier film  conserve encore un aspect artisanal - avec ses maquettes et ses maquillages ! Les films suivants verseront plus dans l'imagerie 3D avec les travaux d'ILM reconnu pour cette prestation ! Enfin, Terminator possède un petit côté "film d'horreur" ! Des répliques sont restées célèbres comme le Terminator sonnant à la porte de quidam en demandant "Sarah Connor ?" avant d'occire la personne - ce qui donnera lieu à des  parodies notamment en France par Les Nuls !

    Ce film fit sensation à sa sortie, notamment au Festival du Film Fantastique d'Avoriaz en 1985 - dont il reçut le Grand Prix alors ! Pour ma part, je ne le découvrit que quelques années plus tard en VHS !

    C'est devenu un classique de la SF !

    A bientôt !


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  • La mode Cyberpunk était à son apogée dans les années 1990 qui ont vu l'explosion de ce genre littéraire, sous-genre de la SF, concurremment avec l'apparition d'internet, accessible au grand public et sur la fin de la décennie des phénomènes cinématographie comme la Trilogie Matrix !

    Parmi les oeuvres emblématiques de ce genre, on a les romans de William Gibson, comme Neuromancien, ou Gravité à la manque d'Effinger (qu'au début je comprenais comme Gravité à la menthe, titre éminemment plus poétique mais qui ne veut rien dire !). On pourrait aussi citer Total Recall de Philip K. Dick !

    J'ai découvert ce genre littéraire par  le biais du jeu de rôles ! A la fin des années 1980, on a eu ainsi la référence en la matière à savoir Cyberpunk de R. Talsorian Games ou encore ensuite Shadowrun qui mélange cyberpunk et héroic-fantasy (et la sauce prends !) ! Dans un genre voisin, le steampunk, on a eu Château Falkenstein  (dont j'ai déjà parlé !).

    Dans le Cyberpunk, on a "Cyber", mise en avant de la technologie, les réseaux informatiques dans lesquels s'introduisent des explorateurs du virtuel, hackers qui s'y matérialisent sous forme d'avatar par interface homme/machine ! On a aussi la conquête spatiale et un avant -goût du Transhumanisme (qu'on n'appelait pas encore comme ça !). On a aussi "Punk" avec une humanité désillusionnée, en plein déclin, qui abuse de drogues et vit sous la coupe des Mégacorporations qui sont nos Coca-Cola, MacDo, Monsanto et Microsoft puissance 10.

    Parlons maintenant du jeu de rôles de R. Talsorian Games ! A l'époque, c'était une de mes connaissances, nommé Cyril D. qui nous avait fait découvrir ce jeu dont il était Meneur de Jeu. Il m'avait demander de lui ramener la boite de base de Paris et j'avais envoyé mon brave grand-père la chercher dans le Cinquième Arrondissement, à la boutique L'oeuf Cube, près de la fac de Jussieu !

    Cyberpunk, le jeu, est l'oeuvre de Mike Pondsmith (à qui on doit aussi Château Falkenstein). Comme je l'ai dit, on y incarne différentes classes de personnages telles que le Rockerboy (axé musique), le Solo (un mercenaire tueur à gages), le Fixer (revendeur de drogues), le Nomade (inspiré de Mad Max), le NetRunner (qui se connecte au Réseau via ses implants cybernétiques), le Techie (spécialiste de la Technologie), le MedTechie (son équivalent médical, ce qui introduit les biotechnologies), le Corporate (lié aux Mégacorporations), le Cop (le flic !) et le Media (lié au showbiz) ! Tout ce beau monde lutte contre de grosses firmes comme Arasaka et Militech !

    Le NetRunner occupe une grande place dans le jeu à tel point qu'il peut accaparer le MJ à lui tout seul lorsqu'il s'infiltre dans le Réseau ! Mon Maître de Jeu, Cyril, avait simplifié le système de jeu en mettant au point un jeu de cartes ! En parlant de "jeu de cartes", dans les années 1990, Richard Garfield, le créateur de Magic : l'Assemblée avait crée son deuxième jeu de cartes sur le thème du Réseau, jeu intitulé NetRunner (qui n'avait pas rencontré le succès !).

    Cyberpunk  a eu plusieurs éditions dont  Cyberpunk 2020 et Cyberpunk V.3 ! Une version adaptée au système de jeu générique (par avantages/défauts) de Steve Jackson,  intitulée Gurps Cyberpunk, existe aussi !

    Un jeu aux grandes possibilités, mais un peu passé de mode, et auquel je n'ai pas tant joué que cela !

    Venez découvrir le "Roleplaying Game of the Dark Future" ! Un jeu, comme un genre, qui exprime nos craintes face à un avenir incertain !

    A bientôt !


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  • Le Printemps d'Helliconia - Brian AldissLes auteurs de Fantasy et de Science-Fiction sont véritablement des maîtres de l'imaginaire ! Ils créent en effet des mondes complets de toutes pièces ! Il n'y a qu'à regarder Tolkien, George Lucas au cinéma ou plus récemment . G.R.R. Martin !

    Dans cette filiation, en 1982, Brian Aldiss, un écrivain britannique, lance le premier tome de sa Saga Helliconia qui est en fait une trilogie ! Ce premier tome, c'est Le Printemps d'Helliconia  ! La principale caractéristique de ce cycle est que toute l'intrigue repose sur les caractéristiques climatiques et météorologique de son monde, la planète Helliconia qui a la particularité de connaître des saisons qui s'étendent sur des siècles.

    En effet, cette planète tourne autour de deux étoiles,  Batalix et Freyr, en une courte et en une longue révolution, ce qui donne une "petite année" et une "grande année" ! On est donc dans le temps long, celui des civilisations et l'auteur va nous proposer de suivre l'évolution d'une de ces civilisations, de son apogée à son déclin !

    Bien entendu, ces considérations climatiques, avec la description détaillée d'une géographie, d'une biologie, flore et faune, résonnent avec nos préoccupations terrestres quant au réchauffement climatique ! On a en quelque sorte là un des premiers romans écologiques !

    Pendant le grand hiver, avant que le couple Batalix-Helliconia soit capturé par l'orbite de Freyr, les Phagors, des êtres humanoïdes au traits bovins, parfaitement adaptés au froid par leur fourrure, étaient l'espèce dominante sur ce monde ! Mais une guerre à l'échelle mondiale va avoir lieu entre les Phagors et les humains et ces dernières régneront sur l'été !

    Dans le tome 1, Le Printemps d'Helliconia donc, on suit Yuli et son père Alehaw, des humains chasseurs-cueilleur à la veille de leur civilisation, qui survivent dans le froid  et en butte aux Phagors qui capturent le père et le réduisent en esclavage !

    Yuli fuit alors vers le sud et la cité théocratique de Pannoval. Là, il assiste, dans cette ville souterraine, au martyr du prophète Naab dont la religion est appelée à jouer un rôle important dans les siècles suivant ! Yuli tombe amoureux, perds la foi et s'enfuit avec quelques hérétiques. Arrivés à la surface, ces personnes découvrent que le climat a changé et s'est bien radouci ! Ceux-ci vont donc créer leur civilisation !

    C'est de la bonne SF ! Assez originale dans son approche ! Le roman dont il est question ici a été nommé au Prix Nebula du Meilleur Roman en 1982 et a décroché d'autres récompenses : Prix British Science-Fiction, Prix John Wood Campbell Memorial entre autres...

    Brian Aldiss réussit donc l'exercice qui consiste a créer un univers de A à Z ! C'est  de la SF qui lorgne aussi un peu vers la Fantasy et cela se lit très bien ! J'ai beaucoup aimé !

    A bientôt !


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  • Les ninjas évoquent immanquablement la culture japonaise et comme les Nippons sont des as du jeu vidéo, ils en mettent dans pas mal de leurs produits vidéoludiques ! On a eu Shinobi de Sega mais on a aussi la série des Ninja Gaiden qui comporte plus d'une douzaine de jeux, sur consoles Nintendo et Sega et est l'œuvre de la firme Tecmo !

    Je n'ai jamais été axé consoles de jeux mais je me suis néanmoins beaucoup éclaté sur la première console Game Boy, pas chère, qu'on pouvait emporter partout et qui possédait beaucoup de jeux simples - mais pas simplistes ! - et fun ! Ninja Gaiden Shadow  est sorti sur cette machine en 1991 et constitue un préquel à la Trilogie Ninja Gaiden sur NES !

    L'action de ce jeu se déroule donc trois ans avant les événements du premier jeu Ninja Gaiden sur NES. Vous contrôlez Ryu Hayabusa, un ninja aux techniques de combat éprouvées, qui doit sauvé la ville de New York des forces de l'Empereur Garuda, un serviteur de Jaquio ! Ces forces incluent des boss redoutables comme le cyborg "Spider", le kickboxer Gregory et le noble japonais Whokisai.

    Evidemment, les mécanismes de jeu sur la Game Boy sont simplifiés par rapport à ce qui se fera sur la NES - moins de "techniques ninja" et de "power-ups". Ryu n'a qu'une frappe de base à l'épée et une attaque "Roue de Feu" qu'il peut utiliser 5 fois. Il peut aussi s'accrocher à des poutres en déclenchant ses deux attaques à la fois ! Enfin, il a la possibilité d'utiliser un grappin.

    On se retrouve devant un jeu assez classique ! Vous avancez dans les niveaux dans un scrolling horizontal de gauche à droite, détruisez les ennemis tout en prenant garde à votre jauge de vie et affrontez les boss à la fin de chaque stage jusqu'au boss final !

    Je n'arrive plus à me souvenir si j'étais parvenu à finir ce jeu ? Il me semble oui mais avec difficulté ! La difficulté justement est moyenne à grande ! La réalisation est soignée et ce jeu est prenant et a donc une bonne durée de vie !

    Avec une musique bien "rythmée" et des cinématiques qui ont la classe !

    Par contre, je ne connais pas les suites sur NES, n'ayant jamais eu de NES comme vous l'aurez compris !

    A bientôt !


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  • Ferragus est un roman d'Honoré de Balzac, publié en 1833, qui fait partie d'un triptyque appelé Histoire des Treize. Les deux autres pièces de cet ensemble sont la duchesse de Langeais et la fille aux yeux d'or.

    Que sont les Treize ? Il s'agit d'une organisation secrète dont font partie Ferragus (appelé aussi chef des Dévorants), le général de Montriveau et Henri de Marsay. C'est une sorte de loge maçonnique aux pouvoirs occultes. Ce triptyque tire l'oeuvre de Balzac vers le fantastique, à l'instar des Mystères de Paris d'Eugène Sue.

    Mais revenons au personnage de Ferragus. Balzac en donne d'abord une description ou il apparaît comme un  vagabond "qui séchait la pitié" dans les cœurs mais en réalité le personnage dispose d'une large influence et ira jusqu'à commettre un meurtre par empoisonnement.

    L'action se situe vers 1820, Un jeune officier de cavalerie, Auguste de Maulincour, en se promenant dans une rue mal famé de Paris, aperçoit Clémence Desmarets, femme mariée dont il est secrètement amoureux, qui se compromets en entrant furtivement dans un immeuble sordide.

    Dès lors, il va se livrer à une enquête pour savoir ce que cela cache et à une sorte de harcèlement. Ce qui va fortement déplaire au nommé Ferragus.

    Quel est donc le secret de madame Desmarets? Qu'est-ce qui l'unit à Ferragus? Que va-t'il advenir du jeune officier de cavalerie? Ainsi que du couple Desmarets.

    Je vous laisse le découvrir en lisant Ferragus.


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  • La série des jeux Advanced Dungeons & Dragons, developpée à la fin des années 1980, début des années 1990 n'était pas aussi avancée technologiquement que ce qui se fit par la suite mais c'était des aventures hautement addictives.

    On eut une série Dragon Lance  et aussi une série se déroulant dans les Royaumes oubliés qui s'ouvrit avec Pool of Radiance, se poursuivit avec Curse of the Azure Bonds et Pools of Darkness ! Pour ma part, je ne possédais que le deuxième jeu des trois que je viens de citer !

    Le terminer me prit pas mal de temps, remercions la possibilité de sauvegarder ! Je possédais par ailleurs un jeu-bis qui ne faisait pas vraiment partie de la Trilogie mais dans/avec lequel il était possible d'importer un des six personnages de notre équipe à la fois pour lui faire vivre des aventures en solo dans une prestigieuse cité de ces contrées exotiques !

    Ce jeu de rôles, c'était Hillsfar, édité en 1989 par S.S.I.  et disponible sous MS-DOS, Amiga, Atari ST (ma machine), Commodore 64 puis plus tard, en 1993, sur Nintendo NES !

    Je reconnais toutefois que l'intérêt de ce jeu est assez limité ! C'est plus un jeu d'aventures avec des phases lorgnant vers l'arcade/action la plus basique et qui ne vous permettra que de faire gagner deux ou trois niveaux à chacun de vos persos !

    Les phases arcades sont très simples ! Il y a d'une part une arène dans la ville, dans laquelle vous pourrez mener des combats contre des gladiateurs non-humains (orc, minotaure,...) de plus en plus balèzes en vous servant d'un seul batôn ! Là, une fois qu'on a compris le truc, rien d'insurmontable !

    Dans une autre phase, vous cavalez sur un cheval et devez sauter par-dessus des obstacles, rondins, flaques d'eau, etc,...

    Il y a aussi des phases plus spécifiques comme une séquence de crochetage de portes et de coffres - pour les Voleurs ! -  avec un jeu de passes-partout susceptibles de se briser si vous les utilisez mal !

    Au final, un petit jeu distrayant et qui ne porte pas à conséquences ! Ca reste assez basique ! Hillsfar s'intercale entre les deux premiers jeux vidéo Pool of Radiance et Curse of the Azure Bonds  !

    A bientôt !


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  • Le Vieux Fusil - Robert EnricoLes guerres sont toujours des traumatismes et de ce point de vue là l'impact de la Seconde Guerre mondiale fut énorme ! A la Libération, il y eut certes des procès de collabos mais l'heure était au rassemblement du fait de De Gaulle et à la réconciliation ! On ne pouvait décidément pas mettre en prisons tous les industriels qui avaient collaborer ! Des films tels La Bataille du Rail ou Le père tranquille de René Clément exaltaient la Résistance ! L'immense majorité des Français n'avaient été ni collabos ni résistants mais tentaient de survivre !

    A partir des années 1980, avec François Mitterrand et Helmut Kohl, l'heure était à la réconciliation franco-allemande mais déjà dès 1957 avec Jean Monnet et le Traité de Rome et la constitution de l'Europe !

    Dans les années 1970, Robert Enrico délivre sur les écrans un film qui s'inspire directement du massacre d'Oradour-sur-Glane, le 10 juin 1944, en pleine débâcle allemande où la Panzerdivision "Das Reich", des fanatiques de la Waffen-SS, ont exterminé tous les habitants d'un village ! Heures noires de la fin du conflit !

    Ce film, sorti en 1975, dont le scénario dans le registre hautement dramatique a été écrit pas Robert Enrico avec Pascal Jardin - pour les dialogues - et Claude Veillot, c'est Le Vieux Fusil ! C'est l'histoire d'un médecin  - incarné par Philippe Noiret, praticien dévoué à la vie et pacifiste de nature  qui venge les morts violentes de son épouse - incarnée par Romy Schneider - et de sa fille sauvagement assassinées par des soldats SS sans pitié ! Ainsi que tout un village !

    Un film poignant donc qui divisa initialement la critique professionnelle ! ll y a beaucoup de pathos dans ce film qui joue avec nos tripes ! Mais Le Vieux Fusil fut un énorme succès ensuite - le cinquième plus grand succès français en 1975 au box-office, et nommé dans neuf catégories aux Césars, il en remporte trois (meilleur film, meilleur acteur pour Philippe Noiret et meilleure musique pour François de Roubaix). Et oui, la musique du Vieux Fusil a aussi marqué les esprits toute empreinte de la nostalgie d'un temps idyllique disparu ! Le bonheur humain demeure dans la mémoire ! Le film a aussi reçu un "César des Césars" en 1985 !

    Julien Dandieu, notre chirurgien humaniste, va subir une profonde transformation mentale et morale en découvrant que sa femme a été violée et brûlée vive au lance-flammes ! Il va utiliser des tactiques de guérilla, connaissant bien le château ou se passe l'intrigue et tuer un à un les tortionnaires ! Doit-on voir dans ce film un prémice aux film de Bruce Willis (Piège de Cristal), de Jean-Claude Van Damme et de Steven Seagal où un héros isolé bute des méchants un par un en se faufilant comme une ombre ! Ca a l'air d'une boutade mais il y a certaines similitudes même si le ton du Vieux Fusil est beaucoup plus grave ! On songera aussi à des films comme Un justicier dans la ville, sorti à la même période, autre film de "justice expéditive" !

    Ce film a été tourné dans le Tarn-et-Garonne. Des scènes ont aussi été filmées à Montauban. Le rôle du médecin devait initialement être confié à Lino Ventura qui avait déjà tourné avec Robert Enrico puis fut finalement confié à Noiret qui avait aussi déjà tourné avec le réalisateur. On notera aussi la présence de Jean Bouise.

    On a reproché au film des invraisemblances dans le scénario, la lourdeur des flash-backs et surtout son manichéisme !

    Bref un film intéressant à voir mais pas exempt de défauts ! On appréciera la performance de Philippe Noiret qui tient le film et la présence à l'écran à lui seul ! Pour la beauté de Romy Schneider aussi !

    A bientôt !


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  • Pour ce second billet, sur la Belle Époque, je commencerais à vous entretenir sur les arts : d'abord de littérature, puis dans d'autres billets de peinture, sculpture, musique, photographie, cinéma, chanson populaire et mode.  Je ne vise pas l'exhaustivité. Je ne donne que des pistes visant à orienter votre curiosité.

    Dans le billet précédent, je montrais que la fin du XIXème siècle était marquée par une foi absolue dans le progrès scientifique. La Belle Époque voit en effet le développement des techniques, et aussi des sciences sociales. C'est de ces sciences sociales que s'inspire Zola et le courant naturaliste (qui suit le courant réaliste de Flaubert) pour composer sa saga des Rougon-Macquart.  Avant chaque roman, l'auteur se livre en effet à un énorme travail de documentation, allant même jusqu'à tracer des généalogies et dresser des cartes. Cela se ressent particulièrement dans des romans tel Germinal qui décrit le fonctionnement d'un puit de mine.

    Zola fut aussi connu pour sa prise de position en faveur de Dreyfus dans son célèbre édito J'accuse.

    Toujours du coté de cet essor de la pensée scientifique, il ne faut pas oublier Jules Verne et ses Voyages extraordinaires. Considéré à tort comme un auteur pour les enfants, Jules Verne est une sorte de visionnaire. Tout le monde a à l'esprit le Nautilus, les steppes de Sibérie de Michel Strogoff, les voyages en ballon, en obus lunaire et autour du monde!

    Un autre monument de la Belle Époque et qui a laissé une énorme marque sur toute la littérature occidentale est certainement l’œuvre de Marcel Proust, A la recherche du temps perdu, constitué de sept tomes, écrits entre 1908-1909 et 1922 et publiés entre 1913 et 1927. Très liée à la Belle Époque, on retrouve dans l’œuvre la philosophie de Bergson, l'impressionnisme, la musique de Debussy ou encore des éléments de l'affaire Dreyfus. Cette somme, c'est en quelque sorte l'histoire d'un individu qui devient écrivain. Une part très importante est faite à la réminiscence mais il serait faux de réduire les sept tomes à la petite madeleine. Pour en commencer la lecture, je vous conseille de débuter par un amour de Swann.

    La fin de la décennie 1910 voit la naissance de la Nouvelle Revue Française. Si André Gide n'en est pas le directeur, il en est toutefois le chef de file. En 1911, le groupe s'associe à Gaston Gallimard pour fonder la maison d'édition que l'on sait. Concernant André Gide, il faut citer son roman d'avant -guerre : L'Immoraliste (1902), D'ailleurs Gide eut entre les mains le manuscrit de Proust et lui réserva un accueil défavorable, ce qu'il regretta par la suite. 

    En poésie, on ne peut pas passer à coté de Guillaume Apollinaire (voir photo ci-contre). Alcools, recueil de poèmes composés entre 1898 et 1913 parait cette dernière année. Citons aussi Mallarmé et les poètes symbolistes...

    En théâtre, je ne mentionnerais que Ubu roi, pièce décapante, mise en scène en 1896, d'Alfred Jarry.

    Citons en guise de conclusion provisoire les courants artistiques de cette époque, littéraires et picturaux.

    Il y a le futurisme de l'italien Marinetti et aussi l'unanimisme de Jules Romain. Je consacrerais des billets propres à ses mouvements ultérieurement.

    Le prochain billet Belle Époque, toujours dans ce volet des arts, sera consacré à la peinture et à la sculpture.


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  • Au bout du compte, les jeux de rôles (RPG) ont suivi la même évolution que ce soit sur support papier ou en en jeu vidéo ! En effet, lorsque Gary Gigax adapte Chainmail, en 1971, en ce qui deviendra Donjons & Dragons, il conçoit les premières aventures comme des "porte/monstre/trésor" ! On explore un donjon, on tue des monstres et on engrange du butin ! Il faudra attendre les années 1990  - et des jeux comme Vampire : La Mascarade ou Néphilim pour que se développent un véritable art de la narration rôlistique - avant que le jeu de rôles devienne presque un art dans les années 2000 avec des produits d'"artisanat" !

    Dans le RPG en jeux vidéo, c'est à peu près du pareil au même ! Avant d'avoir des jeux aux intrigues complexes comme les Baldur's Gate et les MMORPG où l'interaction avec les PNJ - Personnages Non-Joueurs comptent un max de même que les dialogues, on se tapera des jeux en mode texte (The Hobbit, Tyrann,...) et surtout des porte/monstre/trésor là aussi !

    Je voulais ici revenir sur la mode des jeux d'exploration de tunnels et souterrains en 3D vue subjective initiée - sinon initiée du moins révolutionnée ! - en 1987 par Dungeon Master ! Les sociétés concurrentes devant le succès fracassant du jeu que je viens de citer s'engouffre dans la brèche ! Eye of The Beholder reprends l'univers même de D&D, Captive est dans la veine futuriste et semble un jeu sans fin !

    Bloodwych, du studio Image Works, possède une innovation toute différente et assez géniale pour l'époque, je vais y venir ! La société qui nous a donné les Speedball et les Xenon lance ce jeu de rôles en 1989 sur Amstrad CPC, Amiga, Atari ST et PC-DOS. Y ai joué pour ma part sur Atari ST et avais acheté la boite de jeu originale - et même son extension ! - et non des copies pirates - pour une fois !

    La base commune est assez classique donc ! Vous devez recruter quatre héros parmi quatre classes : le guerrier ou combattant, fort en combat, l'archer/assassin, très agile, le magicien, et l'aventurier polyvalent et bon en diplomatie? Ces quatre classes sont représentées par les symboles des jeux de cartes, respectivement Pique/ Carreaux/ Trèfle et Coeur !

    Le donjon que vous devez explorer et "nettoyer" de toute sa population (on ne parle jamais assez des génocides de monstres !) comprends cinq parties, cinq Tours qui comptent elles-mêmes plusieurs niveaux très vastes : Chaos Tower, Serpent Tower, Moon Tower, Dragon Tower et Zendik's Tower du nom du sorcier grand méchant !

    Mais qu'est-ce qui fait la particularité de Bloodwych ? Ce ne sont pas ses graphismes de petites tailles (Tout est petit ! La fenêtre de vue, les personnages, les objets !...). Non, c'est la possibilité qu'on puisse y jouer à deux joueurs en même temps, sur la même machine, chaque joueur dirigeant sa propre équipe de quatre héros sur une moitié d'écran ! Il est alors possible de coopérer ou de faire comme bon vous semble de votre côté !

    Là encore en ce qui me concerne, ai surtout joué au mode un joueur mais aussi, si j'ai bonne mémoire, au mode deux joueurs en dirigeant alternativement  deux équipes en en mettant une en stand-by de temps en temps ! Mais ce n'est pas TOP !

    Évidemment, cette possibilité inouïe et innovante pour l'époque - qu'on retrouvait aussi dans des ancêtres de FPS - First Person Shooter - comme Opération Thunderbolt, nous parait bien dérisoire aujourd'hui avec internet, les jeux en ligne et en réseaux et les MMORPG !

    Il y eut une sorte de Bloodwych 2 avec Bloodwych : The Extended Level - auquel j'ai joué, ayant terminé les deux jeux ! - et une autre suite en  1994, Heww : Heresy of the Wizard,  que je ne connais pas par contre et qui est édité par Psygnosis, l'éditeur de Barbarian.

    Petit bémol ! Le son est quasiment absent du jeu !

    Voilà pour ce petit moment de nostalgie !

    L'illustration de la boite de jeu - un gros monstre indéfinissable ! - vaut aussi son pesant de cacahuètes et a été dessinée par Chris Achilleos !

    A bientôt !


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  • La fabrique du crétin - Jean-Paul BrighelliEn 2005, Jean-Paul Brighelli, enseignant de métier, fait paraître un essai qui va faire du bruit, La fabrique du crétin - La mort programmée de l'école - où il pose le constat accablant que l'école française est morte, assassinée par le pouvoir ! Réactionnaire, nostalgique du temps passé - "C'était mieux avant !" - Brighelli ?

    On ne peut pas dire que le naufrage de l’Éducation nationale soit un sujet nouveau ! Régulièrement des ouvrages paraissent sur ce thème mais ici, l'auteur y va fort. C'est le point de vue d'un enseignant, donc vue de l'intérieur du système !

    L'école anéantit désormais les capacités de l'esprit, par un projet pervers du pouvoir et la coopération imbécile des enseignants ! Ce sont ici des accusations contre le projet des libertaires soixante-huitards qui ont voulu tuer le père et toute forme d'autorité ! Donc l'autorité du maître d'école. Or à l'école, il faut savoir se faire respecter !

    Désormais l'école livre des diplômes en "carton-pâte", ce qu'elle appelle al "qualification" ! On veut rapprocher les élèves du monde de l'entreprise, être employable sur le marché du travail plutôt que de former des hommes et des femmes - des citoyens - intègres ! Dans les faits, pire, à la fin du Primaire, les élèves ne savent plus ni  lire, ni écrire, ni compter, les enseignements de base !

    L'objectif est d'amener 80% d'une génération au Bac. Résultat, la sélection se fait post-bac et les études sont de plus en plus longues ! Brighelli regrette-t'il un temps où les études supérieures étaient réservées à une minorité ? Il semble oublier que cela concernait les enfants de bonne famille (je vous renvois à Bourdieu). En soi, je ne suis pas contre la démocratisation de la fac encore faut-il s'en donner les moyens !

    Brighelli revient aussi sur les ZEP - Zones d'Education Prioritaire - dans lesquelles on investit beaucoup d'argent et l'auteur en tire la conclusion que la même chose se passe à chaque fois : une pensée perverse affirme un principe puis le retourne contre lui--même et pose ensuite un échec pour lancer de nouvelles réformes ! Pour Brighelli, ces ZEP sont des lieux d'éducation "au rabais", associés à des politiques de la ville mal pensées dans un contexte de néo-colonialisme.

    La démagogie a beaucoup joué ! L'élève est censé être au centre du système. L'école devient un "lieu de vie", bref une garderie ! Couplé au déclin des IUFM qui ne forment plus les profs, le désastre est complet ! On désapprends l'effort ! Depuis 2005 - et la sortie du livre, on a eu la multiplication des écrans (le Smartphone sort en 2007) et l'attention des élèves s'en est trouvée particulièrement détruite ! Wikipédia fait aussi une cruelle concurrence aux professeurs !

    Peut-on changer les choses ? Un élève perdu en Primaire est difficilement rattrapable ! D'aucuns ont qualifier l'Education nationale de "Mammouth" ! Brighelli ne s'appesantit pas trop sur les Syndicats mais ceux-ci ont un rôle non-négligeable ! Et non, ce n'est peut-être pas irrémédiable. il faut une volonté politique en phase avec la réalité de terrain !

    Bref, Brighelli critique trois formes perverses qu'à prise l'école : une école élitiste pour les fils de riches (la reproduction sociale), une école au service de l'entreprise pour les enfants des classes moyennes et une école du "vivre-ensemble, pour les plébéiens, assistés et infantilisés, souvent/notamment issus de l'immigration.

    Voilà, on pourra certes regretter le côté réactionnaire et la frustration de l'auteur néanmoins il livre ici une analyse intéressante ! A lire donc même si depuis 2005, des évolutions on eut lieu (le numérique mais pas que, le communautarisme aussi !...), - ça a empiré ?

    A bientôt !


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  • Quand on évoque La planète des singes, on a aussitôt à l'esprit le film de Franklin J. Schaffner, de 1967, avec Charlton Heston avec les remarquables prothèses et maquillages de John Chambers. Je passerais sous silence la très controversée adaptation de 2001, de Tim Burton, qui est purement commerciale en regard des autres films de ce génial cinéaste.

    Mais La planète des singes, c'est avant tout un roman de Pierre Boulle, que j'avais lu en troisième à titre personnel et que je viens juste de relire ces jours-ci.

    Pierre Boulle (1912 - 1994) est née en Avignon. En 1941, il s'engage dans les Forces Françaises Libres et combat les japonais en Chine, en Birmanie et en Indochine. Il est fait prisonnier et cette expérience lui inspirera son autre grand succès (aussi adapté au cinéma en 1957) : Le pont de la rivière Kwai

    En 1963, après son retour en France, il s'essaye avec succès à la SF et publie le roman qui nous intéresse aujourd'hui.

    La planète des singes illustre la supériorité de la puissance d'évocation de la littérature face au cinéma. Car même si à la lecture, on est hanté par les images des films, il n'en demeure pas moins que ce livre d'à peine 200 pages comporte plus d'éléments, est infiniment plus riche et inépuisable que tous les films.

    Ici, pas de Statue de la Liberté, échouée sur la plage mais la Tour Eiffel. Ulysse Mérou est un journaliste français embarqué sur la planète Soror où les singes ont imité - singé - l'humanité et l'ont remplacée.

    Le livre est aussi une réflexion sur les sociétés humaines, sur l'évolution, la déchéance, la conquête spatiale, le langage, les expériences de Pavlov, l'expérimentation animale et la science de manière générale, les dogmes...

    Bref un roman à lire même si l'on aime pas la Science-fiction!

    Voila, durant l'été, je livrerais de nombreux billets - je l'espère. Je viens en effet de terminer et d'obtenir ma deuxième année de Lettres Modernes (avec Mention Assez Bien) et dispose de congés pour lire davantage. Restez à l'écoute!


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  • Je viens d'achever la lecture de L'Education sentimentale (dont je vous livrerais bientôt un billet, le temps de lire aussi l'étude de Pierre-Louis Rey pour étancher mon propos) et je poursuis celle de Madame Bovary ( j'ai dépassé la page 250 de l'édition Livre de Poche).                                                           

    Par ailleurs, j'avais fortement apprécié Bouvard et Pécuchet.

    Donc j'ai décidé de vous parler aujourd'hui de Flaubert, principalement de sa biographie.Gustave Flaubert

    Je vous renvoie à l'excellent site : http://flaubert.univ-rouen.fr/

    Gustave Flaubert naît à Rouen le 12 décembre 1821. Son père, Achille Cléophas Flaubert, est médecin et occupe un appartement de fonction et sa mère est Anne Justine Flaubert. Il a un frère aîné, Achille, et une sœur cadette, Catherine.

    En 1836, il rencontre Élisa Schlésinger à Trouville. Cela restera un souvenir marquant qui l'inspirera pour écrire la rencontre entre Frédéric Moreau et Mme Arnoux, dans L’Éducation sentimentale.

    Il passe le baccalauréat en 1840 puis la même année voyage dans les Pyrénées et en Corse. Il fait ensuite des études de droit à Paris jusqu'en 1843.

    Mais en janvier 1844, suite à de premières crises nerveuses dont l'étiologie reste mal définie, il est obligé de rentrer à Rouen.

    En juin 1844, les Flaubert s'installent à Croisset.

    En 1846, le père et la sœur de Flaubert meurent. Dans la même période, il entame une liaison avec la poétesse Louise Collet.

    En 1849, il voyage en Égypte et en Palestine avec Maxime Du Camp. Au retour, il fait un détour par l'Italie.

    Fin 1856,  il publie en revue Madame Bovary, qui donnera lieu à un procès pour atteinte aux bonnes mœurs en 1857. Contrairement à Baudelaire, en procès pour Les Fleurs du Mal, cette même année, pour les mêmes motifs, Flaubert gagne son procès.

    1858 : il effectue un nouveau voyage, cette fois à Carthage pour son roman Salammbô  qui paraîtra en 1862. Flaubert souhaitait alors écrire un roman qui plongerait dans les temps anciens suite à ses déboires avec son roman précédent ayant une intrigue contemporaine.

    Le 17 novembre 1869, il publie L’Éducation sentimentale. Ce roman puise à la fois dans l'autobiographie et dans la chronique historique des événements de 1848 (Révolution de Juillet).

    De 1877 à 1880, il entame la rédaction de Bouvard et Pécuchet. On raconte qu'il dut lire jusqu'à 1500 ouvrages sur des sujets divers pour se documenter. Le roman ne sera publié, inachevé, qu'à titre posthume en 1881.
    En effet, Gustave Flaubert meurt le 8 mai 1880 à Croisset. 


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  • Petite piqûre de rappel : Buffy contre les vampires est une série télé américaine à succès de la fin des années 1990 et du début des années 2000, crée par Joss Whedon, aussi connu pour ses contributions à Toy Story, la saga Alien et plus récemment le comics Astonishing X-Men chez Marvel.

    La série a généré un fandom comparable à celui d'X-Files, confirmant ainsi le renouveau des séries aux USA.
    Buffy est une adolescente au début de la série. Elle est l’Élue, la seule de sa génération appelée à combattre les vampires et les forces du mal. En réalité, c'est une métaphore sur le passage à l'age adulte.

    La série s'est arrêtée au bout de sept saisons, a aussi généré une série dérivée, Angel, des romans, des comics hors continuité.

    Mais son créateur Whedon a décidé en 2008 de donner une suite officielle à son bébé sous la forme d'un comics.

    La Tueuse n'est plus seule. Elle dispose d'une armée d'acolytes, près de cinq cents Élues se battent sous ses ordres, une armée de sorcière et son repaire est un château en Écosse.

    Dans "Un long retour au bercail", le tome 1 de la saison huit, scénarisé par Whedon en personne et dessiné par Jeanty, une nouvelle et mystérieuse menace apparait. En effet, un certain général considère Buffy et son organisation comme une menace potentielle pour l'Humanité, un nouveau groupe "terroriste"!

    Des personnages refont leur apparition, Amy la sorcière, Warren et Ethan Rayne. De nouveaux personnages aussi : Rowena, Renée, Satsu, Leah...

    Au final, une BD fort plaisante! A la date ou j'écris ce billet, il existe quatre tomes en VF chez Fusion Comics. Chaque volume regroupe 5 numéros US sans en omettre un seul et en VO, il est prévu cinquante numéros!

    Voila, à bientôt !

    Et bon 14 juillet !


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  • Les Sous-doués - Claude ZidiPasser le Baccalauréat n'est pas une aventure de tout repos mais c'est assurément un rite de passage moderne ! Telle va être le défi que va devoir relever notre groupe de personnages dans le film de Claude Zidi, le maître de la Bouffonnerie à la Française dans le film Les Sous-doués, comédie potache, sortie sur les écrans en 1982 !

    On découvrait dans ce film un jeune Daniel Auteuil alors au début de sa carrière qui s'est par la suite plutôt orienté vers des rôles dramatiques !

    L'histoire se passe dans une école privée où nos cancres sont bien décidés à ne pas en faire lourd ! En effet, le Cours Louis XIV affiche 100% de recalés au Bac, à l'image de "Bébel" - Daniel Auteuil - qui repasse pour la quatrième fois l'examen ! Autour de lui, on retrouve une petite bande constituée de Julien, le copain aux cheveux longs de Bébel, Jeanne et Caroline, les deux filles, Gaétan, un peu enrobé, Graffiti qui trafique des combines et Togo, fils d'un diplomate africain ! Ceux-là multiplient les facéties et sont bien décidés à ne rien branler, et pourraient se placer sous le patronage de Gaston Lagaffe !

    Mais Maria Pacôme qui joue la directrice de l'établissement est bien décidé à prendre le taureau par les cornes et à secouer cette bande de fainéants et de fumistes ! Mais c'est un dilemme de passer le Bac quand on a décidé de ne rien foutre !

    Les choses tournent mal avec l'association d'un pétard, d'une bombe et d'une couscoussière, lesquels explosent et détruisent le lycée ! Dès lors, la petite bande se retrouve placée en face d'un ultimatum, à quinze jours du Bac : la réussite ou la prison !

    Mention spéciale à la "machine à apprendre" qui distribue baffes et sucres d'orge ! Mention spéciale aussi à Dominique Hulin, au physique imposant et remarquable, qui quittera l'établissement sur un "coup de tête" au sens littéral !

    Comment réussir le Bac quand on n'a pas travaillé de l'année ! C'est là que les Papas interviennent qui vont mettre au point toute une panoplie d'antisèches et de méthodes de triche : réponses sur les langes du bébé de la fille-mère, messages morse au tam-tam,... Quelle imagination !

    Au casting aussi, font de petites apparition, Michel Galabru et Richard Bohringer.

    Le film eut droit à une suite, Les Sous-doués en vacances, en 1982, avec Guy Marchand dans le rôle d'un inénarrable crooner !

    Voilà, ça ne casse pas trois pattes à un canard mais c'est très amusant ! La télévision française l'a bien compris qui a multi-diffusé ce film - et sa suite ! - de nombreuses fois depuis trente ans !

    A bientôt !


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  • je vais maintenant compléter mon article "introduction à l'étude du cerveau" avec un billet sur les capacités électriques des neurones qui sont la base du fonctionnement du cerveau et de l'appareil nerveux en général.

    Electricité et excitabilité neuronaleToutes ces notions, je les ai apprises durant mes études de neurosciences, il y a fort longtemps mais malheureusement l'institution ne m'a pas autorisé à poursuivre dans ce domaine et à faire une thèse ! C'est un domaine passionnant et qui l'intéresse toujours autant dans ma soif de savoir éclectique !

    Toutes les cellules vivantes présentent une asymétrie au niveau de la disposition des ions de part et d'autre de leur membrane cellulaire. La membrane permets d'isoler la cellule du milieu extérieur et c'est sûrement lorsque cette propriété est apparu que la vie est apparue de même !

    Dans le cas des neurones, cette asymétrie dans la distribution des ions est particulièrement intéressante ! Il y a donc une différence de potentiel électrique de part et d'autre de la membrane et la cellule nerveuse va être capable, au moyen de canaux, de faire varier ce potentiel ! Tout se passe comme si on était face à une pile.

    L'extérieur de la cellule est riche en ions sodium (Na+) et l'intérieur en ions potassium (K+). L'intérieur est légèrement chargé négativement par rapport à l'extérieur.

    Le neurone comprends différentes partie qui correspondent à une orientation de ce dernier. Des stimuli arrivent sur ses dendrites qui si leur intensité est suffisante va générer un Potentiel d'Action (PA) au niveau du Segment Initial de l'axone.

    Prenons un "tronçon" de cet axone ! Le PA se déplace de proche en proche ! Le neurone se dépolarise et cette dépolarisation active des canaux ionophores (qui laissent passer un certain type d'ions) potentiel dépendants qui ici laissent passer des ions sodium. La ddp (différence de potentiel membranaire) passe donc de -70mV (potentiel de repos) à 0 mV car des ions sodium chargés positivement entre à l'intérieur de la cellule. Il y a bien propagation de la dépolarisation.

    Dans un deuxième temps, des canaux à potassium vont s'ouvrir et des ions K+ vont sortir. C'est la repolarisation. Mais comme ces derniers canaux restent plus longtemps ouverts que les précédents, la membrane va donc subir une "période réfractaire" où un deuxième PA ne peut s'y dérouler  tandis que le front du premier PA n'est pas encore passé ! On dit que la membrane est hyperpolarisée ! C'est aussi surtout par ce moyen que le PA ne peut pas revenir en arrière le long de l'axone !

    Des pompes à ions vont ensuite rétablir parfaitement les potentiels et la distribution ionique de départ !

    Les axones qui possèdent ce que l'on appelle une gaine de myéline - qui fait office d'isolant ! - ont paradoxalement une conduction plus rapide car le PA fait des sauts au niveau des espaces entre deux gaines de myéline. Une conduction "par sauts" donc !

    Les scientifiques mesurent ces phénomènes au moyen de micro-électrodes de verre ou de tungstène.

    Au niveau de la synapse , l'espace entre deux neurones - entre axone et dendrites du neurone suivant, se produit un autre phénomène de transmission, celui-là chimique au moyen de neurotransmetteurs libérés dans la fente synaptique.

    Mais c'est une autre histoire et nous en parlerons peut-être une autre fois ?!

    A bientôt !


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  • Pourquoi lit-on ?  Telle est la question que Daniel Pennac se pose dans cet essai.

    A vrai dire, ce serait plutôt pourquoi ne lit-on pas ? Ou pourquoi ne lit-on plus ?

    Quand on ouvre Comme un roman, on entre dans un ouvrage de pédagogie active, frais et enthousiaste, à mettre entre les mains de tous les enseignants.

     Au début de l'essai, il est aussi question du temps où enfant nous conservions un attrait pour la lecture, la mythique heure du conte du soir. Pourquoi ce goût s'efface-t'il peu à peu ?

    Pour l'auteur, la lecture doit avant tout demeurer un plaisir. Il ne faut donc pas forcer le lecteur mais éveiller sa curiosité. Qu'importe ce qu'il lise, du Zola, du Le Clézio ou du Barbara Cartland. Avec le temps, le lecteur saura reconnaître la vrai littérature, celle qui est jubilatoire! Et il ne faut surtout pas se laisser intimider par le livre !
    Il est aussi question d'une classe ou c'est "le prof qui lit des livres à ses élèves".

    Pennac définit aussi les droits du lecteur et du non-lecteur. Car oui, il y a des gens qui ne lisent pas et qui demeurent des gens tr

    Pourquoi lit-on ?  Telle est la question que Daniel Pennac se pose dans cet essai.
    A vrai dire, ce serait plutôt pourquoi ne lit-on pas? Ou pourquoi ne lit-on plus?

    Quand on ouvre Comme un roman, on entre dans un ouvrage de pédagogie active, frais et enthousiaste, à mettre entre les mains de tous les enseignants.

     Au début de l'essai, il est aussi question du temps où enfant nous conservions un attrait pour la lecture, la  mythique heure du conte du soir. Pourquoi ce goût s'efface-t'il peu à peu?

    Pour l'auteur, la lecture doit avant tout demeurer un plaisir. Il ne faut donc pas forcer le lecteur mais éveiller sa curiosité. Qu'importe ce qu'il lise, du Zola, du Le Clézio ou du Barbara Cartland. Avec le temps, le lecteur saura reconnaître la vrai littérature, celle qui est jubilatoire! Et il ne faut surtout pas se laisser intimider par le livre !

    Il est aussi question d'une classe ou c'est "le prof qui lit des livres à ses élèves".

    Pennac définit aussi les droits du lecteur et du non-lecteur. Car oui, il y a des gens qui ne lisent pas et qui demeurent des gens très bien!

    Voici ces droits :
    1. Le droit de ne pas lire.
    2. Le droit de sauter des pages.
    3. Le droit de ne pas finir un livre.
    4. Le droit de relire.
    5. Le droit de lire n'importe quoi.
    6. Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible).
    7. Le droit de lire n'importe où.
    8. Le droit de grappiller.
    9. Le droit de lire à haute voix.
    10. Le droit de nous taire.

    Je signale également que Pennac fut un élève tourmenté dès l'école primaire. Il en parle avec nostalgie dans Chagrin d'école, prix Renaudot en 2007, que j'ai lu à l'époque et que j'avais déjà apprécié. Je vous reparlerais donc très certainement de son œuvre un jour !

     A bientôt et bonne lecture !


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  • Eye of the Beholder - S.S.I.Dans les années 1990, pendant que je bûchais sur mes études de biologie, certains de mes camarades n'avaient pas perdu leurs habitudes du lycée qui consistaient à squatter les salles de libre-service informatique de la fac pour jouer à des jeux vidéo ! C'est dans un de ces locaux que mon pote d'alors, Pierre V. terrassait gobelins et orcs dans les sous-sols d'Undermountain !

    Undermoutain - Montprofond en VF ! - est un gigantesque donjon sous la cité d'Eauprofonde, dans le monde des Royaumes Oubliés d'Ed Greenwood ! Car le jeu vidéo Eye of the Beholder où se déroulent ces péripéties est en fait un jeu de la franchise Donjons & Dragons - développé en 1991, sur PC MS-DOS, par Westwood Associates et publié par la société S.S.I - autrement dit Strategic Simulations, Inc. spécialisée dans les wargames et à qui on doit des années plus tôt les logiciels Pool of Radiance et autres Curse of the Azure Bonds aussi dans les Royaumes Oubliés ! En attendant la série des Baldur's Gate chez Bioware !

    Lors d'une partie d'AD&D sur table, dans mon club Sortilèges, dans ces mêmes années 1990, j'avais eu l'occasion d'explorer Undermountain et notre équipe d'aventuriers s'était faite rétamée par un culte d'elfe noirs et avait finie en esclavage !

    Le jeu Eye of the Beholder - qui est un RPG/ jeu d'aventures, s'inspire dans son principe de jeux comme Dungeon Master ! Avec une vue subjective ! Vous dirigez une équipe de quatre héros qui descends dans les profondeurs du fameux donjon tandis que la voie vers la sortie leur est coupée ! Dans ces profondeurs, ils vont affronter tout un panel de monstres divers et variés, récolté des trésors - bref un classique "Dungeon Crawl" (porte/monstre/trésor) géré par informatique ! Il y a aussi une profusion d'énigmes !

    Voilà, je n'en sais pas plus sur ce jeu, car n'ai jamais vraiment eu l'occasion d'y jouer même si j'avais une version craquée, je ne disposais pas des codes anti-copies et donc ne pouvait sauvegarder !

    Le jeu a ensuite été adapté sur Amiga, Mega-CD et Super Nintendo !

    Je suppose toutefois que le "Beholder" du titre fait référence à Xanathar, un représentant de cette race, seigneur du crime en ces profondeurs !

    Une trilogie de jeux vidéo fut développée sous le label Eye of the Beholder, le jeu original ayant connu deux suites !

    A bientôt !


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  • En 1999, on eut droit à une véritable déferlante de produits dérivées pour le retour de la Saga Star Wars sur Grand Écran après une absence de seize années ! Les produits les plus intéressants ne furent évidemment pas les sucettes Chupa Chups Jar-Jar Binks ou les bains moussants Dark Maul  - mais certains livres qui ajoutaient du contenu à un Univers Étendu déjà bien "Étendu" !

    On eut ainsi une série de près de vingt romans jeunesse - au début des années 2000, intitulé "Les Apprentis Jedi" qui revenait sur la carrière de padawan d'Obi-Wan Kenobi, guidé sur les voies du Jedi par son maître assez atypique Qui-Gon Jinn !

    Je vais ici vous développer une recension du tome 1 - "Premières armes" - et  du tome 2 -  "La Menace surgie du Passé" ! Le premier volume est écrit pas Dave Wolverton (à qui on devait déjà le roman "adulte" - Le Mariage de la Princesse Leia !) puis à partir du tome 2, c'est Jude Watson qui prends la plume !

    Résumons d'un trait l'intrigue de ces deux romans junior ! Au début de "Premières armes", Obi-Wan est en proie au doute ! Il va avoir 13 ans et jusque là a suivi l'enseignement commun des Jedi au Temple sur Coruscant ! Mais il est temps qu'un maître le prenne pour padawan ! Mais qui ? Obi-Wan redoute de finir dans le Corps Agricole et s'est bien ce qui semble l'attendre ! Un cargo doit même l'emmener sur Bandomeer pour sa nouvelle vie de cultivateur !

    Mais voilà, le sort va en décidé autrement ! Qui-Gon Jinn est également sur le vaisseau en partance pour une mission. Des pirates Togoriens se mêlent à la partie et les deux Jedi, le maître et l'apprenti vont faire front ensemble. Il semble finalement que le jeune padawan soit en passe de se trouver un mentor !

    L'intrigue de ce premier volume se déroule en 44 avant la Bataille de Yavin (le point de référence !), soient 12 ans avant La Menace Fantôme !

    Dans le tome 2, Qui-Gon et Obi-Wan sont arrivés sur Bandomeer et le maître Jedi est confronté à un Jedi renégat, un Jedi noir qui a sombré du Côté Obscur, un certain Xanatos en quête de vengeance contre Qui-Gon ! Ce qui explique les réticences de ce dernier à reprendre un autre padawan sous son aile ! Les deux héros vont devoir déjouer les pièges de ce Xanatos qui est "La Menace surgie du Passé" !

    Que dire de ces romans ? Ce sont des aventures on ne peut plus classiques, une sorte d'exercice de style sur la relation maître-padawan, un peu épicé par le fait qu'ici cette relation ne va pas de soi, Qui-Gon Jinn se refusant d'abord à aider Obi-Wan Kenobi ! On retrouve encore un énième Jedi sombre ! A voir ce que donne la suite de la série que je n'ai pas encore lue mais je crains qu'elle soit du même acabit, les romans jeunesse Star Wars étant assez édulcorés !

    Une série qui fait de plus écho à la série "Les Jeunes Chevaliers Jedi" d'Anderson et Moesta qui montre aussi de jeunes héros en formation !

    A bientôt !


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  • Francis Scott Fitzgerald est revenu dans l'actualité ces dernières années de manière régulière.

    Tout d'abord en 2007, de façon indirecte. En effet, le prix Goncourt a été attribué cette année là à Gilles Leroy pour son roman Alabama song. Or de quoi s'agit-il? En fait d'une biographie romancée de Zelda, la femme de Fitzgerald. Jai lu Alabama song. Je l'ai trouvé plaisant mais un peu court. Certes Gilles Leroy a mener son enquête sur cette femme, victime en quelque sorte de son mari, mais l'aspect "Fitzgerald a piqué toutes ses idées à sa femme" (je grossis un peu le trait) m'a laissé dubitatif ! Sans compter qu'Hemingway n'y est pas présenté à son avantage.

    Bon, l'autre actualité de Fitzgerald est de 2009 et il s'agit - les plus perspicaces d'entre vous le savent - de l'adaptation ciné de L'étrange histoire de Benjamin Button. Adaptation que je n'ai pas vu mais dont mon professeur de littérature comparée a souligné à ses étudiants le caractère guimauve.

    Ceci dit, la nouvelle originale, qui figure en troisième position dans le recueil Les enfants du jazz, et qui est par ailleurs très courte - on peut s'étonner qu'elle ait donné lieu à un film de deux heures ! - est excellente et met en scène le thème du double, largement utilisé en littérature fantastique (L'étrange cas du docteur Jekyll et Mister Hyde, Le Horla etc). Ici le double c'est Button et lui-même : le Button et son âge apparent et le Button et son âge réel.

     Fitzgerald aborde le fantastique de manière ludique. Il n'y a que deux nouvelles de ce genre dans le recueil, celle précitée et "La coupe de cristal taillé", nouvelle fort cruelle soit-dit en passant.

    L'auteur est un écrivain de la nostalgie, d'une époque perdue. Il aborde fréquemment dans son œuvre le thème de la mondanité, du glamour, des paillettes, sur fond de prohibition de l'Amérique des années 20. Pour cet aspect nostalgie, on lira" La sorcière rousse" en particulier.

    L'humour est très présent dans ces nouvelles. Dans "le dos du dromadaire", dans "Gretchen endormie", dans "Mr Icky", sorte de mini pièce de théâtre à la Beckett.

    Il ne faut pas négliger le poids du temps et de l'histoire. Ainsi un grand dramaturge anglais du XVIIème siècle fait une apparition dans "Tarquin des beaux quartiers".

    Bref, il faut lire Fitzgerald, auteur sous estimé mais de grand talent : que ce soit "Les enfants du jazz" ou "Gatsby le magnifique" !


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  • Éliette Abécassis est une écrivaine, réalisatrice et scénariste français, née à Strasbourg en 1969, issue d'une famille juive sépharade (le titre d'un de ses romans, Sépharade !). Elle a suivi une formation à l’École normale supérieure où elle a décroché l'agrégation de philosophie avant d'enseigner cette discipline à l'université de Caen ! Moi même étudiant en philosophie de 2015 à 2018 et en Lettres auparavant, de 2007 à 2013, ne l'ai jamais eu comme prof car elle n'enseignait déjà plus à cette époque je suppose ! Elle enseignait en effet à partir de 1997 et au début des années 2000 !

    Certains de ses livres sont d'inspiration autobiographique et ses romans explorent ses origines, principalement la Judéité.

    C'est ainsi qu'en 2002 sort le roman Mon père qui remets en cause, interroge la relation père-fille. C'est un court roman, éminemment psychologique (la mère de l'auteure est psychanalyste !), dans une écriture limpide et facile à suivre.

    C'est l'histoire d'Hélène qui vient de perdre son père et en est très choquée, a du mal à s'en remettre (ce que je peux comprendre car ma propre mère ne s'est jamais consolé de la mort de mon grand-père, en 1997). La jeune femme reçoit alors une lettre d'un certain Paul M. qui lui demande si elle connaît un certain Georges B. - qui est le nom de son père.

    Hélène réponds qu'il s'agit de son père et quelques jours plus tard, Paul M. se retrouve face à elle devant la porte de l'appartement de celle-ci et il est le sosie de son père ! Paul M. est en réalité le fils caché de Georges B. ! C'est alors un voyage pour Hélène pour découvrir qui était son père, voyage qui la mènera en Toscane où Paul M. a vécu avec sa mère.

    Éliette Abécassis établit un intéressant parallèle - hautement philosophique entre la paternité biologique et la paternité des écrivains envers leurs livres. Hélène est le livre de son père !

    Hélène et Paul M. se retrouvent donc en "concurrence" - qui va gagner et qui va perdre un père ?

    C'est donc comme je vous disais un roman éminemment psychologique et on suit le cheminement interne d'Hélène ! N'est-ce pas cela l'avantage de la littérature par rapport au cinéma, nous montrer l'intériorité des individus de façon plus appuyée ? Encore qu'on puisse le faire avec une voix off - ou un monologue intérieur - sur grand écran !

    A bientôt !


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  • Après la Shoah, s'est posée la question de savoir si une littérature était encore possible ! L'humain avait en effet atteint les sommets de l'horreur en assassinant de manière planifiée six millions de Juifs et beaucoup de Tziganes, de Roms, d'handicapés, d'homosexuels et de communistes ! Bref on était devant l'Indicible !

    Soazig Aaron nous livre, en 2002, son roman Le non de Klara  - qui est un roman sur la déportation - encore un me direz-bous ? Je vous répondrais que le devoir de mémoire est indispensable ! Cet ouvrage a par ailleurs obtenu le Prix Goncourt du premier roman.

    Il s'agit ici du journal intime d'Angélika, la belle-sœur de Klara. Cette dernière revient des camps de la mort et fait un passage obligé par l'Hôtel Lutétia qui était historiquement le lieu de transit des déportés qui arrivaient à Paris.

    Il y  a par ailleurs un jeu de mots dans le titre entre le "nom" - celui de Klara dont on a privé la protagoniste. On lui a en effet pris son identité et on l'a réduite à un matricule tatoué sur elle. Mais aussi le "non", le refus de mourir puis ensuite de vivre dans ce qui s'apparente à de la survie ! Il faut réapprendre à vivre ! Avec un regard sur le monde qui a changé une fois qu'on en a vu toute la barbarie !

    Angélika se servira de son journal intime comme d'une thérapie, une expression d'un intimité douloureuse ! Elle se sent couler avec Klara ! Le lecteur fait ici office de voyeur.

    Le point de vue d'une déportée ayant survécu au camp est un angle pas si fréquemment adopté en littérature ! J'ai évidemment entendu parler du Si c'est un homme de Primo Levi - qui reste la référence et emprunte aussi le point de vue du survivant. Rappelons que Primo Levi, l'auteur, souffrait de dépression et se serait suicidé en se jetant dans les escaliers !

    Dans le roman de Soazic Aaron - qui est une fiction plausible ! - la voix de Klara parait désincarnée et toute en froideur ! Mais c'est indubitablement une voix forte et puissante qui fait résonner en nous tout le drame du XXème siècle !

    La poésie n'est pas non plus absente de ce livre !

    A bientôt !


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  • Déjà dans Liaison fatale, thriller d'Adrian Lyne, sorti en 1987, Michael Douglas jouait, avant Basic Instinct, un type poussé par ses pulsions, lui l'acteur connu pour être un sex-addict dans la vraie vie !

    Ce film est tiré du scénario d'un court-métrage nommé Diversion - qui date de 1980 - et a été réalisé par James Dearden pour la télévision britannique ! Mais comme Hollywood recycle tout !

    C'est l'histoire d'un avocat new yorkais bien sous tout rapport, Dan Gallagher, qui vit une aventure d'un soir avec Alex Forrest, une éditrice, jouée par Glenn Glose, ici très vénéneuse? Celle-ci, célibataire, et obsessionnel n'entends pas que ce "coup d'un soir" en reste là et elle jette son dévolu sur Dan qui est marié et père de famille ! La virago esseulée va se transformer en cauchemar pour toute la famille !

    Liaison fatale est en quelque sorte aussi un remake d'Un frisson dans la nuit, film de 1971 réalisé par Clint Eastwood !

    Au casting, on a aussi Anne Archer qui joue Beth Gallagher, l'épouse trompée !

    Notre mari volage va d'abord devoir cacher son incartade à son épouse Beth puis finalement, la famille va devoir faire front ensemble car Alex va se révéler dangereuse jusqu' à tous les menacer physiquement !

    Ce film inaugure la vague des thrillers et en ai un des premiers à al fin des années 1980, avant la déferlante des années 1990, particulièrement friandes de ce genre !

    On a ici un processus d’envoûtement puis de détérioration de la relation ! Les cyniques diront que c'est le lot de toute relation ! Alex Forrest est véritablement une femme démoniaque, qui avance masquée ! Le duo femme létale et homme fasciné, en quelque sorte une veuve noire !

    Adrian Lyne montre ici les risques inhérents à l'infidélité mais ne se montre pas moralisateur pour autant !

    A la fin, il y a une confrontation entre Dan et Alex qui se termine par la mort de celle-ci alors qu'elle veut attenter à la vie de l'homme marié ! Une fin alternative avait été tournée où Alex se suicidait en faisant accuser Dan ! Mais le studio a souhaité une fin plus convenue !

    Liaison fatale est un film assez effrayant qui pour un peu nous ferait voir des déséquilibré(e)s à chaque coin de rue. Le film commence en effet dans une absolue normalité puis ça dérape !

    A bientôt !


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