• 1984 - George Orwell

    J'aurais l'occasion de m'attarder sur la vie de George Orwell lorsque je parlerais de La Ferme des Animaux. Présentement, c'est 1984 qui m’intéressera.

    Le roman décrit une contre-utopie encore appelé dystopie. Rappelons d'abord ce qu'est une utopie. C'est un lieu idéal qui n'existe nul part. On trouve des utopies en philosophie (La République de Platon) et en littérature : citons Thomas More et son Utopia, l'abbaye de Thélème à la fin de Gargantua de Rabelais ou encore Lilliput dans Les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift.

    Le décor de 1984 est une Londres sinistre d'un terrifiant monde totalitaire soumis à Big Brother, située en Océania.

    Le personnage principal est Winston qui travaille au Ministère de la Vérite où l'on falsifie à longueur de temps les documents historiques car "qui contrôle le présent contrôle le passé." On sait en effet que ce sont toujours les vainqueurs qui écrivent l'Histoire.

    C'est la société du tout-contrôle sous la surveillance des télécrans, préfigurant nos écrans portables modernes. Les actes de tous les individus sont donc tous notés. Mais c'est aussi une société de pénurie et de peur !

    L'Océania de Big Brother et du Parti est en guerre permanente contre l'Eurasia ou bien est-ce contre l'Estasia? Peu importe, rien n'est sûr dans ce monde hormis ce que décide et dicte le Parti. L'ennemi permet de liguer la société contre un bouc-émissaire. Orwell fait vraiment figure de visionnaire ! De même, les bas-instincts réprimés -ou encouragés tel la délation des parents par les enfants - ont une occasion de s'exprimer au cours de la Minute de la Haine, véritable débauche hystérique.

    A côté des cadres et des membres du Parti, il y a une frange d'exclus de la société, les Prolétaires, abrutis de bière, de foot et d'émissions télévisées.

    couverture-de-1984Le "héros" Winston commence à douter de la ligne directrice, à avoir des pensées subversifs, à noter des contradictions dans les discours du Parti, à avoir des réminiscences des temps d'avant. Il tient même un journal intime en cachette. il commence a s’intéresser aux écrits subversifs d'un opposant, Goldstein dont on ne sait pas si il est un mythe ou une réalité.

    De plus, Winston va s'autoriser une histoire d'amour -dissimulée - avec Julia et pensera trouver un allié en contact avec la Résistance chez O'Brien. Mais, en réalité, le Parti contrôle véritablement tout le système et l'emportera sur le "dernier représentant de l'humanité" tel que se présente Winston.

    En effet, le Parti n'a jamais cesser de surveiller Winston. O'Brien est un serviteur dévoué du Parti et Winston sera torturé longuement- et rééduqué - de sa main au sein du Ministère de l'Amour.

    Enfin, il faut signaler qu'en Océania existe une langue spécifique en cours d'élaboration : la novlangue, avec un vocabulaire réduit. Le langage autorise la pensée et donc si l'on restreint celui-ci on décourage l'hérésie. Liberté, émancipation, droits de l'homme sont résumés en novlangue par le terme "penséecrime".

    Une oeuvre sombre,assez désespérante et sans concession. Néanmoins, elle a le mérite de faire réfléchir. A rapprocher des événements historiques du XXème siècle,  nazisme et stalinisme.

    Bien que la date de 1984 soit passée,le livre demeure d'actualité et Big Brother, Novlangue sont des termes passés dans le langage commun, utilisés par ceux qui défendent les libertés.

    Restons vigilants si nous voulons éviter une dérive vers de tels modèles de sociétés !

    A bientôt !

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