• Superman inaugure le genre super-héroïque dans les comics lorsqu'il apparaît dans le numéro 1 d'Action Comics le 18 avril 1938. Il a été crée par Jerry Siegel et Joe Schuster ! Aujourd'hui, c'est un glorieux septuagénaire !

    Superman - Richard DonnerEn France, DC Comics n'a jamais réussi à s'imposer face à Marvel, restant toujours en deçà en termes de popularité et de ventes ! Ceci est du au fait que ce fut la maison lyonnaise Lug qui introduisit les héros de Stan Lee au début des années 1970 ! Il faudra attendre les années 1990 pour que DC Comics voit ses personnages publiés dans l'Hexagone par Semic !

    Mais au cinéma, les choses sont légèrement différentes et DC Comics tire son épingle du jeu dès 1978, année de la sortie du film événement Superman par Richard Donner avec Christopher Reeve dans le rôle titre ! C'est déjà l’avènement des types encapés bien avant les Batman de Burton et Nolan, les X-Men de Snyder ou le Spider-Man de Raimi jusqu'au plus récent "Marvel Cinematic Universe" ! !

    Auparavant, Superman avait déjà exploré d'autres média que le support papier : un feuilleton radio dans les années 1940, une série télévisée dans les années 1950 mais passer sur le grand écran était un pari risqué dont s'est très bien acquitté le réalisateur Richard Donner ! Christopher Reeve, qui a connu par la suite un destin tragique, reste pour beaucoup associé au fils de Krypton et son alter-égo journaliste et pour beaucoup il en est la meilleure incarnation !

    Le Superman de 1978 reste une classique "Origin Story" ! C'est aussi le film le plus cher de l'histoire du cinéma à sa sortie avec un budget de 55 millions de dollars !

    On nous relate donc la destruction de la planète Krypton du fait de son soleil agonisant ! La légende Marlon Brando fait une brève apparition au début du film dans le rôle de Jor-El le père qui envoie son fils Kal-El vers la Terre pour échapper au cataclysme ! Sur Terre, les Kent assiste à la chute du vaisseau spatial dans le Kansas et recueille l'enfant qu'il contient ! C'est ainsi que Jonathan et Martha Kent élèvent le petit Clark qui doit cacher sa superforce et sa supervitesse ! Plus tard, il quitte Smallville pour devenir journaliste à Metropolis au Daily Planet !

    Par la suite, Superman/ Clark Kent affronte le génie sociopathe Lex Luthor qui devient sa Némésis et veut faire sauter les arsenaux nucléaires - on est encore en pleine Guerre Froide ! Luthor est incarné par Gene Hackman ! Le héros peut compter sur l'aide de Lois Lane - jouée par Margot Kidder et Jimmy Olsen - joué par Marc McClure !

    Le film fut un succès critique et financier ! Il inaugure donc l'ère des super-héros au cinéma et verra trois suites de moins en moins convaincantes ! Dans le second opus, Superman II, en 1980, on verra le Général Zod qui est rapidement introduit au cours du film de 1978. Ce film lance aussi la mode des films pop-corns et à effets spéciaux, type blockbusters dans le même mouvement que La Guerre des Étoiles ! Autre point commun avec Star Wars, le compositeur de la B.O., John Williams qui livre des morceaux et un thème principal épique resté dans les mémoires !

    Les effets spéciaux de l'époque - plan horizontal filmé à la vertical, incrustations d'images, acteur "volant" attaché à des câbles - paraissent bien archaïques de nos jour, à l'ère du numérique - pourtant à l'époque, ils constituaient le summum et une grosse partie du budget !

    Certains ont voulu voir en Superman, dans ce film, une figure de Jésus ! Il n'en reste pas moins qu'il est un héros très positif !

    A bientôt !


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  • Alone in the Dark - InfogramesAu début du siècle, un vieil homme, Jeremy Hartwood est retrouvé pendu, les yeux exorbités dans le grenier de son manoir à Derceto au fin fond de la Nouvelle-Angleterre. Le médecin légiste diagnostique une crise de paranoïa aiguë, théorie confortée par le témoignage du majordome, qui indique qu'Hartwood, récemment fort tourmenté, passait ses heures à traduire de vieux manuscrits traitant d'étranges légendes. Le joueur assume le rôle de Edward Carnby détective privé de son état ou celui de la nièce de l'ancien propriétaire, Emily ! Mais qu'il soit Edward ou Emily, occupé à enquêter sur le suicide, le joueur d'Alone in the Dark, celui qui arpente les escaliers de cette étrange maison de trois étages, va vivre des moments d'angoisse sans nom, croiser une kyrielle de monstres cauchemardesques, faire face à de terrifiants savoirs blasphématoires antédiluviens !

    Tel est en effet le scénario d'Alone in the Dark, révolution vidéoludique qui inaugure le genre des Survival-Horror et de la 3D, réalisé par le petit génie Frederik Raynal au sein de la maison Infogrames et édité sur PC en 1992 ! Ce jeu aura par la suite une influence certaines sur des franchises comme les Resident Evil ou encore Silent Hill !

    Frédérik Raynal s'était fait connaître auparavant en rédigeant le code informatique d'unAlone in the Dark - Infogrames freeware qui avait eu un large retentissement, le jeu Pop Corn. Le jeune homme était tombé dans l'électronique et l'informatique dès l'âge de 12 ans, son premier ordinateur étant un ZX-81. Depuis, il n'avait cessé de faire ses armes !

    A l'âge de 23 ans, Raynal est embauché par Infogrames qui sort d'une mauvaise passe financière ! Bruno Bonnell, le président de la société, venait d'acquérir, lors de tractations avec Chaosium, la société d'Auckland qui publie le jeu de rôles papier L'Appel de Cthulhu, les droits mondiaux pour une adaptation de H. P. Lovecraft, le Grand Maître de l'Horreur de Providence et gagné le droit de publier trois jeux vidéo autour de ces thèmes ! Très vite apparaît l'idée d'un jeu où le joueur se déplacerait dans l"obscurité : le concept baptisé in the dark - auquel l'adjectif "Alone" sera accolé plus tard pour renforcer l'aspect tragique ! - est né ! Tout le défi pour un jeu inspiré de Lovecraft est en effet de transmettre une impression fantastique et angoissante ! Mais dans les faits, le projet final s'éloignera assez de Lovecraft, ce qui fera que Chaosium se retirera du projet et s'en mordra les doigts en se privant de bénéfices conséquents en raison du succès commercial et critique historique du produit final !

    Dans cette même période, dès son embauche à Infogrames, Frédérik Raynal s'est attelé à la création d'un moteur 3D où un personnage se déplacerait - en 3D donc - dans un décor avec des ombres projetés et des mouvements de caméras révolutionnaires et inédits ! Il se révèle que ce "moteur 3D" colle parfaitement au projet in the dark et Raynal est mis sur le projet, ses supérieurs comptent alors produire un jeu d'épouvante en 3D - le premier du genre !

    L'artiste Yael Barroz, formée à l'école d'arts plastiques Emile Cohl de Lyon (Infogrames est une boite lyonnaise !) est ensuite recrutée sur le projet et ses dessins d'ambiance parfaitement adéquats sont réalisés dans un style évoquant des peintures faites à la main et son habités par la grâce ! Une entente parfaite s'établit avec Raynal et les deux forment vite couple et mettent même rapidement un bébé en route !

    A sa sortie, Alone in the Dark est un hit majeur qui renfloue Infogrames ! Mais par la suite, Raynal, Barroz et leur équipe de développement sont débauchés par les responsables de Delphine Software (la boite qui a produit Les voyageurs du temps et le hit international d'Eric Chahi, Another World !) pour rejoindre leur filiale Adeline ! De fait, Raynal avait été frustré qu'on ne lui permette pas de peaufiner son moteur 3D à l'occasion de la mise en chantier d'Alone in the Dark 2 - Bonnell préférant l'efficacité à l'innovation !

    Quoi qu'il en soit Alone in the Dark représente une étape marquante dans l'histoire du jeu vidéo ! Et cette innovation est française ! Pas américaine, ni japonaise mais française !

    A bientôt !


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  • En 1983, lorsque sort ​Le Retour du Jedi, ​on peut dire que les petits indigènes à fourrures du film, à L'Aventure des Ewoks - La caravane du courage - John Kortyl'image de peluches, ne font pas l'unanimité ! En effet, si les Ewoks plaisent aux plus jeunes, les fans un peu plus vieux accusent Lucas d'avoir cédé à la tentation de vendre davantage de jouets ! Pourtant, les Ewoks, dérivés d'un concept original concernant les Wookies - et incarnés à l'écran notamment par le jeune Warwick Davis en Wicket, le plus emblématique guerrier de ce peuple, représentent une nature primitive qui parvient à vaincre la plus aboutie des technologies !

    Effectivement, il s'avère que rapidement le Papa de Star Wars veut exploiter le potentiel commercial des Ewoks ! C'est ainsi que l'année suivante, en 1984, il délègue à John Korty la réalisation d'un téléfilm : ​L'Aventure des Ewoks -​ sous-titré plus tard par chez nous : ​La Caravane du Courage qui est diffusé aux États-Unis sur la chaîne ABC et bénéficie d'une sortie cinéma hors des States ! Par chez nous encore, cette production bénéficie de soutien de l'animatrice fétiche des têtes blondes, à savoir Dorothée qui prête sa voix à l'introduction du film et interprète la chanson phare "Les petits Ewoks" ! Mais dans les versions plus récentes - en DVD, la voix de la jeune femme vu remplacée par celle d'un homme plus âgé, celle de Jean-François Lalet, sans doute pour d'obscures raison de droits !?

    Par la suite, il y eut une série d'animation ​E​woks - produite par Nelvana et Lucasfilm et comptant deux Saisons ! Cette autre série fut diffusée courant 1986 dans Récré A2 ​! De même, le téléfilm eut droit à une suite : ​Ewoks - La Bataille d'Endor qui sorti directement en vidéo !

    Dans ​La Caravane du Courage d 'après une histoire de Lucas et un scénario de Bob Carrau, une navette spatiale, avec la famille Towani à son bord, s'écrase de nuit sur la Lune Forestière d'Endor ! Les parents partis en reconnaissance sont kidnappés par un Gorax, un géant monstrueux et les deux enfants, le garçon adolescent Mace et sa petite sœur Cindel se retrouve seuls ! Comme Leia dans l’Épisode VI, leur route croise celle des Ewoks qui les prennent sous leurs ailes ! De fait​, le récit se situe entre les Épisodes V et VI de la Saga Star Wars malgré des incohérences notamment le fait que les indigènes parlent le Basic la langue galactique dans ce téléfilm et ne le parlent plus dans leurs aventures contre l'Empire !​ Bref... L'Univers Étendu de l'époque n'était pas toujours bien ajusté !

    Devant les larmes de Cindel et la révolte de Mace, un petit groupe d'Ewoks, menés par Wicket, décide de traverser les forêts et les déserts de la planète - pas si monoclimatique que cela donc - et d'aller secourir les pauvres parents ! Ce sont donc aux côtés des deux gamins, une équipe composée de Deej, le père de Wicket, ses autres fils Shodu, Weechee, le bûcheron Chukha-Trok et la prêtresse Kaink ! C'est cela la "caravane du courage" ! Jeremitt et Catarine retrouveront-ils la liberté ? Moment de tragédie du film, un des Ewoks fera le sacrifice de sa vie à cette fin !

    Un film tourné dans le Comté de Marin, en Californie, donc pas loin du Ranch Lucasfilm en fait ! Il remporta par ailleurs un Emmy Awards en 1985 dans la catégorie Meilleurs Effets Visuels! Des techniques semblables à celles initiée par Ray Harryhausen dans ​Jason et les Argonautes ou ​ encore à celles de Phil Tippett dans les séquences sur Hoth dans ​L'Empire contre-attaques ​s​ont réemployés !

    Le personnage de Cindel Towani, devenue adulte, refait une apparition furtive par la suite dans l'Univers Étendu en tant que journaliste couvrant les événements de ​La Crise de la Flotte Noire, ​trilogie romanesque de Michael P. Kube-McDowell !

    Moi, j'avais vu ce film adolescent avec ma mère et ma petite sœur dans mon bon vieux cinéma du Cabieu !

    A bientôt !


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  • L'Arche du Captain Blood est un jeu vidéo datant de 1988, crée par Ere Informatique sous leur label éphémère Exxos - société bientôt rebaptisée Cryo - jeu qui est assez déroutant et de plus innovant par certaines caractéristiques de son gameplay en particulier un moteur de dialogues logographique !

    L'histoire de Captain Blood en elle-même est très particulière ! Vous incarnez un programmeur informatique, Bob Morlock, qui, suite à sa rencontre avec un vieil homme, devient persuadé que les extraterrestres existent à l'intérieur des jeux vidéo ! Par la suite, il crée son propre programme vidéoludique et se retrouve coincé à l'intérieur ainsi que cloné ! Pour ne pas perdre son humanité, le pauvre Bob devra mettre la main sur ses cinq derniers clones avec l'aide du joueur ! Comme vous le voyez, c'est assez nébuleux mais néanmoins original !

    Dans cet univers informatique nommé l'Hydra, le joueur se déplace de planète en planète, à la recherche des clones, et rencontre des extra-terrestres qui l'aideront ou pas ! Il est possible de converser avec ces créatures avec une séries de petites icônes qui combiner entre elles permettent de créer des phrases - le fameux système logographique en termes linguistiques ! Là encore, c'est assez dépaysant et inhabituel !

    Au départ, le programmeur Bob Morlock s'est matérialisé dans son jeu dans le corps du Captain Blood au commande de l'arche et, suite à une attaque, forcé de fuir en hyperespace, à la suite de quoi il est cloné en 30 exemplaires ! Ceci le dépossède de son fluide vital et il se transforme peu à peu en robot ! Il se lance alors à la recherche de ses 30 clones et finit par en retrouver 25, cela 800 ans plus tard !

    Cependant, il n'a pas réussi à détruire les cinq derniers clones et le joueur doit l'y aider avant que Blood ne perde toute son humanité ! Voilà le pitch décrit avec un peu plus de détails !

    Ce jeu est sorti sur plusieurs plateformes de l'époque mais la version la plus intéressante est, sans conteste et de l'avis de tous, la version Atari ST à laquelle j'avais par ailleurs joué ! Mais pour ma part, je n'avais pas accroché ! Trop compliqué, trop difficile ! Vous bénéficiez d'un large éventail de choix et d'un large éventail de planètes à visiter - trop large je trouve, ce qui fait qu'on se retrouve un peu perdu ! De plus, il me semble que c'était un jeu que j'avais emprunté à la logithèque de ma ville, ce qui fit que je n'avais qu'un temps limité pour y jouer ! Le genre de jeu abouti, beau et complexe mais frustrant ! Je suis sûr que d'autres joueurs de l'époque, plus investis que moi, ont gardé un souvenir impérissable de ce soft ! A n'en pas douter !

    Côté technique, le jeu est en vue subjective. C'est une réalisation de Philippe Ulrich ! Par ailleurs, L'Arche du Captain Blood se fait remarquer par une musique de Jean-Michel Jarre, rien que ça ! Un extrait de l'album Zoolook - le reste de la bande son étant composée par Ulrich !

    Le jeu fut un immense succès dès sa sortie, en tête des ventes en France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie et aussi bien placé au Japon et aux Etats-Unis ! Il y eut deux suites : Commander Blood et Big Bug Bang qui ne rencontreront pas le succès, l'effet de surprise et d'innovation étant passé !

    A bientôt !


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  • Chris Claremont est le grand artisan des X-Men de la période des années 1980 sur lesquelles il a laissé une marque indélébile qui allait fortement marquer toute la suite ! On lui doit ainsi des sagas emblématiques telles La Saga du Phénix Noir ou encore Days of Future Past qui sont des références entrées dans la culture populaire ! C'est lui aussi qui écrit le légendaire Graphic Novel Dieu crée, l'Homme détruit, un des plus grands chefs-d’œuvre de Marvel, métaphore sur le racisme et l'intolérance ainsi que que le fanatisme religieux !

    Dès le départ, les X-Men illustrent les revendications des minorités au droit à la différenceX-Men : Dieu crée, l'Homme détruit - Chris Claremont ! Les cinq personnages originaux, Cyclope, Marvel Girl, Iceberg, Le Fauve et Angel sont des Enfants de l'Atome, nés dans le contexte des essais nucléaires et de la course à l'armement de la Guerre Froide ! Parce que nés différents, les Mutants ne sont pas acceptés et font peur ! Car le racisme naît souvent de la peur, du moins de l'ignorance des caractéristiques de l'Autre !

    Dans les années 1980 - ce récit de Claremont date de 1982 ! - en pleine Ère Reagan et avec la recrudescence des Télé-Evangélistes, les phénomènes d'intolérances reprennent du poil de la bête, que ce soit contre les Noirs, les Juifs, les homosexuels, la liste n'est pas exhaustive ! Dieu crée, l'Homme détruit raconte la croisade de l'intolérant et manichéen Révérend Stryker contre les "Mutos", n'hésitant pas à abattre même des enfants - voir la scène d'ouverture de l'album ! - dès que ceux-ci portent le gène X !

    Les X-Men vont donc devoir contrer les plans de haine et de génocide de ce machiavélique personnage ! Pourront-ils préserver le rêve de Xavier des Humains et des Mutants unis main dans la main ou devront-ils faire des compromis avec Magnéto, partisan d'une ligne plus "dure" et de la Loi du Talion ?! Le Révérend Stryker est le parfait archétype du religieux dogmatique et borné quoi que son histoire personnelle, montrée à l'occasion d'un flash-back vienne quelque peur nuancer le personnage et lui apporte de la profondeur !

    Un récit très noir et sans concessions qui tranchait avec la ligne éditoriale de Marvel de l'époque ! Quoi que Claremont avait déjà fait subir des moments tragiques aux X-Men dans ces récits précédents : la mort de Jean Grey ou les camps pour mutants du futur dans ces autres sagas emblématiques de l'époque !

    Le dessin est de Brent Eric Anderson et convient parfaitement à l'histoire avec ses traits sombres notamment ! J'avais, pour ma part, lu ce récit lorsque j'avais dix ou onze ans et cela m'avait marqué au même titre que La Mort de Captain Marvel de Jim Starlin, dans un autre registre ! C'est ce genre d'histoire qui fait que j'aime toujours et lis toujours des comics Marvel trente ans plus tard !

    A bientôt !


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  • Les formules les plus simples sont souvent les meilleures ! C'est particulièrement vrai dans le domaine desTetris - Aleksai Pajitnov jeux vidéo ! Ainsi, Tetris, ​conçu en juin 1984, est un jeu de puzzle bâti sur une recette basique, efficace et fortement addictive ! Ce jeu a été conçu par le russe Aleksai Pajitnov et donna lieu à de nombreuses batailles de droits entre divers éditeurs pour sa commercialisation ! Il en existe de nombreuses versions, clones et contrefaçons, tant sur les machines de l'époque, fin des années 1980, en borne d'arcade ou en jeux LCD à cristaux liquides et téléphones mobiles ! Moi-même y ai joué en borne d'arcade, sur Game Boy (le jeu offert de base avec la mini-console en 1990 !) et même encore au début des années 2000 sur un jeu LCD - auquel ma Maman était accro aussi !

    Le principe est, on l'a dit, très simple ! Du haut de l'écran tombent des tétriminos, des espèces de dominos de différentes formes que le joueur doit diriger, orienter pour qu'ils s'encastrent en bas de l'écran pour former des lignes ! Une fois une ligne formée, celle-ci disparaît et l'édifice redescend d'un étage ! Le but est d'empêcher les tétriminos d'atteindre le haut de l'écran auquel cas c'est le "game over" !

    Ce jeu est donc un grand classique de l'histoire vidéoludique aux côtés de Pong, Space Invaders , ou Pac-Man ​!​Il a été vendu sur plus de 65 plate-formes, à 170 millions d'exemplaires !

    Il existe 7 pièces différentes de tétriminos ! Au fur et à mesure que le jeu dure, la vitesse augmente ! Une musique lancinante accompagne le jeu - une vieille chanson russe dont le nom est "Korobushka". Sur certaines versions, une petite fenêtre indique quelle est la pièce qui va tomber ensuite et permet d'anticiper un peu !

    Mais pour savoir vraiment ce qu'est Tetris, le mieux est encore d'y jouer - jusqu'à ne plus pouvoir s'arrêter !​ Avant Candy Crush, il y eut Tetris ​!

    A bientôt !

     


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  • Jusque là, on ne connaissait Russell Mulcahy, cinéaste australien, que pour son film façon Dents de la Mer, Razorback où le requin est remplacé par un phacochère préhistorique !

    Il passe à la vitesse supérieure et se fait davantage apprécier en 1986 avec son film Highlander qui va par la suite lancer une franchise fait de séquelles et de séries spin-off !

    Highlander - Russell MulcahyHighlander lance, avec Greystoke, la carrière d'un nouvel acteur français, le plus profond qu'il n'y parait Christophe Lambert ! Lambert y incarne Connor Mac Leod/Russell Nash, un homme des Hautes-Terres d’Écosse, en réalité un Immortel !

    Durant le Moyen-âge, Connor découvre son héritage et s’entraîne au maniement de l'épée avec Juan Sanchez Villa-Lobos Ramirez incarné lui par Sean Connery qui effectue ici un vrai passage de flambeau dans tous les sens du terme ! En effet, le monde des Immortels n'est pas de tout repos et si ils ne vieillissent pas et son insensibles aux blessures, les Immortels peuvent "mourir" si on leur coupe la tête ! C'est ainsi que depuis la nuit des temps, ils s'affrontent au cours de duels où le vainqueur absorbe la puissance du perdant ! A la fin, il ne doit en rester qu'un qui dominera le monde !

    On voit plusieurs Immortels dans ce film mais leur nombre diminue ! A la fin, il n'en reste plus que trois : Mac Leod, son ami Kastagir et le Kurgan, un Immortel féroce qui est la Némésis de Mac Leod ! La suite est assez prévisible, Connor affronte le Kurgan et évidemment le bat ! si on connaît le dénouement reste la manière !

    Cette mythologie "Highlander" connaîtra de nombreux coups de canifs et on ne peux pas dire que la franchise brille par sa cohérence ! Le deuxième film - qui est le seul que je n'ai pas vu nous mènera dans le futur ! - et le troisième rebattra les cartes en réveillant un Immortel malfaisant resté sur la réserve ! Connor et le Kurgan ne sont donc pas les deux derniers Immortels ! Sans compter toutes les incohérences apportées par les séries-télé ! L'exemple d'une franchise à la continuité mal gérée !

    Sur la manière, enfin, c'est très rock’n’roll ! Pas seulement pour la musique de Queen et le tube "It's à Kind of Magic" ou encore "Who wants to live forever" plus nostalgique ! Mais surtout parce que la fin des combats est un véritable déferlement pyrotechniques avec explosions, éclairs, pertes et fracas à l'appui ! Le tout dans des décors urbains et des usines désaffectées !

    Ce film est néanmoins devenu un classique - à mi chemin entre aventure, fantastique et SF !

    A bientôt !


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  • Les Sept Mercenaires est un film emblématique de la grande période du Western, sorti en Les Sept Mercenaires - John Sturges1960 et réalisé par John Sturges ! Sa source d'inspiration est un film asiatique d'Akira Kurosawa, Les Sept Samourais !

    Ce film est le récit d'un petit village de paysans du nord du Mexique, au XIXème siècle, harcelé par une bande de hors-la-loi et qui fait appel à un groupe de mercenaires pour le défendre ! Calveras et ses quarante bandidos sont en effet impitoyables ! Mais les sept hommes qui vont être recrutés par les villageois sont tous de fines gâchettes ! Une fois de plus les colts vont régler les problèmes, telle est la loi de l'Ouest !

    Les Sept Mercenaires est remarquable aussi et surtout par son casting ! Jugez plutôt ! Les Sept sont incarnés à l'écran par Yul Brynner (Chris Adams, le chef des sept mercenaires), Steve McQueen (Vin Tanner, le bras droit de Chris), Charles Bronson (Bernardo O'Reilly, le mercenaire irlando-mexicain), Robert Vaughn (Lee, le mercenaire traqué par les forces de l'ordre), Horst Buchholz (Chico, le plus jeune des spet mercenaires), James Coburn (Britt, le mercenaire lanceur de couteaux) et enfin Brad Dexter (Harry Luck, le mercenaire cupide) !

    On le voit chacun de ces hommes est caractérisé et possède sa propre histoire ! Mais ne sommes nous pas encore là dans le domaine des archétypes ? Ce film est en effet une mythologie ! Le Western est la mythologie des États-Unis, jeune nation qui se cherche une Histoire et un Passé !

    Les mercenaires vont donc se préparer pour l'affrontement inévitable et le film culmine avec la bataille finale ! Tous nos héros survivront-ils ?

    Il faut aussi signaler la musique légendaire de ce film, signée Elmer Bernstein qui a été nommé pour l'Oscar de la meilleure musique de film !

    Du côté du Japon, il parait qu'Akira Kurosawa fut si satisfait du remake de son film qu'il offrit un sabre à John Sturges !

    Ce film fut important pour ses acteurs aussi ! Yul Brynner y épousa sa femme Doris et ce fut le métrage qui lance véritablement la carrière de Steve McQueen qui simula un accident de voiture pour se défaire du contrat qui le liait à la série Au nom de la loi !

    Les autorités mexicaines furent réticentes à accueillir le tournage de ce film car un précédent avait eut lieu avec le film Vera Cruz qui avait donné une mauvaise image des Mexicains ! Elles finirent par accepter à condition que des huissiers soient présent sur le plateau pour vérifier à l'image du pays !

    Enfin, devant le succès du film, on eu droit à une avalanche de suites ! Elles furent au nombre de trois, entre 1966 et 1972 ! Et aussi une série télévisée éponyme en 1998 ! Enfin, un remake en 2016 avec Chris Pratt et Denzel Washington !

    Ce film ne passe plus trop à la télévision mais fut une époque pas si lointaine où on y avait trois à chaque jours férié tout comme des films comme La Grande Vadrouille ou La Septième Compagnie, œuvres françaises celles-là !

    Qui mordra la poussière ? A vous de voir !

    A bientôt !


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  • En 1995, année de sa sortie, le film de Terry Gilliam, L'Armée des 12 singes, obtint un très bon succès critique et un grand nombre d'entrées en salles aux États-Unis et en Europe ! Il faut dire que c'est un récit bien mené, plein de surprise et qui plus est bien mis en scène et bénéficiant d'excellents acteurs à l'interprétation impeccable, les stars Bruce Willis et Brad Pitt !

    L'Armée des 12 singes - Terry GilliamJe n'ai pas précisé l'essentiel ! Il s'agit d'un film de science-fiction qui joue sur deux poncifs du genre, le monde post-apocalyptique et le voyage dans le temps ! Vous me direz la franchise Terminator entre aussi dans cette définition - mais bien que les aventures du T-800 ne soient pas dépourvu de subtilité, le film de l'ex-Monty Python l'est encore plus - subtil ! Un film pour spectateurs intelligent !

    Sans vouloir vous dévoiler le dénouement, disons que la narration décrit une boucle, un cercle, revient à son point de départ ! Un peu normal lorsqu'on revient dans le passé pour empêcher la fin de l'Humanité !

    En effet, en 1996, une épidémie a détruit presque toute l'Humanité ! En 2035, les survivants sont contraints de vivre sous Terre ! Mais les hommes ont découvert les secrets du voyage temporel et envoient des cobayes dans le passé pour découvrir les secrets du virus non muté ! Une thématique qui fait aussi écho à nos préoccupations contemporaines concernant des tueurs redoutables comme Ebola ou la Grippe Aviaire H1N1 (survivront-nous ?).

    James Cole - interprété par Bruce Willis - est l'un de ses cobayes et est envoyé en 1996 pour enquêter sur une organisation de défense des animaux - les fameux singes du titre !? - groupe dont on pense qu'il a relâché le virus et dont fait partie Jeffrey Goines, le personnage joué par Brad Pitt, fils d'un savant militant pour l'anticonsommation et travaillant sur le virus !

    Après un voyage par erreur durant la Première Guerre mondiale, Cole se retrouve ensuite en 1990, est pris pour un fou et interné dans le même hôpital que Goines et c'est là qu'il fait sa connaissance et fait le rapprochement entre les faits ! Il parvient aussi à s'échapper en étant ramené dans le futur à la grande surprise de la psychiatre Kathryn Railly - jouée par Madeleine Stowe ! Il revient ensuite en 1996 et tente de retrouver Goines en utilisant Railly qui est persuadée que l'histoire d'épidémie que lui raconte Cole est due à une pathologie mentale !

    Mais par la suite, la brave toubib, kidnappée certes mais compréhensive, constatant que certains dires de Cole se vérifient, va l'aider et comme ils ne trouvent pas le virus, ils décident de fuir leurs responsabilités, le voyageur en s'arrachant sa puce de localisation temporelle, et de partir prendre du bon temps en Floride !

    En route, Cole et Railly apprennent l'existence de l'organisation des 12 singes, défendant le droits des animaux, dirigée par Goines père et fils ! Il semble cependant que les informations dont disposait le héros ait été inexactes, que des erreurs ont été commises et que la menace ne venait pas d'où l'on pensait !

    Par ailleurs, durant le film, Cole est victime d'hallucinations, se revoie enfant... S'agit-il d'un stress post-traumatique du à sa brève expérience des Tranchées ?

    En fait, le dénouement apporte toutes les réponses ! Qui transporte le virus ? A quoi L'Armée des 12 singes - Terry Gilliamcorrespondent les visions de Cole ? Comment finira sa mission ? Et aussi dans une certaine mesure, quels sont les buts de ceux qui envoient les prisonniers dans le passé ? C'est assez sophistiqué et terriblement bien pensé et efficace ! Et ce film prouve qu'on peut avoir de la bonne SF au cinéma a l'égale du support romanesque ! Cependant, comme je l'ai dit ne compter pas sur moi pour vous révéler la fin ! Il vous faudra visionner ce film devenu un classique si ce n'est déjà fait !

    En fait, ce long-métrage de Gilliam trouve son origine dans un court-métrage français de 1962 de Chris Marker ! L'histoire d'un homme qui vit sa propre mort, allongé et développé par les scénaristes Janet et David Peoples. C'est toutefois une adaptation libre.

    Parmi les thèmes donc : le temps et la mort mais aussi la folie, la perception du monde et la renaissance !

    Le tournage a eut lieu à Baltimore et à Philadelphie. Le design du film est aussi très typique du style de Gilliam ! On a un futur froid et austère !

    Nominé aux Oscars dans deux catégories (Meilleur acteur dans un second rôle et Meilleurs costumes), le film ne reçoit aucune statuette mais se console avec un Golden Globe -pour Brad Pitt donc dans un second rôle ! - trois Saturn Awards - dont encore un pour Brad Pitt décidément très remarqué dans ce film et en 1997, L'Armée des 12 singes rapporte à son réalisateur un Empire Award pour son travail sur la mise en boite du film !

    Voilà, je pourrais encore vous parler sur des lignes et des lignes des influences et inspirations nombreuses de ce film -mais cet article est déjà conséquent alors je vous renvoie à l'article Wikipédia correspondant !

    A bientôt !


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  • Le Manoir de Mortevielle, édité par Lankhor en 1987 - notamment sur Atari ST, Amiga 500, PC, Amstrad CPC ou Apple II - est un jeu vidéo d'aventure et d'énigmes - l'ancêtre de "Professeur Layton" ? (pas vraiment !) qui a marqué l'Histoire vidéoludique par deux innovations majeures - des "trucs" qui nous paraissent tellement anodins de nos jours ! Il y eut d'une part des menus déroulants à la souris et d'autre part, sur Atari ST, la première synthèse vocale pour un soft !

    Dans ce jeu, vous incarnez Jérôme Lange, un détective privé des années 50 - on est Le Manoir de Mortevielle - Lankhord'entrée dans l'ambiance "polar" ! Un jour, vous recevez une lettre de Julia, une amie d'enfance qui vous invite à vous rendre au Manoir de Mortevielle - mais vous ignorez pourquoi ? une introduction qui est restée culte !

    Au manoir, notre détective découvre Max, le domestique. Julia est morte et le héros se retrouve bloqué en ce lieu par la tempête de neige ! Le majordome vous a expliqué les règles de fonctionnement de la maison et vous êtes libre d'aller et venir où vous voulez pour collecter des indices - sans toutefois trop vous éloigner dans la neige sinon mort assurée !

    Vous engagez aussi des conversations avec les personnages - merci la synthèse vocale ! Le récit se permet de temps à autre des jeux de mots qui donne au jeu toute sa poésie !

    Je n'ai jamais réussi à le terminer à l'époque ! Je me souviens notamment d'une histoire avec un puit ! Certains magazines d'une presse vidéoludique spécialisée donnaient - en ces temps où on pouvait encore mettre les doigts dans le moteur - des tips, des cheat-codes et des solutions complètes ! Or, il parait qu'en disposant de la solution, 8 minutes suffisent à terminer le jeu - d'où l'intérêt de ne pas lire les solutions car dans ce cas les tâtonnements divers vous prendront davantage de temps !

    Le jeu - et les aventures de Jérôme Lange - ont connu une suite en 1990 : Maupiti Island - auquel je n'ai jamais joué !

    Les dialogues sont en français car Lankhor est un studio français et la réalisation est signée Bernard Grelaud et Bruno Gourier ! Le jeu a reçu plusieurs récompenses dont des Tilt d'Or du nom d'un célèbre magazine de l'époque et le Joystick d'Or d'un autre magazine plus récent !

    Il doit être possible de le retrouver en émulation (logiciels qui simulent les capacités des anciennes machines !).

    A bientôt !


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  • On va aussi parler de musique dans ce blog et on commence avec un groupe que j'ai beaucoup écouté dans les années 1990, lors de sa période de succès et de notoriété, le groupe espagnol Mecano !

    Mecano brilla en effet au début des années 1990 - leur summum étant l'année 1992 avec leur album "Aidalai". Mais en réalité cette formation composée de trois personnes - la chanteuse Ana Torroja et les frères Cano, Nacho et José Maria - était apparue dès 1979 ! Ils font une musique pop-rock tout en poésie et très dansante !

    Mecano - La pop-rock espagnoleÉvidemment, Mecano chante en espagnol mais aussi en français, en italien et en anglais, ce qui leur a permis de percer dans le monde - principalement dans les pays latins ! On les a, en raison de leur succès, même surnommés les "Beatles espagnols". Des titres comme "Mujer contra Mujer" donnent une fois traduit en français "une femme avec une femme" ou "Hijo de la Luna" devient "Enfants de la Lune", deux titres qui furent des tubes !

    Car Mecano se fit connaître en France avec le lancinant et troublant "Une femme avec une femme" - sur l'album Descanso dominical - titre qui évoque les amours lesbiens, encore tabous ! La voix mélodique d'Ana convient très bien à cette chanson très douce et un brin nostalgique qui évoque un interdit de la société bien pensante ! Il ne faut pas oublier que l'Espagne est un pays très catholique et aborder dans cette contrée un tel thème était assez courageux à l'époque !

    Mecano a surtout cartonné très tôt en Espagne avec des titres comme "La Fuerza del Destino", "Naturaleza muerta" ou "Eungenio Salvador Dali" ! Dans les chansons qu'ils composent, les frères Cano abordent des thèmes de société et se montrent engagés : les guerres comme la Guerre de 14-18 ou le Franquisme, l'art, le monde ouvrier et la Révolution Russe, les lumières de New York, le Dalai Lama et sa résistance aux Chinois, l'épidémie de SIDA...

    Le groupe prends des vacances après une tournée mondiale en 1992, ne se reformera jamais - hormis brièvement en 1998 - et se séparera en 1995 ! A mon plus grand regret !

    Il faut signaler aussi les superbes musiques des Cano qui, par la suite lors de leurs carrières séparées, créeront plusieurs comédies musicales - pour Nacho - et un opéra - pour José Maria ! Ce sont des compositions qui, à l'époque du groupe, utilisent beaucoup les synthétiseurs ! Mais il n'y a pas que des musiques électroniques, car on retrouve aussi une influence jazzy et/ou folklorique !

    A bientôt !


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  • Si vous aimez le théâtre de l'absurde, vous devez alors apprécier le théâtre de Samuel Beckett, plein de non-sens qui font sens !

    Fin de partie est une pièce de cet auteur daté de 1957, année de sa création, et qui fut la deuxième pièce représentée du célèbre dramaturge si novateur dans son art ! Elle fut d'abord écrite en français puis traduite en anglais par son auteur sous le titre d'Endgame.

    Fin de partie - Samuel BeckettLa pièce mets en scène 4 personnes handicapées physiquement et ne pouvant se déplacer - un comble au théâtre ! - hormis Clov, un des deux personnages principaux avec Hamm, son maître.

    Le décor - une maison - se situe aux dires des personnages dans un monde désert, dévasté, bref un univers apocalyptique ! Il y a une dimension biblique et eschatologique dans ce récit !

    Beckett est novateur, en ce sens, qu'il se joue des conventions théâtrales classiques ! Rien ne se produit sur scène, la fin est annoncée dès le début, les personnages s'ennuient à mourir - fin du monde oblige ! - et le disent au public - donc aussi rupture du quatrième mur !

    A quel genre appartient cette pièce ? On serait tenté, comme je l'ai dit en accroche d'article, de l'assimiler au "théâtre de l'absurde" ? En vérité, Beckett a toujours refusé de l'assimiler à un genre pu un courant littéraire et particulièrement à celui-ci !

    Hamm et Clov, son valet, entretiennent une étrange relation d'interdépendance ! Clov désire partir ou tuer son maître mais ne le fait finalement pas durant la pièce ! Pourtant, dans la dernière scène, le valet porte une valise ! Alors ?

    Nell et Nagg sont les parents de Hamm et ne peuvent se déplacer car ils ont perdu leur jambes dans un improbable accident de tandem dans les Ardennes ! Ils vivent désormais dans des poubelles dont ils sortent la tête de temps à autres pour intervenir dans la pièce.

    Il ne se passe rien dans Fin de partie ou plutôt si, mais l'"action" est problématique ! On est en effet amené à se questionner si les "événements" qui se produisent sont exceptionnels ou s'ils font partie d'un "rituel" qui se répète de manière journalière !? En tout cas, Clov ne cesse de répéter que "quelque chose suit son cours" !

    Il n'y a donc pas de logique et le désordre semble régner dans cette pièce improbable et très bizarre ! Quand le présent est vide, on se réfugie dans l'imaginaire, semble-dire Beckett !? La pièce est faite de nombreux silences qui ponctuent le discours et donne son rythme à la pièce, caractéristique essentielle de la dramaturgie de Beckett ! Le langage, élément primordial au théâtre, est ici en faillite ! C'est donc bien novateur et à contre-courant des schémas classiques !

    On pourrait aussi tenir un long discours sur les noms bizarres des personnages, tous constitués de quatre uniques lettres mais je m'en tiendrais là dans cette analyse !

    Pour ma part, j'ai trouvé cette pièce déstabilisante et/car atypique ! A priori, ce n'est pas trop ma tasse de thé mais après tout pourquoi pas?...

    A bientôt !


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  • Nous allons maintenant nous pencher sur la biographie de George Lucas, le papa de ​Star Wars ​et d'Indiana Jones, ​qui a révolutionné l'industrie du cinéma, dans une longue série de billets qui ensuite s'attardera sur les coulisses de ses films (qui par ailleurs, pour la saga ​Star Wars, font l'objet de billets quelque part sur ce blog !).

    La famille de Lucas est établie dans la petite ville du nord de la Californie nommée Modesto, George Vie de George Lucas - L'enfance à ModestoWalton Lucas senior arriva en ce lieu, à la belle saison 1929, juste avant la Grande Depression. Le père était mort quelques temps avant et le fils compris très vite que ses études s'arrêteraient à la classe de Quatrième !

    Modesto est une étape pour les touristes qui veulent visiter le Parc Yosemite. La région est dédiée à la monoculture fruitière, vignes notamment ! Beaucoup d'ouvriers agricoles qui donnent au site un air de Tatooine !

    Là, Lucas senior fait la connaissance de Dorothy Bomberger, d'une des familles les plus en vue de la ville. Très vite, ils se marient et forment couple !Ils ont d'abord deux filles, Ann (1934) et Katherine (1936) puis le 14 mai 1944, à cinq heures du matin, Dorothy donne naissance à un garçon, George Walton Lucas Junior. Puis, une troisième fille, Wendy. Le garçon grandit donc dans un véritable gynécée !

    George senior ne vivait que par son travail de papetier, devint l'ami de son patron puis son associé avant, 15 ans après son embauche, de racheter l'affaire ! Il comptait léguer l'entreprise à son fils.

    Le petit George va grandir avec un père absent, entouré de femmes ! Enfant, son histoire préférée était ​Boucle d'Or ! C'est un garçon plein d'initiative, fabricant une cabane dans le jardin et même un zoo avec les animaux domestiques du voisinage. Puis, Lucas senior s'intéresse aux bandes-dessinées : ​ ​Scrooge Mc Duck​ (​Picsou​), ​Batman, Superman ​et bien sûr ​Flash Gordon (​Guy l'Eclair). Il entasse les comics par milliers dans le garage, développant son imaginaire ! Il passe aussi des heures à crayonner des personnages, des plans, des lieux, cartographiant ses univers de jeu ! Il conçoit aussi des cartes de vœux personnalisées et de petites figurines.

    Très occupé de ses mains, l'enfant se révèle néanmoins un garçon timide.

    En 1954, George senior achète un poste de télévision et son fils se perds définitivement dans les images de la petite lucarne ! Il se passionne alors pour les feuilletons, les serials, qu'il découvre aussi au cinéma, là encore ​Flash Gordon. ​George Junior remarque alors le manque de moyens de ces productions et se dit qu'il n'auraient aucun mal, plus tard, à en concevoir de meilleurs !

    Le petit George a 12 ans en 1956 lorsque Walt Disney ouvre son royaume magique, Disneyland ! La visite en ce lieu de féérie dédié à l'imagination sera un point d'orgue de la jeunesse du garçon ! Adulte, le réalisateur-producteur devait développer des liens étroits avec l'Empire du divertissement du Papa de Mickey !

    Mais George grandissait et allait développer de nouveaux centres d'intérêts à l'adolescence !

    A bientôt !

    PS : Pour écrire cette biographie, je me base notamment sur l'excellent boulot de l'universitaire Jacques Goimard dans le "Dossier Star Wars" !


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  • Les personnages de "fou" ont fait les beaux jours du cinéma et souvent rapporter des prix d'interprétations aux acteurs qui les incarnaient (Dustin Hoffman dans Rain Man ou Tom Hanks dans Forrest Gump pour ne citer qu'eux) ! Mais la littérature n'est pas en reste depuis la plus ancienne figure de "dément" le Don Quichotte de Cervantès qui prend des vessies pour des lanternes, jusqu'aux plus récentes incarnations !

    De plus, Philip K. Dick est un auteur de SF américain - lui-même diagnostiqué schizophrène un temps - qui a le don pour produire des œuvres à tiroirs sinon labyrinthiques, à plusieurs "degrés de réalités" ! Mais ce génie a aussi écrit des histoires plus ancrées dans la banalité du quotidien, loin de la SF qui cependant questionnent tout de même sur notre rapport aux choses !

    Confessions d'un barjo - Philip K. DickC'est le cas de Confessions d'un barjo, roman écrit en 1960 et publié en 1970 aux USA et en 1975 en France qui raconte l'histoire d'un "idiot du village", un type hors des clous, incapable de gérer sa vie et de subvenir à ses besoins trop pris par ses lubies qui consistent à collectionner des objets, à les analyser "scientifiquement " et à émettre toutes sortes de théories improbables : invasion extraterrestre, fin du monde ! Bref un type en décalage !

    Pas de jugement dans ce roman de Dick mais un portrait bien dressé de Jack Isidore, le "barjo" en question, qui vit chez sa sœur Fay et Charley son beau-frère. Le regard enfantin et innocent de Jack nous livre une critique acerbe de la famille "modèle" américaine ! Fay est en effet dépensière, égoïste, tournée uniquement vers elle-même ! Tandis que suite à une crise cardiaque, le pauvre Charley se retrouve hospitalisé, la jeune femme noue des relations ambigües avec Nathan, jeune étudiant marié et nouvellement installé dans la région ! L'intrigue se déroule en effet dans l'Amérique profonde des campagnes isolées !

    Charley va très mal réagir aux événements et devenir de plus en plus violent ! Cela se terminera très mal pour le couple ! Au final qui est le plus "barjo" des trois ? Jack, au contraire de Charley, va vite comprendre les machinations de sa sœur ! Il est bien le seul homme que la "belle" ne manipule pas étrangement !

    Une tentative réussi de Dick dans le "mainstream" ! Un roman cocasse et cruel à découvrir comme l’œuvre complète de cet excellent auteur !

    Le réalisateur Jérôme Boivin en livra une adaptation au cinéma, en 1992, avec Hippolyte Girardot dans le rôle du taré !

    A bientôt !


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  • Le manque d'amour et la solitude sont les deux principaux fléaux de notre époque individualiste ! Ce sont, en l’occurrence, des épreuves que traversent Clara, 20 ans, violoniste et Franz, 12 ans, collégien.

    Franz et Clara - Philippe LabroEn effet Clara a grandi sans parents et le dernier homme qu'elle a aimé vient de la quitter ! De son côté, Franz est orphelin et surdoué. Leur rencontre a lieu durant une pause-déjeuner, un jour où Franz occupe le banc où Clara a l'habitude de s'installer !

    Tout de suite un bon contact passe entre ces deux êtres ! Clara est séduite par la manière claire et lucide de s'exprimer de Franz tandis que lui la trouve très belle.

    Petit à petit, Clara va se confier au collégien, et alléger ainsi sa douleur. Franz va donc partager une expérience avec une adulte et être touché. Toutefois leur relation reste bien sage, du registre de l'amitié et de la fraternité.

    Seulement, Franz finit par lui exprimer son amour, un amour d'homme dans un corps d'enfant. Clara ne le repousse pas mais lui fait comprendre qu'elle ne partage pas cet amour et le considère comme un frère. Franz accepte cet état de fait ! Au final, Clara a retrouvé confiance et reprend ses études de violon pour devenir soliste ! Dix ans passent et Franz réapparaît !

    Dans ce roman de Philippe Labro, l'auteur dessine à la perfection le portrait d'une jeune femme un peu perdu ! C'est subtil et sublime ! Labro aborde aussi des sujets délicats voire tabous comme la mort, l'amour à travers la différence d'âge... Il traite aussi de l'état d'esprit et de la grande lucidité de certains surdoués !

    Un roman qui j'en suis sûr vous procureras une lecture agréable ! Ce fut mon cas !

    A bientôt !


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  • Les Contes de Charles Perrault sont aussi connus que les Fables de La Fontaine et sont un étendard de ce que la littérature du Siècle des Classiques offre de mieux ! Ils sont surtout connus des enfants notamment autrefois par les récits des nourrices ou désormais par les films de Disney !

    Ces histoires semblent bien anodines en apparence, mettant en scène des princesses, des orphelines, des bêtes fabuleuses, des gamins très malins... Bref des archétypes ! En réalité, ce sont des récits très profonds qui cachent des sens multiples comme l'a très bien démontré Bruno Bettelheim dans son célèbre ouvrage, Psychanalyse des contes de fées !

    Les Contes de Charles PerraultLes Contes de Perrault, dont les Histoires ou Contes du temps passé ou Les Contes de ma mère l'Oye, furent composés dans la dernière décennie du XVIIème siècle, entre 1691 et 1697.

    Le premier "conte en vers" de l'auteur fut publié dans le Mercure galant : "Les Souhaits ridicules" ou comment un couple de paysans se disputent lorsqu'on leur permet de réaliser trois vœux et les gâchent au final !

    Certains Contes sont demeurés très célèbres dont "Peau d'âne", incarnée au cinéma par une jeune Catherine Deneuve, "La Belle au bois dormant" où l’héroïne piquée par un rouet ensorcelé attend le baiser du Prince ou encore "Cendrillon"

    Mentionnons aussi "Le Petit Chaperon rouge", "La Barbe Bleue", "Le Chat botté" ou "Le Petit Poucet" ! Je n'en dis pas plus car ces histoires sont très connues et emblématiques !

    Charles Perrault est enfin connu pour avoir pris part dans la Querelle des Anciens et des Modernes qui l'opposait à Boileau !

    Ce genre des contes de fée - dans lequel s'illustrèrent aussi les Frères Grimm - était à la mode dans les salons mondains ! Ces histoires sont donc à la base d'inspiration orale ! La littérature renouait ainsi avec ses origines qui remontent aux récits d'Homère, également transmis d'abord par la voix !

    A bientôt !


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  • Mars Attacks ! est une comédie de Science-fiction de Tim Burton, une improbable guerre des mondes sortie sur les écrans en 1996.

    A l'origine, le film qui se veut une parodie des films de soucoupes volantes des années 50, se base sur un jeu de cartes à collectionner de 1962. Les Martiens ont un faciès qui les fait ressembler à des squelettes qui auraient un crâne hypertrophié - preuve d'une intelligence supérieure !?

    C'est gentiment irrévérencieux sur le fond ! Sur la forme, Tim Burton donne dans une Mars Attack ! - Tim Burtonesthétique avec des couleurs très flashy !

    Les Martiens arrivent sur Terre et les hommes leur déploient le tapis rouge ! Mais horreur, lors de la cérémonie d'"accueil", le chef des Martiens désintègre la colombe symbole de paix qui est lâchée depuis la foule ! Par la suite, les insupportables petites créatures atomisent quantités de gens, surtout les individus stupides et méchants mais pas seulement !

    Un casting très fourni pour ce film avec notamment de nombreuses stars dont beaucoup finissent sous les lasers ou les scalpels des Martiens : Jack Nicholson dans un rôle de cabochard, Glenn Close, Annette Bening, Pierce Brosnan, Danny DeVito, Martin Short, Sarah Jessica Parker, Michael J. Fox; Rod Steiger, Tom Jones le chanteur dans son propre rôle, et la jeune Nathalie Portman dans une SF bien différente de ce que sera la Prélogie Star Wars !

    Les Martiens dégomment tout, de Washington à Las Vegas !

    Comme dans Independance Day, sorti peu de temps avant, le film exhibe un patriotisme exacerbé - mais ici pour s'en moquer !

    De nombreuses références : Les soucoupes volantes attaquent, Les Survivants de l'infini, Soleil vert, les films d'Ed Wood tel Plan 9 from Outer Space... Burton nous montre ici son immense culture du 7ème Art !

    Un film qui fut un succès au box-office et qui décrocha quelques belles récompenses comme un Prix Hugo en 1997 ! La bande originale de Danny Elfman, très psychédélique, mérite également d'être mentionnée !

    Voilà ! Un film acerbe et caustique qui montre toute la palette de talents de Tim Burton ! Il s'éloignait ici de son habituel registre gothique pour son autre registre, celui du psychédélique (tel qu'on peut le voir dans Charlie et la chocolaterie ou les adaptations de Lewis Carroll !).

    A bientôt !


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  • Psychose est un métrage majeur dans la filmographie d'Alfred Hitchcock, le "Maître du Suspens" et est considéré à juste titre comme un chef-d'oeuvre ! Une certaine scène de douche devait rester dans les mémoires !

    Psychose - Alfred HitchcockC'est un thriller horrifique de 1960, qui allie suspens et effroi, inspiré du roman de Robert Bloch ! Ce film fit aussi d'Anthony Perkins - qui interprète le très perturbé Norman Bates - une star !

    Norman Bates est propriétaire d'une vieille demeure qui surplombe un motel dont il est aussi propriétaire ! Au début du film, Marion Crane, jouée par Janet Leigh, est en fuite car elle a dérobé une importante somme d'argent à son employeur. Elle s'arrête à l’hôtel Bates et est assassinée dans la fameuse scène passée à la postérité !

    Par la suite, un détective privé (Martin Balsam) puis l'amant et la soeur de Marion (Vera Miles) se lancent à sa recherche ! A la fin du film le meurtrier est démaqué et Norman Bates livre tous ses secrets !

    Le film a fait l'objet de trois suites avec Anthony Perkins, en 1983, 1986 et 1990 puis un remake en 1998 de Gus Van Sant avec Vince Vaughn et Julianne Moore. Il faut signaler aussi la série Bates Motel qui évoque l'enfance de Norman Bates.

    La figure emblématique de la vieille demeure restera une icône de ce film ! Les décors sont importants certes mais les effets sonores et les bruitages le sont tout autant !

    Pour la petite histoire, la séquence de la douche a pris 7 jours de tournage à elle seule ! Le réalisateur devait par ailleurs suggérer la nudité sans la montrer à cause de la censure !

    Ce film fait la joie de la critique et du public aujourd'hui mais à l'époque de sa sortie, les journalistes américains n'avaient pas été tendres ! En France, la Nouvelle Vague voyait en Hitchcock un maître et un exemple à suivre ! D'autres trouvaient son cinéma trop populaire voire vulgaire et commercial !

    Film à petit budget, Psychose n'en est pas moins riche en idées et thématiques ! Les oiseaux apparaissent à plusieurs reprises. il y a de plus une opposition marquée entre blanc et noir pour signifier le Bien et le Mal !

    Et comme toujours, Hitchcock fait des caméos dans ses films, ici à la 7ème minute devant une agence immobilière !

    Le film fut nominé 4 fois aux Oscars mais ne reçut aucune statuette ! Janet Leigh obtint pourtant le Golden Globe en 1961 de la meilleure actrice dans un second rôle !

    Voilà, un film légendaire qu'il faut avoir vu dans sa vie ! De nombreuses références à ce film figurent en effet dans la culture pop !

    A bientôt !


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  • Elric des Dragons est le premier tome du "Cycle d'Elric" qui s'inscrit dans le corpus plus vaste du "Champion Eternel" ! Ce roman et ces ensembles sont l’œuvre de l'auteur britannique de fantasy Michael Moorcock dont je vais maintenant dire quelques mots en introduction !

    Mais d'abord, préambule à l'introduction, pour la petite histoire, j'ai découvert le Elric des Dragons - Michael Moorcockpersonnage du Melnibonéen torturé Elric, non pas par les romans mais par le jeu de rôle Stormbringer à la fin des années 1980 - début des années 1990 dans la cave de deux frangins, Xavier et Pierre-Antoine B. dont le second était maître de jeu à Stormbringer ! J'incarnais un voleur de haut vol et nous croisions à tour de bras sorciers maléfiques et armes-démons à l'instar de l'épée maudite d'Elric !

    Michael Moorcock est né en 1939. Il vient à s'intéresser à la fantasy - et aux genres pulps, une SF populaire, par le biais d'Edgar Rice Burroughs dont il est un grand amateur des textes. En 1957, il devient rédacteur en chef de la revue Tarzan Adventures, à 18 ans et y publie ses premières nouvelles ces années-là, autour du héros Sojan puis des pastiches parodiant Burroughs, Le Cycle du guerrier de Mars alors que commencent les années 60.

    C'est aussi au début des années 1960 qu'il crée Elric de Melnibonée qui demeurera son héros le plus célèbre ! Il ne cessera de revenir sur ce personnage tout du long de sa carrière.

    Moorcock devient directeur de la revue New Worlds en 1964 - un mariage entre temps ! - et le restera jusqu'en 1968 avant d'être rejoint par une série de co-directeurs puis de quitter la revue au début de l'année 1969. Durant son passage à New Worlds, il révèle de jeunes auteurs dont robert Zelazny, Norman Spinrad ou John Brunner - avec des innovations souvent mal perçues par le lectorat SF de l'époque !

    La Fantasy de Moorcock est pleine de brio et de panache, fait un peu penser à celle de Robert Howard - Conan ! - mais avec des héros - anti-héros ? - mille fois plus torturés voire corrompus et/ou décadents !

    Elric est une des incarnations du Champion Éternel, un personnage qui a de multiples avatars dans le Multivers ! Il est l'Empereur en titre de l’île de Melnibonée, une île de grands guerriers féroces qui s'adonnent à la sorcellerie ! Mais désormais, après avoir dominé le monde pendant des millénaires, cette nation s'est retirée sur elle-même et est sur le déclin !

    Elric occupe donc le Trône de Rubis, est albinos et sorcier, ainsi que duelliste hors-pair mais il doit se maintenir en vie au moyen de drogues car sa santé est fragile ! Notre héros se distingue de ses compatriotes melnibonéens car il n'est pas aussi cruel qu'eux, peut être aimable et doux et rêve de plus de justice durant son règne. Il veut aussi éviter de vouer allégeance aux Seigneurs du Chaos (la Balance entre la Loi et le Chaos sont un élément essentiel de cet univers !). Elric est l'amant de sa cousine Cymoril et a pour adversaire son cousin Yyrkoon qui le trouve trop timoré et faible !

    D'ailleurs, dans ce premier roman, le cousin Yyrkoon va tenter d'assassiner Elric en recourant aux services de pirates. Il parviendra à kidnapper et à endormir Cymoril ! Elric se retrouve alors désemparé face à la traîtrise de son cousin et devra faire un pacte avec Arioch, un des Seigneurs du Chaos de cette partie - de ce plan - du Multivers ! Dans ce tome, Elric sera aussi lié à l'épée maudite Stormbringer tandis que son épée jumelle, Mournblade - si ma mémoire est bonne - s'attachera à Yyrkoon ! Ce sont en effet des épées qui contiennent l'essence d'un démon puissant pour chacune d'entre elles et pousseront leurs porteurs à l'irréparable !

    Ce premier tome n'est qu'introductif et les choses se mettront mieux en place par la suite ! Mais déjà une certaine ambiance malsaine transparaît dans ces pages !

    Pas d’inquiétudes, nous reviendrons dans cet univers partagé entre Loi et Chaos dans le futur !

    A bientôt !


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  • La science-fiction reste un genre majeur pour Michel Houellebecq et l'auteur des ​Particules élémentaires ​- qui décrit une société moderne désabusée dans ses romans, s'y est essayé !

    La Possibilité d'une Île - Michel HouellebecqLa Possibilité d'une Île, paru en 2005, s'inscrit dans ce genre et se situe dans une ère lointaine, un millénaire après le XXIème siècle dans un monde post-apocalyptique et crépusculaire ! La Secte des Elohims, inspirée des Raéliens, qui prône l'immortalité par le clonage, s'est imposée au détriment des Religions du Livre ! Le génome humain a ainsi​ été modifié et les individus survivent désormais grâce à la seule énergie solaire.

    L'Homme, vu comme une "machine", a également été perfectionné sur le plan spirituel. Il ne ressent plus les sentiments, la peur, la souffrance, l'amour, le désir et la sexualité et s'est en quelque sorte déshumanisé ! On peut bien parler de post-humains à propos de cette Humanité ! L'état d'ataraxie cher à Epicure, est atteint !

    A la cinquantaine, les Elohimites, qui vivent individuellement dans des bunkers, mettent fin à leur vie volontairement et lèguent un échantillon de leur ADN et le journal intime de leur existence. Le récit se construit alternativement autour de l'histoire de Daniel 1, avatar de l'auteur, et les commentaires de ses clones, particulièrement Daniel 25.

    Daniel 1 vit au XXIème siècle et est une sorte de cynique désabusé, comique de profession, provocant et nauséeux, entre Dubosc et Dieudonné, croquant la société à la manière d'un balzacien. Il livre un constat acerbe sur ce monde en fin de parcours ! Mais Daniel a une faiblesse : le besoin d'amour. Il épouse Isabelle, une femme intelligente qui lui donne l'amour mais non la satisfaction sexuelle. La beauté de sa femme s'étant fanée, ce matérialiste la quitte pour une jeunette de 20 ans, Esther, pour qui cette fois il ressent du plaisir sexuel mais pas de sentiments, comme si les deux, amour et sexe, s'excluaient !

    Lorsqu'Esther quitte Daniel, il fait une tentative de suicide et ne trouve consolation que dans la promesse d'immortalité des Elohimites, dont l'auteur dresse un portrait étrangement bienveillant !

    Dans ce roman, Houellebecq nous peint en "éternels adolescents insatisfaits", des ​Kidultes, ​qui refusent la vieillesse et la souffrance ! Le terme de cette vie étant la mort, inévitable, auquel on ne se résigne plus ! Ce roman est une satire impitoyable avec des scènes de sexe décrites avec la crudité des films porno ( c'est la caractéristique de Houellebecq : il peut vous faire un exposé sur la Théorie des Cordes et trois pages plus loin vous décrire une "branlette dans les rideaux" !), le sens de la formule qui frappe, les développements scientifiques précis donc, des analyses de sociologues empruntées à Marcel Gauchet, Marc Augé et Gilles Lipovetsky, des résumés d'articles de Science et vie ou de Wikipédia sur le clonage et la cybernétique. Le tout avec la bonne dose de provoc chère à l'auteur ! Ereintement du "moralement correct", parodie de "beauf attitude" !

    Le roman qui verse parfois aussi dans le lyrisme est loin d'être le meilleur roman de Houellebecq, néanmoins, moi, il m'a convaincu. Il confirme la cohérence des orientations littéraires et des thématiques de son auteur, sa vision pessimiste du monde contemporain, ses peurs, ses misères et ses vaines espérances, ses faux-semblants aussi !

    A bientôt !

     


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  • Hawkeye, scénarisé et dessiné par l'artiste disparu depuis, Mark Gruenwald, est une mini-série Marvel de 1983, en quatre numéros ou issues - et qui a été initialement traduite en France l'année suivante dans la collection "Un Récit Complet Marvel " (tome 4 si je ne m'abuse !?).

    Hawkeye, c'est Clint Barton, à l'origine un artiste de cirque, un archer hors-pair qui avait Hawkeye - Mark Gruenwald mal tourné à l'origine, croisé la route du Spadassin, de Black Widow et des Avengers ! Ce n'est pas la première fois qu'un super-vilain change de camp ! Hawkeye a la particularité de n’avoir aucun super-pouvoirs hormis une adresse hors pair due à un long entraînement et des flèches gadgets bricolées par son ami Tony Stark !

    Clint Barton est un héros qui doute dans ce récit, se rabaissant constamment, en particulier par rapport à Steve Rogers/ Cap America ! Il va bien falloir qu'il fasse cavalier seul dans cette mini-série, enfin pas tout à fait puisqu'il fera tout de même équipe avec Bobbi Morse aka MockingBird avec qui il sera très lié au terme de l'aventure !

    Hawkeye a quitté les Avengers et travaille pour Cross Tech ! Mais voilà que la firme conçoit secrètement une arme destinée à un super-vilain, Crossfire, un ex des services secrets passé du mauvais côté ! Les agents de Cross Tech décident de se débarrasser du héros - et de sa partenaire - avant qu'il ne vienne fouiner trop avant ! Crossfire engage des tueurs, le "Silencieux", Bomb Girl et le Jongleur ! Mais nos deux héros en viendront à bout !

    Une bonne histoire au final - que j'ai plaisir à relire 30 ans après ! L'accent est particulièrement mis sur la psychologie des personnages et leurs relations, leurs motivations, ce qui n'est pas désagréable !

    A bientôt !


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  • Le projet Star Wars - Les Ombres de l'Empire est un projet multimédia de Lucasfilm, lancé en 1996. Il se décline donc sur plusieurs supports : roman - dont il sera question ici, bande-dessinée, jeu vidéo, Art-of, figurines, suppléments de jeu de rôles...

    Star Wars - Les Ombres de l'Empire - Steve PerryCe projet raconte les événements censés se déroulés entre l’Épisode V : L'Empire contre- attaque et l’Épisode VI : Le Retour du Jedi ! Il lève donc certaines zones d'ombres notamment comment Luke a acquis son nouveau sabre-laser ou comment Leia obtient la tenue du chasseur de prime Ubese Boussh !

    Le roman est écrit par Steve Perry à qui l'on doit aussi, en duo avec Michael Reeves, la duologie MedStar ! De nouveaux personnages sont introduits ! le prince Falleen Xizor (non pas le "shérif de l'espace" !), le contrebandier Dash Rendar et son droïde Teebo et l’androïde réplicant Guri !

    Après les événements de Bespin, l'Empereur s’attelle à la construction d'une nouvelle Étoile de la Mort et s'attache pour cela les services de Xizor Transport Systems et sa logistique ! Or le prince Xizor est aussi à la tête du syndicat du crime Soleil Noir - introduit ici pour la première fois ! - et a obtenu par son réseau de contact des informations sur, l'obsession du seigneur Vador pour Luke Skywalker. Le Falleen nourrit par ailleurs une vendetta personnelle le bras droit de l'Empereur et veut le supplanter ! Pour cela, il est prêt à tuer le jeune héros rebelle et dernier des Jedi !

    Par ailleurs, nos héros vont se lancer à la poursuite de Boba Fett qui détient Han Solo ! Pour cela, ils sont aidés par le pilote Dash Rendar - qui fait un peu figure de Han Solo bis ! Tout cela va nous mener aux événements du Retour du Jedi !

    On apprends enfin comment les Rebelles ont vent de la construction de l’Étoile de la Mort où "beaucoup d'espions Bothans sont morts pour nous fournir cette information" !

    L'intérêt d'un projet transmédia est que chaque médium couvre un pan différents de l'histoire ! C'est le cas ici ! Par exemple, le roman couvre les faits généraux tandis que le jeu vidéo s'attache plus au parcours de Dash Rendar ! Les différents supports finissent par se recouper !

    Dans le courant des années 2000, Lucasfilm renouvela cette expérience multimédia avec un autre projet : Star Wars - The Force Unleashed - dont il est aussi question plus loin sur ce blog !

    Mais de manière générale, l'Univers Star Wars est transmédia par définition ! Regardez les romans et BD Star Wars TOR ou The Clone Wars !

    A bientôt !


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  • Sapphô est une poétesse grecque réputée du VIIème siècle avant J.C. - dont l’œuvre pourtant Odes et fragments - Sapphôen ce temps là considérable par la taille et par la portée, s'est en grande partie perdue ! Il ne nous en reste en effet que des fragments ! De plus cette poésie, au mètre subtil, pose de gros problèmes de traduction afin d'en restituer toute les splendeurs !

    Sapphô est donc, au même titre qu'Homère - dont l'existence réelle n'est d'ailleurs pas attestée complètement - un des fondements - l'origine ! - de notre littérature occidentale !

    Elle vécut à une époque - entre la Grèce archaïque et la Grèce classique - où le modèle politique grec - la cité - en était encore à émerger ! Il y avait notamment des conflits, ce que l'on nomme la stasis - qui opposaient l'aristocratie au démos - le peuple des citoyens libres mais pauvres ! Avec Sapphô, on quitte la poésie épique d'Homère - qui s'adresse à tous - à une poésie lyrique à destination des aristocrates ! Car Sapphô était une aristocrate, originaire de l’Île de Lesbos, d'où elle dut s'exiler en Sicile pour échapper à un tyran qui s'appuyait sur le démos contres les aristoi !

    Dans ses poèmes, Sapphô clame les amours entre femmes ! De son nom, on a fait l'adjectif "sapphique" et de son lieu d'origine, Lesbos, le mot "lesbienne". On retrouve en effet dans ses fragments, des noms de femmes récurrents, tels Gorgo ou Atthis... Une partie de ces textes s'intitule notamment "le temps des amies" !

    C'est, avec Sapphô, l'amour chanté, versifié, en lequel la poétesse dépasse la femme ! Une métrique particulière aussi : la strophe sapphique. Celle qui est saisie par la passion a perdu la capacité de s'exprimer, le désir l'étreint et lui fait perdre ses moyens ! Il s'agit pourtant d'attribuer le mot juste !

    Laissez-vous emporter par cette poésie qui a plus de 2500 ans !

    A bientôt !


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  • Charlie Chaplin est, historiquement, un des premiers monstres sacrés du cinéma ! Rendu légendaire par son personnage de clochard, Charlot, il est aussi réalisateur avec des chefs d'oeuvres comme Le Dictateur, Les Feux de la Rampe ou Les Temps modernes.

    Les Temps modernes - Charlie ChaplinLes Temps modernes est un film de 1936, comédie dramatique et fable qui dénonce les travers du monde moderne, notamment l'OST - Organisation Scientifique du Travail - le machinisme et l'urbanisation à outrance !

    Le film est resté célèbre pour ses images d'un Charlot rendu fou par la chaîne de montage, qui finit perdu dans les engrenages de la machinerie et névrosé au point de vouloir "visser" les boutons de chemise de son contremaître ! Bref, ce film pointe les méfaits d'une certaine modernité - et s'inscrit dans le contexte d'après-crise de 1929 !

    Il est aussi question du chômage prégnant durant la Grande Dépression ! Au casting, on retrouve évidemment Charlie Chaplin ainsi que son égérie Paulette Goddard, qui fut pendant quelques années la compagne du réalisateur/acteur la suite du tournage !

    Après avoir été victime des expériences hasardeuses du Taylorisme, Charlot craque et se retrouve à la rue où il fait la connaissance d'une jeune clocharde orpheline jouée par Paulette Goddard. Les deux vivent quelques péripéties ensemble où la police est mêlée - toujours tournée en dérision - et trouvent finalement une "maison" - en fait une cabane - à la campagne et elle, un emploi de danseuse dans un grand restaurant et lui un emploi de serveur ! Charlot peut alors se livrer à un numéro de pantomime et de chant, domaines dans lesquels il excelle ! L'art et le divertissement ont le dernier mot et sauvent l'individu dans ce monde déshumanisé !

    Par ailleurs, Les Temps modernes est le premier film où on peut entendre la voix de Chaplin ! C'est un film quasi-muet alors que le cinéma parlant était déjà installé (Le Chanteur de Jazz, 1927), ce qui suscita des critiques !

    Cette œuvre demeure un grand succès populaire et est le premier film ouvertement politique de Chaplin ! Il y critique la société industrielle ! C'est un classique et un chef d’œuvre qu'il faut avoir vu absolument dans sa vie pour pouvoir se déclarer "cinéphile averti" !

    A bientôt !


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  • Elite est un jeu de simulation spatiale alliant combats entre vaisseaux et commerce interplanétaires, sorti en 1984 chez Acornsoft. il est considéré comme l'un des jeux les plus novateurs de l'histoire du jeu vidéo !

    En effet, ses créateurs, David Braben et Ian Bell ont réussi un tour de force à l'époque - Elite - Acornsoftfaire tenir des milliers de systèmes stellaires avec leur économie sur seulement 20 Ko de mémoire ! Comment ? Grâce à un algorithme autogénératif ingénieux ! Et entièrement écrit en assembleur - un tour de force on vous dit !

    Le graphisme est en fil de fer ! Vous dirigez un commençant de l'espace qui pilote son vaisseau, rallie des stations spatiales où il achète et revends des marchandises, équipe son vaisseau avec les bénéfices, combat les pirates de l'espace...

    J'ai joué à Elite sur Amstrad CPC - à moins que ce soit sur Atari ST ! Un jeu assez compliqué où la sauvegarde est votre amie ! Le plus simple n'est pas de s'arrimer à la station spatial sans cesse en mouvement de rotation ! Il est facile de perdre !

    Le jeu fut un véritable succès ! Sorti à l'origine sur BBC Micro, il faut ensuite adapté sur bien des machines ! Du coup Braben publiera Virus dans son coin, un jeu d'action 3D surface pleine, très impressionnant. Il obtiendra ensuite enfin les droits exclusifs pour pourvoir pondre enfin des suites à Elite : Frontier Elite 2 et First Encounters.

    Un jeu qui demande du doigté et beaucoup de patience ! A l'époque, je n'avais pas forcément envie de passer trop de temps su ce soft et suis donc passé à côté de sa richesse véritable !

    A noter que la musique est celle de 2001 : L'Odyssée de l'Espace à savoir Le Beau Danube bleu de Johann Strauss !

    A bientôt !


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  • Lewis Caroll est le pseudonyme de plume de Charles Lutwidge Dodgson, homme du XIXème siècle qui avait plusieurs cordes à son arc dont romancier et professeur de mathématiques !

    Alice au Pays des Merveilles -  Lewis CarollSon roman Les Aventures d'Alice au Pays des Merveilles demeure un classique de la littérature jeunesse tout autant lu par les adultes !

    Le livre en question fut publié en 1865 en Angleterre, trois ans après une balade en barque de son auteur avec trois petites filles, les sœurs Liddell, dont la fameuse Alice, auxquelles Dodgson raconta une histoire de son invention, les fameuses aventures d'Alice qu'il coucha sur le papier par la suite !

    Alice est une petite fille qui un matin voit passer un lapin muni d'une montre qui semble paniqué à l'idée d'être en retard ! La gamine curieuse le suit dans son terrier et au terme d'une chute se retrouve dans une succession de lieux extraordinaires remplis de personnages tout aussi étranges !

    Les péripéties du voyage - quasiment onirique - d'Alice sont connues ! L'épisode des gâteaux et des potions "mange-moi" et "bois- moi" qui vont grandir ou rétrécir, la course au dodo, le chat du Cheshire, la Chenille, le Lièvre de Mars et le Chapelier Fou, la Reine et son jeu de cartes vivantes etc...

    On côtoie dans ce roman à tout moment le dépaysant, le paradoxe, l'absurde et le bizarre !

    Alice rentrera-t'elle chez elle et retrouvera-t'elle sa chatte Dinah ? Il ne vous reste qu'à vous plonger dans ce classique pour le savoir !

    Alice a fait l'objet de multiples adaptation notamment au ciné, les plus connues, chez Disney ou par Tim Burton ! J'aurais l'occasion d'y revenir !

    Par la suite, Alice passa aussi De l'Autre Côté du Miroir !

    A bientôt !


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  • Bodyguard est un film américain de 1992 de Mick Jackson. Au casting, on retrouve Kevin Costner alors au sommet de sa gloire ainsi que la chanteuse Whitney Houston qui s'essayait ici - avec succès ! - au cinéma et qui interpréta la chanson phare du film I Will Always Love You - qui fut un succès planétaire !

    Frank Farmer (Kevin Costner) exerce la profession de garde du corps et dans ce métier il Bodyguard - Mick Jacksonfait figure d'homme élite. C'est en effet un homme intransigeant qui s'est fixé une règle : ne jamais mêler les sentiments à sa pratique. Or voila que son destin va changer et qu'il va transgresser cette règle lorsqu'il est chargé de le protection de la chanteuse Rachel Marron (Whitney Houston) laquelle a reçu des lettres de fan menaçantes ! La belle saura-t'elle fendre l'armure ?

    Le scénario de ce film est signé par Lawrence Kasdan, une pointure dans ce domaine, à qui l'on doit aussi les scénarios de L'Empire contre-attaque, du Retour du Jedi , des Aventuriers de l'Arche perdue et, en 2015, du Réveil de la Force !

    Un film qui vaut surtout pour la performance des acteurs mais une romance somme toute assez classique !

    Kevin Costner choisit de s'investir dans ce scénario à l'origine écrit pour Steve McQueen. Par ailleurs, la société de production de Whitney Houston, Arista Records, décida de lancer la star de la musique au cinéma ! Tous les éléments étaient réunis et le projet allait se concrétiser !

    Bodyguard obtint un énorme succès public mais le succès critique fut plus mitigé !

    Un film qui reste au final daté dans les années 1990 ! A voir par curiosité !

    A bientôt !


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  • Ken Loach est un réalisateur britannique engagé qui s'est toujours tenu à dépeindre des grandes causes sociales dans ses films ! ​Family Life ​est un de ses films, daté de 1971, qui entre dans ce grands mouvements puisque, à l'instar d'un ​Vol au dessus d'un nid de coucou -​ mais peut-être encore plus noir et pessimiste, ce film s'attaque au système psychiatrique et dénonce son dogmatisme et ses abus !

    Family Life - Ken LoachUn film donc qui, si comme moi, vous avez été confronté à la psychiatrie, vous laissera pas indifférent et risque même de vous choquer !

    De fait, ce film s'inscrit aussi dans le courant des années 1970 de l'antipsychiatrie, promu en France, en Italie et en Grande-Bretagne et dont l'hôpital de la Borde est une des réalisations.

    Le récit que nous livre ici Ken Loach tourne autour du ​conflit entre Janice Baildon et ses parents. La psychiatrie "classique" et c'est particulièrement vrai de nos jours cherche une explication biologique aux conflits psychiques. On a hasardé la théorie génétique, la théorie neurologique, rechercher des causes virales pendant la grossesse de la mère etc.. L'antipsychiatre cherche à contrario des causes en lien avec le rapport du patient avec la société, sa famille etc... C'est tellement plus facile pour la psychiatrie institutionnelle de faire porter le chapeau au malade ! La vérité est sans doute entre ces deux extrêmes ! C'est ce que tend à penser l'institution à l'heure actuelle même si elle fait encore - trop- confiance aux médicaments plutôt qu'à la parole !

    Ken Loach montre dans ce film le traumatisme au quotidien que subit la jeune Janice auprès de parents psychorigides ! Elle est contrainte d'avorter, est déçue par son ami, se retrouve de plus en plus souvent à l'hôpital où son état empire à chaque fois ! Les médecins, incapables de comprendre l'origine relationnelle de ses troubles, lui font subir des électrochocs qui la transforment en être sans réactions !

    Le film promeut l'antipsychiatrie, en ce sens, que Janice bénéficie un temps d'une aide appropriée du docteur Donaldson inspiré du véritable programme spécial de réinsertion de malades mentaux du docteur Franco Basaglia. La pauvre Janice est au final diagnostiquée schizophrène, le grand fourre-tout de la psychiatrie, terme régulièrement dévoyé par les médias et assimilé à tort à la dangerosité! Elle finit comme une attraction de foire, inerte et sans réaction devant des internes en médecine cynique et qui n'en ont rien à faire de son cas ! Cette séquence finale - à la "Charcot" - est d'ailleurs particulièrement cruelle et poignante !

    Ce film, c'est donc la destruction d'une jeune femme par le système et les adultes ! C'est un véritable "effort pour rendre l'autre fou" et déclencher chez lui une psychose expérimentale !

    Janice Baildon est jouée remarquablement par Sandy Ratcliff !

    Voilà, à voir donc pour ne pas mourir idiot !

    A bientôt !

     


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  • Les Précieuses ridicules est une pièce de Molière, en un acte et en prose, représenté pour la première fois le 18 novembre 1659 au théâtre du Petit-Bourbon, en deuxième partie de Cinna de Corneille. Cette œuvre lança la mode des satires sur la "préciosité" !

    La Grange et Du Croisy, sont deux jeunes gens, mécontent de l'accueil que leur ont faitLes Précieuses ridicules - Molière Magdelon et Cathos, respectivement fille et nièce du bourgeois Gorgibus.

    La Grange a alors une idée pour se venger : envoyer son valet, Mascarille, qui s'est mis "dans la tête de vouloir faire l'homme de condition". Une pièce qui va donc reposer sur un quiproquo, ressort bien connu au théâtre !

    Magdelon et Cathos s'expliquent devant le vieillard Gorgibus qu'elle veulent une aventure avec un héros de roman à la manière de ceux de Melle de Scudéry. Gorgibus menace alors de les envoyer au couvent si elles ne se marient pas presto !

    Mascarille arrive alors en chaise à porteurs, jouant l'homme de qualité. L'imposteur fait miroiter une "académie de beaux esprits" aux deux jeunes filles forts naïves pour le coup. Arrive ensuite Jodelet, présenté comme le "vicomte de Jodelet" ! Les deux "valets" qui se font passer pour ce qu'ils ne sont pas donnent ensuite un petit bal !

    Puis ce sont La Grange et Du Croisy qui font leurs entrées et frappent les deux valets. Ils révèlent l'imposture et font retirer leurs atours aux deux coquins ! Moralité : "L'habit ne fait pas le moine" ! Les deux Précieuses se sont faites piégées par leur propre goût pour l'extravagance !

    Lors des premières représentations de la pièce, Molière jouait Mascarille et Madeleine Béjart, Magdelon. Les noms des personnages sont d'ailleurs les diminutifs ou les noms de scène des acteurs !

    En 1659, la pièce, bien que représentée un nombre réduit de fois fut un succès considérable. Elle utilise les ressorts du burlesque (le valet habillée en marquis qui se comporte comme un valet,...). Mais certains pensèrent que l'auteur, Molière, se moquait de personnes célèbres ! On cru également à tort qu'il n'était bon que dans le genre de la farce ! La suite allait démontrer le contraire ! Le texte fut ensuite imprimé sans son accord et Poquelin/ Molière décida de l'imprimer à nouveau avec une préface garantissant l'intégrité de celle-ci !

    La source principale de Molière pour cette pièce fut sans doute L'Héritier ridicule de Scarron, publié en 1650 et qui fut interprété à de nombreuses reprises par la troupe de Molière. Mais on imagine d'autres inspirations telles La Précieuse ou le mystère des ruelles, roman de Michel de Pure ou encore - avec circonspection - Le Cercle des femmes, comédie de Samuel Chappuzeau.

    La Préciosité de ce temps était alors représentée par Mademoiselle de Scudéry ou par des salons de la bourgeoisie de province ! Cependant, personne ne s'était paré du titre de "précieuse" à l'époque de Molière !

    Nous reparlerons de Molière - que j'ai lu abondamment en 2008 - très bientôt !

    A bientôt donc !


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  • Philip José Farmer est l'auteur de deux grandes sagas de SF de fortes renommée, d'une part Le Monde du Fleuve, d'autre part le cycle des Hommes-dieux.

    Mais l'écrit qui le fit connaitre est une nouvelle publiée dans les années 60 qui s'intitule The Lovers (en français Les amants étrangers).

    Ce texte est précurseur en ce sens qu'il introduit le thème de la sexualité de façon explicite dans la littérature de SF.

    Ce mois de septembre 2008, sort un webzine de haute tenue, la revue Univers numéro VII du site Outremonde.
    Outre une iconographie de bonne qualité et des nouvelles prenantes, l'auteur de ce blog a eu l'honneur et le plaisir d'y apporter sa contribution en fournissant un article sur l'oeuvre dont il est question ici : les amants étrangers.

    Vous y trouverez une analyse plus poussée et des pistes de lectures!

    Voici le lien où l'on peut télécharger le webzine :

                                                http://outremonde.fr/index.php?/downloads/4/31        

    Bonne lecture !


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