• Nous allons maintenant revenir sur un des premiers romans de l'Univers "Légendes" Star Wars, publié aux USA en 1994 et deux ans plus Star Wars - L'Académie Jedi - Tome 1 : La Quête des Jedi - Kevin J.Andersontard en France, écrit par Kevin J. Anderson, auteur réputé de fantasy ! Il s'agit du Tome 1 de la trilogie "L'Académie Jedi", intitulé "La Quête des Jedi" - les autres tomes étant "Sombre disciple" et "Les Champions de la Force" !

    L'action se déroule onze ans après la Bataille de Yavin, soit juste après les événements de la BD Dark Horse "L'Empire des Ténèbres" ! L'Empire n'est pas complétement vaincu et nos héros s'inquiètent du sort de la Nouvelle République. Les Jedi paraissant un prérequis pour faire revenir la paix dans la Galaxie, Luke Skywalker s'en va former une Académie Jedi !

    Pour cela, l'ex-fermier de Tatooine, devenu maître Jedi va se mettre en quête d'élèves à travers la Galaxie ! Il va ainsi trouver plusieurs recrues - dont Gantoris - dont le futur s'annonce sombre, le prospecteur minier de Bespin, Streen et quelques autres ! L'Académie Jedi sera finalement établie sur Yavin IV - où sommeille un mal très ancien qui va tout mettre en péril !

    Pendant ce temps, Han Solo et le fidèle Chewbacca se rendent sur Kessel, les fameuses mines d'épices et vont se retrouver dans les ennuis jusqu'au cou ! En effet, un Rybet retors, nommé Moruth Doole va mettre le duo aux fers. Han et son Wookiee se retrouvent dans les mines d'épices, se confrontent à de monstrueuses araignées et rencontrent un jeune homme, Kyp Durron, qui se révèle avoir un potentiel de Jedi - de quoi intéresser Luke !

    Mais non loin de Kessel, dans la Gueule, un amas de trou noir, une autre menace plane ! La flotte de l'Amiral Daala se trouve en effet en position à cette endroit, veillant sur un prototype opérationnel ... d’Étoile de la Mort !

    Kevin J. Anderson nous livre ici un bon roman Star Wars plein d'aventures et de péripéties ! Il est, avec Timothy Zahn, un des auteurs les plus prometteurs de cette époque !

    En novembre 2017, "L'Académie Jedi " est rééditée en gros tome omnibus regroupant les trois volumes du cycle !

    A bientôt !


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  • Les aventures du petit sorcier de Poudlard, Harry Potter, continuent avec le volume 2 de la série de romans, écrit bien entendu par J.K.Harry Potter et la Chambre des Secrets - J.K. Rowling Rowling et intitulé Harry Potter et la Chambre des secrets ! Ce livre est sorti à l'été 1998 au Royaume-Uni et l'année suivante en France ! Son succès ne s'est jamais démenti, comme le reste de la série !

    Après le tome 1, Harry Potter à l'école des sorciers, l'attente des fans du héros était grande ! La littérature jeunesse n'avait pas suscité un tel engouement depuis longtemps. L'auteur, J.K. Rowling, a donc consacré toute son attention à cette suite, n'hésitant pas à réécrire certains passages dans un délai supplémentaire !

    L'elfe de maison Dobby vient avertir, au début du récit, notre petit Harry de ne pas retourner à Poudlart pour la nouvelle année scolaire car un danger l'y guetterais ! Le début du tome nous présente par ailleurs la famille de Ron Weasley, leur logis, Le Terrier, et leur voiture volante qui finira dans un saule cogneur lors du voyage vers Poudlard, 'école des sorciers !

    Harry découvre alors des phénomènes bizarres à l'école ! Il entends des voix, découvre des inscriptions de mise en garde concernant une mystérieuse Chambre des secrets, construite par Salazar Serpentard, l'un des quatre fondateurs ! Un certain "héritier" est au cœur des enjeux et Harry, Ron et Hermione soupçonne qu'il s'agit de Drago Malefoy ! L'occasion pour Hermione de concocter une potion de Polynectar !

    Le chat de la concierge puis un élève sont retrouvés pétrifiés et la tension monte dans l'école. Le nouveau professeur Gilderoy Lockhart donne alors des cours aux pensionnaires pour apprendre à se défendre des forces du mal ! C'est alors qu'Harry découvre que lui-même parle le Fourchelang, la langue des serpents ! ! Il est alors soupçonné à son tour d'être l'héritier ! Un autre élève et la fantôme de l'école sont alors agressés à leur tour !

    Harry découvre alors le journal intime d'un certain Jedusor ! Puis le pire se produit, Hermione, qui a eu une intuition, ne peut en faire profiter ses amis car elle est pétrifiée à son tour avec une autre élève ! On retrouve un petit miroir -ce qui donnera au lecteur perspicace un indice sur l'identité de l'assaillant ! Le monstre de la chambre est en effet un basilic !

    Nos héros parviendront-il à résoudre l'énigme posée par la Chambre des secrets ! Il leur faudra affronter le basilic ainsi qu'un avatar de Voldemort, surgi de son passé, qui a ouvert la chambre maudite ! Il bénéficieront toutefois de l'aide de Dumbledore et de son épée magique !

    Au final, J.K Rowling mène bien son intrigue et ajoute de nouveaux mystères et éléments dans la vie de notre petit sorcier ! A chaque roman, le propos se complexifie et c'est ce qui fait le sel et fit l'immense succès international de cette série qui dépasse le cadre de la littérature jeunesse et a ramené nombre de jeunes vers a lecture !

    Le livre est un régal qui joue avec le lecteur, notamment en multipliant les fausses pistes !

    Le livre donna cours à tout un merchandising, autour du film qui en fut tiré par la !a Warner Bros. réalisé encore par Chris Colombus. Il y eut aussi un jeu vidéo !

     A bientôt !

    PS : Ceci est déjà le 800ème billet sur mon Skyblog "public" !


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  • Bloodlust - Asmodée EditionsBloodlust est un jeu de rôles de Sword & Sorcery, mis au point par le dithyrambique Croc (à qui on doit à la même période INS/MV), le couple G.E.Ranne (qui créera pas la suite la BD La Geste des Chevaliers Dragons - entre autre incursions dans le monde des bulles !) et Stéphane Bura ! Ce fut publié en 1991 par Asmodée Editions !

    Qui dit Sword & Sorcery dit univers violent ! C'est le cas ici comme le montrent les illustrations de Frank Frazetta utilisées pour accompagner le jeu et ses suppléments ! On retrouve barbares, pirates, amazones, princesses, reines et rois, sorciers, marchands mais aussi bêtes féroces, démons, monstres à tentacules,... Mais à vrai dire, n'ai jamais joué à ce jeu, bien que j'ai eu l'occasion d'en lire des scénarios ! L'ambiance Héroic-fantasy semble bien retranscrite mais il faudrait y jouer pour avoir un meilleur avis ! Et comme vous le savez, je veux traiter sur mes blogs du maximum de sujets et d'objets culturels donc je vous parle aussi de Bloodlust !

    Venons-en aux détails maintenant - car j'ai quand même étudié cela d'un peu plus près ! La source d'inspiration des auteurs n'est pas que le Conan de Howard mais aussi - et surtout ! - le Elric de Mélnibonée de Michael Moorcock ! Comment cela ? Et bien à travers le fait que vous incarnez en fait deux entités ! D'abord une arme possédée par un dieu ou un démon - bref une arme "vivante" et ensuite son porteur ! Vous avez donc, il me semble deux fiches de personnages ! On retrouve l'idée d'arme maudite, tel Stormbringer d'Elric - et l'arme peut très bien survivre à son porteur !

    En réalité, Bloodlust va plus loin ! en effet, il décrit de manière assez fine toute un continent avec différents peuples, la politique complexe de ces terres et les relations entres ces tribus. Des guildes sont aussi décrites ainsi qu'un système de lunes - tirées pour le coup de la Saga Helliconia de Brian Aldiss - qui influencent le caractère des humains !

    Certes, il y avait autrefois des elfes, des orques et des nains sur ce continent - calqué sur l'Antarctique et nommé Tanaephis mais désormais il ne reste plus que des humains !

    Passons en revue rapidement les différents peuples !

    Nous avons donc les Alwegs (qui sont les parias des différents peuples), les Batranobans (calqués sur les Arabes),  les Dérigions (peuple décadent qui font penser aux Grecs et Romains de l'antiquité), les Gadhars (des hommes à la peau noire qui vivent au Sud au milieu des dinosaures), les Hysnatons (qui manifestent des caractéristiques des peuples éteints, elfes, orques, nains), les Piorads (inspirés des Vikings et des Cimmériens),  les Sekekers (des Amazones -un des peuples les plus marquants et populaire du jeu il me semble),  les Thunks ( des Inuits et des Mongols), les Vorozions (dont l'empire a renversé celui des Dérigions et vit un âge d'or !).

    Je ne reviens pas sur le duo arme/porteur. L'arme confère des pouvoirs à son porteur et serait inerte sans lui ! Elle gagne de l'expérience en assouvissant ses désirs - à elle s'entend ! - et elle peut ultimement fusionner avec son porteur qui acquiert ainsi le statut d'un dieu et l'immortalité ! C'est donc épique en puissance !

    Le système de jeu se fait avec des caractéristiques notées sur 20 et des compétences notées sur 100 ! Il faut donc faire moins d'un certain pourcentage pour réussir une action ! Je ne reviens pas non plus sur le système de combat qui est relativement élaboré tout en restant accessible et praticable ! Il existe de plus un système de combat de masse pour les batailles rangées et les escarmouches !

    Le jeu comporte, dans sa première édition de 1991, une douzaine de suppléments - un peu moins en fait ! Chaque supplément détaille un peuple et fournit règles et scénarios ! C'est illustré par Frank Frazetta (couvertures) et Alberto Varanda (illustrations intérieures). Une nouvelle édition sobrement intitulée Bloodlust Metal a vu le jour en 2012 ! Pour ma part, ai surtout connu le jeu par la lecture de scénarios dans le magazine interne d'Asmodée, à savoir Plasma et dans l'incontournable Casus Belli !

    Si vous cherchez un jeu de Sword & Sorcery encore plus proche du genre que ne l'est AD&D, D&D3 ou D&D4  - ou encore Pathfinder, vous savez maintenant quoi faire !

    A bientôt !


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  • La Saison 1 de 24 heures chrono s'était conclue sur un twist (un retournement de situation) époustouflant et qui nous 24 heures chrono - Saison 2avait laissé sans voix, la Saison 2  - diffusé d'octobre 2002 à mai 2003 - devait nous réserver aussi son lot de surprises ! En fait, avec cette série, c'est une montée en puissance de Saison en Saison - avec des enjeux - et des menaces liées ! - chaque fois plus importants !

    La Saison 2 poursuit le principe de la série qui est de se dérouler en temps réel sur une journée - de crise ! Cette fois l'intrigue débute à 8 heures du matin et s'achève le lendemain à la même heure  - l'action se déroule 18 mois après la fin de la Saison 1 ! Jack Bauer - toujours joué par Kiefer Sutherland - brisé suite à la mort de son épouse, reprends du service, Leland Palmer - rôle repris là encore par Dennis Haysbert - est devenu le premier Président afro-américain à la tête des USA tandis que cette fois la menace qui se profile n'est plus une vendetta personnelle de ressortissants des Balkans mais liée au terrorisme islamiste et à des armes nucléaires ! On est donc monté d'un cran !

    Au casting, on retrouve aussi Elisha Cuthbert qui joue Kim Bauer, la fille de Jack, Carlos Bernard dans le rôle de Tony Almeida, la future compagne de celui-ci, Michelle Dessler est toujours interprétée par Reiko Aylesworth, Xander Berkeley - qu'on retrouvera des années plus tard dans le rôle du lâche Gregory dans The Walking Dead - est ici le courageux George Mason, Jude Ciccolella est le très utile et - pas si - fidèle Mike Novick et enfin Penny Johnson Jerald joue la très manipulatrice et calculatrice Sherry Palmer ! De nouvelles têtes complètent cette distribution, je ne citerais que le très important rôle de Kate Warner - jouée par Sarah Wynter -  qui découvre que sa famille a partie liée avec les terroristes !

    Cette Saison s'articule en fait en trois temps (il y a toujours plusieurs "moments" dans une Saison de 24 heures chrono où l'action fait une pause pour repartir de plus belle !) :

    - Tout d'abord, Jack Bauer doit infiltrer un groupe terroriste pour en retrouver les têtes pensantes et stopper l'entreprise mortelle ! Notre super agent de la C.A..T n'hésitera pas à recourir à des méthodes extrêmes qui sont sa "marque de fabrique" !

    - Grâce à une coopération, Jack doit proprement désamorcer la bombe nucléaire des terroriste ! Ceci se révélant impossible, un des personnages fera le sacrifice de sa vie au dessus du désert du Mojave !

    - Le dernier moment consiste pour Bauer à empêcher rien de moins que la Troisième Guerre mondiale en prouvant qu'un enregistrement effectué à Chypre et imputant la responsabilité de l'attaque à trois pays du Moyen-Orient est un faux - afin d'empêcher les représailles des USA ! Au cours de ce dernier acte, le Président Palmer se voit même destitué, relevé de ses fonctions ! On découvrira que c'est un puissant cartel d'hommes d'affaires qui a fabriqué l'enregistrement afin de provoquer une flambée des prix du pétrole et faire des bénéfices colossaux ! Quand on vous dit que le pétrole est l'explication !

    Une bonne Saison ! Des rebondissements et des péripéties à gogo : explosion à la Cellule anti-Terroriste, Kim Palmer en prise avec le père abusif d'une fillette dont elle est la baby-sitter (intrigue secondaire sans intérêt à mon avis - cette Kim a le don pour se foutre dans la panade à chaque Saison !), des traîtres dans la cabinet de Palmer, la relation entre Tony et Michelle se développe !

    Là encore la Saison 2 se conclut sur un cliffhanger : le Président Palmer est victime d'une attaque biologique ! A suivre dans la Saison 3 !

    Pour ma part, à l'époque ayant zappé la Saison 1 - contrairement à mes parents  - je suis entré dans ce show télé par le biais de cette Saison 2 - là où mes parents avaient lâché l'affaire !

    A bientôt !

    PS : Ceci est le 900ème article sur mes Skyblogs  - les deux confondues -  le public et le secret !


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  • A coté des grands classiques de la littératures, des auteurs incontournables du moment et de ma passion pour le fantastique, la SF et la paralittérature, je présenterais sur ce blog de temps à autres des petits écrivains locaux -le terme petit n'a ici rien de péjoratif.

    Gilles Letournel est né en 1942 dans l'Orne et a à ce jour publié trois romans dont un sur Guillaume le Conquérant qui lui a rapporté deux prix.

    La Boissière se déroule donc dans l'Orne, moins d'une décennie après la guerre.

    C'est une histoire d'enfants, Milo, Sylvain, Laurent et leurs copains. Le livre retrace d'ailleurs des moments typiques de l'enfance : les vacances, la venue du cirque, les premières bétises...

    On pourrait se demander si ils sont autobiographiques.

    Le style est plaisant, simple et accessible. Certes ce roman ne révolutionnera pas la littérature mais il est bien construit.

    C'est aussi et surtout l'histoire d'un drame de la Guerre - celle de 39 - 45. En effet, le père de Laurent est allemand et Louise, sa  mère espère le retour de celui-ci. Elle cherche à savoir ce que le soldat est devenu et l'apprendra à la fin. Mais je vous laisse le découvrir.

    En résumé, une lecture que j'ai trouvé interessante, bien qu'au départ, j'ai tendance à me méfier de la littérature du "terroir" mais là non!

    Il me tarde de lire le livre sur Guillaume le Conquérant.

    Habitant dans la même petite ville que l'auteur, je vais m'enquérir de savoir si il travaille à un nouveau livre.

    La Boissière est publié chez L'Ecir.


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  • Ce mois-ci, j'ai découvert un auteur que je ne connaissais pas. Il s'agit de Russell Banks.
    La Réserve est un roman paru chez Actes Sud, qui relate des relations hommes-femmes, en l'occurrence au coeur du quatuor Jordan et Alicia Groves, Hubert Saint Germain et Vanessa Cole.

    L'action se situe au nord-est des USA, dans les années 1930, dans la Réserve.

    Jordan Groves est un artiste, un peintre, qui va se retrouver entrainé, comme Hubert Saint Germain, dans un drame familial.

    La famille Cole cache en effet un secret inavouable. A moins qu'il ne s'agisse d'un délire issu de l'esprit perturbé de Vanessa. Le roman laisse le lecteur juger si Vanessa affabule ou pas.

    En arrière-plan de ces intrigues, se profile la Grande Histoire. On y voit l’avènement des nazis, le dirigeable Hindenburg, les débuts de la lobotomie, la Guerre Civile Espagnole.

    Par ailleurs, il serait intéressant de faire une étude sur les registres des quatre éléments: eau(le lac), air(l'avion, le dirigeable), terre (la tombe) et feu (l'incendie).

    En résumé, une lecture agréable et il me tarde de découvrir d'autres oeuvres de cet auteur. J'aurais sans doute l'occasion de reparler de lui et d'inclure dans mon post une présentation complète.


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  • Gladiator - Ridley ScottAvec Gladiator, film sorti en 2000, Ridley Scott mets au goût du jour le genre du Péplum. Cette œuvre raconte une histoire fictive en reprenant des personnages réels, les empereurs romain Marc-Aurèle, philosophe stoïcien, auteur des Pensées pour moi-même et son successeur Commode - qui lui pour le coup ne l'est pas, commode !

    C'est en réalité l'histoire de la déchéance - puis de la vengeance ! - du général romain Maximus Decimus - interprété par Russell Crowe. Marc-Aurèle est en pleine campagne contre les Germains, au niveau du lime. Il est joué par Richard Harris qui campe ce personnage sur le point de mourir ! Le pouvoir est transmis à Commode - joué par Joaquim Phoenix. Ce dernier est un empereur sadique, ambitieux et maléfique et qui accède au trône en faisant assassiner son prédécesseur. Le fidèle Maximus est alors "mis sur la touche", sa famille passe par les armes sur ordre du nouvel empereur et notre général devient esclave !

    Mais le héros va tirer parti de l'adversité et devenir gladiateur ! Il combattra alors devant le peuple romain -"du pain et des jeux" - et enchainera les victoires, parvenant à se faire aimer de la foule ! Dès lors il deviendra plus populaire que Commode qui se résoudra à l'affronter dans l'arène - dans un moment d'hubris - et y perdra la vie !

    Ce film est du grand spectacle ! C'est évidemment très violent et réaliste ! Le monde des gladiateurs n'est pas un monde de Bisounours ! Les séquences de combats sont très impressionnantes et on voit les différents types de spectacles qui pouvaient avoir lieux dans le Colisée : batailles navales, combats contre des fauves, mises en scènes, etc, ...

    La personnalité intègre de Maximus s'oppose clairement à la fourberie de Commode dont le règne n'est pas légitime ! Le général trouvera une alliée en Lucilla, - jouée par Connie Nielsen, la sœur de Commode ! Mais Maximus, toujours traumatisé par le meurtre de sa femme et de son fils, n'est pas prêt pour une romance et ne pense qu'à sa vengeance ! Intelligent, il évitera tous les pièges que lui tendra le maléfique empereur !

    Ce film qui a bénéficié de gros moyens tant au niveau du scénario, des storyboards, du tournage, de la musique de Hans Zimmer et Lisa Gerrard, a connu un vrai succès au box-office tout autant que critique ! Il reçut de nombreux prix et ne mentionnerait seulement que le fait qu'il a obtenu 5 Oscars, en 2001, dont Meilleur Film et Meilleur Acteur - pour Russell Crowe qui vit sa carrière alors faire un bond !

    Enfin, Gladiator - bien que ne reposant pas sur la véracité historique, a suscité aux Etats-Unis un regain d'intérêt pour l'étude de l'Histoire grecque et romaine !

    A bientôt


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  • Winter Games - EpyxDurant mes années de lycée, à la fin des années 1980, j'avais l'habitude de "traîner" dans "l'Aquarium", un local qui était dédié aux élèves avec deux IBM PC fonctionnant sous DOS avec lesquels nous jouions avec des version crackées de jeux vidéo du moment !

    Parmi ces jeux, il y avait le Winter Games de la société Epyx (qui a aussi développé la série des Summer Games, des California Games et World Games sur le même principe de jeu multi-épreuves !). C'était un soft sur les Jeux Olympiques d'Hiver, sorti en 1985 avec de beaux graphismes très colorés et détaillés ! Le jeu est édité sur diverses machines : Commodore 64, Apple II, Amstrad CPC, ZX Spectrum, Amiga, Atari ST, DOS donc et MSX. Ainsi que sur les consoles Atari 2600, Atari 7800, Sega Master System, Sega MegaDrive et Nintendo NES !

    Il est possible de jouer en solo à ce Winter Games ou bien à plusieurs ! Contrairement aux jeux de sport de l'époque, la victoire n'est pas obtenu en remuant le joystick dans tous les sens comme un forcené mais en faisant preuve de coordination !

    Citons les épreuves maintenant ! Sept épreuves au total !

    Vous avez le Ski Alpin où il vous faudra passer entre les portes en un minimum de temps sans vous casser la figure !

    Vous avez le Biathlon, qui exige aussi de savoir gérer votre rythme cardiaque, où vous alterner course à ski et tir à la carabine !

    Vous avez le Patinage Artistique ! A ce sujet, dans certaines versions du jeu, il semble y avoir eu un bug car si vous ne faites que des chutes mais en rythme, vous pourrez aussi bien vous retrouver avec un 0.0 ou avec un 6.0 ! C'est tout ou rien ! Et aléatoire !

    Vous avez le Patinage de Vitesse où deux compétiteurs s'affrontent chacun sur une moitié horizontale d'écran pour être le plus rapide !

    Vous avez le Bobsleigh où il vous faudra réaliser le meilleur temps en compensant la force centrifuge de votre engin en vous penchant dans l'autre sens sous peine de chuter !

    Le Saut à Ski vous demandera de maintenir une position adéquate dans les airs durant votre envolée pour atterrir le plus loin possible sur vos deux pieds !

    Il y a enfin le Ski Acrobatique - ou "Hot Dog" -  où vous devrez enchaîner les figures et là encore retomber correctement !

    On le voit, si il est possible de réaliser de bons scores - il y a un tableau des "Records du Monde" ! - il est aussi possible de complètement se foirer en chutant ! Performance alors nulle !

    Un jeu assez divertissant au final ! Avec la possibilité de faire toutes les épreuves ou seulement quelques unes dans une partie !

    J'aimais assez ce Winter Games qui était très populaire dans notre "Aquarium" !

    A bientôt !


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  • Quinze ans - Philippe LabroQuinze ans est un roman semi-autobiographique, qui raconte de manière romancée l'adolescence de son auteur, Philippe Labro ! C'est une fenêtre sur une époque révolue, regrettée où le monde semblait plus simple et plus calme !

    Dans l’œuvre de Labro, Quinze ans se situe après Le Petit Garçon et avant L’Étudiant étranger. Le jeune adolescent y fait la connaissance d'un jeune homme Alexandre et sa sœur Anna. En lisant ce pitch, on pense aussitôt au Grand Meaulnes d'Alain-Fournier ! Il y a quelques points communs mais cela s'arrête là !

    Époques rêvées de l'enfance et de l'adolescence ! Pas sûr car les adolescents étaient alors - au début des années 1950 - plus libre et plus bridés dans leurs élan - on est avant la rupture de mai 68 !

    Le "petit garçon" a grandi et est donc ado à Paris ! Solitude, rêves, attente ponctuent son quotidien ! L'arrivée d'Alexandre, être plein de grâce, svelte, est comme une révélation ! Le narrateur se lie avec cet être élégant et prend le thé en fin de journée avec lui chez la vieille, curieuse et mystérieuse "Madame Ku". Puis c'est la rencontre avec Anna et notre adolescent en tombe amoureux ! C'est donc aussi l'histoire d'un premier amour !

    Époque plus simple oui car le monde était alors divisé en deux blocs - pendant la Guerre Froide : le Bien contre le Mal ! Plus calme, pas sûr car la Guerre de Corée est là ! Dans ce monde, les jeunes n'ont pas droit au chapitre, dénués de droits et de moyens ! Pas de télé, pas de vitesse,  pas de pilule...

    Mais dans ce contexte où les choses allaient moins vite, l'amour est peut-être plus véritable et se déclame comme de la poésie ! Un roman plein de nostalgie assurément ! La frontière entre amitié et amour est floue et notre narrateur espère que quelque chose d'exceptionnel lui arrive !

    Un roman d'apprentissage de Philippe Labro ! J'ai bien aimé et cela se lit vite !

    A bientôt !


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  • Eminem est un rappeur au style corrosif, habitué à perpétrer le scandale avec son personnage de Slim Shady et son autre identité de Marshall Mathers (son vrai état civil !), maniant l'insulte et la blague scatophile ! Il n'en est pas moins un rappeur de talents, bien au dessus du lot !

    Avant d'être révélé par Dr Dre, Eminem a connut des années de galère ! Pas facile de s'imposer dans un milieu trusté par les Noirs quand on est un petit Blanc ! Mais ayant connu les vaches maigres, le jeune rappeur avait la rage au ventre et était tout aussi légitime que n'importe quel Black ! Il a fait ses armes au cours de Battles  - des clashs entre rappeurs - la nuit tombée !

    Ce sont les premières années de la carrière et de la vocation d'Eminem que raconte 8 Mile, film de Curtis Hanson, sorti en 2002 ! Les péripéties que traverse Jimmy "B-Rabbit" Smith Jr., le personnage interprété par Eminem, ressemble à ce qu'il était dans ses jeunes années : Il participe à des Battles et cela ne se passe pas bien puisqu'il se fait humilier à plusieurs reprises !

    Jimmy s'enfonce dans la déprime ! Son quotidien est morne, entre l'usine de tôle de voitures où il travaille et sa cohabitation avec sa mère alcoolique, Stephanie - jouée par une Kim Basinger sur le retour ! - sa sœur Lily et l'ami squatteur de sa mère, Greg !

    Notre jeune homme comprends alors qu'il n'avance pas et, au lieu d'accuser les autres, décide de devenir le seul maître de son destin ! Il décide de laisser tomber le rap - et ses rêves illusoires ! -  et de se prendre en main à l'usine !

    Se sentant alors mieux dans sa peau, Jimmy reparticipe alors à des Battle avec la nouvelle force et la nouvelle confiance qu'il a acquise ! Après avoir fait le ménage dans sa vie et dans sa tête, Jimmy va alors gagner des Battles d'anthologie !

    Un film très volontaire qui parle de confiance en soi !

    J'aime bien ce film aussi pour la présence de Brittany Murphy, déjà vue dans Sin City qui joue ici la petite amie du héros, Alexandra "Alex" Latourno ! Je regrette tellement qu'elle soit décédée si tôt en 2009 d'une infection par un champignon ! J'ai toujours un poster d'elle en petite tenue dans ma chambre !

    Un film qui vaut aussi pour sa bande sonore. Comme l'album 8 Mile Soundtrack qui contient le titre Lose Yourself pour lequel Eminem remporta l'Oscar de la meilleure chanson originale en 2003 et aussi l'album More Music From 8 Mile avec des tubes de l'année 1995 où se déroule le film comme des morceaux du Wu-Tang Clan, de Mobb Deep, OuKast ou encore The Notorious B.I.G. !

    Des artistes connus de rap font des apparitions furtives dans le film comme Proof - ami d'Eminem mort assassiné en 2006, Xzibit, DJ Head - ex-DJ d'Eminem - et Obie Trice !

    Il faut toutefois relativiser mon propos introductif à ce billet ! Si, en effet, beaucoup de fan du chanteur considèrent 8 Mile comme autobiographique, Eminem, lui-même, nuance ce propos en déclarant que le film n'est que semi-biographique ! Le chanteur ne voulait pas que les gens le prennent en pitié en ajoutant néanmoins que sa vie réelle est encore plus pathétique que celle de Jimmy montrée dans le film !

    Enfin, pour être complet, disons que l'action se passe à Détroit, ville connue pour son industrie automobile sur le déclin !

    A bientôt !


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  • Le colonel Chabert se situe à mi-chemin entre la longue nouvelle et le court roman.

    Composé en 1832, sous le titre de La Transaction, le texte connu plusieurs versions et correction comme Balzac en avait l'habitude.

    Finalement, il s'insère dans La Comédie humaine dans les "scènes de la vie privée" juste après Le père Goriot.

    Le récit raconte l'histoire d'un officier de l'armée napoléonienne, supposé mort à la bataille d'Eylau mais qui en réalité s'est retrouvé nu dans un charnier, avec une blessure à la tête (évocation qui rappelle le romantisme noir!) et s'en est réchappé.

    Privé d'identité, après une longue errance, le colonel Chabert - ou celui qui se prétend être le colonel Chabert - retrouve la France de la Restauration et se rend dans l'étude de Derville afin de récupérer son identité et sa femme, remariée depuis lors et devenue comtesse de Ferraud.

    Je ne saurais que trop vous recommandé le livre de Aude Déruelle, dans la collection Foliothèque (numéro 143) qui est une étude pertinente du texte de Balzac. A coté d'un essai sur le colonel Chabert, vous y trouverez un dossier sur l’œuvre.

    Pour vous mettre l'eau à la bouche, je vais juste évoqué deux points de l'étude.

    Tout d'abord, le texte de Balzac propose une version dégradée de l'épopée. Par le registre familier de la langue, d'une part.

    Chabert sort de la fosse en s'aidant d'un bras d'un cadavre démembré. Il devient donc un être à trois bras. Il est "une caricature inversée de Cerbère". Chabert tente de sortir de l'enfer au lieu d'en gagner la porte.

    D'autre part, un des  clerc de l'étude lance une boulette de papier à la tête de Chabert lorsqu'il se rend à l'étude. La boulette fait contrepoint au boulet de la grande bataille. De plus, la boulette féminise le boulet et marque la victoire de la femme sur le colonel, à savoir la comtesse de Ferraud.

    On peut aussi voir dans le colonel Chabert un intertexte avec L'Odyssée, et la figure d'Ulysse.

    Chabert veut rentrer chez lui. Il semble un vieillard aux yeux de ceux qui l'ont connu. Dans l’œuvre d'Homère, Ulysse est reconnu par sa nourrice et hébergé chez un porcher. Ici, Chabert est logé chez Vergniaud qui produit du lait pour Paris.

    Voila quelques arguments tirés de l'étude fascinante de A. Déruelle. Je vous en recommande la lecture.

    Je suis un grand admirateur de Balzac et j'aurais l'occasion de présenter d'autres parties de la Comédie humaine.

    Bonne lecture et à bientôt pour une autre chronique!


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  • Tiger Road - CapcomTiger Road est un jeu vidéo de plateformes, développé par le géant Capcom et édité en 1987 en borne d'arcade !

    Vous êtes un jeune moine qui progresse sur la voie de la Technique du Tigre de Oh-Lin ! Hélas, une secte rivale, celle du Dieu Dragon (la thématique asiatique de l'opposition classique entre Tigre et Dragon !), attaque votre monastère et kidnappe tous les apprentis ! Vous devez alors vous mettre en chemin car vous aurez une longue route à parcourir pour arriver au terme de votre voyage au long de cinq niveaux parsemés d'autant de petits "tableaux" !

    La Voie du Dragon est tout autant la route jusqu'au monastère ennemie où vous croiserez nombres d'ennemis et de pièges très variés que votre progression dans votre initiation !

    Les ennemis sont en effet très diversifié, de même que les boss de niveaux ! Du clampin de base qui vous fonce dessus sabre au clair, à l'homme -singe, au lanceur de javelot, en passant par le zombie, l'armure vivante, l'homme-cerf-volant etc, il y a de quoi buter !

    Pour vous défaire de l'opposition, vous disposez d'une sorte de hache/hallebarde mais pouvez récolter divers bonus Tiger Road - Capcomainsi que d'autres armes ! Par moment, vous revêtez aussi votre cape bleue qui vous permets de voler dans les airs !

    Entre les niveaux, vous avez des "séances d’entraînement" au cours desquelles vous ne devez pas être touché une seule fois et au terme desquelles vous obtenez un bonus : jauge de vie améliorée, bâton qui envoie l'esprit du Tigre, etc,...

    Attention car votre jauge de vie peut baisser très vite ! Le jeu, en apparence simple, est en réalité assez ardu ! Pour ma part, j'y jouais au bar-tabac La Marine à cette époque et je l'appréciais particulièrement pour sa diversité, ses graphismes, son scénario et sa prise en main ! Mais n'ai jamais réussi à le terminer !

    Le jeu dfut évidemment adapté ! Ce fut la société U.S. Gold qui s'en chargea - sur Amiga, Amstrad CPC, Atari ST, DOS et ZX Spectrum, les machines de l'époque ! Moi, je ne mis jamais la main sur aucune de ces versions de salon - c'est à dire dans mon cas, sur les versions Atari ST, Amstrad CPC ou DOS au lycée !

    Un très bon jeu, très soigné comme Capcom, le papa de Street Fighter, a toujours su les faire  !

    A bientôt !


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  • Dans les années 1990, la grande mode, au cinéma, était aux tueurs en séries ou serial-killers en VO ! Le plus connuBasic Instinct - Paul Verhoeven étant Hannibal Lecter du Silence des Agneaux ! Ces tueurs étaient rarement des tueuses... Pourtant, il est un cas incarné par la belle et mystérieuse Catherine Tramell interprétée par la star montante d'alors, Sharon Stone, dans le thriller érotique de Paul Verhoeven de 1992, Basic Instinct !

    L'action se déroule à San Francisco où une romancière richissime, Catherine Tramell donc, vit entourée d'anciens meurtriers ! Or voici que son amant, la star du rock Johnny Boz,  est retrouvé assassiné au pic à glace suite à une partie de jambes en l'air qui a mal tournée. Or ceci ressemble à un crime décrit dans un des roman de Tramell.

    Nick Curran - joué par Michael Douglas - un flic au passé chargé se voit confié l'enquête au risque de tomber entre les mains de la "mante religieuse" qu'est la romancière ! Le fin mot de l'affaire est, Catherine, au comportement fort suspect est-elle la coupable ou l'a-t'on piégée ? Le film joue tout du long sur l’ambiguïté du personnage, fan de pratique sado-masochistes !

    L'interprétation de Sharon Stone est assez remarquable ! L'actrice était jusque là connue pour des apparitions dans les films d'Alain Quatermain avec Richard Chamberlain et déjà en 1990 dans le Total Recall du même Verhoeven d'après Philip K.Dick, et avant le jackpot de Casino de Martin Scorsese en 1996 !

    Basic Instinct - Paul VerhoevenLe film a une forte connotation érotique et évidemment provoqua le scandale ! Les associations LGBT critiquèrent violemment le fait qu'une femme bisexuelle soit décrite comme une sociopathe. On reprocha, outre les scènes de sexe à Basic Instinct, une certaine "esthétisation de la violence" ! En effet, cette œuvre est très violente ! Côté sexe, on a surtout retenu la scène de l'interrogatoire de Catherine Tramell où elle croise et décroise les jambes en mini-jupe et ne portant pas de culotte dessous ! De quoi ne pas laisser de marbre le sex-addict à la ville qu'est Michael Douglas !

    Verhoeven devait tenter de renouveler en 1995 cette incursion dans l'érotisme avec Showgirls - avec Elizabeth Berkley de la série pour ados Sauvés par le gong ! - mais ce fut un flop ! Néanmoins, Basic Instinct lança, dans les années 1990, une mode des thrillers érotiques (Sex Intentions, Sex Trouble, etc, ...). Il y eut une suite en 2006, Basic Instinct 2, avec Sharon Stone mais sans Paul Verhoeven !

    Le film contient de nombreuses rebondissements ! La plupart des personnages ont un passé trouble ! La fin du récit reste ouverte et plusieurs interprétations sont possibles !

    Un thriller qui a marqué son époque en suscitant un parfum de scandale ! Le scandale est un peu retombé depuis et Basic Instinct se regarde néanmoins avec plaisir par tous les fans d'intrigues alambiquées et de twist infernaux !

    A bientôt !


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  • Le Bourgeois gentilhomme - MolièreDurant le XVIIème siècle - le Grand Siècle ! - la Cour française autour du Roi-Soleil, Louis XIV, illumina toute l'Europe par son éclat culturel et fut, particulièrement au siècle suivant, siècle des Lumières, le modèle à imiter !

    A Versailles, le Monarque français faisait donner de prestigieuses représentations - pendant que son peuple mourrait de faim soit dit en passant ! - et on y voyait feux d'artifices, jeux nautiques, bals, concertos, pièces de théatre et comédie-ballets !

    Le Bourgeois gentilhomme est une comédie-ballet de Molière, en trois puis cinq actes, en prose, représentée pour la première fois le 14 octobre 1970 devant Louis XIV, non pas au Château de Versailles mais à Chambord. Le texte est de Molière, la musique de Jean-Baptiste Lully et les ballets de Pierre Beauchamp ! Ce genre - dont Le Bourgeois gentilhomme constitue un chef-d’œuvre - mêle en effet théâtre, musique et danse !

    A travers cette pièce, Molière flatte en quelque sorte la noblesse en tournant en dérision un riche bourgeois qui veut adopter le mode de vie des nobles ! Une scène célèbre est celle où M. Jourdain ignorait qu"il faisait de la prose". Notre bourgeois, Jourdain, se fait donner des cours d'apprentissage des armes, de danse, de musique et de philosophie.

    Par ailleurs, Jourdain courtise Dorimène, une marquise veuve amenée sous son toit par son amant, un comte autoritaire, qui compte bien tirer partie de la crédulité et de la naïveté du bourgeois !

    La femme de Jourdain, et Nicole sa servante, se moque de notre gars et s'inquiète de la tournure des événements, souhaitant le ramener à la réalité, surtout lorsque le vieux bougre refuse le mariage de sa fille Lucile avec Cléonte parce qu'il n'est pas noble ! Mariage d'amour contre mariage de raison ! Pas la norme à l'époque !

    On trouve aussi dans cette pièce des "Turqueries" alors à la mode à cette époque ! En effet, pour des raisons politiques de rivalités avec le Saint-Empire Romain Germanique et l'Autriche, Louis XIV souhaite se rapprocher du Sultan et de la Grande Porte ! L'Orient fait alors rêver et c'est une puissance avec laquelle il faut compter, qui n'a cesser de manifester des visées expansionnistes - bien avant la déroute de la Première Guerre mondiale et depuis la Prise de Constantinople par ces Turcs en 1453 ! De même, dans ces années-là, le Sultan fit une visite en France dont on parla beaucoup !

    Cléonte décide de jouer à tour à Jourdain et se fait passer pour le Grand Turc ! Il réussit alors à obtenir le consentement du bourgeois après l'avoir promu "Mamamouchi" lors d'une cérémonie burlesque !

    Encore une fois, on retrouve des personnages pris par la folie des grandeurs et qui tombent dans le ridicule, en proie à une forme de folie ! Ce sont les valets et les petites gens qui une fois de plus se jouent des puissants !

    Une excellente pièce très drôle à lire - et sûrement encore plus à voir en comédie-ballet ! Ai assisté dans les années 2000 à une représentation du Bourgeois gentilhomme donné par la compagnie de théâtre amateur de Ouistreham, constituée de jeunes comédiens ! Ce fut très plaisant ! L'ai aussi étudié ensuite en Lettres modernes !

    Molière est un indémodable !

    A bientôt !


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  • André Gide est un auteur dont je reconnais le talent ! Toutefois ce ne fut pas gagné lors de mon premier contact L'immoraliste - André Gideavec son oeuvre ! C'était en 1988, en classe de Première Scientifique avec le roman publié en 1902, L'immoraliste  !

    J'avais alors détesté cette histoire d'un type qui abandonne sa femme et qui se livre à la pédérastie/pédophilie sur de jeunes garçons arabes au Maghreb ! Gide lui même penchait du côté des garçons au passage - donc quelle part d'autobiographie ? En plus, j'avais un prof de Français très maniéré et que je détestais ! Cela ne m’empêchait pas d'avoir les meilleures notes de la classe même si le jour de l'oral du Bac de Français, je me récoltais un "cuisant" 9/20 donc pas la moyenne ! Ça n'augurait de rien puisque vingt ans plus tard, je devais faire des études de Lettres après m'être lancé dans l'écriture !

    Ce que je reproche à L'immoraliste, c'est précisément son côté immoral ! C'est le récit de la renaissance d'un homme après une longue maladie, qui recouvre la santé et sent en lui un changement de physiologie - plus proche de la nature, il se baigne nu ! - qui le bouleverse !

    Cet homme, c'est Michel, "l'immoraliste" dont le narrateur - qui est un autre personnage, - raconte les confidences. Marcel est un érudit peu concerné par la chair - mais cela va changer après sa maladie - qui a épousé une femme dévouée Marceline qui va le veiller pendant toute sa convalescence. Si Marceline ressent des sentiments plus vifs pour son mari, lui n'éprouve pas de véritable amour pour sa femme.

    Le couple fait un voyage en Afrique du Nord et Michel tombe malade et lutte contre le trépas à Biskra, en Algérie! Ce sera la vision des jeunes garçons pleins de santé - pour qui il ressens dès lors une attirance - qui va le faire se rétablir. Dès lors, Michel est un homme neuf, attentif à son corps et qui s'ouvre à la sensualité !

    Il semble bien que pour Gide et dans ce roman, les questions de morale aient trait/ soient en rapport avec le corps  - sans doute aussi en lien avec l'éducation religieuse bien qu'il n'est pas évident que l’Église condamne le corps, la concupiscence oui, l'adoration du corps crucifié et les mortifications oui mais il y a des éloges du corps chez Saint Augustin il me semble ! Enfin je digresse là !

    Une fois remis, Michel témoigne sa reconnaissance à Marceline et le couple fait un voyage en amoureux en Italie puis rentre en France pour vivre en Normandie et à Paris où Michel est nommé au Collège de France. C'est là qu'il rencontre Ménalque qui promeut une philosophie sensualiste qui est aussi devenue celle de Marcel et procure plaisir et désagrément, exaltation et irritation.

    C'est alors Marceline qui va tomber malade suite à une fausse couche. Michel ne lui laisse pas le temps de se rétablir en Suisse où le couple est installé mais les ramène à Biskra puis vers Touggourt. C'est un chemin de perdition car Marceline meurt abandonnée, épuisée et amère tandis que Michel mène une vie désœuvrée dont ses amis finiront par l'arracher !

    On a là un récit entre Éros et Thanatos ! Le plaisir associé au Pêché originel et à la concupiscence donc ! J'avais relu ce roman en 2005 et l'avait trouvé plus intéressant qu'à la première lecture adolescent ! Comme quoi, on ne fait jamais les mêmes lectures suivant notre âge !

    Par la suite, je devais lire dans la foulée : Les Caves du Vatican, La Symphonie pastorale et Les Faux Monnayeurs  !

    A bientôt !


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  • L'Arme fatale - Richard DonnerIl est des acteurs qui ont marqué les années 1980 et 1990 ! Harrison Ford, Clint Eastwood,  Kevin Costner, Michael Douglas, Bruce Willis, Keanu Reeves, Brad Pitt, Will Smith plus proche de nous, sont de ceux-là ! Et aussi Mel Gibson ! Ce dernier fut révélé par des films comme L'année de tous les danger de Peter Weir mais il accéda véritablement à la notoriété avec des séries de films comme les opus apocalyptiques de Mad Max  ou encore les aventures policières avec une touche de comédie/comique L'Arme fatale - Lethal Weapon en VO -  de Martin Riggs et son collègue Roger Murtaugh incarné lui par l'afro-américain Danny Glover !

    L'Arme fatale, réalisé par Richard Donner et sorti en 1987 est le premier d'une série de quatre films - qui donna dans les années 2010 - plus récemment en 2016 - aussi une série-télé avec des acteurs différents !  Ce mélange d'intrigue policière, d'action et de comédie autour d'un duo de flics appartient au genre spécifique des "buddy movies" comme Tango et Cash, Bad Boys ou Rush Hour !

    Roger Murtaugh est un policier proche de la retraite qui aspire à la tranquillité ! Seulement voilà, il tombe sur un os ! On lui assigne comme coéquipier Martin Riggs, un jeune flic enragé et suicidaire depuis la mort de sa femme ! Mais les deux se découvrent vite des points commun, notamment d'avoir tous deux participer à la guerre du Vietnam !

    C'est ce conflit qui sert de point de départ à l'intrigue de ce premier épisode ! La fille d'un ami marine de Roger meurt dans des circonstances louches ! Ceci va conduire nos deux inspecteurs sur la piste d'un trafic d'héroïne monté par d'anciens soldats de la "Shadow Company", menés par le général McAllister !

    L'intrigue se passe sur la Côte Ouest des USA, à Los Angeles, "ville de tous les vices et de toutes les excentricités" ! Les deux flics forment un duo détonnant, Riggs utilisant des méthodes peu orthodoxes, et Murtaugh étant un peu le garde-fou du duo ! N'empêche que les deux se portent mutuellement assistance et se sauvent plusieurs fois la mise !

    On rit de voir le débonnaire Roger embarqué dans des plans pas possible par Martin ! Côté action, on est servi, fusillades, explosions... Les adversaires sont des Forces Spéciales comme le personnage de Mel Gibson et ça dépote ! L'alchimie des deux personnages fonctionne à merveille ! Tant mieux car une bonne partie du film repose la-dessus ! Roger Murtaugh va donner à Martin Riggs une nouvelle raison de vivre à al fin du film ! C'est parti pour d'autres aventures !

    Ce film fut un véritable succès à sa sortie, lançant donc une tradition des buddy movies dans lesquels allaient briller Sylvester Stallone, Will Smith, ou Jacky Chan ! C'est aussi un peu la même formule qui est utilisé dans le film Men In Black qui en est une sorte de dérivé dans le domaine de la SF !

    Moi, à l'époque, pris par mes études et mes jeux vidéo, je passais un peu à côté de ce phénomène L'Arme fatale ! Ce fut ma cousine Valérie P. qui m'en parla la première fois et son père, mon oncle Dédé me prêta la cassette vidéo ! Par contre, j'allais voir les opus 3 et 4 au cinéma dans les années 1990 !

    A bientôt !


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  • Isaac Asimov était un écrivain visionnaire et donc, pour cette raison, versé dans la Science-Fiction ! Il possédait de Fondation - Isaac Asimovvastes connaissances scientifiques et était un vulgarisateur dans ce domaine ! On lui doit essentiellement deux œuvres maîtresses, d'une part le Cycle des Robots - où il pose les fameuses "Lois de la Robotique" -  et le Cycle de Fondation - où l'Humanité se lance à la conquête des étoiles grâce à sa somme de connaissances ! C'est au premier roman de ce Cycle de Fondation, intitulé sobrement Fondation auquel nous allons nous intéresser dans ce billet !

    La SF d'Asimov est assez "technique"  mais pas autant que celle d'un Arthur C. Clarke et sa "hard-SF" car la SF du premier conserve certains aspects "Space-opéra" !

    Fondation est un "roman" composé en fait de cinq nouvelles écrites entre 1942 et 1944 et regroupées en 1951 pour former ce livre. Des préquelles furent écrites par la suite, qui se situent donc avant ! Mais dans ce premier livre, qui se déroule 22000 ans environ dans le futur, on couvre une période de 500 ans d'un interrègne qui voit la chute de l'Empire des humains !

    En effet, nous sommes 13 à 15 millénaires après la perte de la Terre, devenue inhabitable ! L'Humanité s'est déplacée vers les étoiles et a formé un Empire qui englobe toute la Voie lactée et 25 millions de mondes habités - rien que ça ! Sa capitale est le monde de Trantor, entièrement recouverte de dômes en métal !

    Au cours de ce 13ème millénaire, un homme, Hari Seldon, invente une science statistique, la psychohistoire et prédit la chute de cet Empire, suivi de 30000 ans de barbarie précédant la naissance d'un autre Empire. Comptant réduire cette période trouble à 1000 ans, Seldon va créer la Fondation qui aura pour tâche de rassembler tout le savoir humain dans une Encyclopédie. La planète Terminus accueillera cette Fondation ! Mais Seldon crée en secret une Seconde Fondation, pour épauler la première, située à l'autre bout de la galaxie, à Star's End !

    Le livre contient donc cinq parties qui reflètent cinq étapes historiques du processus et de la Fondation !

    Tout d'abord, on a "les Psychohistoriens" qui montre l'exil d'Hari Seldon sur Terminus avec son équipe, après son jugement. Il commence alors à rédiger l'Encyclopédia Galactica pour conserver le savoir de l'Humanité pendant la période de barbarie à venir ! Seldon est alors vu comme un agitateur politique dont l'Empire souhaite se débarrasser !

    La deuxième partie se nomme "les Encyclopédistes" et se déroule 50 ans plus tard. Les provinces impériales autour de Terminus se proclament à tour de rôle royaumes indépendants et les prophéties/ prédictions de Seldon s'accomplissent ! Salvor Hardin,  le maître de Terminus entre alors en action pour préserver sa planète. Lors de l'anniversaire de la Fondation, Seldon apparaît en hologramme pour révéler que l'Encyclopédie n'était qu'un prétexte pour créer la Première Fondation. Ayant tout prévu pour les siècles à venir, il apparaîtra sous cette forme à chaque crise !

    On se retrouve en l'an 80 du calendrier de la Fondation avec "Les Maires" où Salvor Hardin a renversé le conseil de l'Encyclopédie et pris le pouvoir juste après la première apparition de Seldon dans le caveau. Hardin fournit alors l'énergie nucléaire, seul atout de la Fondation, aux royaumes voisins en échange de leur non-ingérence et bâtit une religion autour de cette énergie avant de s'en servir comme arme notamment contre le royaume d'Anacréon !

    Viennent ensuite "les Marchands" qui se situent en 135 après la naissance de la Fondation. Les Marchands de la Fondation font commerce d'appareils miniatures fonctionnant à l'énergie atomique. L'un d'eux se retrouve emprisonné sur Sakone, une planète où cette énergie est tabou, et il est en passe d'être exécuté ! Un autre Marchand vient à sa rescousse car l'énergie nucléaire doit toujours permettre à la Fondation de développer une religion pour contrôler les mondes voisins et étendre l'influence de la Fondation !

    "Les Princes Marchands" - en l'an 155 - conclut ce premier livre. Des astronefs de la Fondation sont portés disparus dans le secteur de Korell, détruits à l'aide d'armes atomiques. Hober Mallow, un marchand de la Fondation mène l'enquête sur la planète Korell. Sur ce monde, une civilisation basée sur des objets technologiques gigantesques s'est développée. Marlow parvient à se faire élire comme maire sur Korell et abandonne la religion comme outil d'expansion car elle n'inspire plus que rejet sur les mondes du secteur !

    Un récit bien construit - avec une évolution vers un but suivant un dessin - au long de ces cinq nouvelles ! C'est assez passionnant et, même si cela a été écrit dans les années 1940/50, ces récits restent dans les canons actuels de la SF et du Space-opéra si on mets de côté les mentions à l'énergie atomique - on est bien sûr après Hiroshima et Nagasaki et en pleine Guerre Froide avec la menace nucléaire latente !

    Ce concept de psychohistoire est également assez passionnant ! Une histoire de l'Humanité que Seldon espère prédire et contrôler au moyen de ce nouveau savoir bien que le déroulé des événements semble plusieurs fois dans les nouvelles prendre des directions nouvelles ! Mais on vous dit que Seldon a tout prévu !

    Et quelle est donc cette Seconde Fondation ? Il n'en est pas encore trop question à ce stade, dans ce premier volume !

    A bientôt !


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  • Karnov - Data EastKarnov  est un jeu vidéo de plateformes qui tient à la fois du shoot-them-up et de l'exploration ! Ce logiciel, qui date de 1987, sorti d'abord en borne d'arcade à l'initiative de Data East, fut un jeu auquel nous avions l'habitude de jouer moi et ma sœur à l'époque, sur mon Amstrad CPC ! Toutefois, ce soft était assez difficile à maîtriser et nous bloquions tout deux au niveau 3 ou 4, au moment ou les tyrannosaures apparaissaient parmi les ennemis !

    Karnov est un artiste de cirque, cracheur de feu, venu de la partie orientale de l'Union Soviétique ! Il réapparaîtra par la suite dans d'autres jeux du même éditeur, notamment dans Bad Dudes VS. DragonNinja en tant que boss de fin du premier niveau ! Mais dans son jeu éponyme, il parcourt des contrées diverses et variées, villes en ruines, montagnes, souterrains, désert, jungle, fonds marin, en vue de réunir les différentes parties - un peu moins d'une dizaine - d'une carte qui mène à un fabuleux trésor !

    Karnov crache donc le feu sur ses ennemis, ennemis d'une incroyable diversité ! Il y a de tout ! Des assassins, des djinns, des dragons chinois, des chauves-souris, des hommes-poissons, des hommes arbres, des rochers animés, des diablotins, des idoles animés, des hommes dorés, des chevaliers en armure, jusqu'au boss final du neuvième et ultime niveau, surnommé le "Wizard" ou "Sorcier" en VF !

    Le jeu est aussi intéressant par les objets que le héros peut ramasser en chemin et utiliser quand il le veut : échelle, bombes, ailes, chariot, casque, boomerang, sans compter les boules oranges qui accroissent sa puissance de feu !

    Et comme souvent une musique obsédante accompagne votre progression ! Le moindre contact avec un ennemi - ou un tir ennemi ! - est mortel !

    Outre la version en quadrichromie de l'Amstrad CPC, ce jeu sorti aussi sur Famicom et NES (Nintendo Entertainment System) !

    J'ai passé de nombreuses heures adolescent sur ce jeu mais il fut bien frustrant de finalement rester bloqués au même endroit du parcours systématiquement !

    A bientôt !


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  • Jail Break est un jeu vidéo développé sur bornes d'arcade par le Japonais Konami en 1986 ! C'est un Beat them all Jail Break - Konamiqui vous demandera beaucoup de dextérité !

    Un coup d'éclat a eu lieu au pénitencier et les malfrats se font la malle et investissent les différentes zones de la ville ! C'est la panique ! C'est du moins ce que montre la séquence d'introduction : des bandits armés jusqu'aux dents prêts à en découdre !

    Quant à vous, vous êtes un courageux flic qui arrive à la rescousse, armé de votre seul pistolet ! Par la suite, heureusement, vous pourrez mettre la main sur un fusil et même sur un bazooka qui vous sera utile pour descendre les gredins motorisés !

    Vous parcourez les rues de la ville, le parc, le pont, le port puis la prison, slalomez entre les balles des ennemis tout en évitant de descendre les civils, femmes et enfants, bien mal inspirés de se trouver par là ! Le décor est en 2D - ou fausse 3D avec un effet de profondeur ! Il y a cinq niveaux en tout !

    Les bandits ne se privent pas pour vous tirer dessus, vous balancer des coktails molotov et surgissant même des bouches d'égouts !

    Voilà, il n'y a pas grand chose à dire sur ce jeu - à tel point que sa fiche Wikipédia est bien vide !

    A bientôt !


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  • Vampire : La Mascarade fut une petite révolution dans le monde du jeu de rôles ! Il y eut un avant et un après ! En Vampire : La Mascarade - White Wolfeffet, avant la parution de ce jeu de l'éditeur White Wolf, les jeux de rôles reposaient principalement sur la simulation, privilégiant la mécanique ! Avec Vampire, cet aspect de simulation du réel n'est certes pas délaissé - avec le recours aux dès à 10 faces représentant des pourcentages pour les actions de jeu - mais le jeu inaugure surtout l'ère du story-telling et des backgrounds fournis, l'approche "narrative" de l'art du Conteur !

    Vampire : La Mascarade  surfe aussi sur la mode dans les années 1990 du "gothique-punk", le retour des vampires avec les films Dracula de Francis Ford Coppola ou Entretien avec un vampire d'après les romans d'Ann Rice ! Le jeu qui nous intéresse ici sort en 1991 et inaugure l'univers de jeu de White Wolf intitulé "Le Monde des Ténèbres" ! D'autres jeux partageant le même univers suivront : Loup-garou, Mage, Wraith, Changelin,... ainsi que des versions alternatives de ces jeux se déroulant, selon les jeux, au Moyen-âge, à l’Ère Victorienne, en Asie, en Afrique, au Far-West, à la Renaissance, etc,...

    A l'époque, j'avais investit dans ce jeu, du moins financièrement - et avais acquis le livre de base ainsi que quelques suppléments, Chicago by Night, Le Succubus Club, etc.. Mais en réalité, cela demandait niveau investissements, encore plus de travail au niveau de la préparation et de la mise en oeuvre des parties de jeu et je fut bien vite découragé ! Au point que j'ai revendu tous mes manuels sur eBay au début des années 2000 !

    Vampire : La Mascarade - White WolfLe monde est sous la domination secrète des vampires, qui dans l'ombre, tirent les ficelles - cette aspect, "être qui craint la lumière du jour mais en fait dirige tout", m'a toujours paru délirant ! Ces vampires se rangent en divers clans, au doux noms de Brujah, Gangrels, Malkaviens, Nosfertaus, Toréadors, Tremeres ou Ventrues, chacun représentant un  archétype de vampire et donc une sorte de classe de personnage ! Les clans que je viens de citer font partie de la Camarilla, une organisation millénaire qui mets en œuvre la Mascarade du titre qui vise à protéger le secret de l'existence des vampires ! Elle s'oppose au Sabbat, des sortes de renégats qui prônent la violence à outrance et la domination par ce biais des humains, et mettent ainsi en péril le secret ! Le Sabbat a aussi ses (anti-)clans dont les Lasombras et les Tzimisces ! Enfin, il y a des clans neutres : les Assamites, les Giovannis, les Ravnos et les Sethites ! Je passe sous silence les Lignées du Sang qui sont des clans disparus !

    Il y a donc de quoi faire au niveau des intrigues même si tout parait au final assez cadré et paradoxalement, de ce fait, réduit un peu la liberté du Conteur ! Il y a la Quête de secrets millénaires, les luttes entre jeunes et anciens, les plus anciens vampires étant les Mathusalems - et au dessus les légendaires Antédiluviens - en sommeil ! Vous, vous incarnez un vampire récemment étreint entre la 13ème et 15ème génération ! Tout cela, à tout les niveaux, n'est finalement qu'une question de luttes d'influences ! Enfin, il s'agit aussi pour les PJ de contrôler la Bête qui est en eux !

    Vampire : La Mascarade est au final un excellent jeu - mais fort exigeant, complexe - et qui connu plusieurs éditions, aussi connu pour les magnifiques illustrations de Tim Bradstreet ! Pour ma part donc, n'ai hélas pas eu beaucoup l'occasion d'y jouer dans mon club de jeux de rôles Sortilèges, dans les années 1990 - n'ai donc pas vraiment accroché et préférais de beaucoup le cinquième jeu de la gamme "Monde des Ténèbres" à savoir Changelin : le Songe, un peu plus "optimiste" ! Car en effet, c'est une caractéristique de Vampire et de ce "Monde des Ténèbres" en général, comme l'indique le nom même, d'être sombre et désespéré - certes avec des degrés selon les jeux concernés !

    Enfin, Vampire : La Mascarade a fait l'objet d'une adaptation assez rapidement en GN - Grandeur Nature - où vous pouviez vous mettre dans la peau de vos personnages au sein du projet "Mind's Eye Theatre"!

    La première édition du jeu est signée Mark Rein-Hagen et il y eut aussi des jeux vidéo et des jeux de cartes à jouer et à collectionner dans la mouvance de la mode lancée à la même époque par Richard Garfield et son Magic : L'Assemblée !

    Aiguisez vos crocs !

    A bientôt !


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  • Le narrateur de ce roman est un marchand de canons. Menacé par un scandale et des poursuites judiciaires, il décide de détruire l'impressionnante masse de documents qu'il a rassemblé au cours de sa carrière.
    Alors qu'il brûle ses archives, le remord l'étreint et il se dit que tout ceci ferait un bon roman d'espionnage.

    Notre marchand de canons a toujours voulu vivre sa vie comme un roman de John Le Carré. Le récit nous mène de l'Irak de Saddam Hussein à l'Afrique du Sud de l'Apartheid, en passant par la Georgie, le Venezuela et d'autres zones de tension de la planète.

    Le roman use d'une écriture journalistique, oscillant en cela entre la fiction et le reportage. L'auteur clame que toutes les dates et les noms sont vrais.

    Le Journal intime d'un marchand de canons est le premier volume d'une série sur l'envers de la Mondialisation qui comprendra Le Journal d'un affameur et Le Journal d'un manipulateur.

     Sans être un chef d'oeuvre, ce livre se laisse lire facilement.

    A éviter toutefois si vous êtes allergiques aux romans à la Tom Clancy ou au film Lord of War.


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  • LucasArts, la filiale jeux vidéo de LucasFilm, a toujours eu à cœur de diversifier son offre de produits, se reposant essentiellement, à partir des années 1990, sur la licence Star Wars revenue en force et travaillant avec des sous-traitants comme Totally Games, Coolhand, Electronic Arts etc,...

    Donc Star Wars devait faire plusieurs immersions dans le domaine du jeu de stratégie /Wargames ! On eut Force Commander, Galactic Battlegrounds et Empire at War  ! Mais avant cela, il y eut Star Wars Rebellion en 1998 !

    Star Wars Rebellion  est un jeu de stratégie avec gestion de ressources ! Il n'y a pas de phases de combats à la Warcraft / RTS - c'est à dire avec des animations à gogo ! - comme on trouvera dans les jeux qui suivront ! Ce n'est donc pas un Real-Time Strategy Game ! Plutôt un jeu qui se déroule par fenêtres !

    Star Wars Rebellion - LucasArts

    Vous pouvez jouer la Rébellion ou l'Empire ! Évidemment, comme dans les films, l'Empire a plus de ressources mais l'Alliance a un meilleure réseau d'espions et pratique un travail de sape ! La carte de la galaxie comporte 200 mondes qu'il faut contrôler pour s'en approprier les ressources, construire des usines, des casernes et des chantiers navals qui produiront ensuite vos troupes vous permettant d'étendre votre influence !

    Vous disposez aussi de personnages-clés : les héros des films ! Luke, Han, Leia, Dark Vador, l'Empereur mais aussi tirés de tout l'Univers Étendu de l'époque ! Soixante personnages en tout qui feront, selon leurs compétences, de la diplomatie, du sabotage, de l'espionnage, de la Recherche-Développement !

    Dire que ce n'est pas un RTS est aller un peu vite car on a quand même droit à des phases de combats spatiaux en 3D où vous pourrez disposer vos vaisseaux, forcer des blocus et prendre les planètes ! Mais pour les combats terrestres, on n'a pas de telles phases de jeu - ce n'est donc pas un RTS !

    Attention car vos personnages peuvent se faire capturer voire tuer ! C'est une des conditions de  victoire : capturer certains héros ! Ou alors prendre le contrôle de toute la galaxie ! Il est aussi possible de construire des Étoiles de la Mort ! Mais attention car des actions trop brutales peuvent entraîner des revirements de loyauté des planètes !

    Le jeu dispose aussi d'une encyclopédie qui vous fournira informations à gogo sur les personnages et les planètes !

    Un jeu très prenant - comptez une dizaine d'heures pour une partie ! J'adorais jouer à ce jeu à l'époque - qui n'est pas d'une difficulté folle mais demande tout de même du doigté ! Heureusement, il y a les sauvegardes pour revenir sur une partie mal engagée !

    A bientôt !


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  • Un des questionnements des théoriciens de la Littérature est de savoir d'où vient l'inspiration ! Le poète est-il "guidé par les muses" ou son oeuvre résulte-t'elle d'un travail acharné ? Sans doute un peu des deux ? 5% d'inspiration et 95% de sueur !

    Dans cet optique, il existe un imaginaire de la drogue comme substance capable d'ouvrir les "portes de la perception" et de mener l'écrivain vers une meilleure connaissance du réel ! Ou a contrario de le faire sombrer et de tuer sa création !

    Je vais maintenant vous exposer succinctement les rapports entre drogues et Littérature - à traits grossier certes ! - en me basant sur un dossier du Magazine Littéraire N°542 d'avril 2014 dont je fais ici la synthèse !

    Depuis le XIXème siècle, l'univers des drogues tient une grande place dans la Littérature ! Par un imaginaire produit via le recours aux drogues, la nécessité de s'altérer et aussi par l'image que la littérature donne des drogués - qu'on pense à un exemple célèbre, celui de Sherlock Holmes chez Conan Doyle ou plus proche de nous dans le roman American Psycho de Bret Easton Ellis. La drogue et l'addiction deviennent une figure de récit.

    En 1821, Thomas de Quincey livre son récit autobiographique, Les Confessions d'un mangeur d'opium anglais et son consommateur de laudanum, mélange d'opium et d'alcool. Rappelons que l'opium est alors de consommation courante en médecine et pas encore prohibé ! Cet écrivain est le premier à réfléchir sur les modifications physiques et psychiques occasionnées par les drogues !

    Par la suite, on peut rapprocher d'une expérience de toxicomane les hallucinations de Raphael de Valentin dans le magasin d'antiquités dans La Peau de Chagrin de Balzac. De même, la possibilité de fumer de l'opium en pipe est évoquée dans Mademoiselle de Maupin de Théophile Gautier. Dans les Confessions de Musset, l'auteur semble partir dans un délire, rien qu'à imaginer l'effet du laudanum ! Il est aussi question de haschich chez Nerval dont on sait qu'il finira par se pendre à un réverbère !

    Drogues et Littérature

    Pourquoi les écrivains font-ils usage de drogues ? Pour calmer une douleur morale - chez Cocteau - ou physique - chez Sagan après son accident de voiture ! Aussi pour manifester le rejet des conventions sociales - chez la Beat Generation, Kerouac et Ginsberg, Burroughs aussi ! Mais il existe aussi des écrivains qui revendique la prise de drogues à titre expérimental. Ainsi Aldous Huxley relatera ses tentatives sous mescaline dans Les Portes de la perception ! Chez Michaux, c'est une expérience "par les gouffres " et par le langage !

    Mais se drogue-t'on pour écrire ou bien par ce que l'écrivain, décrivant un réel trop insupportable sur lequel il est très lucide doit prendre des substances psychoactives afin d'oublier ? L'énigme reste entière !

    Dans l'Histoire littéraire, les Surréalistes affirmeront que " le Surréalisme est le carrefour des enchantements du sommeil, de l'alcool, du tabac, de l'éther, de l'opium, de la cocaïne, de la morphine" bien que Breton condamna la drogue avec fermeté dans son exploration du subconscient !

    On peut aussi se demander si Sartre aurait écrit La Nausée si il n'avait absorbé de l'extrait de cactus, la mescaline, suite à quoi il fut hanté pendant des années par la vision de petits crabes ! Il y aurait des drogues pour littéraires et d'autres pour philosophes !

    Dans des temps plus contemporain, c'est une vision moins "romantique" qui apparaît avec notamment l'emphase sur l'addiction et la phase difficile de sevrage - aussi les ravages de la drogue ! Entre temps, ces substances - médicinales au XIXème siècle - ont été proscrites et leurs usages réprimés pénalement ! Dans Mille morceaux, l'écrivain américain raconte, dans  un récit semi-autobiographique sa dépendance au crack et les tentatives de sevrage ! Dans Produit,  Kevin Orr raconte les symptômes du manque ! La drogue exprime alors un rejet du réel et une tentative de fuite !

    On le voit ici les choses ne sont pas si simples et les rapports entre drogues et Littérautre sont complexes et changeant selon les époques !

    A bientôt !


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  • Conan le Barbare, film de John Milius d'après Robert E. Howard, sort en 1982 et marque les esprits par son Rastan Saga - Taitoimaginaire ! La Sword & Sorcery et la Fantasy reviennent alors en force ! Le jeu vidéo qui surfe sur les modes va alors récupérer cet univers de fiction et produire Barbarian, Dragon Buster ou Black Tiger selon les firmes ! Rastan Saga est un jeu d'arcade à l'origine, développé et édité par Taito dans le genre Beat'em all ! Il sort en 1987 !

    Vous y incarnez un barbare en plein environnement hostile fait d'acier, de roc et de feu ! Vous maniez l'épée et terrassez vos adversaires divers et variés avant qu'ils ne vous touchent et fassent baisser votre jauge de vie !

    Le jeu se déroule en chapitres comme pour un roman de Howard ! Vous devez triompher de 6 niveaux - ou Rounds ! - divisés eux-même chacun en trois parties ! Pour la gloire d'une princesse, vous vous lancez à la chasse au dragon, le boss final du jeu ! Celle-ci vous a promis toutes les richesses de son royaume contre la tête de la bête !

    Vous progressez épée en avant, sautez de plateforme en plateforme, vous accrochant aux lianes ! Le tout au rythme d'une musique obsédante et épique toute en percussions ! Évitez les puits de feux avec geyser, cascades d'eau, hallebardes animées et autres pièges !

    Il est permit de ramasser des bonus, principalement d'autres armes : hache, masse d'arme, épée de feu... à durée de vie limitée ! Ainsi que des armures, potions et trésors en plus de ces armes !

    Parmi vos adversaires, vous croiserez toute la panoplie mythologique : Centaures, Harpies, Chimères, Méduses etc... Tous prêts à vous tomber dessus et vous entraîner vers le "Game Over" ! Et aussi Sorciers et Guerriers adverses ! Bref, c'est très varié là aussi!

    Rastan Saga - Taito

    Le jeu est en scrolling de profil et chaque chapitre se termine par un boss final ! Avant le Dragon !

    Rastan Saga  fut porté sur Apple II GS, Amstrad CPC, ZX Spectrum, Sega Master System ou tout simplement PC-DOS ! Il eut deux suites et connut aussi quelques clones !

    Un jeu parfait pour se détendre mais un peu ardu !

    A bientôt !


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  • Fantômas - André HunebelleA l'origine, Fantômas est un personnage de romans crée par Pierre Souvestre et Marcel Allain qui date de 1910 - 1911 : C'est donc une icône de la littérature populaire Belle Epoque, une sorte d'Arsène Lupin retors un maître du crime au coeur de sérials !

    Le personnage sera l'objet de maintes adaptations au cinéma, dès 1913 avec Louis Feuillade en films muets puis des productions en noir & blanc et parlantes dans les années 1930 et 1940 !

    Ce qui va m'intéresser ici, ce sont les films en couleurs et parlants des années 1960 avec Louis de Funès, Jean Marais et Mylène Demongeot, la trilogie d'André Hunebelle : Fantômas, en 1964, Fantômas se déchaine, en 1965 et Fantômas contre Scotland Yard, en 1967 qui clôt le triptyque !

    Nous allons parler ici uniquement du premier opus de 1964, Fantômas, qui pose les bases !

    Ce Fantômas là est un peu la réponse française à James Bond ! James Bond contre Dr No, le premier film date de 1962 ! Il n'y a pour s'en convaincre qu'à se fier à l'importance des cascades dans ces deux séries de films, réalisées pour les films de Hunebelle par Rémy Julienne qui œuvra aussi par la suite sur 007 !

    Fantômas est un voleur de haute volée dont on ignore l'identité réel ! Il commets au début du film un méfait dans une bijouterie tandis que le commissaire Juve - joué par De Funès - annonce son arrestation prochaine ! En réalité le fonctionnaire de police piétine ! Il va pourtant être assisté du journaliste Fandor - joué par Marais - et fiancé d’Hélène - jouée par Demongeot !

    Fandor est dubitatif et croit que Fantômas - qui apparaît toujours masqué - est une invention de la police ! Il bricole une fausse interview du maître du crime, ce qui mets en rage celui-ci qui enlève le journaliste et lui donne 48 heures pour se rétracter !

    Les choses en se passent pas bien  - quand Juve s'en mêle ! - et un second article parait et Fandor est à nouveau kidnappé et placé sous la garde de Lady Maud Beltham, la compagne de Fantômas -jouée par Marie-Helène Arnaud ! Juve tends alors un piège au bandit en le mettant au défi de dépouiller un défilé de mode ! Fantômas réussit alors le "casse" en prenant les traits de Fandor ! Juve est alors persuadé que Fantômas et Fandor ne font qu'un !

    Fantômas prends alors les traits de Juve et mitraille la devanture d'un cinéma afin que le commissaire soit mis en cellule ! Il a aussi enlevé Hélène mais celle-ci et son fiancé sont libérés par Lady Beltham qui a compris que son amant a un faible pour la petite amie du journaliste !

    L'inspecteur Bertrand - joué par Jacques Dynam - mets alors Fandor en cellule avec Juve ! Un vieux gardien les aide alors à s'évader dans une voiture, c'est en réalité Fantômas qui veut se venger des deux hommes ! S'ensuit une série de poursuites en voiture, en moto, en train, en hélicoptère, en bateau - tout y passe ! - et qui se termine sur un sous-marin où s'échappe le grand vilain jusqu'au prochain film !

    Comme vous le voyez, on est, avec cette comédie d'aventures qui attira à l'époque plus de 4 millions et demi de spectateurs, dans le Grand-Guignolesque et le divertissement pur ! Le rôle de Juve devait à l'origine être incarné par Bourvil mais celui-ci déclina l'offre !

    Concernant les cascades précisément, Marais et De Funès ont donné de leurs personnes, le second se faisant même un étirement musculaire à l'épaule dont il mis des années à se remettre !

    C'est donc du cinéma populaire, diffusé maintes fois depuis en boucle à la télé au même titre que la série des Gendarme de Saint-Tropez - avec le même De Funès  - ou La Septième Compagnie  ! De la grande comédie dans la tradition française des années 1960 !

    Enfant, j'étais fasciné et un peu inquiété par le personnage de Fantômas et souhaitait qu'on l'arrêta mais celui-ci s'en sortait toujours, notamment grâce à ses gadgets - là encore James Bond !

    A bientôt !


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  • Les 55 Jours de Pékin - Nicholas RayArrêtons-nous maintenant sur une superproduction américaine de 1963, vaste reconstitution historique romancée, de Nicholas Ray, Les 55 jours de Pékin !

    Au début du XXème siècle, alors que l'Europe colonisait toute la planète, les imaginaires des Occidentaux étaient envahis par l'idée du "Péril Jaune"  -qu'on retrouve dans le personnage de Fu Manchu de Sax Rohmer ! Ceci avait une origine, en 1900, la Révolte des Boxers, où quand des milliers de Chinois montrèrent leur hostilité aux Américains, aux Russes, aux Britanniques, aux Français, aux Allemands et à tous les Européens qui se coalisèrent pour résister !

    Ce sont ces événements que relate ce film ! Et le double jeu des autorités chinoises qui sont alorsdivisées : le général Jung-Lu presse l'impératrice Tsu-Hsi d'arrêter les fanatiques, tandis que le prince Tuan lui conseille de les aider à chasser les étrangers ! Les délégations étrangères organisent leur défense au Quartier des légations !

    Les Américains ont envoyé le major Matt Lewis à Pékin à la tête d'un détachement pour protéger l'ambassade américain ! Lewis est interprété par Chartlon Heston ! Il ne tarde pas à s'entretenir avec la baronne Natacha Ivanoff - la sublime Ava Gardner ! - et l'ambassadeur britannique, Sur Arthur Robertson - joué par David Niven, tout flegmatique ! L'Américain représente l'action, la baronne russe, la charme et le britannique, la diplomatie et la discussion ! Ils devront allier leurs talents pour sauver les délégations !

    Il y a comme on pouvait s'en douter une romance amorcée entre le major et la baronne ! Le siège des ambassades commence le 20 juin 1900 et va durer 55 jours qui donneront autant de scènes d'action dans le film, dans un Pékin reconstitué sur 100 hectares à Las Rosas de Madrid !

    Ce film est une sorte de western qui se passe en Chine ! On pense évidemment à Alamo,  film de John Wayne de 1960 : Une superproduction donc, avec de grands décors, de nombreux figurants, des tas de personnages, des combats etc,... Toutefois on remarque des incongruîtés historiques comme la composition des délégations ou dans la reconstitution du protocole de la Cour de l'Impératrice !

    Un film fleuve aussi puisqu'il dure 2 heures 34 pas moins !

    A bientôt !


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  • Nous allons maintenant parler du genre "Biographies de personnages illustres" - genre qui se voit consacrer un Balzac - Henri Troyatrayonnage entier dans ma bonne bibliothèque d'Ifs ! Des auteurs se sont illustrés dans ce genre et parmi les contemporains: Alain Peyrefitte (De Gaulle), Jacques Attali (Gandhi, Mitterrand...), Max Gallo (César, Victor Hugo,..) et aussi Henri Troyat (Zola, Balzac...)

    Il va être question ici de la biographie de Balzac par Troyat ! Henri Troyat, né à Moscou en 1911, a fuit la Russie avec sa famille en 1917 et devint par la suite un romancier et biographe prolifique ! Parmi ses coups d'éclat, sa nomination à l'Académie française en 1959. Il est décédé à Paris en 2007.

    Honoré de Balzac ! Est-il besoin de le présenter ? Il est l'architecte de la Comédie humaine - qui avant les Rougon-Macquard d'Emile Zola, se veut un panorama de la société de son époque, celle de la France de la première moitié du  XIXème siècle à la manière d'un naturaliste ! Balzac n'était cependant pas un naturaliste - car le terme serait anachronique ! - mais déjà un réaliste - dédicaçant Le Père Goriot à Geoffroy Saint-Hilaire, le taxinomiste !

    Connu pour la profondeur de ses descriptions, son style fourni voire surchargé, Balzac était un bourreau de travail, enchaînant les romans dans les années 1930 - 1935 et écrivant même la nuit en carburant au café - ce qui abrégea probablement son existence ! L'écrivain qu'il était contrôlait chacun de ses personnages, maîtrisant le moindre aspect de leur vie !

    Ce que montre la biographie de Troyat, c'est que dans sa vie personnel, Balzac ne maîtrisait pas grand-chose ! Outre qu'il se ruina dans des affaires non fiables comme un atelier d'imprimerie ou une maison d'édition, la vie sentimentale de Balzac n'était pas de tout repos !

    Dans les dix dernières années de son existence, les préoccupation de l'auteur du Lys dans la vallée, tournaient autour de Mme Hanska, l'"Etrangère" dont Balzac s'était épris et dont il attendit le divorce pour pouvoir épouser cette noble d'origine polonaise !

    Balzac voulait réussir sa vie comme il avait réussit sa carrière d'écrivain !  Le "Napoléon des lettres" ou "Le Galérien des lettres" savait dénouer les intrigues dans ses romans, aimant les mondanités, courant d'une femme à l'autre, et aussi à sa tâche littéraire jour et nuit, finit par vaciller tel un enfant ! Il finit par épouser Madame Hanska , ayant délaissé l'écriture, mais n'en profita pas longtemps, s'éteignant peu après le mariage, et décédé à 51 ans !

    On proposa à Achille le héros grec de choisir entre une vie paisible mais anonyme et une vie courte mais glorieuse ! Balzac eut la vie courte et glorieux à l'instar d'Achille (ça c'est moi qui le dit et pas Troyat !). A sa manière, la Comédie humaine est une épopée !

    A bientôt !


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  • Dans Sido ou les points cardinaux, Colette évoque sa petite enfance, sa mère, "Sido", son père "le capitaine" et ses frères,"les sauvages".

    Cette évocation est emplie de nostalgie, très vivante, colorée et pleine d'amour.

    "Sido" apparait comme une figure mythologique, idéalisée. Elle occupe son jardin, qui peut être comparé à une sorte de Jardin d'Eden.

    Colette parle aussi avec beaucoup de tendresse de son père, le capitaine, deuxième mari de "Sido".

    Elle montre aussi combien l'amour était présent dans cette famille, entre le capitaine et "Sido" et entre les parents et les enfants. Seule la soeur ainée parait un peu à l'écart du clan, mal mariée".

    L'édition que j'ai lue est une vieille édition du Livre de Poche. Elle contient aussi "Les vrilles de la vigne".

    Je reviendrais dans un autre article sur l'auteur. Elle commença sa carrière d'écrivain comme nègre de "Willy" en composant la série des Claudine.

    Elle termina sa carrière en étant élue à l'Académie Goncourt à l'unanimité en 1945.

    Bref, c'est un livre que je recommande à tout ceux qui aiment les écritures délicates et subtiles, émotionnelles mais sans sensiblerie.


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  • La figure du géant Gargantua représente la bonhommie et le bien vivre. A l'origine, c'est un personnage de contes populaires qui a donné lieu à des livrets populaires anonymes.

    Claude Nourry, le libraire lyonnais  -du moins on le suppose - va commander à Francois Rabelais un ouvrage s'inspirant de ces livrets.

    Ce sera Pantagruel en 1532 et Gargantua en 1535.

    On a la toute la généalogie des géants, Grandgousier, Gargantua et Pantagruel. On trouve aussi dans l'ouvrage de 1535, le personnage de Frère Jean (qui protège le Clos de Seuillé) et celui de Picrochole (qui suit son humeur, la bile noir).

    Gargantua est un roman humaniste. C'est aussi une parodie de roman de chevalerie. On y suit l'éducation de Gargantua selon les préceptes humanistes (l'excellence de l'homme) puis la conduite de la guerre qui doit toujours être une guerre juste.

    Rabelais est un véritable érudit. Humaniste, il a été moine, juriste, médecin. Ses ouvrages mélangent d'ailleurs la plus  haute érudition et les propos scatologiques (voir à ce propos l'épisode du "Torche-cul").

    Gargantua n'est certes pas un livre facile à lire. Mais il faut "ronger l'os pour en saisir la substantifique moelle".


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